13 septembre 2005

Le Seigneur des Anneaux: le retour du Roi (2003) de Peter Jackson

Titre original : « The Lord of the Rings: The return of the King »

Le seigneur des anneaux - Le retour du roiLui :
Cette troisième et dernière partie du Seigneur des Anneaux est finalement celle qui m’aura le moins intéressé… La part faite aux combats me semble beaucoup trop importante, c’est au détriment du récit qui se réduit à la juxtaposition de deux lignes narratives passablement appauvries par rapport au livre. Les combats m’ont paru très longs et jouant souvent la surenchère. A vouloir faire de l’épique à tout prix, le résultat n’est plus épique du tout (à mes yeux du moins). En revanche, certaines scènes sont assez impressionnantes, je pense surtout aux grandes scènes de foule vue de haut et à la re-création de cette cité toute en hauteur qui permet de très beaux plans de survol. La fin semble franchement interminable, avec ses couches multiples.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Elijah Wood, Ian McKellen, Liv Tyler
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Voir notre critique du premier volet : La communauté de l’Anneau
Voir notre critique du deuxième volet : Les deux tours

12 septembre 2005

Down by law (1986) de Jim Jarmusch

Down_lawElle :
Malgré quelques petites longueurs, on a toujours du plaisir vingt ans après sa sortie à revoir ce film qui a beaucoup marqué notre génération. La belle musique de John Lurie, les chansons et la présence déjantée de Tom Waits, la prestation hilarante de Roberto Benigni, la très belle photographie en noir et blanc et enfin ce trio d’amis inséparables qui s’évadent de prison, tout ces éléments mettent en avant le style décalé et novateur de Jim Jarmush en 1986. Cette longue errance pour échapper à la police est à la fois dépouillée et ponctuée de fous rires chaleureux grâce à la présence de Roberto qui parvient à réconcilier Jack et Zack. Cette quête inconsciente de l’amour et l’amitié est le fil conducteur du film.
Note : 5 étoiles

Lui :
Vu près de vingt ans après sa sortie, Down by law n’a rien perdu de son charme. Cette longue ballade reste attachante, une ballade langoureuse plutôt que lente, où Jarmusch joue avec une certaine vacuité. C’est aussi un film hors normes, où les personnages sont décalés, personne n’est vraiment à sa place, tout le monde se cherche un peu, est entre deux portes. Le trio d’acteurs colle merveilleusement à cette histoire, se complétant parfaitement. S’il y a eu depuis beaucoup de films s’inscrivant dans cette veine, Down by law reste l’un des plus aboutis et assurément l’un des plus attachants.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Roberto Benigni, Tom Waits, John Lurie, Nicoletta Braschi
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Down by lawJohn Lurie, Roberto Benigni et Tom Waits dans Down by Law de Jim Jarmusch.

11 septembre 2005

La fille de d’Artagnan (1994) de Bertrand Tavernier

Fille de d'ArtagnanElle :
Quelques belles scènes de cape et d’épée avec la gracieuse présence de Sophie Marceau qui incarne la fougueuse fille de d’Artagnan interprété par Philippe Noiret. Un complot contre le roi qu’il faut à tout prix déjouer et voilà les quatre vieux mousquetaires en route avec la fille pour contrer le vil comte de Crassac interprété avec humour par Claude Rich. Je reprocherai un scénario assez confus, le jeu trop théâtral des acteurs, la lenteur de certaines scènes. On sent plus un film de commande qu’un film inspiré par Tavernier.
Note : 3 étoiles

Lui :
La fille de d’Artagnan est une variation assez plaisante et légère sur le thème de D’Artagnan: « Plaisante » parce que Tavernier y insère beaucoup d’humour et « légère » car il prend pas mal de libertés à la fois avec l’Histoire mais aussi avec les personnages des trois mousquetaires. Ceux-ci sont en effet présentés vieillissants, plein de rhumatismes, ronchons voire maniaques mais toutefois encore redoutables à l’épée. Bertrand Tavernier bâtit tout son film autour de Sophie Marceau qui s’en tire plutôt bien.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Sophie Marceau, Philippe Noiret, Claude Rich, Sami Frey, Jean-Luc Bideau
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10 septembre 2005

La saison des hommes (2000) de Moufida Tlatli

La Saison des HommesElle :
Regard lucide et douloureux d’une cinéaste engagée sur l’asservissement des femmes tunisiennes aux hommes. Peu de dialogues, de beaux portraits de femmes qui subissent en silence la loi de leurs maris et de leur belle famille. Elle tire ce constat amer en observant la vie d’une mère et ses deux filles. On passe de la vie de la jeune mariée de qui on attend un fils à sa vie de mère vieillissante à l’époque contemporaine. Ses filles ont grandi et portent sur leurs épaules leur solitude, leur angoisse des hommes, leur impossibilité de libérer leur corps et leur âme. Aucun progrès n’est constaté dans l’émancipation de la femme durant toutes ces années. Ce constat d’échec est filmé avec une grande tendresse pour ces femmes.
Note : 4 étoiles

Lui : (pas vu)

Acteurs: Rabia Ben Abdallah, Sabah Bouzouita, Ghania Benali
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9 septembre 2005

L’impasse (1993) de Brian De Palma

Titre original : « Carlito’s way »

L'impasseElle :
Al Pacino incarne un ancien trafiquant de drogue qui essaie en vain de sortir de ce milieu et de se racheter une conduite. Le film est noir ; on ne peut se fier à personne. Les personnages manipulent ou se font manipuler, tuent ou se font tuer. Difficile de s’impliquer dans le film tant les protagonistes sont antipathiques. Un classique de ce genre de film mais qui a un peu de mal à se mettre en place et traîne en longueur dans la première partie. La seconde partie est meilleure avec de belles scènes de poursuites dans le métro de New-York, la présence forte et plus attachante d’Al Pacino et l’apparition de Gail, l’ancienne petite amie qui tente vainement d’arracher son bien aimé aux griffes des truands.
Note : 3 étoiles

Lui :
Cette histoire d’ex-caïd qui désire se ranger traîne quelque peu en longueur, on a un peu du mal à s’intéresser aux personnages et l’ussue paraît trop certaine… Il faut reconnaître que c’est assez gonflé de la part de Brian De Palma de nous donner l’épilogue au début du film. Belle prestation d’Al Pacino, toutefois, dans ce film qui met en relief la difficulté de se sortir de son milieu.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Al Pacino, Sean Penn, Penelope Ann Miller
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8 septembre 2005

Ce jour-là (2003) de Raoul Ruiz

Ce jour-làElle :
Comme à son habitude, Raoul Ruiz nous plonge dans un univers à la fois étrange, macabre et loufoque qui peut rappeler par instants le cinéma de Bunuel. Cette fois-ci, j’ai tenu jusqu’au bout mais sans grande conviction. C’est une histoire de fous avec des fous qui tiennent des dialogues de fous avec Bernard Giraudeau en tueur évadé de l’asile, Elsa Zylberstein en jeune femme déséquilibrée ainsi que des cadavres dans tous les coins. Pour apprécier l’humour noir et l’absurde de Ruiz, il faut prendre un peu de recul et laisser tomber ses préjugés.
Note : 2 étoiles

Lui :
Ce jour-là est une fantaisie assez amusante, qui parvient à flirter joliment avec les limites. Comme d’habitude, Raoul Ruiz sait trouver le ton juste, il sait trouver l’équilibre parfait entre les multiples composantes de son film. Tout ce qui paraît de prime abord totalement farfelu prend un sens à un moment donné, les morceaux se recollent petit à petit pour nous laisser découvrir une machination assez terrible ; l’ensemble est franchement réussi même si la morale peut sembler simpliste : les méchants meurent tous, les innocents simples d’esprit s’en sortent. Bernard Giraudeau est vraiment étonnant. Certaines scènes de Ce jour-là font penser au Fantôme de la liberté de Bunuel.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Bernard Giraudeau, Elsa Zylberstein
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7 septembre 2005

Picnic at Hanging Rock (1975) de Peter Weir

Pique-nique à Hanging RockElle :
De bonnes choses dans ce deuxième film du cinéaste australien Peter Weir malgré certaines longueurs. Le scénario est original et la mise en scène étrange est assez envoûtante malgré les images à la David Hamilton. En 1905, trois disparitions inexpliquées lors d’un pique-nique de jeunes filles de bonne famille à Hanging Rock, un lieu insolite et mystérieux. Peter Weir se soucie peu de la résolution de ces disparitions. Ce qui l’intéresse, c’est de montrer l’emprise de l’éducation puritaine et rigide sur les corps corsetés de ces pensionnaires. Cette promenade au milieu de ces rochers bizarres est un hyme à la liberté du corps et de l’esprit. C’est l’éveil de leur sensualité sans cesse réprimée par les bonnes moeurs.
Note : 3 étoiles

Lui :
Ce second film de Peter Weir ne manque pas de charme, et cette histoire qu’il a choisie de relater est assez étrange en soi, mais globalement le film souffre de longueurs, et l’on s’y ennuie quelque peu. Il reste ce petit côté charmant « années 70 », des jeunes filles en robe blanches filmées avec un voile blanc à la David Hamilton, et une assez bonne peinture des moeurs coincées de la société britannique australienne du début du siècle, au travers de l’amitié entre un garçon de bonne famille et son valet d’écurie.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Rachel Roberts, Vivean Gray
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6 septembre 2005

La malle de Singapour (1935) de Tay Garnett

Titre original : « China Seas »

La malle de SingapourElle :
Cette aventure exotique en mer de Chine est à la fois drôle, dramatique et assez invraisemblable. Jean Harlow, la fille jalouse et aux mauvaises manières et Clark Gable, le capitaine grincheux d’un navire sont les piliers du film. Le bateau transporte un rouleau compresseur qui ne demande qu’à passer par-dessus bord pendant une tempête et aussi une cargaison d’or. On essuie donc un typhon, le piratage du bateau par des asiatiques. Les seconds rôles sont croqués avec humour. On a droit à l’éternel poivrot qui ne rend compte de rien et aux postures affectées des femmes mondaines. Bref un bon petit film à déguster en toute tranquillité.
Note : 4 étoiles

Lui :
La Malle de Singapour joue sur l’attrait d’un certain exotisme oriental. L’histoire est assez classique mais fonctionne bien avec un Clark Gable convaincant dans ce rôle de capitaine intrépide et courageux dont deux femmes se disputent le cœur, sur fond de piratage en pleine mer.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Clark Gable, Jean Harlow, Wallace Beery
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5 septembre 2005

« Full Frontal » (2002) de Steven Soderbergh

Full frontalElle :
Comme à son habitude, Soderbergh nous a concocté un film audacieux et inventif au risque de déplaire à un public habitué aux films plus léchés et conventionnels. Il brosse un portrait moqueur et consterné sur une galerie de personnages appartenant au milieu d’Hollywood. Tout ce petit monde est en proie à des crises existentielles, professionnelles ou amoureuses. La forme de Full Frontal est déroutante et éclatée. On tente de reconstituer petit à petit les morceaux du puzzle et de trouver le liens qui unit tous ces personnages déstructurés. On arrive à la conclusion que lorsque la qualité de l’image est dégradée, il s’agit de la vraie vie de ces gens et que lorsqu’elle est excellente, ces personnages sont en train de tourner un film. Erreur grossière car il y a un coup de théâtre à la fin qui fait que toutes nos certitudes sont balayées. On reconnaît là tout le talent du réalisateur pour nous manipuler.
Note : 4 étoiles

Lui :
Une fois de plus, Soderbergh nous déroute vraiment par la construction du film. Après nous avoir donné quelques indices sur les personnages au tout début du film, il brouille toutes les cartes et l’on a bien du mal à se raccrocher à quelque chose… si ce n’est aux personnages eux-mêmes car il nous fait pénétrer dans leur vie de manière remarquable. Il nous offre ainsi une belle brochette de caractères et par là même une certaine vision du petit monde tournant autour du cinéma à Hollywood. S’ils ont un point en commun, c’est d’avoir un problème avec la réalité, ils sont un peu comme en décalage avec elle. Si ce thème n’est pas nouveau en soi, Soderbergh l’aborde ici d’une façon très originale (on ne compte plus les plans vraiment « gonflés ») et Full Frontal est à la fois plaisant à regarder et assez édifiant, même s’il a ses limites (le film a été tourné rapidement).
Note : 4 étoiles

Acteurs: Julia Roberts, Blair Underwood, David Duchovny, Catherine Keener
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Remarque :
D’une manière générale, le film s’est fait éreinter par une grande partie de la critique et beaucoup de spectateurs n’accrochent pas.

4 septembre 2005

In America (2002) de Jim Sheridan

In AmericaElle :
Je n’ai pas accroché à In America que j’ai trouvé plutôt ennuyeux et creux. Il ne se passe pas grand-chose au sein de cette famille irlandaise fraîchement débarquée à New York suite à la mort de son enfant. Le metteur en scène tente vainement de créer une atmosphère étrange pour montrer que le rêve américain s’est écroulé. Le scénario tourne en rond et moi avec.
Note : pas d'étoiles

Lui :
Au début, on pense avoir affaire au xième film sur le rêve américain des émigrants mais en fait Jim Sheridan se concentre essentiellement sur cette famille qui se remet difficilement de la mort récente d’un des enfants. Largement inspiré de sa propre vie, le scénario est co-écrit par Jim Sheridan et ses deux filles. Le film ne fonctionne hélas pas très bien, peut-être est-ce dû au parti pris de raconter tout cela vu par les yeux de la fille aînée (8 ans env.) ce qui donne immanquablement des scènes un peu mièvres et gentillettes qui ne semblent pas coller dans le sujet. Le film manque franchement d’unité et déçoit par l’apparente faiblesse de son contenu.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Paddy Considine, Samantha Morton
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