2 janvier 2009

Nos retrouvailles (2007) de David Oelhoffen

Nos retrouvaillesElle :
Il y a de bonnes choses dans ce premier film, notamment du côté psychologique avec la mise en scène de ces retrouvailles si particulières entre un père à la dérive et son fils introverti. Le côté polar est moins bien ficelé. La première partie du film est intéressante et touchante ; l’interprétation de Jacques Gamblin et de Nicolas Giraud est particulièrement solide. David Oelhoffen a le sens de la composition, des cadrages serrés sur les visages, des ambiances et éclairages de nuit. C’est beau à regarder ; presque une leçon de photo. Le film est cependant bien moins abouti sur le plan du scénario avec cette histoire d’entrepôt à braquer qui n’en finit pas.
Note : 3 étoiles

Lui :
Pour son premier long métrage, David Oelhoffen met en scène un drame social sur les relations entre un père, englué dans de mauvais plans, et son fils réservé qui veut lui prouver qu’il a une certaine audace. Nos retrouvailles se trouve un peu entre deux chaises. Si la partie psychologique est bien réussie, avec ces deux portraits psychologiques parfaitement mis en valeur par une caméra très proche des personnages et de très beaux éclairages, la partie policière est franchement inintéressante, ne serait-ce que parce que son issue ne fait pas de doute. Elle apparaît trop mise au premier plan alors qu’elle ne devrait probablement n’être qu’une toile de fond. Nos retrouvailles mérite toutefois d’être remarqué pour sa forme, assez maîtrisée.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Jacques Gamblin, Nicolas Giraud, Gérald Laroche, Jacques Spiesser
Voir la fiche du film et la filmographie de David Oelhoffen sur le site imdb.com.

1 janvier 2009

Piège de cristal (1988) de John McTiernan

Titre original : « Die Hard »

Piège de cristalElle :
(n’a pas souhaité le revoir)

Lui :
Lors d’une vaste prise d’otages dans un immeuble de Los Angeles, un policier présent par hasard affronte seul un gang de malfaiteurs. Piège de Cristal joue donc sur le thème du grain de sable qui vient gripper la mécanique. Le lieu, un vaste immeuble quasiment vide, permet aux scénaristes de mettre en place un jeu du chat et de la souris assez sophistiqué doublé d’un aspect David contre Goliath puisque notre héros part quasiment nu face à un commando de spécialistes parfaitement entraînés et préparés. Gros succès populaire, Piège de Cristal a propulsé Bruce Willis sur le devant de la scène avec ce personnage alliant une inébranlable détermination à un humour désabusé. Il faut saluer aussi la belle prestation d’Alan Rickman en malfaiteur froid et impitoyable. Les films d’action modernes n’ont pas souvent la qualité de Piège de Cristal, donc ne boudons pas notre plaisir.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Bruce Willis, Bonnie Bedelia,  Alan Rickman, William Atherton
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1 janvier 2009

58 minutes pour vivre (1990) de Renny Harlin

Titre original : « Die Hard 2 »

58 minutes pour vivreElle :
(pas vu)

Lui :
Un commando prend le contrôle d’un important aéroport civil afin de libérer un magnat de la drogue qui vient d’être extradé. L’agent John McClane, par hasard sur place, va chercher à faire capoter cette opération parfaitement préparée. S’inscrivant dans la continuation de Piège de Cristal, 58 minutes pour vivre en reprend les grands principes, notamment le jeu de cache-cache dans une unité de lieu. L’ensemble est cette fois moins réussi, le rôle du méchant étant beaucoup moins fort que dans le premier épisode. Le film est juste un assez bon divertissement.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Bruce Willis, Bonnie Bedelia, William Atherton, William Sadler
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1 janvier 2009

Une journée en enfer (1995) de John McTiernan

Titre original : « Die Hard: with a vengeance »

Une journée en enferElle :
(pas vu)

Lui :
Dans ce troisième volet de la série des Die Hard, l’agent John McClane se retrouve face à un commando passablement préparé et efficace en plein New York. Une journée en Enfer est bien mieux réussi que l’épisode précédent car nous retrouvons avec plaisir un jeu du chat et de la souris très développé avec un adversaire particulièrement intelligent et diabolique, personnifié par un Jeremy Irons dur et implacable. Le film a même un petit côté jeu d’aventures avec un jeu de pistes dans les rues de New York agrémenté de petites épreuves de logique… Le rythme est globalement plus rapide. Le scénario ménage bien les effets de surprise. Une journée en enfer est un bon divertissement.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Bruce Willis, Jeremy Irons, Samuel L. Jackson, Graham Greene
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31 décembre 2008

Sommaire de décembre 2008

Dead ManL'âge des ténèbresDie hard 4 - Retour en enferReservoir dogsRaisons d'EtatLes amants diaboliquesLa femme du boulangerLa belle de Moscou

Dead Man

(1995) de Jim Jarmusch

L’âge des ténèbres

(2007) de Denys Arcand

Die hard 4 – Retour en enfer

(2007) de Len Wiseman

Reservoir dogs

(1992) de Quentin Tarantino

Raisons d’Etat

(2006) de Robert De Niro

Les amants diaboliques

(1943) de Luchino Visconti

La femme du boulanger

(1938) de Marcel Pagnol

La belle de Moscou

(1957) de Rouben Mamoulian

The BubbleC.R.A.Z.Y.L'insoumiseReine de beautéLa vérité ou presqueLe rêve de CassandreBiancaSempre Vivu !

The Bubble

(2006) de Eytan Fox

C.R.A.Z.Y.

(2005) de Jean-Marc Vallée

L’insoumise

(1938) de William Wyler

Reine de beauté

(1935) de Mervyn LeRoy

La vérité ou presque

(2007) de Sam Karmann

Le rêve de Cassandre

(2007) de Woody Allen

Bianca

(1984) de Nanni Moretti

Sempre Vivu !

(2007) de Robin Renucci

Quinze jours ailleurs30Le CaïdMère fille, Mode d'emploiBaby Boy FrankieHors d'atteinteLe voile des illusionsMadame porte la culotte

Quinze jours ailleurs

(1962) de Vincente Minnelli

4:30

(2005) de Royston Tan

Le Caïd

(1942) de Lewis Seiler

Mère fille, Mode d’emploi

(2007) de Garry Marshall

Baby Boy Frankie

(1961) de Allen Baron

Hors d’atteinte

(1998) de Steven Soderbergh

Le voile des illusions

(2006) de John Curran

Madame porte la culotte

(1949) de George Cukor

Naissance des pieuvresBoarding Gate

Naissance des pieuvres

(2007) de Céline Sciamma

Boarding Gate

(2007) de Olivier Assayas

Nombre de billets : 26

31 décembre 2008

Dead Man (1995) de Jim Jarmusch

Le FleuveElle :
(pas vu)

Lui :
A la fin du XIXe siècle, le jeune citadin William Blake traverse les Etats-Unis pour aller prendre un poste de comptable dans le fin fond du Far West. Peu après son arrivée, il va se retrouver accusé de meurtre. Malgré la balle qu’il a reçue, il prend la fuite et un indien errant débonnaire le prend sous sa protection. Western totalement atypique, Dead Man est une course poursuite sous forme de déambulation lente dans un environnement naturel à la frontière de l’onirique. C’est en fait surtout le lent voyage du monde des vivants vers la mort, un voyage que Jarmusch a voulu poétique, il met dans la bouche de l’indien Nobody des phrases du poète anglais William Blake (1757-1827) ; il l’a aussi voulu esthétique : tourné en noir et blanc, Dead Man comporte des plans de toute beauté. Il en découle une atmosphère très forte, une ambiance shamanique amplifiée par la lenteur envoûtante et les notes tranchantes de Neil Young, à la seule guitare électrique saturée, qui semblent parfois déchirer l’espace. Dead Man n’est sans doute pas un film très profond mais il faut accepter de se laisser happer par son atmosphère envoûtante.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Johnny Depp, Gary Farmer, Lance Henriksen
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30 décembre 2008

L’âge des ténèbres (2007) de Denys Arcand

L'Âge des ténèbresElle :
Dans le dernier volet de sa trilogie, Denys Arcand donne une vision bien pessimiste du monde qui nous entoure. Cette satire qui oscille entre la férocité et la cocasserie, dépeint une société davantage passionnée par les écrans que par la vraie relation humaine. Les fantasmes remplissent le vide du quotidien et le désamour. On peut regretter que le scénario ait tendance à s’essouffler.
Note : 2 étoiles

Lui :
L’âge des ténèbres est le troisième et ultime volet de la trilogie que Denys Arcand avait commencée avec le Déclin de l’Empire Américain et Les invasions barbares. Elle porte bien son nom car la vision que le cinéaste nous propose est assez noire. Il nous montre les frustrations et désirs d’un homme à la vie très terne bien qu’en apparence aisée et qui se réfugie dans ses fantasmes, sexuels et professionnels. Denys Arcand exagère, non sans humour, les travers de la société québécoise qui l’entoure que ce soit sur le plan environnemental ou comportemental. Sa vision semble en tout cas assez désabusée, tout semble vain et repose sur l’esbroufe, à l’image du service de la Protection du Citoyen où travaille son personnage principal, un département qui ne sert à rien et n’a aucun pouvoir. L’âge des ténèbres souffre hélas de quelques longueurs, dans le passage moyenâgeux notamment où l’allégorie est un peu appuyée et peut-être un peu inutile. Marc Labrèche fait une très belle prestation. C’est un acteur connu au Québec mais beaucoup moins en France.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Marc Labrèche, Diane Kruger, Sylvie Léonard, Caroline Néron
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28 décembre 2008

Die hard 4 – Retour en enfer (2007) de Len Wiseman

Titre original : « Live free or die hard »

Die hard 4 - Retour en enferElle :
(pas vu)

Lui :
12 ans après Die Hard 3, John McClane reprend du service pour Die Hard 4. Le principe de base reste le même : face à un adversaire particulièrement intelligent et utilisant une technologie de pointe, la stratégie adoptée est de baisser la tête et de foncer dans le tas. Le méchant du 3e volet cambriolait la réserve fédérale, le méchant du 4e volet cambriole le pays entier (inutile de dire que les scénaristes vont avoir du mal pour Die Hard 5). Retour en enfer est certainement le moins réussi de la série, s’inscrivant plus dans la lignée du film d’action traditionnel. Le côté « jeu du chat et de la souris » qui faisait tout l’attrait des volets précédents est peu présent cette fois-ci et les scénaristes se livrent à une surenchère dans les scènes d’action comme en témoigne le ridicule combat final contre l’avion à vol stationnaire. Ils ont aussi visiblement pris le parti de s’écarter de tout semblant de réalisme.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Bruce Willis, Timothy Olyphant, Justin Long, Maggie Q, Cliff Curtis
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28 décembre 2008

Reservoir dogs (1992) de Quentin Tarantino

Reservoir DogsElle :
(pas revu)

Lui :
Plus de 15 ans après sa sortie, le premier long métrage de Tarantino continue de bénéficier d’une très forte aura et il ne faut pas avoir peur de passer pour un prude ou un attardé pour critiquer Reservoir Dogs en public… J’avoue ne plus très bien me rappeler qu’elle avait été mon opinion à l’époque mais en le revoyant avec du recul, Reservoir Dogs me laisse une impression similaire à certains de ses autres films : Tarantino fait un cinéma racoleur avec une esthétisation de la violence qui flirte de très très près avec le malsain (Michael Madsen a lui-même avoué avoir eu des grosses difficultés à jouer certaines scènes). Reservoir Dogs a bâti une bonne partie de sa réputation sur les litres d’hémoglobine déversés sur le sol et la scène de torture gratuite du policier. Le scénario n’est pas vraiment le point fort du film, tout est dans la forme. Il faut toutefois reconnaître que Tarantino a réussi un film coup de poing, qui a une construction originale, avec des gangsters verbeux (aspect que je trouve personnellement assez amusant) et aussi une excellente utilisation de la musique. Les éléments principaux du style Tarantino sont déjà là.
Note : 2 eacute;toiles

Acteurs: Harvey Keitel, Tim Roth, Steve Buscemi, Michael Madsen, Chris Penn
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24 décembre 2008

Raisons d’Etat (2006) de Robert De Niro

Titre original : « The good shepherd »

 Raisons d’Etat Elle :
(pas vu)

Lui :
Il ne faut s’attendre à un film d’espionnage classique en visionnant Raisons d’Etat ; il ne faut pas non plus s’attendre à une histoire de la CIA, même si l’on peut bien entendu identifier des évènements réels au cours du récit. Robert de Niro nous livre un film totalement à part, assez étonnant. Nous suivons le parcours d’un homme de la fin des années 30 aux années 60, un homme à l’apparence terne d’un employé modèle et dont le mutisme et la froideur vont le porter jusqu’au sommet de la CIA. Raisons d’Etat est donc une réflexion sur cet engagement total qui va presque jusqu’à la perte d’identité. Il nous donne aussi une idée du mode de fonctionnement interne d’un service de renseignements mais il le fait, non pas à la mode hollywoodienne habituelle en jouant sur le spectaculaire, non, il le fait en montrant l’importance des relations entre les individus, avec cet impossible équilibre entre méfiance et confiance, et aussi en soulignant les errements, les sacrifices inutiles. Le fond du propos est assez noir, désabusé. C’est en tout cas une vision très différente, possible aujourd’hui après l’arrêt de la guerre froide bien entendu, mais aussi après le 11 septembre qui a fait naître un bon nombre d’interrogations sur le fonctionnement et le rôle des services secrets. De Niro réussit à faire un film de démystification étonnamment profond. Raisons d’Etat est un vrai film d’auteur servi par une interprétation sans faille. Le film se déroule sur un rythme assez lent (165 minutes) mais sans que cela ne se ressente vraiment car l’atmosphère est constamment forte.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Matt Damon, Angelina Jolie, Alec Baldwin, William Hurt, John Turturro, Eddie Redmayne
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