28 août 2010

Monsieur Ripois (1954) de René Clément

Titre anglais : « Knave of hearts »

Monsieur RipoisLui :
André Ripois est un jeune français vivant à Londres. Il a épousé une anglaise fort riche qui désire se séparer de lui. Pour tenter de séduire une amie de sa femme, André Ripois lui raconte la vie agitée qu’il a menée avant son mariage. Il désire ainsi lui prouver qu’en dépit de ses nombreuses conquêtes féminines, il n’a jamais aimé auparavant. Avec Monsieur Ripois, René Clément dresse le portrait d’un séducteur terriblement seul, fragile, insatisfait, superficiel… un portrait étonnamment complexe et empreint d’une forte authenticité. Beaucoup de scènes de rue ont été faites en plein Londres, en caméra cachée, ce qui accroît de sentiment de réalisme et de vérité (ce procédé sera repris par la Nouvelle Vague à la fin des années cinquante). Gérard Philippe montre là tout son talent avec un jeu tout en retenue, distillant une certaine ambigüité, donnant beaucoup de profondeur à son personnage.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Gérard Philipe, Valerie Hobson, Natasha Parry, Joan Greenwood, Margaret Johnston, Germaine Montero, Diana Decker
Voir la fiche du film et la filmographie de René Clément sur le site IMDB.

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Monsieur RipoisRemarques :
Les dialogues ont été écrits par Raymond Queneau. Le scénario est librement adapté d’un roman de Louis Hémon. Le film était initialement prévu pour être tourné en anglais. Après le choix de Gérard Philippe pour le rôle principal, il sera finalement tourné en français mais, heureusement, sans aucun doublage, les actrices anglaises jouant elles-mêmes en français avec un fort accent anglais ce qui accentue notre sentiment d’immersion dans le Londres des années cinquante.

27 août 2010

Aide-toi, le ciel t’aidera (2008) de François Dupeyron

Aide-toi, le ciel t'aideraLui :
Sonia (Félicité Wouassi) n’est pas épargnée par les pépins de toutes sortes, occasionnés par ses enfants ou son mari. Loin de se laisser abattre, elle garde un certain optimisme qui lui permet tant bien que mal de traverser toutes les crises. Aide-toi, le ciel t’aidera est un portrait de femme assez attachant, interprété avec beaucoup de présence par Félicité Wouassi. Dans cette cité, les personnes âgées semblent abandonnées de tous et Claude Rich crée un beau personnage de petit vieux soudainement libidineux. Loin de tout misérabilisme, l’ensemble est assez frais. François Dupeyron joue avec sa caméra, tantôt fixe, tantôt très mobile, la place souvent au ras du sol ; ce jeu apporte une touche d’originalité et de vie.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Félicité Wouassi, Claude Rich, Elizabeth Oppong, Ralph Amoussou
Voir la fiche du film et la filmographie de François Dupeyron sur le site IMDB.

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26 août 2010

La Vie du Christ (1906) de Alice Guy

Autre titre : « La naissance, la vie et la mort du Christ »

La vie du ChristLui :
(Film muet, 33 mn) Alice Guy n’est pas seulement la première femme cinéaste. Elle est, avec Louis Lumière et Georges Méliès, l’un des grands pionniers qui ont inventé le cinéma (1). Pourtant, son importance a longtemps été minimisée, voire ignorée (2). Parmi les nombreux films qu’elle a tournés pour Gaumont, La Vie du Christ est le plus long et le plus ambitieux. Il s’agit d’un ensemble de 25 tableaux, chacun étant consacré à un épisode important de la vie du Christ (3). Les 25 décors, réalisés en bois par le décorateur Henri Ménessier, sont tous différents. Certains de ces décors ont été montés en extérieur, dans la forêt de Fontainebleau. La Vie du Christ est une superproduction qui désire dépasser La Passion du Christ que Pathé a sorti quelque temps auparavant. Pas moins de trois cents figurants et acteurs apparaissent dans le film. La caméra d’Alice Guy reste fixe, en plan général, sauf une fois où elle effectue un ‘panoramique’ pour suivre la procession qui passe devant nous. Le jeu des acteurs reste assez théâtral, mais sans excès, les intertitres ne sont pas utilisés, si ce n’est pour donner le titre de chaque tableau (4). Certains effets visuels d’apparitions sont utilisés. La mise en scène est bien maitrisée, les nombreux acteurs et figurants sont parfaitement dirigés ; il est manifeste que le film est le résultat du travail d’une équipe bien plus importante que pour les autres films de la réalisatrice. La Vie du Christ est ainsi le plus grand film de la période française d’Alice Guy. Il fit grande impression et eut un très grand succès.
Note : 3 étoiles

Acteurs: ??
Voir la fiche du film et la filmographie de Alice Guy sur le site imdb.com.

Alice Guy(1) Alice Guy fut embauchée comme sténodactylo par Léon Gaumont en 1895. Elle avait alors 22 ans. Deux ans plus tard, elle tournait ses premiers films. Son approche était nouvelle : faire jouer des acteurs dans des histoires scénarisées. Il ne fallut que quelques années pour qu’elle devienne directrice artistique de la création chez Gaumont. Après avoir épousé Herbert Blaché, elle se rendit aux Etats-Unis en 1907. Elle avait jusqu’alors tourné plus de 300 films pour Gaumont. Certains sont sonores (synchronisé avec un enregistrement sur disque), d’autres sont en couleurs (colorés au pochoir). Beaucoup sont perdus.
(2) Alice Guy (ou Alice Guy-Blaché) est à peine mentionnée dans bon nombre d’Histoire du Cinéma, certains de ses films ont même été longtemps attribués à d’autres (souvent un assistant). Il est hélas plus que probable que cette absence de reconnaissance soit due au simple fait qu’elle est une femme. Il faudra attendre les années cinquante, soixante et soixante-dix pour que certains historiens (comme Francis Lacassin en France) démontre son importance dans le développement de l’art naissant du cinéma et lui rendent hommage.
(3) Francis Lacassin raconte qu’Alice Guy lui a montré lors d’une entrevue en 1963 le recueil de chromos dont elle s’est inspirée : il s’agit de « La vie de Notre Seigneur Jésus Christ » par James Tissot, édité à Tours par Alfred Mame (Francis Lacassin « Pour une contre-histoire du cinéma », 1972)
(4) Il faut garder à l’esprit qu’à cette époque, un bonimenteur se tenait souvent à côté de l’écran lors des projections publiques pour commenter en direct l’action. Cela permettait de pallier à l’absence de dialogues écrits et assurait une parfaite compréhension.

A lire aussi :
Sur Alice Guy : Extraits de son autobiographie…  Actualités et liste d’articles
Sur La vie du Christ : Analyse, extraits, photos, photos des chromos de Tissot
Ces petits sites ont été réalisés par Alice Guy Jr, descendante directe d’Alice Guy.

8 août 2010

Le bon Dieu sans confession (1953) de Claude Autant-Lara

Le bon Dieu sans confessionLui :
Monsieur Dupont est mort (1). Dans le cortège funéraire, plusieurs de ses proches se remémorent l’homme qu’il était : son concierge, sa femme, sa maîtresse, ses enfants… Le bon Dieu sans confession a ainsi une construction originale, basée sur une série de flashbacks qui ne suivent pas toujours l’ordre chronologique (2). Peu à peu, nous cernons ainsi le caractère de ce Monsieur Dupont qui se dévoile à nous. Cette construction élaborée fonctionne à merveille. Le roman a été largement aménagé pour donner une très large place à Danielle Darrieux qui interprète ici une femme manipulatrice et machiavélique. Elle y est très convaincante mais c’est Henri Vilbert qui se fera surtout remarquer avec ce film : lui, qui est plus habitué aux rôles comiques avec son léger accent méridional, donne ici une vraie dimension dramatique complexe à son personnage (3). Le bon Dieu sans confession est un film bien fait qui se regarde encore aujourd’hui avec plaisir.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Danielle Darrieux, Henri Vilbert, Ivan Desny, Grégoire Aslan, Julien Carette, Claude Laydu, Claude Berri
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(1) Monsieur Dupont est mort est d’ailleurs le titre du roman de Paul Vialar qui a servi de base pour le scénario.
(2) Cette structure narrative fait inévitablement penser à La Comtesse aux pieds nus que Joseph Mankiewicz tournera un an plus tard. Mankiewicz aurait-il vu le film d’Autant-Lara ?
(3) Henri Vilbert eut le prix d’interprétation à Venise pour son rôle dans Le bon Dieu sans confession. A noter également, la toute première apparition au cinéma du jeune Claude Berri (que l’on a un peu de mal à reconnaître d’ailleurs, c’est le jeune homme amoureux de Denise Dupont, la fille). Le futur réalisateur avait alors 18 ans.

4 août 2010

La belle et la bête (1946) de Jean Cocteau

La belle et la bêteElle :
Note : 5 étoiles

Lui :
Pour son premier long métrage, Jean Cocteau choisit d’adapter un conte de Jeanne-Marie Leprince de Beaumont (1711-1780), un conte de fées dont il donne une interprétation poétique et fantastique. La Belle et la Bête fait partie de ces films qui semblent former une classe à eux seuls tant ils se situent à part du restant de la production. La réussite du film est du en grande partie à l’atmosphère du film : Cocteau a su préserver toute l’innocence des contes de fées et générer l’émerveillement. Tout en semblant se placer hors du temps, il met en images deux mondes très différents : le village de La Belle qui évoque les peintures de Vermeer et le château de La Bête inspiré des gravures de Gustave Doré. Entouré d’une équipe soudée et de grand talent (1), Cocteau peut donner libre cours à sa vision, il n’a aucune crainte de briser les conventions (2). L’inventivité dont il fait preuve pour le monde de La Bête est remarquable : trucages et effets ingénieux contribuent à envelopper le spectateur d’un subtil mélange de féerie et d’étrangeté. La barrière entre l’animé et l’inanimé n’existe plus. Le maquillage de La Bête est d’une perfection absolue (3). Jamais égalé, La Belle et la Bête mêle l’étrange et la beauté avec une puissance peu commune, il fait partie de ces films qui restent gravés dans les mémoires. Tourné juste après la Libération, le film ne fut pas tout de suite un grand succès mais avec le temps, il a rapidement acquis son statut et sa notoriété : c’est un film unique en son genre.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Jean Marais, Josette Day, Marcel André, Mila Parély, Nane Germon, Michel Auclair
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Remarques :
Jean Cocteau a écrit un livre basé sur le journal qu’il tenait pendant le tournage : « La Belle et la Bête, journal d’un film » (Ed. du Palimugre, 1946)

Notes:
(1) L’assistant-réalisateur est René Clément, le directeur de la photographie Henri Alekan, les décors sont de Christian Bérard. Cocteau raconte comment il a pris plaisir à travailler en équipe.
(2) Il était d’usage à l’époque de traiter poésie et féérie avec un léger flou sur l’image. Cocteau, au contraire, tenait à avoir une image très nette. Ce fut un objet de discorde avec les studios.
(3) Les poils étaient collés un à un sur le visage et sur les mains de Jean Marais, soit quatre heures de maquillage chaque jour et plus d’une heure pour tout enlever (ce qui était loin d’être indolore).

Autres versions :
La Belle et la Bête d’Albert Capellani (1905) film de 11″ dans l’esprit de Méliès
Beauty and the beast de Edward L. Cahn (1962)
Panna a netvor du tchécoslovaque Juraj Herz (1978)
La Belle et la Bête d’Eugene Marner (1987) avec John Savage et Rebecca de Mornay
La Belle et la Bête (1991) des Studios Walt Disney
+ plusieurs adaptations TV
En 1994, Philip Glass a composé un opéra sur les images du film de Cocteau.

20 juillet 2010

Battement de coeur (1940) de Henri Decoin

Battement de coeurLui :
Evadée d’une maison de redressement, une jeune fille échoit dans une école de pickpocket assez pittoresque. Ses premières activités vont l’amener à rencontrer un diplomate qui va l’employer pour une mission toute particulière. Si la base du scénario de Battement de cœur est tout à fait prometteuse, le développement de l’histoire semble un peu fade et trop prévisible. Le film semble surtout l’occasion de mettre en valeur son actrice vedette, Danielle Darrieux, qui était alors en pleine ascension et aussi la femme d’Henri Decoin. Effectivement, elle parvient à jouer les différentes facettes de son rôle avec beaucoup de charme. Mais le film reste trop centré sur elle, les autres rôles paraissant plus effacés ou oubliés. Les dialogues sont toutefois vifs, souvent assez brillants. Battement de cœur fut un immense succès, propulsant son actrice au rang de superstar à l’âge de 22 ans.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Danielle Darrieux, Claude Dauphin, André Luguet, Julien Carette, Jean Tissier, Saturnin Fabre
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15 juillet 2010

Pot-Bouille (1957) de Julien Duvivier

Pot-BouilleLui :
Un jeune arriviste arrive à Paris dans un immeuble bourgeois. Peu scrupuleux, il va séduire les femmes qui passent à sa portée pour se frayer un chemin dans le monde du négoce. Adaptation d’un roman d’Emile Zola, Pot-Bouille (1) est une comédie qui met en relief l’hypocrisie et les mesquineries de la vie bourgeoise. Le ton est particulièrement caustique et les dialogues d’Henri Jeanson sont vifs et relevés, parfois féroces. L’humour y est toujours présent. Que ce soit dans les premiers ou seconds rôles (et ils sont nombreux), l’interprétation est uniformément assez remarquable. Pot-Bouille est bien soutenu par une réalisation sans faille ce qui lui permet de traverser allégrement les époques. Assez bizarrement, le film est souvent considéré comme mineur. Il mérite bien mieux que cela.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Gérard Philipe, Danielle Darrieux, Dany Carrel, Anouk Aimée, Henri Vilbert, Jane Marken
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(1) « Pot-Bouille », dans le langage familier du XIXe siècle, est un synonyme de « popote », le quotidien du ménage. Balzac fut le premier à l’employer (1838) de façon littéraire sous sa forme « faire pot-bouille avec quelqu’un » qui signifie « se mettre en ménage ». Bien plus tard (1882), Zola en fera le titre d’un de ses romans auquel il donnera une suite un an plus tard : « Au bonheur des dames ».

4 juillet 2010

La vérité sur Bébé Donge (1952) de Henri Decoin

La vérité sur Bébé DongeLui :
Adaptant pour la troisième fois un roman de Simenon, Henri Decoin adopte un style très noir et pessimiste dans cette histoire d’amour manqué entre un riche industriel, homme à femmes, et une jeune fille pleine d’espérance et de naïveté. La Vérité sur Bébé Donge offre à Danielle Darrieux l’un de ses plus beaux rôles, complexe et multi-facettes, fragile et vulnérable face à un Gabin plein de certitude et d’assurance. Henri Decoin assoit sur son film sur une solide construction, tout en flashback avec de fréquents allers-retours avec le présent qui rendent le film plus sombre. La Vérité sur Bébé Donge nous offre également une certaine peinture sociale et une vision sur les rapports homme femme de cette époque.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Danielle Darrieux, Jean Gabin, Jacques Castelot, Daniel Lecourtois, Claude Génia, Gabrielle Dorziat
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22 juin 2010

Carlos (2010) de Olivier Assayas

Lui :
Avec Carlos, Olivier Assayas se lance dans un genre plutôt inattendu de sa part : le film est d’abord produit comme une série de télévision en trois volets, soit 5 heures 30 en tout. Il est ensuite dérivé en une version réduite de moitié environ, soit 2h45, pour une sortie en salles. Cette longueur serait justifiée par le sujet : traiter du terrorisme des années 70 et 80 par le truchement d’une biographie romancée de Carlos qui retrace ses méfaits sur deux décennies. Olivier Assayas montre comment des militants gauchistes deviennent des mercenaires au discours imprécis allant jusqu’à se vendre au plus offrant. Le film dénonce le terrorisme d’état, montrant du doigt le FPLP, l’Irak, la Syrie et la Lybie. Malgré un budget limité (par rapport à un “vrai film”), la mise en scène d’Assayas est assez enlevée, utilisant largement une bande sonore rock pour donner du rythme, alignant sans cesse les scènes d’action… qui finissent par paraître un peu répétitives. La prise d’otages à la conférence de L’OPEP est notamment décrite dans le moindre détail. Le derniers tiers, au moment où Carlos commence à devenir encombrant et se fait lâcher par ses commanditaires, est plus intéressant. Le plus remarquable est certainement la prestation d’Édgar Ramírez, cet acteur (vénézuélien comme Carlos) montre une énorme présence à l’écran et Assayas parvient à créer avec lui des images fortes. La version TV paraît un peu longue, il n’est pas impossible que la version cinéma de Carlos soit mieux équilibrée.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Édgar Ramírez, Alexander Scheer, Ahmad Kaabour, Talal El-Jordi, Juana Acosta, Nora von Waldstätten, Christoph Bach
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Remarques :
Carlos, le vrai, a été condamné à être emprisonné à perpétuité en France (pour le triple meurtre de la Rue Toullier, il n’a pas encore été jugé pour les différents attentats). Il a tenté d’intenter une action en justice contre la production du film. Son vrai nom étant Ilich Ramírez Sánchez, il a également prétendu dans un interview que l’acteur Édgar Ramírez avait toutes les chances d’être un parent éloigné…!

12 juin 2010

OSS 117: Rio ne répond plus (2009) de Michel Hazanavicius

Rio ne répond plusLui :
Avec ce second volet des aventures d’OSS 177 / Dujardin, Michel Hazanavicius ne parvient pas vraiment à retrouver l’équilibre qui faisait la réussite du premier épisode. Il était probablement difficile de continuer sur ce principe de l’agent secret balourd et assez stupide sans appuyer trop fort sur la pédale et sans tomber dans la répétition. Certes, il y a de bons moments mais l’ensemble paraît souvent un peu poussif. OSS 117 qui était plusieurs choses à la fois dans le premier volet (prétentieux, incompétent, chanceux et naïf) est ici tout simplement idiot. L’ambiance « années soixante » est bien restituée mais, bizarrement, Rio ne répond plus n’a pas du tout la qualité graphique du premier opus. Le film se laisse regarder mais n’arrache que quelques sourires. C’est trop peu….
Note : 2 étoiles

Acteurs: Jean Dujardin, Louise Monot, Alex Lutz, Reem Kherici
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Voir les commentaires sur le premier volet : OSS 117: Le Caire nid d’espions (2006) du même Michel Hazanavicius