26 mai 2006

Seul au monde (2000) de Robert Zemeckis

Titre original : « Cast Away »

Seul au Monde Elle :
Seul au monde est porté par la remarquable prestation de Tom Hanks en naufragé sur une île déserte. Le spectaculaire crash d’avion et la survie de cet employé de FedEx toujours obsédé par les horaires sont les parties les plus intéressantes et émouvantes. La mise en scène est sobre, sans musique avec peu de dialogues. Zemeckis nous montre que survivre peut être plus facile que vivre. Dommage que l’introduction et l’épilogue du film soient beaucoup plus conventionnels et maladroits. Il semble que Zemeckis n’a pas vraiment su gérer l’issue de ce retour à la vie normale.
Note : 4 étoiles

Lui :
C’est la partie située sur l’île deserte qui est la plus intéressante, le prologue (assez long) et l’épilogue (assez long aussi) sont plus insignifiants. Sans tomber dans le côté scoutisme ou McGyver, le réalisateur a su trouver le bon équilibre pour nous faire partager le désir de survie de son héros. Il se dégage une sensation de réalisme. La scène du crash d’avion est des plus prenantes qui soient.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Tom Hanks, Helen Hunt, Nick Searcy
Voir la fiche du film et la filmographie de Robert Zemeckis sur le site IMDB.

24 mai 2006

La chambre des officiers (2001) de François Dupeyron

La Chambre des officiers Elle :
Un émouvant et sobre hommage à ces gueules cassées de la guerre 14-18. C’est à travers l’histoire vraie de ce jeune soldat, Adrien Fournier, que Dupeyron nous entraîne dans les souffrances physiques et morales de ces grands blessés de guerre. On assiste à la lente reconstruction physique de ces visages ravagés, à leur difficulté à subir le regard des autres et en particulier celui des femmes. Sabine Azema en infirmière attentionnée et André Dussolier en chirurgien dévoué sont formidables. La caméra se glisse délicatement près des corps et visages, la musique dépouillée du piano et du violon accompagne cette longue rédemption de quatre ans.
Note : 5 étoiles

Lui :
Ce film sur le réapprentissage à la vie d’une « gueule cassée » est assez fort, et globalement assez dur. François Dupeyron sait pourtant filmer cette remontée vers une vie normale avec délicatesse, discrétion même, nous épargnant tous les effets faciles et gratuits. Non, il se concentre sur la psychologie de ses personnages et sait nous faire partager leurs sentiments. La Chambre des Officiers est ainsi un film assez dur mais poignant, porteur de message simple. Son seul défaut est peut-être d’être parfois un peu long.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Denis Podalydès, Sabine Azéma, André Dussollier, Grégori Derangère, Eric Caravaca
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24 mai 2006

La mort dans la peau (2004) de Paul Greengrass

Titre original : « The Bourne supremacy »

La mort dans la peau Elle :
(pas vu)

Lui :
Cette suite de La mémoire dans la peau (”The Bourne identity”) n’a pas les mêmes atouts que son prédécesseur. D’une part, le scénario est beaucoup moins riche, centré uniquement sur l’aspect chasse à l’homme (sans toutefois que l’on frémisse un seul instant pour le gibier) et, d’autre part, le réalisateur a cherché à impliquer le spectateur dans l’action en utilisant une caméra à l’épaule tremblotante à souhait (c’est un peu la marque de fabrique de Paul Greengrass) et en multipliant les très gros plans. Le découpage étant très rapide, avec des enchaînements précipités, les scènes d’action en deviennent extrêmement confuses. La mort dans la peau se laisse toutefois regarder mais il est beaucoup moins prenant que le premier volet.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Matt Damon, Joan Allen, Franka Potente, Brian Cox
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Lire aussi nos commentaires sur le premier volet La mémoire dans la peau et sur la suite La Vengeance dans la Peau.

22 mai 2006

La Pianiste (2001) de Michael Haneke

La Pianiste Elle :
Dans ce film franco-autrichien primé plusieurs fois à Cannes, notamment pour les prestations d’Isabelle Huppert et de Benoît Magimel, Michael Haneke fait preuve de maîtrise et de talent dans la mise en scène de cet univers violent et étouffant. Une vieille fille de quarante ans, professeur de piano rigide, frustrée et impassible aux émotions et sentiments vit avec sa mère castratrice (Annie Girardot). Elle rencontre un jeune homme qui tombe amoureux d’elle et tente de le soumettre à ses fantasmes. Haneke ne donne pas les clés de la souffrance de cette femme mais cherche à décrypter les tourments intérieurs qui agitent des êtres lisses et sans histoire.
Note : 3 étoiles

Lui :
Si l’interprétation d’Isabelle Huppert est impressionnante, le film est vraiment dérangeant, dans le mauvais sens du terme. C’est noir, sordide. Ce fut pour moi presque une épreuve de le regarder sans que cela m’apporte quoi que ce soit. Il me semble qu’il y a sur le personnage principal, une accumulation un peu gratuite de névroses et de fantasmes, dans le seul but de perturber le spectateur.
Note : 1 étoile

Acteurs: Isabelle Huppert, Annie Girardot, Benoît Magimel
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20 mai 2006

Et là-bas, quelle heure est-il? (2001) de Tsai Ming-liang

Titre original : « Ni neibian jidian »

Et là-bas, quelle heure est-il? Elle :
Cette histoire de solitude, d’errances sans but, d’incommunicabilité de trois personnages finit par lasser en partie à cause de sa très grande lenteur et de ses innombrables plans fixes à la Chantal Ackerman. On ne voit pas très bien où le cinéaste veut en venir.
Note : 1 étoile

Lui :
Rythme très lent, très très lent, très très très lent pour ce film taïwanais. On pénètre la vie d’un jeune vendeur à la sauvette qui pense sans arrêt à une jeune fille qu’il a croisé alors qu’elle allait à Paris. Et encore cette noirceur, ce vide, cette morosité, cet anonymat  que l’on retrouve si souvent dans les films tawainais récents.
Note : 1 étoile

Acteurs: Lee Kang-sheng, Chen Shiang-chyi, Jean-Pierre Léaud
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19 mai 2006

La felicità, le bonheur ne coûte rien (2003) de Mimmo Calopresti

Titre original : « La felicità non costa niente »

La felicità, le bonheur ne coûte rien Elle :
Suite à un accident, un architecte volage quarantenaire, interprété par le réalisateur en personne, fait une crise existentielle qui chamboule complètement sa vie. Il n’aime plus sa femme et s’en sépare, se fâche avec ses amis, délaisse son travail… Cette rupture brutale ne lui apporte pas pour autant le bonheur tant attendu. Ce film pessimiste sur la vie de couple, contient de bonnes choses sur la solitude, la relation aux autres mais a tendance à cultiver les clichés. Les allers et retours entre passé et présent sont un peu pesants. On a envie de bousculer ce perpétuel insatisfait issu de la bonne société pour qu’il trouve enfin un sens à sa vie.
Note : 3 étoiles

Lui :
Un quarantenaire aisé qui s’interroge sur le sens à donner à sa vie… le fond du scénario de La felicità, le bonheur ne coûte rien est très conventionnel. Il a même tendance à accumuler les clichés. Dans un premier temps, le film s’attarde à montrer comment ce personnage fortement égocentrique a fait peu à peu le vide autour de lui, pour ensuite le suivre dans sa tentative de remonter la pente. Le récit est totalement déstructuré, les flash-back arrivant pêle-mêle, ce qui finit par lasser un peu. Malgré cela, le film a ses bons côtés, essentiellement du fait de l’excellente prestation des acteurs (avec le réalisateur dans le rôle principal) mais ne laissera probablement que peu de traces.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Mimmo Calopresti, Vincent Perez, Francesca Neri, Fabrizia Sacchi, Valeria Bruni Tedeschi
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18 mai 2006

Au bout du Monde à gauche (2004) d’ Avi Nesher

Titre original : « Sof Ha’Olam Smola »

Au bout du Monde à gauche Elle :
Un film à la fois drôle, grave et chaleureux pour cette histoire qui réunit deux familles, marocaine et indienne, dans un petit village d’Israël perdu au milieu du désert. Les différences de culture et de tradition et les préjugés s’affrontent. Les enfants jaugent leurs parents sur le terrain de leur émancipation et notamment deux adolescentes qui ont envie de bousculer fortement les codes familiaux. Les couples se font et se défont. La vie s’y déroule comme partout ailleurs sauf que là les gens sont obligés d’apprendre à se connaître pour vivre en harmonie. Le réalisateur a le mérite de donner une autre vision de ce pays, bien loin du conflit israélo-arabe. Les acteurs donnent beaucoup de crédibilité et d’émotion au film. On passe un bon moment.
Note : 4 étoiles

Lui :
Au bout du monde à gauche est un film assez original, en premier lieu du fait de l’angle choisi pour aborder le conflit israélo-arabe : un face à face ethnique, certes… mais entre un petit groupe de familles indiennes et un autre de familles marocaines. Et deuxièmement, le lieu est tout sauf ordinaire : c’est effectivement le bout du monde, un bout de désert montagneux avec seulement quelques immeubles et une usine. Ces deux groupes ethniques, qui cohabitent de force, subissent le même sort ; ils tous deux rejetés par la société qui les a oubliés. Tout un symbole… Le réalisateur parvient à faire un film plein de vie et d’humanité, de tolérance et de découvertes, et une bonne petite dose d’humour. Belles prestations des acteurs principaux, notamment de la part la jeune Netta Garti.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Netta Garti, Liraz Charhi, Aure Atika, Jean Benguigui
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17 mai 2006

Le sortilège du scorpion de jade (2001) de Woody Allen

Titre original : « The Curse of the Jade Scorpion »

Le sortilège du scorpion de jade Elle :
Woody Allen renoue avec sa fascination et la nostalgie des années quarante en usant de bon nombre de références aux films de ces années-là : femmes fatales, détectives, décors surannés, musique jazz. Malgré certaines bonnes répliques, la sauce à la Woody prend moins bien. Le scénario moins riche et plus répétitif que par le passé tourne surtout autour de l’hypnose de Woody Allen, Helen Hunt et de leurs vols de bijoux. Les dialogues sont trop théâtraux et semblent artificiels. Enfin Woody Allen en fait beaucoup dans le genre type qui n’y comprend rien. Espérons qu’il va se rattraper par la suite…
Note : 3 étoiles

Lui :
Cet hommage de Woody Allen au film noir des années trente et quarante n’est pas aussi convaincant que je ne l’aurais souhaité. Il y a quelque chose d’artificiel, même les dialogues (qui comportent pourtant de sacrés bons moments) donnent assez souvent l’impression d’être plaqués, l’histoire paraît souvent poussive, certains éléments semblent manquent de finesse ou sont trop évidents (comme cette nymphomane, copie beaucoup trop conforme de Veronica Lake). Bref, Woody Allen me semble avoir manqué de subtilité et le film n’a pas ce merveilleux équilibre auquel on est habitué. Malgré ces défauts, le film reste plaisant à regarder.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Woody Allen, Helen Hunt, Dan Aykroyd, Charlize Theron, Elizabeth Berkley
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17 mai 2006

Hollywood Ending (2002) de Woody Allen

Hollywood Ending Elle :
A nouveau une déception pour ce dernier Woody Allen qui me paraît bien moyen. La magie de ses films mythiques n’est plus au rendez-vous. Woody Allen en fait trop dans son rôle de cinéaste névrosé qui réalise un film tout en étant aveugle. Son jeu paraît forcé et même le sujet du scénario semble exagéré. Où est-donc passé notre Woody drôle, attachant et subtil ?
Note : 3 étoiles

Lui :
Autant la critique du monde hollywoodien est gentiment faite mais assez acérée et réussie, autant le film dans son ensemble ne semble pas avoir le punch et la subtilité de ses opus précédents. Il reste tout de même certains piliers de son humour, tels cette profonde aversion au mode de vie californien, ses rapports avec les femmes, etc… Mais ce qui était auparavant de petites touches sont aujourd’hui des notes bien appuyées. Woody Allen donne ainsi l’impression d’en faire trop, d’être arrivé au bout de son personnage d’hypocondriaque et gros consommateur de séances de psy.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Woody Allen, Téa Leoni, Treat Williams, George Hamilton, Debra Messing
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17 mai 2006

Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre (2002) d’ Alain Chabat

Astérix & Obélix: Mission Cléopâtre Elle :
Incontestablement, Chabat est parvenu à effacer l’affreux souvenir du premier Astérix en prenant le parti de mettre Djamel en avant par rapport aux deux compères gaulois. Beaux décors, quelques bons gags notamment avec les noms empruntés à l’informatique et bravo aux fresques animées des menus du DVD. Malheureusement, il y a aussi certaines longueurs, une débauche d’effets spéciaux un peu stériles et d’intérêt limité. Personnellement, je crois que je préfère m’en tenir à la BD.
Note : 2 étoiles

Lui :
L’ensemble est vraiment amusant. Globalement le film d’Alain Chabat est une bonne adaptation de bande dessinée, ce qui n’est jamais un exercice facile. Alain Chabat a bien su distiller l’humour, sans ne jamais appuyer trop lourdement sur la pédale. Les références et clins d’oeil sont nombreux. Il parvient à trouver le bon équilibre et le film permet de passer vraiment un bon moment.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Gérard Depardieu, Christian Clavier, Jamel Debbouze, Monica Bellucci, Alain Chabat, Claude Rich, Gérard Darmon, Edouard Baer
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