3 mars 2006

Être et avoir (2002) de Nicolas Philibert

Être et   avoir Elle :
Film documentaire plein de tendresse et de complicité entre un maître de classe unique et ses élèves. Au fin fond d’un village du puits de Dôme, un instituteur dévoué à sa tâche dans une classe idéale d’une quinzaine d’élèves. C’est avec discrétion et sobriété que Nicola Philibert réussit à se fondre dans ce décor qui fleure bon notre enfance. Sérénité, travail, respect et épanouissement sont les valeurs que l’instituteur parvient à transmettre dans ce lieu paisible loin de tous les problèmes de violence. On peut peut-être reprocher d’avoir choisi cet exemple unique idéalisé mais cela fait chaud au coeur de se remémorer des souvenirs d’enfance enfouis.
Note : 5 étoiles

Lui :
On peut reprocher un peu à ce film de donner une vision un peu idyllique d’une classe unique en milieu rural mais il n’empêche qu’il se dégage une sincérité, une authenticité et aussi beaucoup de chaleur de ce film. Une chaleur auquel il est difficile de rester insensible.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Georges Lopez
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3 mars 2006

La repentie (2002) de Laetitia Masson

La Repentie Elle :
Le come-back d’Isabelle Adjani ressemble à un naufrage. On a droit aux minauderies de Dame Isabelle, à ses ennuyeux trajets déambulatoires et même à une danse interminable sur la promenade des Anglais. Samy Frey n’est pas vu ici sous son meilleur jour non plus. La mise en scène est artificielle et sonne faux. Il semble qu’Adjani se livre à une introspection autobiographique ; ce n’est pas en forçant ainsi son personnage de femme fatale éplorée qu’elle parviendra à nous émouvoir.
Note : 1 étoile

Lui :
Un film étonnamment vide, visiblement tourné uniquement pour mettre en valeur Isabelle Adjani que l’on voit déambuler pendant 2 heures avec son visage de gamine. Les scènes ne semblent être faites que pour elle et cela paraît souvent grotesque. Le scénario est quasi-inexistant. C’est dans ces moments-là que l’on a envie d’embrasser l’inventeur de l’avance rapide…
Note : 1 étoile

Acteurs: Isabelle Adjani, Sami Frey, Samy Naceri, Aurore Clément
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1 mars 2006

La vie promise (2002) d’ Olivier Dahan

La Vie   promise Elle :
Une prostituée amnésique en fuite après que sa fille ait tué un de ses proxénètes. le sujet pourrait être assez banal sauf qu’Olivier Dahan réussit magistralement bien à suivre le parcours initiatique de cette femme paumée et prend le parti de mettre davantage en avant le traitement pictural et musical que les dialogues afin de créer une atmosphère propice à la beauté des sens et à l’émotion. Les personnages s’expriment assez peu. Isabelle Huppert illumine l’espace avec sa blondeur et ses vêtements colorés ; elle est émouvante et fragile. Pascal Gregorry joue tout en retenue. La musique est assez éclectique mais souligne parfaitement les instants importants. Les fondus, flous, couleurs saturées, les grands espaces filmés à l’américaine s’insèrent tout au long de ce voyage de la reconstruction d’une identité.
Note : 5 étoiles

Lui :
La Vie Promise est un très beau film à la fois sur plan du scénario, assez simple en soi mais qui réussit à être touchant avec des personnages assez forts, et sur le plan de la forme, particulièrement esthétique, sans jamais tomber dans un académisme froid. Il y a beaucoup d’inventivité, d’originalité, dans la manière de filmer d’Olivier Dahan et sa recherche de l’esthétisme est particulièrement réussie. La beauté de certaines images ou de certains mouvements est un enchantement et il parvient à créer une harmonie rare entre les images et la musique qu’il a su parfaitement choisir. A noter également la fantastique interprétation d’isabelle Huppert.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Isabelle Huppert, Pascal Greggory, Maud Forget
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1 mars 2006

Swing (2002) de Tony Gatlif

Swing Elle :
Tony Gatlif s’intéresse ici au jazz manouche et tente de nous faire découvrir cette minorité au travers de sa musique et de son mode de vie. La première demi-heure est assez réussie avec ce gamin qui veut apprendre la guitare manouche auprès d’un virtuose gitan. On se retrouve au milieu de gigantesques boeufs et c’est bien sympathique. Dommage pour la suite du film car l’histoire s’enlise avec une idylle inintéressante qui se crée avec Swing, une jeune manouche. On s’ennuie ferme et tout ce monde musical chaleureux s’évanouit.
Note : 1 étoile

Lui :
Au départ, le film semble bien parti pour mettre en scène la musique manouche et lui réserver une place de choix. Hélas, le scénario s’étale ensuite sur l’amourette des deux gamins et on a bien du mal à s’y intéresser.
Note : 1 étoile

Acteurs: Oscar Copp, Lou Rech
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24 février 2006

Ma caméra et moi (2002) de Christophe Loizillon

Ma caméra et moi Elle :
Abandon au bout de 30 minutes. J’ai le mal de mer, mal aux yeux et n’arrive pas à trouver de l’intérêt.
Note : pas d'étoile

Lui :
L’idée de base n’était pas inintéressante : un forcené de vidéo filme sans arrêt tout ce qui l’entoure. Mais pour que la mayonnaise prenne, il aurait fallu dépasser les clichés habituels (« il en oublie de vivre sa vie »), éviter les situations trop caricaturales (« il tombe amoureux d’une aveugle », quelle ironie du sort…) et aussi faire des images regardables (pour faire « vidéo », l’image est tremblotante et détériorée, ce qui transforme la vision du film en calvaire). Zinedine Soualem a du talent, mais il ne parvient pas à porter le film à lui tout seul.
Note : pas d'étoile

Acteurs: Zinedine Soualem, Julie Gayet
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22 février 2006

Tu vas rire mais je te quitte (2005) de Philippe Harel

Tu vas rire mais je te quitte Elle :
Mis à part quelques dialogues amusants, cette comédie ne présente pas grand intérêt. On évolue aux côtés d’une actrice superficielle au chômage qui rate ses castings et sa vie amoureuse. Une chose est certaine Judith Godrèche joue parfaitement les greluches. Philippe Harel a-t-il voulu faire une satire sur le monde du spectacle, je n’en suis pas si sûre. Philippe Harel semble avoir du mal à remplir et faire avancer son film.
Note : 2 étoiles

Lui :
Le personnage central a beau être une trentenaire un peu nunuche, on ne rit pas à ses dépens et c’est cela qui est assez remarquable dans Tu vas rire mais je te quitte. Au lieu de cela, on se range très vite de son côté et l’humour est plus un pur comique de situation ou bien un humour au détriment de ceux qui profitent d’elle. Cette réussite est due au scénario mais aussi, et surtout, à Judith Godrèche, à sa façon de prendre en main ce rôle de « ravissante idiote, pas si idiote que cela ». Elle n’est pas sans rappeler Miou-Miou par moments. Le film repose en grande partie sur elle. Le scénario apporte des situations intéressantes et quelques dialogues savoureux, mais il manque de cohérence et certains personnages secondaires sont un peu trop typés. Bien entendu, ton pourra dire que out cela n’est ni très profond ni très novateur… mais Tu vas rire mais je te quitte fait passer un vrai bon moment.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Judith Godrèche, Ariane Seguillon, Coralie Revel, Wladimir Yordanoff, Sagamore Stévenin, Patrick Chesnais
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21 février 2006

L’adversaire (2002) de Nicole Garcia

L'Adversaire Elle :
Après L’Emploi du Temps, voici la seconde adaptation du roman d’Emmanuel Carrère sur l’histoire de Jean-Claude Roman. Nicole Garcia entremêle habilement le passé et le présent tragique de cet homme qui a mené une double vie pendant 15 ans afin de ne pas avouer ses échecs professionnels à sa famille. La tension et le malaise montent au fur et à mesure que se dévoilent les facettes intrigeantes de ce père de famille ordinaire. Peu à peu, il se fait rattraper par les escroqueries qu’il a mis au point pour subvenir aux besoins de sa famille. L’aboutissement implacable et glacial de cet itinéraire chaotique est pesant et étouffant. Daniel Auteuil fait dans la sobriété pour ce rôle à double identité.
Note : 4 étoiles

Lui :
Nicole Garcia réussit bien la construction de son film, en dévoilant la double vie de son personnage principal par petites touches dès le début du film et en déroulant son histoire tout en délicatesse. En revanche, ce personnage principal est trop peu développé et constitue un peu la faiblesse du film : taciturne, il s’enferre et s’enlise lentement, bêtement. Nicole Garcia se contente de le décrire. Comme on ne peut s’attacher à lui, on finit par se détacher de l’histoire. Peut-être eut-il mieux valu vivre l’histoire au travers de ses proches, pourquoi aimaient-ils tant l’image de réussite sociale qu’il leur donnait, etc…
Note : 3 étoiles

Acteurs: Daniel Auteuil, Géraldine Pailhas, François Cluzet, Emmanuelle Devos, Bernard Fresson, François Berléand
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Voir aussi nos commentaires sur le film de Laurent Cantet : L’emploi du temps, autre adaptation de la même histoire.

20 février 2006

Holy Lola (2004) de Bertrand Tavernier

Holy Lola Elle :
Bertrand Tavernier nous emmène au Cambodge aux côtés d’un couple en désir d’enfant à adopter, interprété avec talent par Isabelle Carré et Jacques Gamblin. Il se livre à une enquête documentaire détaillée sur le difficile processus d’adoption avec les dessous de table, la corruption de l’administration, les trafics. C’est le parcours du combattant. Les angoisses et désirs des adoptants occidentaux paraissent presque dérisoires à côté de ces habitants au passé douloureux qui tentent de vivre comme ils peuvent. Les occidentaux se rendent compte qu’ils sont prêts à acheter un bébé volé tant les procédures sont compliquées. C’est le choc de deux mondes que nous laisse entrevoir la caméra de Tavernier : un monde occidental surchoyé qui essaie de se donner bonne conscience et un pays démuni qui laisse partir ses enfants pour survivre.
Note : 3 étoiles

Lui :
Penchant franchement plus du côté documentaire que du côté fiction, ce docu-fiction de Tavernier nous fait découvrir le parcours délicat d’un jeune couple français qui va chercher un bébé à adopter au Cambodge. Holy Lola met certainement un peu trop l’accent sur l’aspect « parcours du combattant » avec ses tracasseries et les inévitables dessous de table. Ce n’est qu’à quelques reprises et par petites touches que Tavernier aborde les questions éthiques et l’histoire douloureuse du peuple cambodgien qui nous entraîne à considérer un peu différemment la démarche de ces occidentaux. Le film laisse transparaître une indéniable authenticité qui retient bien le spectateur.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Jacques Gamblin, Isabelle Carré, Bruno Putzulu
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19 février 2006

Filles perdues, cheveux gras (2002) de Claude Duty

Filles perdues, cheveux gras Elle :
Comédie qui s’enlise très rapidement, avec des parties chantées un peu difficiles à supporter (abandon).
Note : pas d'étoile

Lui :
Le film ressemble à une suite de sketches dont aucun ne parvient vraiment à éveiller notre intérêt. Les mélodies sont particulièrement mièvres (certainement volontairement…)
Note : 1 étoile

Acteurs: Amira Casar, Marina Foïs, Olivia Bonamy, Charles Berling, Sergi López
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18 février 2006

L’auberge espagnole (2002) de Cédric Klapisch

L'Auberge espagnole Elle :
J’ai bien du mal à comprendre pourquoi ce film a drainé tant de spectateurs dans les salles. C’est presque un documentaire promotionnel sur la vie quotidienne d’étudiants à l’étranger plutôt qu’un film avec un réel scénario. C’est vraiment étonnant que Klapisch n’ait pas réussi à donner un peu de profondeur à ses personnages mais il est vrai qu’il dit lui-même avoir écrit le scénario en seulement douze jours.
Note : 1 étoile

Lui :
Il faut probablement être en âge de s’identifier au personnage central (ou avoir un fils du même âge) pour apprécier… Sinon, on voit un film assez vide.
Note : 1 étoile

Acteurs: Romain Duris, Judith Godrèche, Audrey Tautou, Cécile De France
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