14 septembre 2010

Chéri (2009) de Stephen Frears

ChériLui :
Stephen Frears adapte l’un des romans les plus célèbres de Colette : Chéri. L’histoire est celle d’un amour fou, au tout début des années 1900, entre une ancienne courtisane et le jeune fils de l’une de ses amies et anciennes collègues. Bien que l’époque ne soit pas la même, il est impossible de ne pas penser aux Liaisons Dangereuses qu’il a adapté avec brio 20 ans auparavant. Le scénariste est d’ailleurs le même : Christopher Hampton. L’histoire en elle-même peut paraître assez classique, mais c’est son traitement qui est remarquable. La reconstitution du Paris de 1910 est un vrai délice visuel avec ses décors art nouveau et la caméra de Stephen Frears y compose des plans de toute beauté. Certains plans sont à couper le souffle. Michelle Pfeiffer montre beaucoup de charme et une très grande présence à l’écran. Face à elle, le jeune Rupert Friend donne une interprétation consistante de son personnage vide et tourmenté. Stephen Frears est un grand cinéaste : de Chéri émane une ampleur et surtout une élégance qui est de plus en plus rare dans le cinéma.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Michelle Pfeiffer, Rupert Friend, Kathy Bates, Iben Hjejle, Frances Tomelty
Voir la fiche du film et la filmographie de Stephen Frears sur le site IMDB.

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Remarque :
La maison où habite le personnage joué par Michelle Pfeiffer est l’Hôtel Messara, sis au 60 rue de la Fontaine à Paris 16e, superbe maison de style Art Nouveau dessinée par Hector Guimard lui-même (le créateur des entrées du métropolitain). L’extérieur et l’intérieur sont de toute beauté.
Voir photos sur le site lartnouveau.com, 3 pages : Extérieurs, Façade et Intérieurs.

Autres adaptations du roman de Colette :
Chéri de Pierre Billon (1950) avec Jean Desailly et Marcelle Chantal
Chéri (TV) de François Chatel (1962) avec Jean-Claude Brialy et Madeleine Robinson.

7 septembre 2010

De la guerre (2008) de Bertrand Bonello

De la guerreLui :
En mal d’inspiration, un cinéaste (qui serait un alter ego de Bertrand Bonello) est à la recherche de sensations nouvelles. Déprimé, il se laisse entraîner par un inconnu dans une propriété où un petit groupe tente d’atteindre le plaisir et un certain absolu. De la Guerre nous fait vivre cette expérience. Après la mise en place plutôt bien faite d’une atmosphère assez prenante, instable et fragile, le film s’empêtre quelque peu et nous livre un salmigondis de pratiques diverses : retour à l’animalité, zen, transe, vaudou, amour libre, isolement, privations,… tout y passe, le tout saupoudré de vagues références et d’une allégorie guerrière qui vaut son titre au film (interprétation au premier degré d’un axiome qui voudrait que « le plaisir doit se gagner comme on gagne une guerre »). Le seul qui semble s’amuser dans l’histoire, c’est Michel Piccoli qui fait une courte apparition en « vieux sage qui prodigue ses conseils au petit scarabée ». De la Guerre est typiquement le genre de film qui sera apprécié très différemment suivant les spectateurs : soit on réagit à (au moins) l’un de ses éléments soit on trouve tout cela très vain.
Note : 1 étoile

Acteurs: Mathieu Amalric, Guillaume Depardieu, Asia Argento, Clotilde Hesme, Aurore Clément, Laurent Lucas, Michel Piccoli
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2 septembre 2010

L’apprenti (2008) de Samuel Collardey

L'apprentiLui :
Elève dans un lycée agricole du Jura, le jeune Mathieu est apprenti en alternance dans une ferme, petite exploitation familiale isolée. Là, il participe aux travaux de la ferme et s’intègre peu à peu dans cette famille. Le film de Samuel Collardey est fortement ancré dans la réalité : il n’utilise pas d’acteurs professionnels mais de vrais personnages, le scénario est le moins directif possible, l’évolution des personnages du film est celle des vraies personnes. En revanche, il donne un traitement vraiment cinématographique à son film (caméras 35mm, éclairages, montage travaillé) et filme avec une certaine perfection en évitant les facilités (pas de caméra à l’épaule tremblotante pour faire « vrai »). Lui-même originaire de ce monde rural qu’il filme, il en donne une image très authentique, certainement pas une image édulcorée pour citadins en mal de nature. Son tour de force est d’avoir su garder intacte cette réalité malgré les outils utilisés et d’avoir su transmettre la profondeur de ses personnages. Nous sommes loin des clichés. Revers de cette authenticité, il faut accepter le fait de ne pas comprendre tous les dialogues…
Note : 4 étoiles

Acteurs: Mathieu Bulle, Paul Barbier
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30 août 2010

Un conte de Noël (2008) de Arnaud Desplechin

Un conte de NoëlLui :
Portant un passé lourd de tragédie et de haine, une famille se réunit à l’occasion des fêtes de Noël. Arnaud Desplechin livre un film très abouti, riche et complexe, qui sait s’écarter des conventions. Il joue avec les liens et les incompatibilités (d’humeurs ou médicales), la force et la fragilité de ses personnages, l’attirance et la répulsion. La maitrise dont il fait preuve pour mettre en place ce tissu complexe est absolument remarquable. Il est aidé par des comédiens qu’il connait bien et qui le connaissent bien. Un conte de Noël est sans aucun doute son meilleur film à ce jour.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Catherine Deneuve, Jean-Paul Roussillon, Anne Consigny, Mathieu Amalric, Melvil Poupaud, Emmanuelle Devos, Chiara Mastroianni, Laurent Capelluto, Emile Berling, Hippolyte Girardot, Samir Guesmi, Françoise Bertin
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28 août 2010

Monsieur Ripois (1954) de René Clément

Titre anglais : « Knave of hearts »

Monsieur RipoisLui :
André Ripois est un jeune français vivant à Londres. Il a épousé une anglaise fort riche qui désire se séparer de lui. Pour tenter de séduire une amie de sa femme, André Ripois lui raconte la vie agitée qu’il a menée avant son mariage. Il désire ainsi lui prouver qu’en dépit de ses nombreuses conquêtes féminines, il n’a jamais aimé auparavant. Avec Monsieur Ripois, René Clément dresse le portrait d’un séducteur terriblement seul, fragile, insatisfait, superficiel… un portrait étonnamment complexe et empreint d’une forte authenticité. Beaucoup de scènes de rue ont été faites en plein Londres, en caméra cachée, ce qui accroît de sentiment de réalisme et de vérité (ce procédé sera repris par la Nouvelle Vague à la fin des années cinquante). Gérard Philippe montre là tout son talent avec un jeu tout en retenue, distillant une certaine ambigüité, donnant beaucoup de profondeur à son personnage.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Gérard Philipe, Valerie Hobson, Natasha Parry, Joan Greenwood, Margaret Johnston, Germaine Montero, Diana Decker
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Monsieur RipoisRemarques :
Les dialogues ont été écrits par Raymond Queneau. Le scénario est librement adapté d’un roman de Louis Hémon. Le film était initialement prévu pour être tourné en anglais. Après le choix de Gérard Philippe pour le rôle principal, il sera finalement tourné en français mais, heureusement, sans aucun doublage, les actrices anglaises jouant elles-mêmes en français avec un fort accent anglais ce qui accentue notre sentiment d’immersion dans le Londres des années cinquante.

27 août 2010

Aide-toi, le ciel t’aidera (2008) de François Dupeyron

Aide-toi, le ciel t'aideraLui :
Sonia (Félicité Wouassi) n’est pas épargnée par les pépins de toutes sortes, occasionnés par ses enfants ou son mari. Loin de se laisser abattre, elle garde un certain optimisme qui lui permet tant bien que mal de traverser toutes les crises. Aide-toi, le ciel t’aidera est un portrait de femme assez attachant, interprété avec beaucoup de présence par Félicité Wouassi. Dans cette cité, les personnes âgées semblent abandonnées de tous et Claude Rich crée un beau personnage de petit vieux soudainement libidineux. Loin de tout misérabilisme, l’ensemble est assez frais. François Dupeyron joue avec sa caméra, tantôt fixe, tantôt très mobile, la place souvent au ras du sol ; ce jeu apporte une touche d’originalité et de vie.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Félicité Wouassi, Claude Rich, Elizabeth Oppong, Ralph Amoussou
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26 août 2010

La Vie du Christ (1906) de Alice Guy

Autre titre : « La naissance, la vie et la mort du Christ »

La vie du ChristLui :
(Film muet, 33 mn) Alice Guy n’est pas seulement la première femme cinéaste. Elle est, avec Louis Lumière et Georges Méliès, l’un des grands pionniers qui ont inventé le cinéma (1). Pourtant, son importance a longtemps été minimisée, voire ignorée (2). Parmi les nombreux films qu’elle a tournés pour Gaumont, La Vie du Christ est le plus long et le plus ambitieux. Il s’agit d’un ensemble de 25 tableaux, chacun étant consacré à un épisode important de la vie du Christ (3). Les 25 décors, réalisés en bois par le décorateur Henri Ménessier, sont tous différents. Certains de ces décors ont été montés en extérieur, dans la forêt de Fontainebleau. La Vie du Christ est une superproduction qui désire dépasser La Passion du Christ que Pathé a sorti quelque temps auparavant. Pas moins de trois cents figurants et acteurs apparaissent dans le film. La caméra d’Alice Guy reste fixe, en plan général, sauf une fois où elle effectue un ‘panoramique’ pour suivre la procession qui passe devant nous. Le jeu des acteurs reste assez théâtral, mais sans excès, les intertitres ne sont pas utilisés, si ce n’est pour donner le titre de chaque tableau (4). Certains effets visuels d’apparitions sont utilisés. La mise en scène est bien maitrisée, les nombreux acteurs et figurants sont parfaitement dirigés ; il est manifeste que le film est le résultat du travail d’une équipe bien plus importante que pour les autres films de la réalisatrice. La Vie du Christ est ainsi le plus grand film de la période française d’Alice Guy. Il fit grande impression et eut un très grand succès.
Note : 3 étoiles

Acteurs: ??
Voir la fiche du film et la filmographie de Alice Guy sur le site imdb.com.

Alice Guy(1) Alice Guy fut embauchée comme sténodactylo par Léon Gaumont en 1895. Elle avait alors 22 ans. Deux ans plus tard, elle tournait ses premiers films. Son approche était nouvelle : faire jouer des acteurs dans des histoires scénarisées. Il ne fallut que quelques années pour qu’elle devienne directrice artistique de la création chez Gaumont. Après avoir épousé Herbert Blaché, elle se rendit aux Etats-Unis en 1907. Elle avait jusqu’alors tourné plus de 300 films pour Gaumont. Certains sont sonores (synchronisé avec un enregistrement sur disque), d’autres sont en couleurs (colorés au pochoir). Beaucoup sont perdus.
(2) Alice Guy (ou Alice Guy-Blaché) est à peine mentionnée dans bon nombre d’Histoire du Cinéma, certains de ses films ont même été longtemps attribués à d’autres (souvent un assistant). Il est hélas plus que probable que cette absence de reconnaissance soit due au simple fait qu’elle est une femme. Il faudra attendre les années cinquante, soixante et soixante-dix pour que certains historiens (comme Francis Lacassin en France) démontre son importance dans le développement de l’art naissant du cinéma et lui rendent hommage.
(3) Francis Lacassin raconte qu’Alice Guy lui a montré lors d’une entrevue en 1963 le recueil de chromos dont elle s’est inspirée : il s’agit de « La vie de Notre Seigneur Jésus Christ » par James Tissot, édité à Tours par Alfred Mame (Francis Lacassin « Pour une contre-histoire du cinéma », 1972)
(4) Il faut garder à l’esprit qu’à cette époque, un bonimenteur se tenait souvent à côté de l’écran lors des projections publiques pour commenter en direct l’action. Cela permettait de pallier à l’absence de dialogues écrits et assurait une parfaite compréhension.

A lire aussi :
Sur Alice Guy : Extraits de son autobiographie…  Actualités et liste d’articles
Sur La vie du Christ : Analyse, extraits, photos, photos des chromos de Tissot
Ces petits sites ont été réalisés par Alice Guy Jr, descendante directe d’Alice Guy.

8 août 2010

Le bon Dieu sans confession (1953) de Claude Autant-Lara

Le bon Dieu sans confessionLui :
Monsieur Dupont est mort (1). Dans le cortège funéraire, plusieurs de ses proches se remémorent l’homme qu’il était : son concierge, sa femme, sa maîtresse, ses enfants… Le bon Dieu sans confession a ainsi une construction originale, basée sur une série de flashbacks qui ne suivent pas toujours l’ordre chronologique (2). Peu à peu, nous cernons ainsi le caractère de ce Monsieur Dupont qui se dévoile à nous. Cette construction élaborée fonctionne à merveille. Le roman a été largement aménagé pour donner une très large place à Danielle Darrieux qui interprète ici une femme manipulatrice et machiavélique. Elle y est très convaincante mais c’est Henri Vilbert qui se fera surtout remarquer avec ce film : lui, qui est plus habitué aux rôles comiques avec son léger accent méridional, donne ici une vraie dimension dramatique complexe à son personnage (3). Le bon Dieu sans confession est un film bien fait qui se regarde encore aujourd’hui avec plaisir.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Danielle Darrieux, Henri Vilbert, Ivan Desny, Grégoire Aslan, Julien Carette, Claude Laydu, Claude Berri
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(1) Monsieur Dupont est mort est d’ailleurs le titre du roman de Paul Vialar qui a servi de base pour le scénario.
(2) Cette structure narrative fait inévitablement penser à La Comtesse aux pieds nus que Joseph Mankiewicz tournera un an plus tard. Mankiewicz aurait-il vu le film d’Autant-Lara ?
(3) Henri Vilbert eut le prix d’interprétation à Venise pour son rôle dans Le bon Dieu sans confession. A noter également, la toute première apparition au cinéma du jeune Claude Berri (que l’on a un peu de mal à reconnaître d’ailleurs, c’est le jeune homme amoureux de Denise Dupont, la fille). Le futur réalisateur avait alors 18 ans.

4 août 2010

La belle et la bête (1946) de Jean Cocteau

La belle et la bêteElle :
Note : 5 étoiles

Lui :
Pour son premier long métrage, Jean Cocteau choisit d’adapter un conte de Jeanne-Marie Leprince de Beaumont (1711-1780), un conte de fées dont il donne une interprétation poétique et fantastique. La Belle et la Bête fait partie de ces films qui semblent former une classe à eux seuls tant ils se situent à part du restant de la production. La réussite du film est du en grande partie à l’atmosphère du film : Cocteau a su préserver toute l’innocence des contes de fées et générer l’émerveillement. Tout en semblant se placer hors du temps, il met en images deux mondes très différents : le village de La Belle qui évoque les peintures de Vermeer et le château de La Bête inspiré des gravures de Gustave Doré. Entouré d’une équipe soudée et de grand talent (1), Cocteau peut donner libre cours à sa vision, il n’a aucune crainte de briser les conventions (2). L’inventivité dont il fait preuve pour le monde de La Bête est remarquable : trucages et effets ingénieux contribuent à envelopper le spectateur d’un subtil mélange de féerie et d’étrangeté. La barrière entre l’animé et l’inanimé n’existe plus. Le maquillage de La Bête est d’une perfection absolue (3). Jamais égalé, La Belle et la Bête mêle l’étrange et la beauté avec une puissance peu commune, il fait partie de ces films qui restent gravés dans les mémoires. Tourné juste après la Libération, le film ne fut pas tout de suite un grand succès mais avec le temps, il a rapidement acquis son statut et sa notoriété : c’est un film unique en son genre.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Jean Marais, Josette Day, Marcel André, Mila Parély, Nane Germon, Michel Auclair
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Remarques :
Jean Cocteau a écrit un livre basé sur le journal qu’il tenait pendant le tournage : « La Belle et la Bête, journal d’un film » (Ed. du Palimugre, 1946)

Notes:
(1) L’assistant-réalisateur est René Clément, le directeur de la photographie Henri Alekan, les décors sont de Christian Bérard. Cocteau raconte comment il a pris plaisir à travailler en équipe.
(2) Il était d’usage à l’époque de traiter poésie et féérie avec un léger flou sur l’image. Cocteau, au contraire, tenait à avoir une image très nette. Ce fut un objet de discorde avec les studios.
(3) Les poils étaient collés un à un sur le visage et sur les mains de Jean Marais, soit quatre heures de maquillage chaque jour et plus d’une heure pour tout enlever (ce qui était loin d’être indolore).

Autres versions :
La Belle et la Bête d’Albert Capellani (1905) film de 11″ dans l’esprit de Méliès
Beauty and the beast de Edward L. Cahn (1962)
Panna a netvor du tchécoslovaque Juraj Herz (1978)
La Belle et la Bête d’Eugene Marner (1987) avec John Savage et Rebecca de Mornay
La Belle et la Bête (1991) des Studios Walt Disney
+ plusieurs adaptations TV
En 1994, Philip Glass a composé un opéra sur les images du film de Cocteau.

20 juillet 2010

Battement de coeur (1940) de Henri Decoin

Battement de coeurLui :
Evadée d’une maison de redressement, une jeune fille échoit dans une école de pickpocket assez pittoresque. Ses premières activités vont l’amener à rencontrer un diplomate qui va l’employer pour une mission toute particulière. Si la base du scénario de Battement de cœur est tout à fait prometteuse, le développement de l’histoire semble un peu fade et trop prévisible. Le film semble surtout l’occasion de mettre en valeur son actrice vedette, Danielle Darrieux, qui était alors en pleine ascension et aussi la femme d’Henri Decoin. Effectivement, elle parvient à jouer les différentes facettes de son rôle avec beaucoup de charme. Mais le film reste trop centré sur elle, les autres rôles paraissant plus effacés ou oubliés. Les dialogues sont toutefois vifs, souvent assez brillants. Battement de cœur fut un immense succès, propulsant son actrice au rang de superstar à l’âge de 22 ans.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Danielle Darrieux, Claude Dauphin, André Luguet, Julien Carette, Jean Tissier, Saturnin Fabre
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