8 août 2005

Du côté d’Orouët (1973) de Jacques Rozier

Du côté d' O r o u ë t Elle :
L’absence (volontaire) de trame scénaristique est franchement surprenante et ces trois jeunes filles au centre de ce film ne semblent n’avoir rien à se dire sinon glousser et se moquer du personnage de Bernard Menez. Ce film est toutefois considéré par certains critiques comme un petit chef d’oeuvre, signe qu’il doit donc y avoir un autre angle d’approche possible…
Note : pas d'étoiles

Lui :
Pas de scénario, beaucoup de babillages de trois jeunes filles écervelées qui ricanent bêtement de tout et de rien. Je n’accroche pas du tout et ne parviens pas à y trouver de l’intérêt…
Note : pas d'étoiles

Acteurs: Bernard Menez
Voir la fiche du film et la filmographie de Jacques Rozier sur le site imdb.com.
Lire un avis différent sur ce film.

16 réflexions sur « Du côté d’Orouët (1973) de Jacques Rozier »

  1. Madame, je vous renvoie effectivement au dictionnaire de J Lourcelles, à la critique de Jacques de Barconcelli, aux propos qu’a tenu Daney sur Rozier.

    Ce film est sans doute l’un des meilleurs jamais tourné en France. « pas de scénario » … là c’est à se demander si ce n’est pas tout simplement au cinéma que nous ne parvenez pas à vous accrocher.

    Je tente de rester calme, je me suis auto-censuré. J’ai effacé quelques propos durs, difficiles, que vous n’auriez sans doute pas aimé lire sur votre absence de sensibilité artistique.
    Vous voyez, je progresse …
    revoyez ce film, par pitié, ne mourrez en pensant cela de Rozier, par pitié pour le cinéma moderne, dont « du côté d’O r o u e t » reste l’un des plus beaux specimens.

    bien à vous mes petites puces

  2. Merci de vous être auto-censuré… 😉
    A force de nous dire que nous n’avons aucune sensibilité artistique, nous allons finir par déprimer (de façon amusante, et sans que je n’y sois pour rien, l’antispam du blog a du vous repérer car il avait mis votre message parmi ceux qui nous proposent des pilules diverses et des ustensiles passablement exotiques afin d’élargir autre chose que notre sensibilité artistique).

    « L’un des meilleurs films jamais tourné en France »…
    Bigre!
    Bon, il faudra que l’on revoit effectivement un jour les deux derniers films de Rozier…

  3. Même si cela m’a fait rire car vous débordez d’humour comme personne, je me moque totalement de l’histoire de votre anti-spam, cela ne m’intéresse pas. C’est totalement dérisoire par rapport au cinéma de rozier. Je ne veux parler que de Rozier. Du côté d’oro*uet fonctionne sur un principe très moderne que l’on retrouvera également sur les naufragés de l’île de la tortue et mai*ne oc*éan. Avec Rozier, on est quelque part entre la fiction et le documentaire. Mais pas là où nous ont déjà trainé les rouch, les godard, et consorts sur certains de leurs films (au demeurant grandioses). Non. On est ailleurs. Les films de Rozier finissent toujours par devenir un documentaire sur le tournage. Les protagonistes de « du côté d’oro*uet » ont effectivement passé deux mois en vacances dans la maison du film. Les rapports qui se sont tissés entre eux ont nourri le scénario du film et vice-et-versa. etc … etc … enfin, vous avez compris.

    « lun des meilleurs films jamais tourné en france », oui, il ne faut pas lésiner sur ce genre de formule. Il faut aimer dire ce genre de choses. ce sont des mots de passionnés, certes, mais soyons-le.
    Cela dit je ne suis pas seul à le dire. combien de cinéphiles ont déjà crié au génie devant ce film ? beaucoup. D’ailleurs, c’est bien simple, je ne connais pas une seule personne de moins de 35 ans qui ait vu ce film sans l’adorer … c’est vrai que eu égard à la modernité de l’objet, c’est plus un truc pour les jeunes.

  4. Puisque ce film ne vous a pas plu, je vous rachète la VHS que je ne trouve pas dans le commerce.
    C’est très sérieux, vous ferez un heureux.

  5. Personnellement, je n’ai pas cette VHS. Désolé.

    Je laisse néanmoins votre commentaire car une autre personne vous contactera peut-être…

  6. Germain,

    si vous êtes à Paris,

    VHS dispo à la bib Beaugrenelle, rue Emeriau dans le 15è,
    ou à la vidéothèque de Censier,

    je me suis fait une copie DVD, mais de qualité moyenne. Si vous voulez une copie, donnez moi vos coordonnées à jpichene@nrj.fr

  7. Adieu Philippine et Maine Océan font partie de mon Panthéon ciné. Malheureusement, je n’ai jamais eu l’occasion de voir Du Côté ou Les Naufragés, introuvables en VHS (et encore plus pour ceux, comme moi, qui habitent à l’étranger).

    Une intégrale Jacques Rozier en DVD s’impose… Qui a les droits? Que font les éditeurs? Pourquoi un tel vide VHS/DVD sur Rozier? J’enrage…

  8. Bonjour à tous les passionnés de Rozier,

    Je renchéris sur la remarque de Manuel : une retrospective Rozier proposée par l’asso Extérieur nuit commence dès ce soir à Marseille pour une semaine de cinéma. Adieu Philippine à la Vieille Charité ce soir, puis Maine Ocean, Du coté d’Orouet ce we, les naufragés…Bref vous pouvez voir une bonne partie de sa production en sa présence, il accompagne la plupart des projections.

    Bonne raison pour se faire un we au soleil, vous n’avez plus qu’à prendre le train. Pour ceux qui en ont besoin je peux même louer mon appart (2 pièces à deux pas du centre ville). Voila, vous ne pouvez plus reculer. A bientôt.
    mail : mortier_jerome@yahoo.fr

  9. je viens de passer l’après-midi avec Les naufragés de l’île de la tortue, et je dois dire que je suis encore totalement « pris » par ce film. avec Rozier, le cinéma est un événement. ce que je peux dire, pour quitter ce registre un peu bête de l’éloge immotivé, c’est que ses films modifient la perception pas seulement du cinéma, mais de la vie-cinéma (je ne sais pas comment appeler autrement ce que les grandes oeuvres d’art, dans n’importe quel medium, touchent dans la vie elle-même). il n’y a pas de cours pour enseigner ça, pas d’école ! c’est comme avec la littérature, il faut juste lire (ici, regarder et écouter), se laisser porter jusque dans ce qui peut sembler à première vue ennuyeux.

  10. Je viens de tomber par hasard sur ce blog et voudrais ajouter quelques commentaires : j’avais vu « les Naufragés… » de Rozier en salle à Paris il y a un an et avait adoré cette pépite cénmatographique..le Père Noel m’a amené récemment le coffret Rozier et j’ai adoré également « Du côté d’Orouet » même si je reconnais que certaines scènes de moqueries de 3 jeunes filles envers Menez sont de trop..

    En réalité , je suis litérallement tombé « amoureux « de Caroline Cartier (également présente dans « les Naufragés.. » et j’ ai appris via internet qu’elle est décédée en 1991 à à peine 43 ans..quelqu’un sait-il les causes de ce décès (si jeune..) ??

  11. du cote d’Orouet je l’avais vu dans un petit cinéma dans une lointaine banlieue, il y’ plus de 20 ans, j’avais fait le chemin exprès, je me souviens avoir demandé mon chemin à une flic, je luis avait dit que je cherchais le cinéma et ça jouait ce film, elle m’avait dit qu’elle adorait Rozier, elle avait vu adieu Philippine, elle m’a indiqué l’adresse..j’étais déjà dans un film de Rozier, ou l’improbable vient naturellement, ou le hasard et le non programmé vont de soit..le film respire la liberté..il s’attarde sur les visages, les rires, les petits détails qui rendent vivant..une fois que le film est fini, il continue dans la tête..on se souvient longtemps de cette été la passé à Orouet, avec ces 3 filles et ces deux garçons..

  12. Ce film est très beau. Je viens de le voir à la télévision et ce fut une très heureuse surprise. Il y a un mystère : les sentiments ne sont pas exprimés, s’il y en a, et pourtant le film est plein de grâce. On n’y voit qu’elle. Même les maladresses sont gracieuses. Il y a aussi le grain très particulier des images tournées au début des années 60. Comme si la pellicule était plus douce à cette époque, moins précise peut-être mais plus sensible à des choses plus délicates. Et en même temps, il y a un côté documentaire, effectivement, seulement, la réalité documentée est d’un raffinement suprême, l’été de trois jeunes françaises dans une maison de famille sur la côté atlantique… On est aux antipodes d’Hollywood, et c’est même plus que ça, c’est un monde absolument étranger et inaccessible à Hollywood. Ce sont des ordres incommensurables comme disait Pascal.

  13. Quand on y entre (ce qui est mon cas), ce film est magique parce qu’il est immersif grâce à sa sensorialité exceptionnelle: on sent le vent souffler, la chaleur de la lumière, le goût des gâteaux à la crème. La joie de vivre l’instant se combine à la mélancolie de l’éphémère.

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