4 juillet 2005

Polly et Moi (2004) de John Hamburg

Titre original : « Along Came Polly »

Polly et moiElle : (pas vu)

Lui : Prenez une base de comédie romantique avec deux acteurs sympathiques, ajoutez-y une dose d’humour pipi-caca, et remuez le tout… Que le résultat ne soit pas fantastique n’est pas franchement une surprise, d’autant plus que tout semble un peu bâclé dans Polly et Moi : Ben Stiller joue grosso modo toujours le même rôle de gaffeur auquel il semble maintenant abonné de façon durable. Jennifer Aniston fait le minimum syndical dans son rôle de charmante excentrique qui va perturber la vie de notre employé d’assurances à la vie bien rangée. Les contrastes sont trop marqués, les personnages sont peu cohérents et ressemblent plus à un patchwork assemblé à la va-vite. Côté humour : Ben Stiller reste hélas plutôt cantonné au niveau « j’ai fait un gros caca et il n’y a plus de papier » mais certains personnages secondaires sont plus amusants et sauvent le film.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Ben Stiller, Jennifer Aniston, Philip Seymour Hoffman, Alec Baldwin
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3 juillet 2005

Arrête-moi si tu peux (2002) de Steven Spielberg

Titre original : « Catch Me If You Can »

Arrête-moi si tu peux Elle :
Je n’ai été du tout convaincue et captivée par cette histoire d’escroquerie à grande échelle basée sur une histoire vraie. DiCaprio en escroc qui prend plusieurs identités n’est pas très crédible, le rythme échevelé du film est agaçant, la musique omniprésente est usante. C’est le Spielberg sauce Hollywood que je n’affectionne pas. Seul point positif, le générique du début qui est un bijou d’inventivité.
Note : pas d'étoiles

Lui :
Traité comme une comédie, cette histoire apparemment véridique d’un jeune faussaire brillant est particulièrement bien enlevée et plaisante. Dans Arrête-moi si tu peux, Di Caprio peut s’en donner à coeur joie dans ce rôle aux multiples facettes, mais sans jamais forcer le trait. Tom Hanks joue pour sa part le chasseur qui sait attendre sa proie, et offre un personnage tout opposé, empreint de froideur et de rigidité. Spielberg, bien évidemment, met tout cela en place avec grande maîtrise et nous offre au final un merveilleux divertissement qui s’inscrit dans la meilleure des traditions hollywoodiennes. Sorte d’ode à l’enfance (on est presque dans un esprit de plaisanterie d’écoliers), le film est assez rafraîchissant.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Leonardo DiCaprio, Tom Hanks, Christopher Walken, Martin Sheen, Nathalie Baye
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28 juin 2005

Qu’elle était verte ma vallée (1941) de John Ford

Titre original : « How green was my valley »

HowgreenvalleyElle :
John Ford exalte les valeurs de la famille et de la solidarité dans cette communauté de familles de mineurs du pays de Galles. C’est au travers des yeux d’un jeune garçon qu’on découvre les joies et malheurs d’une famille modeste. La vie s’écoule, les départs et décès ponctuent le cours normal de l’existence. Sur fond de crise sociale, de grèves, nous partageons la vie quotidienne de ces gens que John Ford rend très attachants et chaleureux. Il a fait reconstituer de façon peu réaliste mais impressionnante, le petit village qui surplombe la vallée. La rue en pente longée par les corons est l’artère principale du film. Les mineurs y passent pour se rendre au travail, les habitants s’y rencontrent ou médisent sur le compte des passants. L’ensemble du film est très émouvant. La vie passe ; les familles se disloquent puis disparaissent. Restent les souvenirs qu’on garde de ces toutes ces années.
Note : 5 étoiles

Lui :
Qu’elle était verte ma vallée est un beau film très humaniste de John Ford qui dépeint admirablement la vie d’une famille de mineurs dans une petite vallée du Pays de Galles. Il y a beaucoup de tendresse et d’admiration dans le regard que John Ford porte sur eux, et il parvient à restituer toute la chaleur de cette communauté. Le tournage en studio donne néanmoins comme une impression de « bocal » mais cela n’enlève rien à la force du film.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Walter Pigeon, Maureen O’Hara
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26 juin 2005

Antwone Fisher (2002) de Denzel Washington

Antwone_fisherElle :
Denzel Washington a choisi pour sa première mise en scène de raconter l’histoire vraie de ce jeune noir violent qui parvient à se reconstruire une identité grâce à un psy de l’armée interprété par le réalisateur en personne. Prison, abandon d’enfant par la mère, sévices par la mère adoptive, manque d’amour et de foyer tels sont les ingrédients d’une future délinquance. L’intention de montrer l’influence des ravages familiaux sur la construction d’un enfant est louable. Cependant, on peut reprocher un certain académisme et manque d’originalité dans le traitement. Le réalisateur joue un peu trop sur les bons sentiments et l’émotion facile. Il fait traîner le film en longueur et on a hâte d’arriver au happy end trop prévisible.
Note : 3 étoiles

Lui :
Cette histoire authentique d’un jeune homme noir, qui doit se libérer de l’enfance éclatée et malheureuse qu’il a eue, est peu critiquable et on ne peut qu’être admiratif devant le parcours de ce garçon. Par contre, le traitement est assez mélo, on nage dans les bonnes intentions, et l’ensemble est très américain.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Derek Luke, Denzel Washington
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20 juin 2005

Par la Porte d’Or (1941) de Mitchell Leisen

Titre original : « Hold back the dawn »

La porte d'orElle :
Mitchell Leisen a réuni un beau trio pour ce drame romantique : Charles Boyer, Olivia de Havilland et Paulette Goddard. Le film met en lumière la forte attraction qu’exerce l’Amérique sur des populations européennes qui veulent y émigrer. C’est donc à la frontière mexicaine, que Georges Iscovescu essaie de passer la frontière en épousant à la va-vite une jeune américaine. Le réalisateur oppose la générosité et naïveté de la jeune femme à la cupidité et l’égoïsme du jeune homme qui finit par se laisser gagner par un véritable amour pour cette femme. Le film met en avant les bons sentiments, les valeurs familiales et l’Amérique triomphante mais on passe un bon moment.
Note : 4 étoiles

Lui :
Hold Back the Dawn Hold back the dawn (Par la Porte d’Or) est un film plutôt rare mais une bonne surprise parce que cette histoire d’immigrant roumain qui cherche à entrer aux Etats-Unis (tourné en 1941, en pleine guerre !) est vraiment fort bien réalisée. Charles Boyer réussit le tour de force d’être manipulateur et affreusement calculateur… tout en attirant la sympathie. La réussite du film repose beaucoup sur lui et aussi sur un beau tandem de scénaristes : Charles Brackett et Billy Wilder.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Charles Boyer, Olivia de Havilland, Paulette Goddard
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17 juin 2005

Un été à East Hampton (2004) de Tod Williams

Titre original : « The Door in the Floor »

Door in the floorElle :
Cette adaptation du roman de John Irving « Une veuve de papier » n’est pas très réussie. Un écrivain, dont le couple part à la dérive après la mort accidentelle de leurs deux fils, engage un jeune assistant avec l’espoir que sa présence va apporter une étincelle salutaire. La présence de Jeff Bridges et Kim Basinger ne suffit à donner du souffle à cette histoire de couple en péril. La deuxième partie est assez confuse et ennuyeuse. Le roman procure tout de même plus d’émotion et analyse de façon plus subtile et authentique la lente désagrégation de ce couple.
Note : 2 étoiles

Lui :
Un été à East Hampton : Malgré une bonne prestation de Jeff Bridges, cette adaptation a tendance à nous laisser un peu froid face à la dérive de ce couple. Les personnages restent assez lointains et l’ensemble manque d’émotion.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Jeff Bridges, Kim Basinger, Elle Fanning, Jon Foster
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10 juin 2005

Panique dans la rue (1950) de Elia Kazan

Titre original : « Panic in the Streets »

Panic in the StreetsElle :
Bon film noir que j’ai toutefois trouvé un peu moins intense que les autres films d’Elia Kazan. Un assassinat dans une rue de la Nouvelle-Orléans, la victime est atteinte de la peste. Tous les services de la ville se lancent dans la traque du meurtrier qui risque de propager la maladie dans toute la ville. Richard Widmark incarne avec talent le rôle d’un médecin qui prend la tête de cette recherche. Dans le camp des méchants, on découvre pour la première fois à l’écran Jack Palance avec ses pommettes saillantes et son regard d’acier. Elia Kazan filme brillamment les bas-fonds de la ville, les bouges, les gangsters, les quais, le port. Du très beau noir et blanc.
Note : 3 étoiles

Lui :
Tourné juste avant Un tramway nommé désir et Sur les quais , ce Panique dans la rue de Kazan est en tout premier lieu un film noir mettant en scène de petits malfrats prêts à tuer pour peu de choses. Mais c’est aussi un film social car l’action se passe dans les quartiers les plus populaires de la Nouvelle-Orléans et aussi parce Kazan montre la vie, les motivations de l’agent fédéral chargé d’enrayer une maladie et donc d’en traquer le porteur. Les images sont d’un noir et blanc très contrasté, ce qui épaissit encore plus l’atmosphère. C’est un beau film qui souffre seulement de la faiblesse des scènes de type « problème de couple » du personnage principal. Côté acteur, il faut noter que c’est le premier rôle sympathique de Richard Widmark qui était, avant cela, cantonné dans l’interprétation de tueurs psychopathes.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Richard Widmark, Jack Palance
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5 juin 2005

Monstres & Cie (2001) de Peter Docter & David Silverman

Titre original : « Monsters, Inc. »

Monsters IncElle : (pas vu)

Lui :
Avec Monstres et Cie,  leur quatrième production, Pixar a réalisé une nouvelle fois un film d’animation inventif, en dehors des conventions. Bien entendu, il y a beaucoup d’humour et de dérision dans ce joli détournement du thème du monstre, mais aussi quelques plans absolument superbes, telle cette scène franchement surréaliste de la zone de parcage des « portes », un lieu quasiment indescriptible, beau et époustouflant. Cette scène tient à la fois de Lewis Carroll, Tex Avery et… d’Indiana Jones. Une perle. Le rythme du film est assez enlevé et les acteurs s’en donnent à coeur joie, avec notamment un Billy Crystal absolument déchaîné.
Note : 4 étoiles

Acteurs: (voix de) John Goodman, Billy Crystal
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4 juin 2005

In my country (2004) de John Boorman

Titre original : « Country of my skull »

In my CountryElle :
Dans l’Afrique du Sud de l’après-apartheid, Nelson Mandela institue des commissions de réconciliation où les bourreaux doivent avouer leurs sévices devant leurs victimes noires pour pouvoir être amnistiés. Y assistent un journaliste américain noir et une poétesse afrikaner (Juliette Binoche) en rupture avec sa famille. Je trouve que le sujet grave de ce film aurait mérité un meilleur traitement. Le film est assez convenu, artificiel et ennuyeux. On est simplement spectateur extérieur alors qu’on devrait vibrer aux côtés des victimes pendant qu’elles racontent les tortures subies. On n’échappe pas non plus aux clichés vus mille fois sur l’histoire d’amour entre le journaliste noir et la journaliste blanche. D’ailleurs, on ne sent pas Juliette très à l’aise dans ce rôle. Une déception.
Note : 2 étoiles

Lui :
Le sujet traité mérite bien entendu la plus grande considération mais, hélas, le film de John Boorman ne parvient pas bien à traduire l’importance de ce grand tournant de l’histoire d’Afrique du Sud. In My Country apparaît trop scénarisé et cette petite amourette entre journalistes paraît plaquée et donc anodine. On peut supposer que l’intention de Boorman était de toucher un public le plus large possible et par conséquent de témoigner à la fois des sévices et tortures et aussi de la façon dont ce pays a choisi de tourner la page. C’est néanmoins dommage que ce film n’ait pas une parcelle de l’intensité des drames relatés.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Juliette Binoche, Brendan Gleeson
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2 juin 2005

Kill Bill: Vol. 1 (2003) de Quentin Tarantino

Kill Bill, volume 1 (2003) de Quentin Tarantino

Titre original : « Kill Bill: Vol. 1 »

Kill Bill, volume 1Elle :
Je n’accroche pas au cinéma de Tarantino que je trouve un peu surcoté par effet de mode. Je reconnais sa maîtrise de la mise en scène mais je n’aime pas les sujets qu’il aborde. Sa fascination pour la violence et le sang me rebute. Le seul film que j’ai bien aimé de lui était Jackie Brown.
Note : pas d'étoile

Lui :
Contrastant franchement avec son film précédent Jackie Brown, Tarantino choisit cette fois un scénario ultra-simple pour se concentrer sur la forme, cherchant notamment à esthétiser au maximum l’univers qu’il affectionne. On le sait, Tarentino est un grand amateur de bandes dessinées, de films de Kung-Fu et de série B. Je trouve un peu dommage que sa démarche semble (à mes yeux) se réduire à esthétiser les mille et une façons de couper un bras et de faire jaillir trois hectolitres de sang, le tout dans d’interminables scènes de combat. La construction est plus intéressante, souvent surprenante, mais globalement je n’accroche pas vraiment…
Note : 2 étoiles

Acteurs: Uma Thurman, Lucy Liu
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