Titre original : « The War Lord »
Dans la Normandie du XIe siècle, le chevalier Chrysagon de la Cruex reçoit un fief avec pour mission de son suzerain Normand, le duc de Gent, de le défendre avec quelques hommes contre les invasions de barbares. Lors d’une chasse, il remarque une belle jeune femme du village sur le point de se marier. Il apprend peu après que de vieilles coutumes païennes, toujours respectées dans le village, accordent le droit au seigneur de passer la nuit de noces avec la jeune épousée…
Le Seigneur de la guerre est l’adaptation d’une pièce de Leslie Stevens. C’est un film assez inhabituel, ne serait-ce que parce qu’il se situe dans une période du Moyen Âge peu représentée au cinéma. Le film est assez exact en ce qui concerne les lieux (le château n’est qu’une tour fortifiée dont on voit bien l’organisation intérieure), la mentalité du chevalier et de ses suiveurs, les raids à répétition de barbares venus de la mer ou encore les batailles. En revanche, l’opposition entre le christianisme des nobles et les croyances obscures des populations locales qui renvoient à l’époque des druides, près d’un millénaire auparavant, est plus discutable. De même, le droit de cuissage accordé au seigneur est considéré aujourd’hui comme étant une légende. Charlton Heston n’est pas très coutumier des rôles un tant soit peu complexes et c’est une surprise de le voir s’en sortir fort bien. C’est un projet qui lui tenait à coeur, dans lequel il s’est beaucoup impliqué. Le Seigneur de la guerre n’est pas spectaculaire mais ne manque d’intérêt car il nous plonge dans une époque inhabituelle et nous dresse un portrait de la complexité des rapports entre les différentes couches sociales d’alors.
Elle: –
Lui : 
Acteurs: Charlton Heston, Richard Boone, Rosemary Forsyth, Maurice Evans, Guy Stockwell
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Charlton Heston dans Le Seigneur de la guerre (The War Lord) de Franklin J. Schaffner.
Superbe film qui épargne certains clichés inhérents aux productions Hollywoodiennes sur le moyen-âge . Heston est impérial et donne fière allure à son personnage nuancé et certaines séquences d’action comme l’assaut final du fortin sont très réussies .
La composition de certains plans est magnifique . Situé entre la période du Hollywood classique et le nouvel Hollywood , le film ressemble à cette période intermédiaire amorçant par touches psychologiques les remises en question qui débuteront quelques années plus tard tout en conservant la force picturale et les innovations techniques de la grande période .
Un grand film méconnu
le film est passionnant et complexe. On est dans un univers normand mais le nom du duc (Gent, Gand?) et les pillages des Frisons nous renvoie plutôt dans les Pays-Bas. Le mélange de paganisme et de christianisme des paysans est intéressant, un des plus beaux rôles est celui du prêtre qui a un rôle ambivalent ou il se doit d’accepter une partie du paganisme de ses ouailles pour leur faire accepter une partie du christianisme: tout en nuances.
Ce film est porté par de bons acteurs et ne juge personne. Les scènes d’action sont spectaculaires, mêmes si elles ont peut être un peu viellis en terme historiques.
Bref, un film méconnu que je conseille à tous les amateurs du Moyan-âge. C’est pas parfait historiquement mais vraiment intéressant.