4 mars 2009

Darling (2007) de Christine Carrière

DarlingElle :
Adapté du roman de Jean Teulé basé sur une histoire vraie, Darling nous plonge dans l’enfer de la vie d’une jeune femme broyée par sa famille puis par son mari dans la campagne bas-normande. Catherine est en mal d’amour depuis son enfance où ses parents moquaient sa silhouette rondouillarde. Les problèmes d’alcoolisme, de violence conjugale et paternelle, de chômage, de dépréciation de soi, de désamour expliquent cette lente inéluctable chute vers le fond. Brisée moralement et physiquement, elle avance courageuse, droit devant elle, dans l’espoir d’une vie meilleure et de récupérer ses enfants qu’elle a été obligée d’abandonner. Fille de paysan, elle rêve d’autres univers et en particulier celui des routiers qui passent devant chez elle. Le chemin qui se trace devant elle est de plus en plus obscur, dur et sans issue. Marina Foïs adopte un jeu sobre et émouvant qui sonne vrai et fait écho à toutes ces femmes battues et perdues.
Note : 4 étoiles

Lui :
L’histoire que nous raconte Darling est assez terrifiante. On aimerait pouvoir se réfugier et se dire que c’est caricatural et exagéré, mais non : le film de Christine Carrière est basé sur une histoire vraie, celle d’une jeune femme qui a une vie bien difficile. La réalisatrice a adopté un ton similaire à celui du livre de Jean Teulé, beaucoup étant raconté par l’héroïne elle-même en voix-off avec une distanciation et une certaine ironie qui permet d’éviter toute lourdeur. Le propos ici n’est pas de juger mais de raconter, il serait d’ailleurs un peu facile de trouver que cette jeune femme a fait des mauvais choix car elle en a eu bien peu. Marina Foïs, que l’on a plus l’habitude de voir dans des rôles bien plus légers, est assez étonnante, parvenant à donner beaucoup d’authenticité à son personnage, sans jamais grossir le trait. Darling est un film assez dur, qui secoue un peu, mais c’est aussi un témoignage sans aucun doute nécessaire.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Marina Foïs, Guillaume Canet, Océane Decaudain, Anne Benoît, Marc Brunet
Voir la fiche du film et la filmographie de Christine Carrière sur le site imdb.com.

3 mars 2009

Y a-t-il un pilote dans l’avion? (1980) de Jim Abrahams, David Zucker et Jerry Zucker

Titre original : « Airplane! »

Y a-t-il un pilote dans l'avion?Elle :
(pas vu)

Lui :
Ce qui est remarquable à propos de Y a-t-il un pilote dans l’avion?, c’est qu’un petit trio d’auteurs sans expérience de réalisation ait réussi à obtenir un bon budget pour tourner une comédie loufoque sans aucune tête d’affiche. Il s’agit d’une satire des films-catastrophe qui ont fleuri dans les années 70 et les auteurs s’en sont donnés à cœur joie. Les gags fusent dans tous les sens, toujours très courts, l’un poussant l’autre ; quand ce ne sont pas des jeux de mots, ce sont des gags visuels, tout est source de dérision, poussé jusqu’à la caricature. Le rythme permet d’éviter toute lourdeur. Les références filmiques sont nombreuses depuis des classiques comme Tant qu’il y aura des hommes jusqu’aux films-catastrophe, bien entendu. Comme on le sait, le film fut un énorme succès. Y a-t-il un pilote dans l’avion? n’est toutefois pas un film à mépriser car ce genre totalement débridé est assez rare, surtout à Hollywood. Le film eut une suite, moins réussie, la machine commerciale ayant repris les choses en main.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Julie Hagerty, Robert Hays, Leslie Nielsen, Lloyd Bridges, Peter Graves, Robert Stack
Voir la fiche du film et les filmographies de Jim Abrahams, David Zucker & Jerry Zucker sur le site imdb.com.

Voir les commentaires sur la suite : Y a t-il enfin un pilote dans l’avion?

2 mars 2009

L’Homme perdu (1951) de Peter Lorre

Titre original : « Der Verlorene »

L'Homme perduElle :
(pas vu)

Lui :
L’Homme perdu nous plonge dans l’Allemagne de l’après-guerre. Un homme rongé par le remord revit les évènements qui l’ont amené à commettre l’irréparable. Si les évènements en question ne sont qu’indirectement liés à la guerre, c’est le contexte de la guerre qui les provoque. Le fond du propos est bien évidemment « comment peut-on vivre avec le lourd fardeau du passé ». Il n’est guère étonnant que L’Homme perdu ait été un échec (il ne serait resté sur les écrans qu’une dizaine de jours), il arrivait sans doute soit trop tard soit beaucoup trop tôt : en cette période de reconstruction, personne ne désirait réalimenter les sentiments de culpabilité. De plus le film est très noir, sans espoir. Peter Lorre est l’interprète idéal de cet homme hanté, comme altéré, avec sa voix monocorde et son débit si caractéristique. Il est difficile de ne pas penser au Peter Lorre de M le Maudit qu’il a tourné 20 ans plus tôt peu avant qu’il ne quitte l’Allemagne. Certaines scènes, comme celle de l’escalier, sont presque des liens directs entre les deux films. L’homme perdu sera hélas l’unique film de Peter Lorre en tant que réalisateur. C’est un film très sombre mais aussi très fort et terriblement implacable dans son propos.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Peter Lorre, Karl John, Helmuth Rudolph
Voir la fiche du film et la filmographie de Peter Lorre sur le site imdb.com.

28 février 2009

Sommaire de février 2009

L'Affaire CicéronLes carrefours de la villePingpongActricesI'm not thereCe que mes yeux ont vu - Le mystère WatteauElizabeth - L'âge d'orNew Rose Hotel

L’Affaire Cicéron

(1952) de Joseph L. Mankiewicz

Les carrefours de la ville

(1931) de Rouben Mamoulian

Pingpong

(2006) de Matthias Luthardt

Actrices

(2007) de Valeria Bruni Tedeschi

I’m not there

(2007) de Todd Haynes

Ce que mes yeux ont vu – Le mystère Watteau

(2007) de Laurent de Bartillat

Elizabeth – L’âge d’or

(2007) de Shekhar Kapur

New Rose Hotel

(1998) de Abel Ferrara

Le VeufIt's a free world...7h58, ce samedi-làLe 4e morceau de la femme coupée en troisLe cou de la girafeAstérix aux jeux olympiquesStützen der GesellschaftLa nuit nous appartient

Le Veuf

(1959) de Dino Risi

It’s a free world…

(2007) de Ken Loach

7h58, ce samedi-là

(2007) de Sidney Lumet

Le 4e morceau de la femme coupée en trois

(2007) de Laure Marsac

Le cou de la girafe

(2004) de Safy Nebbou

Astérix aux jeux olympiques

(2008) de Frédéric Forestier et Thomas Langmann

Stützen der Gesellschaft

(1935) de Douglas Sirk

La nuit nous appartient

(2007) de James Gray

Shrek le troisièmeDe l'autre côtéLe voyage de la peurCity GirlComme une épouse, comme une femmeLes médusesUn secretLe deuxième souffle

Shrek le troisième

(2007) de Chris Miller

De l’autre côté

(2007) de Fatih Akin

Le voyage de la peur

(1953) de Ida Lupino

City Girl

(1930) de F.W. Murnau

Comme une épouse, comme une femme

(1961) de Mikio Naruse

Les méduses

(2007) de Shira Geffen et Etgar Keret

Un secret

(2007) de Claude Miller

Le deuxième souffle

(2007) de Alain Corneau

Nombre de billets : 24

28 février 2009

L’Affaire Cicéron (1952) de Joseph L. Mankiewicz

Titre original : « 5 fingers »

L'Affaire CicéronElle :
(pas vu)

Lui :
L’affaire Cicéron est basé sur des faits réels qui se sont réellement déroulés et qui n’ont jamais été entièrement élucidés. Début 1944, à Ankara, un brillant espion vend des copies de nombreux documents secrets britanniques aux allemands qui peinent à croire à leur authenticité tant ils sont importants. Mankiewicz a adapté cette histoire avec beaucoup de soin pour en faire un film particulièrement prenant, avec beaucoup de style. La peinture qu’il fait des personnages est assez étonnante : il y a d’abord cette fascination pour son personnage principal qu’il rend extrêmement civilisé, brillant, sûr de lui, juste à la limite de l’arrogance, mû par un désir de revanche sociale qui provoque en lui cet appât du gain. Ce personnage, complexe et séduisant, est magnifiquement personnifié par le jeu de James Mason dont la prestance trouve ici l’un de ses plus beaux écrins. Ensuite, on peut que remarquer que les personnages secondaires ne sont aucunement traités avec manichéisme : allemand ou anglais, personne n’est montré sous un mauvais jour, tout le monde nage en eaux troubles car la tromperie peut être partout. L’affaire Cicéron est parfaitement rythmé et Mankiewicz fait preuve d’une grande maîtrise dans le déroulement du scénario pour signer l’un des plus grands films d’espionnage.
Note : 5 étoiles

Acteurs: James Mason, Danielle Darrieux, Michael Rennie,  Oskar Karlweis, John Wengraf
Voir la fiche du film et la filmographie de Joseph L. Mankiewicz sur le site IMDB.
Voir les autres films de Joseph L. Mankiewicz chroniqués sur ce blog…

Remarque :
Dans la réalité, le nom de cet espion était Elyesa Bazna ; il était bien domestique auprès de l’ambassadeur d’Angleterre à Ankara. En revanche, le personnage de la comtesse est inventé de toutes pièces. D’autre part, il semble que les plans du débarquement n’aient jamais fait partie de ces fuites, contrairement à ce qui a souvent été dit.
En 1950, l’allemand Ludwig Moyzich, l’homme qui assurait le contact avec Cicéron, a publié un livre « Who was Cicéro ? » (L’affaire Cicero). 12 ans plus tard, en 1962, Elyesa Bazna lui a en quelque sorte répondu en publiant « I was Cicero » (Signé Cicéron).

Autre remarque :
Fait suffisamment rare pour être noté, le titre français est plus juste et représentatif que le titre original, imposé par Zanuck à Mankiewicz. Dans l’esprit du producteur, les cinq doigts étaient censés symboliser la cupidité…

27 février 2009

Les carrefours de la ville (1931) de Rouben Mamoulian

Titre original : « City streets »

Les carrefours de la villeElle :
(pas vu)

Lui :
Les carrefours de la ville est le second film de Rouben Mamoulian. Le scénario est signé Dashiell Hammett, alors employé par la Paramount. Une jeune femme est impliquée par son beau-père dans la petite mafia qui contrôle le commerce de la bière ; son amoureux est réticent à s’engager dans la bande. Le film réussit un habile mélange d’une histoire de gangsters avec une intrigue amoureuse. Contrairement aux autres films du début des années 30, Les carrefours de la ville ne montre aucune fascination ni aucune attirance vers le milieu de la pègre qui est montré ici comme étant peu reluisant. Les Carrefours de la ville Le film de Mamoulian montre une certaine inventivité au niveau des angles de caméra et du son : en 1931, nous sommes encore aux tous débuts du parlant et, ainsi, Les carrefours de la Ville est le premier film où une voix-off est utilisée pour exprimer les pensées d’un personnage (dans la scène où Nan est allongée sur son lit en prison après avoir vu le Kid). Le couple formé par Sylvia Sydney et Gary Cooper dégage une grande fraîcheur et même une naïveté qui contraste fortement avec le milieu de petits malfrats dans lequel ils évoluent.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Gary Cooper, Sylvia Sidney, Paul Lukas
Voir la fiche du film et la filmographie de Rouben Mamoulian sur le site IMDB.

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26 février 2009

Pingpong (2006) de Matthias Luthardt

PingpongElle :
Ce jeune cinéaste allemand très inspiré par la musique classique réalise avec une maîtrise étonnante un huis clos qui enveloppe peu à peu ses personnages dans la noirceur. Le jeune Paul qui débarque sans prévenir chez son oncle Stefan, sa tante Anna et leur fils Robert jette le trouble et fait exploser sans le vouloir le calme apparent de cette famille bourgeoise faussement heureuse. Un mari absent et indifférent, une épouse délaissée et autoritaire, un fils pianiste, alcoolique et mal dans sa peau. Les frustrations de chacun éclatent peu à peu au grand jour avec toute l’ambiguïté et la tension que Matthias Luthardt sait instiller en ses personnages. Les évènements créent un flux de résonances malsaines ; l’univers devient étouffant. La présence de l’étang contaminé et de la piscine en construction exacerbent ce climat de mal être et de malaise profond.
Note : 5 étoiles

Lui :
Une maison plutôt cossue entourée d’un jardin, une piscine est en construction, une famille en apparence heureuse. Paul, le jeune neveu, arrive à l’improviste pour chercher une certaine stabilité après avoir vécu un drame dans sa famille. Pingpong est le premier long métrage de l’allemand Matthias Luthardt. Avec un lieu unique et quatre personnages (et un chien), il parvient à réaliser un film particulièrement fort qui monte très graduellement en puissance, montrant ainsi une très grande maîtrise dans le déroulement de son récit. Le climat devient de plus en plus étrange, troublant pour finir perturbant, le tout avec une simplicité et une retenue qui en accroissent d’autant l’intensité. Pingpong nous révèle un cinéaste à suivre et nous laisse espérer un renouveau du cinéma allemand.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Sebastian Urzendowsky, Marion Mitterhammer, Clemens Berg, Falk Rockstroh
Voir la fiche du film et la filmographie de Matthias Luthardt sur le site imdb.com.

Autres films homonymes (mais qui n’ont rien à voir avec celui-ci) :
Ping Pong (1986) du chinois Leong Po-Chih
Ping Pong (2002) du japonais Fumihiko Sori.

25 février 2009

Actrices (2007) de Valeria Bruni Tedeschi

ActricesElle :
J’ai toujours du mal à comprendre les critiques dithyrambiques que le cinéma nombriliste de Valéria Bruni Tedeschi suscite chez les journalistes. Ce film à l’allure « intello » se révèle passablement ennuyeux. Les minauderies et tourments de son personnage d’actrice nunuche et peu crédible me laissent de marbre et me font abandonner.
Note : pas d'étoile

Lui :
Actrices nous plonge dans les insondables désarrois d’une actrice quarantenaire. Valeria Bruni Tedeschi donne toujours cette désagréable impression de minauder plutôt que de jouer, son film donne celle de se prendre très au sérieux. Le monde du théâtre décrit ici paraît ici bien caricatural, peuplé de personnes nombrilistes et imbus d’eux-mêmes.
Note : 1 étoile

Acteurs: Valeria Bruni Tedeschi, Noémie Lvovsky, Louis Garrel, Mathieu Amalric
Voir la fiche du film et la filmographie de Valeria Bruni Tedeschi sur le site IMDB.
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24 février 2009

I’m not there (2007) de Todd Haynes

I'm Not There.Elle :

J’aime beaucoup Dylan mais, malgré sa forme originale, je ne vois pas l’intérêt de ce film en forme de faux documentaire avec un Dylan aux multiples visages d’acteurs très différents qui m’empêche d’y croire et me fait abandonner. J’ai de très loin préféré No Direction Home de Scorcese (abandon).
Note : pas d'étoile

Lui :
I’m not there est une mise en images de la personnalité de Bob Dylan particulièrement riche et originale. Todd Haynes a en effet choisi de prendre 6 acteurs différents pour illustrer très librement 7 facettes différentes du personnage : un jeune baroudeur fan de Woody Guthrie, un chanteur de protest songs engagé, un poète amateur d’Arthur Rimbaud, un chanteur provocateur qui refuse de jouer le rôle de contestataire que l’on lui a assigné, un acteur qui a relations délicates avec sa femme, un prédicateur converti de fraîche date et un cow-boy franc-tireur et solitaire. Le plus étonnant dans le choix des comédiens, c’est que ce sont les deux choix les plus extrêmes qui sont les plus réussis : le jeune Bob Dylan est interprété par un gamin noir de 11 ans (!) vraiment convaincant et surtout Cate Blanchett est absolument stupéfiante en Bob Dylan de Blonde on Blonde (*).  Même si certaines scènes au début du film peuvent le laisser craindre (comme ces fausses interviews de Joan Baez / Julianne Moore), le propos de I’m not there n’est en aucun cas de dresser une biographie de Dylan ; il est bien d’illustrer cet aspect multi-facettes du personnage. Le récit est structuré assez librement avec une multitude de détails pour nous ravir. La musique est bien entendu omniprésente, avec beaucoup de morceaux interprétés par Dylan lui-même ; l’univers d’un  petit nombre de morceaux est même mis en scène, l’un d’entre eux est un véritable petit clip. I’m not there est absolument admirable. Todd Haynes a vraiment su trouver la bonne formule pour retracer toutes les dimensions du personnage, même si c’est là une formule qui peut dérouter. Maintenant, je ne sais pas comment pourra réagir le spectateur qui n’est pas familier de l’univers du chanteur…
Note : 5 étoiles

Acteurs: Cate Blanchett, Ben Whishaw, Charlotte Gainsbourg, Christian Bale, Richard Gere, Marcus Carl Franklin, Heath Ledger, Julianne Moore, Bruce Greenwood
Voir la fiche du film et la filmographie de Todd Haynes sur le site IMDB.
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(*) Personnellement, comme j’avais l’avantage de n’avoir rien lu sur le film avant de le voir, je me suis vraiment laissé prendre : j’ai bien trouvé l’acteur assez androgyne et à plusieurs moments je me suis posé la question mais ce n’est qu’à la toute fin (quand il/elle nous regarde droit dans les yeux) que j’ai eu la certitude qu’il s’agissait d’une femme. La lecture du générique m’a ensuite laissé pantois.

22 février 2009

Ce que mes yeux ont vu – Le mystère Watteau (2007) de Laurent de Bartillat

Ce que mes yeux ont vu, le mystère WatteauElle :
Un film très court et pourtant… L’idée de découvrir la mystérieuse femme vue de dos dans les tableaux de Watteau est séduisante. Le choix de confier le rôle de cette chercheuse en histoire de l’art Sylvie Testud paraît judicieux. Hélas, cette courte histoire aux enchevêtrements complexes se voit affublée d’un ressort de scénario un peu indigeste, en la personne d’un jeune homme muet dont on ne comprend pas bien la présence. Il faut toutefois souligner la beauté des plans rapprochés à pleine ouverture sur le visage de Sylvie Testud. La musique onirique est vite fatigante et l’intrigue qui flirte entre policier et fantastique devient assez vite ennuyeuse.
Note : 2 étoiles

Lui :
Ce que mes yeux ont vu, le mystère Watteau retrace l’enquête minutieuse que mène une étudiante en Histoire de l’Art sur les tableaux de Watteau, en particulier sur une femme toujours représentée de dos. Qui est-elle et que peut-elle nous apprendre sur la vie de l’artiste ? C’est le premier long métrage de Laurent de Bartillat, lui-même ancien étudiant en Histoire de l’Art. Si le rendu de l’aspect enquête est assez bien réussi, la juxtaposition d’une histoire avec un jeune sourd et muet, sorte de pierrot moderne censé jouer le rôle de déclencheur, l’est hélas beaucoup moins. Même s’il est encombré de nombreux clichés, Ce que mes yeux ont vu, le mystère Watteau a le mérite de prendre un sujet intéressant et d’en faire un film policier original et assez prenant.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Sylvie Testud, Jean-Pierre Marielle, James Thiérrée
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