25 novembre 2005

Minority Report (2002) de Steven Spielberg

Minority Report Elle :
Pas du tout mon truc ce film à l’imagerie, au langage et gadgets SF… avec Tom Cruise en prime. Trop angoissant et réfrigérant pour moi.
Note : pas d'étoile

Lui :
Une adaptation d’une nouvelle de Philip Dick par Spielberg ne peut passer inaperçue… Minority Report  est fortement marqué par Dick, par la base de son scénario, une petite merveille d’anticipation, et aussi par son univers, froid et monochrome, quasi-orwellien. Toutefois, le film n’égale pas Blade Runner par exemple car, malgré la perfection de la mise en scène et de la photographie, il manque d’un peu de magie : tout est froid et triste dans l’univers recréé par Spielberg. Seul le passage mettant en scène ces voitures du futur provoque un certain émerveillement. On peut aussi regretter que le côté “chasse à l’homme” occupe tant de place.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Tom Cruise, Max von Sydow, Steve Harris, Neal McDonough, Patrick Kilpatrick
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24 novembre 2005

« 5×2 » (2004) de François Ozon

5×2 Elle :
De cette histoire simple et presque banale de divorce, François Ozon réussit à faire un récit intéressant et touchant dans lequel on essaie de reconstituer le puzzle de ce naufrage conjugal. Il nous fait remonter en arrière dans le temps en cinq épisodes (divorce, vie de couple, naissance, mariage, rencontre) et ouvre des pistes sans vraiment en donner les clefs. A nous de recoller les morceaux. Veut-il tout simplement nous signifier que l’échec d’une histoire d’amour est une accumulation de détails imperceptibles qui s’entrechoquent. Il filme avec talent les corps, les visages de Valeria Bruni-Tedeschi et Stéphane Freiss qui parviennent à exprimer avec émotion leurs doutes, fêlures, fantasmes et perversités.
Note : 4 étoiles

Lui :
Certes, la construction du film est intéressante : essayer de comprendre pourquoi un couple est arrivé à la rupture en revivant quatre moments importants où quelque chose a basculé. Cette construction ‘à l’envers’ donne toujours un petit côté ‘puzzle’ qui aiguise l’attention. Cependant, l’ensemble m’a semblé rester à un stade assez superficiel, les caractères des personnages sont peu développés et tout semble axé sur la présence, assez classique et prévisible, de non-dits, de mensonges. Les cinq scènes (4 + le divorce, ça nous fait bien cinq) paraissent au final un peu longues.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Valeria Bruni Tedeschi, Stéphane Freiss, Antoine Chappey, Françoise Fabian, Michael Lonsdale
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23 novembre 2005

Land and Freedom (1995) de Ken Loach

Land and Freedom Elle :
C’était un pari de vouloir remettre à jour certains aspects de la guerre d’Espagne et Ken Loach l’a réussi. C’est un peu à la façon d’un documentaire qu’il nous fait suivre le parcours de David, un jeune anglais communiste qui s’engage au sein d’une milice du POUM pour combattre l’armée de Franco. La mise en scène brille par son authenticité et sa sobriété ; Le réalisateur a choisi de tourner avec des acteurs peu connus. On a l’impression de participer aux discussions enflammées sur l’avenir du pays et cette révolution en marche. Land and Freedom montre également bien la complexité de la situation politique de l’époque avec l’affrontement entre communistes staliniens et miliciens du POUM, la présence sous-jacente de Staline, d’Hitler et de Mussolini. On est ému par la jeunesse et la conviction de ces engagements politiques, les erreurs de jugement de certains, la solidarité entre ces miliciens qui sont prêts à sacrifier leur vie pour cette cause. On se dit aussi qu’il fallait beaucoup de courage et de volonté dans la lutte contre ces tyrannies et qu’on se doit de ne pas oublier.
Note : 5 étoiles

Lui :
Avec Land and Freedom, Ken Loach traite le sujet de la guerre civile espagnole à travers les yeux d’un jeune anglais qui s’y engage par idéologie. C’est son parcours qu’il nous montre, ses interrogations, ses hésitations, ses difficultés à admettre d’être rejeté puis sacrifié par un parti auquel il croyait tant. Pas de faits d’armes donc mais une grande importance de l’humain ; certaines scènes, notamment celles impliquant un grand nombre de villageois espagnols, sont vraiment étonnantes de naturel et d’authenticité. Ken Loach est décidément très fort pour donner une grande puissance humaine et émotionnelle à ses films.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Ian Hart, Rosana Pastor, Iciar Bollain, Tom Gilroy
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22 novembre 2005

Le Papillon (2002) de Philippe Muyl

Le Papillon Elle :
Désormais, Michel Serraut se cantonne aux rôles de papy acariâtre et bourru. C’est tout de même dommage. Dans ce film, il se laisse attendrir par une gamine délaissée par sa mère. Tout pour nous faire pleurer. Bref, le scénario est assez indigent, bourré d’invraisemblances et de clichés sur le terroir. On a aussi l’impression que le film a bien du mal à tenir ses 1h15.
Note : pas d'étoile

Lui :
Dans le genre « confrontation entre petite fille et vieux grincheux », nous avons droit à tous les poncifs et tous les clichés. La petite fille, charmante et quasi orpheline (une mère indigne et pas de père, de quoi attendrir un bataillon entier de légionnaires), va être d’abord repoussée par ce vieil homme bourru… mais on se doute bien qu’ils vont finir par être inséparables à la fin du film.
Note : pas d'étoile

Acteurs: Michel Serrault, Claire Bouanich
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21 novembre 2005

La femme modèle (1957) de Vincente Minnelli

Titre original : « Designing Woman »

La femme modèle Elle :
Ce petit chef-d’oeuvre d’humour met en scène Mike (Gregory Peck) et Marilla (Lauren Bacall) qui se marient sur un coup de tête pendant leurs vacances. Ce n’est quand rentrant chez eux qu’ils découvrent qu’ils appartiennent à des milieux totalement différents. Le monde de la boxe et de la haute couture se télescopent joyeusement. Vincente Minelli égratigne avec beaucoup de justesse et de drôlerie le milieu mondain new-yorkais. Le scénario de La Femme Modèle fourmille de détails très amusants et de personnages hauts en couleur tels le caniche qui saute dans les bras des invités, le boxeur primaire qui dort les yeux ouverts. Bref, on passe un délicieux moment et on rit franchement.
Note : 5 étoiles

Lui :
La Femme Modèle est une bonne comédie, très classique dans son scénario, assez bon enfant, mais qui fonctionne parfaitement grâce à une mise en scène sans faille et une excellente interprétation. Ce film de Vincente Minelli s’inscrit dans la lignée des meilleures comédies américaines des années 30 et 40.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Lauren Bacall, Gregory Peck
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20 novembre 2005

Mon père est ingénieur (2004) de Robert Guédiguian

Mon père est ingénieur Elle :
Je n’ai pas du tout accroché à ce film qui met en scène une femme (Ariane Ascaride) qui ne parle plus et son ancien ami Jean-Pierre Darroussin qui tente de comprendre la raison de cet enfermement. Une histoire de crèche vivante dans laquelle se réincarnent ces personnages se greffe sur cette situation ainsi que d’autres thèmes sur les utopies perdues ou la noirceur de la vie des cités. A vouloir brasser trop de thèmes à la fois, le scénario devient hermétique et confus avec des personnages peu attachants.
Note : 1 étoile

Lui :
Je n’ai pas réussi à m’intéresser à l’histoire de cet homme qui se remet en question à la vue d’une ancienne amie en état de prostration totale. Est-ce parce que le film est assez fouillis dans sa construction? Peut-être…
Note : 1 étoile

Acteurs: Jean-Pierre Darroussin, Ariane Ascaride, Gérard Meylan
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19 novembre 2005

The assassination of Richard Nixon (2004) de Niels Mueller

The assassination of Richard Nixon Elle :
(pas vu)

Lui :
J’ai un peu du mal à voir la finalité du film car, si le propos est de montrer qu’un homme qui a la sensation d’être un laissé pour compte peut faire les actions les plus insensées qui soient, le film n’atteint pas vraiment son objectif : d’une part, le personnage incarné par Sean Penn n’est pas franchement un laissé pour compte (il a seulement de gros déboires sentimentaux et professionnels) et d’autre part rien n’est fait pour qu’il attire notre sympathie. On a l’impression que le réalisateur est resté entre deux chaises, que le film a perdu son sens, sa direction. Au final, tout l’ensemble repose sur Sean Penn, excellent acteur, mais qui, comme pour pallier un manque, en fait beaucoup trop, surtout avec les expressions de visage qu’il tord vraiment dans tous les sens pour exprimer son désarroi…
Note : 1 étoile

Acteurs: Sean Penn, Naomi Watts
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18 novembre 2005

Genesis (2004) de Claude Nuridsany et Marie Pérennou

Genesis Elle :
Les réalisateurs de Microcosmos se sont attelés à retracer la naissance le l’univers et l’apparition de la vie sur terre. Le premier quart d’heure m’a paru ennuyeux. La mise en place manque de légèreté et se veut un peu trop pédagogique. La longue présence d’un vieux sage africain qui est chargé d’expliquer cette genèse nuit à l’ensemble. Ce n’est que lorsque les premiers animaux terrestres tous plus étranges les uns que les autres, apparaissent que la magie commence à opérer. Les images sont magnifiques et font rêver. On passe de la séduction à l’amour, de la procréation à la naissance et à la survie de l’espèce. On assiste à des ballets sublimes, des parades étonnantes, des ruses cocasses. J’aurai préféré voir s’afficher discrètement le nom des animaux et le nom de l’endroit où ils ont été filmés plutôt que de le découvrir en catimini pendant le générique. Un bon documentaire tout de même.
Note : 4 étoiles

Lui :
Genesis est un documentaire tout aussi remarquable que ne l’était Microcosmos. Dans la première partie, la naissance de l’univers nous est contée, expliquée et surtout superbement mise en image (en utilisant parfois de belles). Ensuite, c’est l’émergence de la vie et son passage sur la terre ferme qui sont illustrés par des scènes étonnantes avec des animaux souvent fort étranges. Les images sont réellement superbes. Seul ratage : le vieux conteur africain qui raconte l’ensemble (il doit toutefois faire un tabac auprès des moins de 10 ans…)
Note : 4 étoiles

Acteurs: Sotigui Kouyaté
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17 novembre 2005

Stupeur et tremblements (2003) d’ Alain Corneau

Stupeur et tremblements Elle :
Satire féroce et amusante de la société japonaise engoncée dans ses carcans, sa hiérarchie pyramidale et perverse, ses rapports de soumission ambigus. Le film ou le livre ne donne vraiment pas envie d’aller vivre au Japon. J’ai la même impression que lorsque j’ai lu le roman d’Amélie Nothomb dont le film est adapté. De bonnes observations autobiographiques bien que parfois exagérées. Toute initiative ou créativité de la part d’un employé sont bannies sous peine de punition humiliante. Prouesse de Sylvie Testud qui s’exprime tout le temps en japonais. Néanmoins, certaines scènes de Stupeur et Tremblements distillent hélas le même ennui et la même monotonie que la vie de bureau au Japon.
Note : 3 étoiles

Lui :
Cette confrontation d’une occidentale à la mentalité japonaise est assez amusante… mais hélas guère plus. On reste au niveau de l’anecdote et on peut se demander si le trait n’est pas un peu grossi, parce que le film reprend un peu trop tous les clichés que l’on peut avoir sur la société japonaise : rigidité, soumission dans le travail, etc… Toutefois, si l’on ne va pas chercher trop loin, le film est assez plaisant avec ses bons mots et Sylvie Testud est vraiment étonnante.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Sylvie Testud, Kaori Tsuji, Taro Suwa
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16 novembre 2005

Un Mariage à Boston (1947) de Joseph L. Mankiewicz

Titre original : « The Late George Apley »

Un Mariage à Boston Elle :
Amusante satire de la société bostonienne engoncée dans ses principes de puritanisme, de bonnes manières, de niveau social au début des années 1900. Les femmes commencent à se rebeller contre les traditions de cette société corsetée. Les maris chancellent et sont choqués par les bouleversements à venir. Mankiewicz s’amuse et croque ces personnages de façon assez lucide. Certes, le film a un peu vieilli. Malgré quelques petites longueurs, on passe un bon moment en se disant que bien du chemin a été parcouru depuis ces années-là.
Note : 3 étoiles

Lui :
Inédit en France jusqu’en 2004, ce troisième film de Mankiewicz, Un Mariage à Boston,  n’est pas aussi abouti que les petits bijoux qui lui succéderont mais il est assez remarquable par la qualité de ses dialogues et le ton général, à la fois léger et grave. Cette satire de la haute bourgeoisie bostonienne du début du XXe siècle est assez mordante, mais également souvent drôle et plaisante. Le personnage principal du père, engoncé dans des principes absurdes, permet de placer des répliques assez savoureuses, parfaitement désuètes. On peut juste reprocher au film un scénario assez simple, qui manque un peu de développement, mais il se regarde avec plaisir.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Ronald Coleman, Peggy Cummins
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