18 mai 2021

Green Card (1990) de Peter Weir

Green CardBrontë est une jeune new-yorkaise passionnée par l’écologie, l’herboristerie et les plantes. Elle rêve d’acquérir le bail d’un appartement doté d’un magnifique jardin d’hiver. Seulement le syndic de l’immeuble n’accepte de le louer qu’à un couple marié. L’un de ses amis lui donne l’idée de contracter un mariage blanc avec un Français qui a besoin de se marier pour obtenir la fameuse « Green Card », la carte de résident permanent aux Etats-Unis…
Green Card est un film australo-américano-français écrit et réalisé par Peter Weir. Le réalisateur australien l’a écrit spécialement pour permettre à Gérard Depardieu de toucher un public international. Il s’est inspiré d’un téléfilm canadien Les Noces de Papier (1989) dirigé par Michel Brault avec Geneviève Bujold dans le rôle principal. L’histoire ne nous réserve pas de grandes surprises, elle repose surtout sur ses deux acteurs principaux et sur le contraste entre les deux personnages. Tout les oppose… En à-côté, le réalisateur nous offre une petite satire du milieu snob new-yorkais. Nous sommes ici très loin des meilleurs films du réalisateur. Gérard Depardieu a effectivement pu ainsi se faire connaître à Hollywood mais sa carrière fut pratiquement stoppée net après une interview qui fit scandale (1).
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Gérard Depardieu, Andie MacDowell, Bebe Neuwirth, Gregg Edelman
Voir la fiche du film et la filmographie de Peter Weir sur le site IMDB.

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Green CardAndie MacDowell et Gérard Depardieu dans Green Card de Peter Weir.

(1) Début 1991, le magazine américain Time a publié une interview de Gérard Depardieu où l’acteur racontait avoir participé à un viol à Châteauroux alors qu’il était âgé de neuf ans. A cette occasion, une interview plus ancienne à Film Comment en 1978 a refait surface dans laquelle il faisait des déclarations douteuses sur le viol.
Gérard Depardieu obtint cependant encore deux rôles dans des films hollywoodiens d’envergure au cours des années 1990 : Christophe Colomb dans 1492 : Christophe Colomb (1992) de Ridley Scott et celui de Porthos dans L’Homme au masque de fer (1998) de Randall Wallace.

30 janvier 2012

L’ours et la poupée (1970) de Michel Deville

L'ours et la poupéeL’ours est un violoncelliste rêveur et distrait qui vit simplement à la campagne avec ses enfants. La poupée est une ravissante idiote sophistiquée qui paresse en ville entourée d’une faune de snobs. Tout les oppose et pourtant ils vont se rencontrer quand la 2 CV du premier emboutit la Rolls de la seconde… Nina Companéez et Michel Deville se sont inspirés des comédies américaines des années trente (L’impossible Monsieur Bébé n’est pas loin) pour écrire une comédie divertissante. Le choix des acteurs ne se déroulât pas comme prévu (1) mais Brigitte Bardot fut ravie de pouvoir relancer sa carrière d’actrice qui battait de l’aile. Michel Deville misât tout sur l’actrice qui est ici bien mise en valeur : le scénario nous permet de l’admirer aussi bien en fine robe longue qu’avec une jupette de gamine de 10 ans! Michel Deville a soigneusement minuté chaque plan pour que le rythme accélère progressivement. Hélas, le résultat n’est pas à la hauteur du soin apporté et L’ours et la poupée manque de corps et de dialogues relevés. Le film est rapidement ennuyeux.
Elle:
Lui : 1 étoile

Acteurs: Brigitte Bardot, Jean-Pierre Cassel, Daniel Ceccaldi, Sabine Haudepin
Voir la fiche du film et la filmographie de Michel Deville sur le site IMDB.
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Remarques :
(1) Le scénario avait été écrit au départ en pensant à Catherine Deneuve. Maladroitement, Michel Deville proposa le rôle masculin à la fois à Alain Delon et à Jean-Paul Belmondo. Ce dernier fut le premier à refuser mais n’apprécia guère que Deville affirme alors qu’il ne l’avait proposé qu’à Delon. L’affaire devint publique. Résultat : tout le monde refusa, y compris Deneuve.

A lire : un texte intéressant de Philippe Lombard sur l’histoire du tournage