6 mai 2005

Grand Hotel (1932) de Edmund Goulding

Grand Hôtel Elle :
Le Grand Hôtel de Berlin où les riches cohabitent avec les ruinés ou ceux qui rêvent d’être riches. Le début du film donne le tournis. C’est un défilé perpétuel de clients mondains qui évoluent dans le grand hall et se donnent en représentation. L’attrait magnétique de l’argent est le thème central du film. Le réalisateur réunit une pléiade d’acteurs connus tels que les frères Barrymore (John et Lionel), Greta Garbo, Joan Crawford, Wallace Beery. La danseuse célèbre mais malheureuse en amour rencontre l’escroc amoureux, Le riche patron croise la jolie secrétaire qui rêve d’ascension sociale. Le petit employé qui sait qu’il va mourir bientôt veut enfin s’éclater et goûter la vie en dépensant ses économies. Bref, tout ce petit monde rêve ou chute. On passe très vite de l’ébriété à l’angoisse, du bonheur au désespoir. C’est très bien fait et observé malgré quelques petites longueurs.
Note : 4 étoiles

Lui :
Greta Garbo - Grand Hôtel Ce grand hôtel est un lieu de passage mais aussi un lieu où échouent des destins bien différents, l’occasion ou le prétexte pour nous exposer des tranches de vie qui, malgré leur apparence d’opulence et de facilité, sont marquées par la solitude. Aidé par une brillante brochette d’acteurs (Garbo en tête) et de superbes décors, le film prend parfaitement son envol et les dialogues sont très enlevés et plaisants. Le film n’a pas pris une ride, que ce soit sur son superbe décor (art déco) ou sur son scénario.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Greta Garbo, John Barrymore, Lionel Barrymore, Joan Crawford, Wallace Beery
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5 mai 2005

Confidence (2003) de James Foley

ConfidenceElle :
C’est le genre de thriller comme on en a vu des dizaines. Je ne parviens pas à m’intéresser à cette histoire d’arnaque. Le schéma visuel et sonore est très codifié. Dustin Hoffman en patron mafieux ne parvient même pas à me retenir devant l’écran. Qu’est-il allé faire dans cette galère ?
Note : pas d'étoiles

Lui :
Ce film d’arnaque ne brille pas vraiment par son originalité. La mise en place est vraiment confuse, confusion accentuée par une bonne dose de caméra à l’épaule mais c’est surtout au niveau du scénario que le film montre le plus de faiblesse : L’histoire est très conventionnelle et manque de panache. Bonne prestation d’Edward Burns mais un second rôle très fade pour Dustin Hoffman.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Edward Burns, Rachel Weisz, Andy Garcia, Dustin Hoffman
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1 mai 2005

La Vie et tout le reste (2003) de Woody Allen

Titre original : « Anything Else »

Anything elseElle :Dans ce film, Woody Allen se met en scène comme conseiller plus âgé d’un jeune écrivain qui éprouve des difficultés dans sa vie de couple. Ce dernier ressemble étrangement à Woody Allen dans sa façon de parler, de se comporter, de penser. L’acteur Jason Biggs se sort plutôt pas mal de cette expérience. Woody Allen se projette complètement dans ce personnage. Nostalgie d’une époque et de sa jeunesse sans doute. Je trouve que le film n’a pas la fraîcheur et spontanéité de ses premiers films comme Annie Hall. Cela a un air de déjà vu mais en moins bien et en plus Woody Allen a tendance à exagérer les situations ce qui casse les effets humoristiques. Est-ce l’effet de la vieillesse ou ferait-il mieux de changer son fusil d’épaule en abordant d’autres thèmes ?
Note : 3 étoiles

Lui :
Woody AllenPour ce film, Woody Allen introduit son alter ego jeune alors que lui-même interprète une sorte de maître à penser, un personnage qui d’ailleurs prend le contre-pied de son personnage habituel (il connaît tout des femmes, prône l’usage des armes à feu, etc…). Sinon, le film est assez proche dans ingrédients et son déroulement d’Annie Hall ou Manhattan, mais les personnages sont plus exagérés à tel point qu’ils en deviennent parfois un peu crispants. Face au jeune Jerry, les deux personnages féminins principaux ont un côté « hystérique et insatisfaite » franchement marqué. On retrouve ici et là tous les thèmes chers à Woody Allen qui lui permettent de placer de bonnes répliques mais l’ensemble reste plusieurs tons au dessous du meilleur Woody Allen. Ceci dit, on a peut-être tort de comparer, de vouloir retrouver ses anciens films… Cela reste tout de même une bonne comédie qui se regarde avec plaisir.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Jason Biggs, Christina Ricci, Woody Allen, Danny De Vito
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10 avril 2005

Les ensorcelés (1952) de Vincente Minnelli

Titre original : « The Bad and the Beautiful »

The Bad and the BeautifulElle :
Vincente Minelli nous projette au cœur du Hollywood des années 50 où les valeurs de la célébrité et de l’argent l’emportent sur toute valeur éthique. C’est Kirk Douglas qui incarne ce producteur ambitieux et sans scrupules. Il consacre toute son énergie pour révéler des stars et souvent à leurs dépens. Minelli retrace donc le parcours de trois personnages qui ont croisé son chemin et s’en sont mordu les doigts. Il s’agit d’une actrice (LanaTurner), d’un metteur en scène (Barry Sullivan) et d’un scénariste (Dick Powell). Cette satire est très révélatrice du milieu du cinéma de cette époque. La « boîte à rêves » fait fantasmer et attire comme des mouches même les gens les moins crédules. Même s’ils se font abuser, ils sont « ensorcelés ». J’ai eu un peu de mal à rentrer dans le film. Sa structure m’a un peu dérouté. J’ai trouvé certains passages ennuyeux. Malgré tout, c’est un bon sujet bien mis en scène.
Note : 3 étoiles

Les EnsorcelésLui :
Minelli se penche sur le petit monde d’Hollywood, traitant ici en 3 longs flash-back des rapports entre un producteur et trois acteurs principaux du cinéma : un metteur en scène, une starlette et un scénariste. Le personnage du producteur, admirablement interprété par Kirk Douglas, a ce mélange subtil de charisme et d’ambition qui flirte avec l’arrivisme. C’est un peu tout Hollywood qu’il nous décrit ici : Si chacun a des raisons de détester l’autre, ils se retrouveront finalement car ils sont forgés dans le même moule. Belle mise en scène de Minelli, précise, efficace et parfois audacieuse.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Kirk Douglas, Lana Turner, Walter Pidgeon, Dick Powell
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A noter que Minelli a tourné dix ans plus tard un autre film sur le même sujet :
Quinze jours ailleurs avec Kirk Douglas et Edward G.Robinson (1962).

8 avril 2005

Master and Commander : De l’autre côté du monde (2003) de Peter Weir

Titre original : « Master and Commander: The far side of the world »

MastercommanderElle :
Ce film adapté de deux romans de Patrick O’Brian retrace dans les eaux de l’Amérique du Sud, la course poursuite impitoyable entre deux frégates lors des guerres napoléoniennes de 1805. L’une est française et s’appelle L’Acheron. L’autre est anglaise et est dirigée d’une main de fer par un commandant aimé de son équipage (il est interprété par Russell Crowe). Peter Weir s’attarde sur les difficiles conditions de vie à bord, les choix cruciaux à faire pour sauvegarder le navire, la barbarie des batailles navales, l’absurdité de cette traque sans fin alors que la paix est peut-être signée. Les images de mer et de gréements sont belles et impressionnantes. Cependant, les combats sont assez confus et trop longs. Le scénario manque de contenu et d’intensité dramatique pour pouvoir s’attacher davantage à la tragique histoire de ces hommes. On a tendance à s’ennuyer un peu.
Note : 3 étoiles

Lui :
Cette reconstitution d’une course poursuite interminable entre une frégate anglais et un navire français pendant les guerres napoléoniennes n’est pas sans attrait. La vie sur ces bateaux et la confiance presque aveugle de l’équipage envers leur commandant sont particulièrement bien rendues. Sur le plan de la photographie, certains plans sont également très beaux. Cependant, l’ensemble n’est pas très convaincant : Le film est assez long, de nombreuses scènes (par ex. tempête, batailles) sont rendues très confuses par un découpage trop heurté et les scènes de chirurgie (rudimentaire bien évidemment) semblent inutiles. Il reste le spectacle bien sûr, mais ce film me laisse un peu déçu, d’autant plus que Peter Weir est un réalisateur que j’affectionne tout particulièrement et qui tourne trop peu à mon goût…
Note : 3 étoiles

Acteurs: Russell Crowe, Paul Bettany
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20 mars 2005

In the Cut (2003) de Jane Campion

InthecutElle :
Quelle idée a eu Jane Campion de se lancer dans ce genre de thriller macabre qui joue à la fois sur le sexe et le côté sanglant. Seul point positif, Jane Campion parvient à créer un style visuel intéressant en créant des flous sur une partie de l’image, des gros plans, des plans fugitifs et une belle lumière chaude. Elle se concentre trop sur la forme et oublie de donner un peu d’épaisseur au scénario. C’est Meg Ryan avec son joli minois qui est chargée de soutenir l’édifice. Un meurtre de femme désarticulée, deux flics ambigus et notre belle qui évolue dans les bars louches. Il ne passe quasiment rien et on commence à s’ennuyer au bout de 20 minutes.
Note : 1 étoiles

Lui :
Jane Campion semble se concentrer plus sur la forme que sur le fond: Elle a une façon d’utiliser la caméra assez intéressante, même si elle semble abuser des effets de flous partiels sur l’image et de la caméra à l’épaule, mais par contre l’histoire n’est pas très intéressante, ni très crédible d’ailleurs et l’on se désintéresse hélas rapidement de l’ensemble.
Note : 1 étoiles

Acteurs: Meg Ryan, Mark Ruffalo, Jennifer Jason Leigh
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15 mars 2005

Casino (1995) de Martin Scorsese

CasinoLui :
Restant dans la lignée des Affranchis, Martin Scorcese traite une nouvelle fois de la montée d’un petit truand, ici à la tête d’un casino. Ce personnage, qui tend à se ranger et à s’assagir, présente des contrastes intéressants avec son ancien partenaire, petite frappe qui ne sait utiliser que la violence pour arriver à ses fins. Martin Scorsese, on le sent à nouveau, est franchement fasciné par ce milieu et nous offre quelques scènes mémorables. Le scénario peut  tout de même paraître un peu faible. Le film est long, très long même, cause beaucoup (en voix off surtout) mais se laisse regarder.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Robert De Niro, Sharon Stone, Joe Pesci
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14 mars 2005

La Mort prend des vacances (1934) de Mitchell Leisen

Titre original : « Death takes a holiday »

Death takes a holidayElle :
(pas vu)

Lui :
C’est un film assez rare et assez étonnant sur le thème de la Mort qui vient prendre 3 jours de vacances chez les vivants pour tenter de comprendre pourquoi ceux-ci tiennent tant à la vie. Ce thème (ou l’équivalent) a été souvent illustré au cinéma mais le traitement dans ce film de 1934 est assez remarquable, jouant beaucoup sur la fascination et bien entendu sur l’attirance amoureuse. 70 ans après sa création, il n’a guère vieilli et ses thèmes assez surréalistes fonctionnent toujours aussi bien.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Fredric March, Evelyn Venable
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11 mars 2005

La Poursuite Impitoyable (1966) d’Arthur Penn

Titre original : « The Chase »

La Poursuite Impitoyable Elle :
Une petite ville du Texas, un shérif bienveillant incarné par Marlon Brando, un évadé accusé de meurtre (Robert Redford) que toute la ville recherche, une jeune femme (Jane Fonda) épouse de l’évadé. D’un côté il y a les riches dont un magnat du pétrole et les gens modestes qui envient ces privilégiés. Le décor est planté. Suite à une soirée trop arrosée, la ville tombe graduellement en plein délire et se déchaîne contre le shérif qui se fait lyncher et les noirs. Les masques de respectabilité de ces notables tombent et font place à la vulgarité, la délation, à la haine et au racisme. La tension monte à son paroxysme et on assiste à des scènes de violence d’une grande intensité. Brando est magistral dans son rôle de shérif incorruptible.
Note : 5 étoiles

La Poursuite ImpitoyableLui :
La Poursuite Impitoyable montre de façon assez étonnante et efficace comment une sorte d’hystérie collective s’empare d’une ville du Sud des Etats-Unis à l’occasion de l’évasion d’un prisonnier natif du lieu. Arthur Penn dresse un tableau vraiment noir de la bourgeoisie locale, oisive et avide de situations dramatiques et la situation semble ne jamais s’arrêter d’empirer. Le film est même dur par endroits, assez cruel. Il est en tout cas assez bouleversant, même s’il semble que Penn l’ait partiellement renié par la suite.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Marlon Brando, Jane Fonda, Robert Redford, Angie Dickinson, Robert Duvall
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10 mars 2005

Tennessee Valley (1997) de Peter Masterson

Titre original : « The Only Thrill »

Tennessee valleyElle :
Le film ne parvient vraiment pas à trouver son rythme et on abandonne très vite. Mis à part le joli sourire de Diane Keaton et la présence de Sam Shepard, on n’a pas droit à grand-chose si ce n’est que de voir leur relation perturbée par la liaison amoureuse de leurs deux enfants entre eux. Pas de quoi en faire un plat ni un film d’ailleurs.
Note : pas d'étoiles

Lui :
Malgré tout le talent déployé par les acteurs, on a bien du mal à s’intéresser à cette histoire d’amour manqué, une histoire très classique dans ses ingrédients et son déroulement.
Note : 1 étoiles

Acteurs: Diane Keaton, Sam Shepard
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