21 janvier 2007

La vérité nue (2005) de Atom Egoyan

Titre original : « Where the truth lies »

La vérité nueElle :
(Abandon)
Note : pas d'étoiles

Lui :
Après une mise en place un peu confuse et précipitée, ce film policier d’Atom Egoyan parvient à s’imposer de plus en plus sûrement à mesure qu’avance l’enquête de la jeune journaliste. Le fait que la scène se passe dans le milieu de la télévision des années 50 n’a que peu d’importance ; il s’agit plus d’un film policier pur, où la notion de mensonge a une certaine importance et pour lequel le réalisateur a visiblement décidé de soigner l’emballage. Une fois finie l’utilisation d’un voile blanc un peu irritant au début, l’image est assez satinée et les mouvements de caméra amples et doux ce qui donne un caractère soyeux à l’ensemble. Un scénario plus solide aurait certainement propulsé le film beaucoup plus haut, car le dénouement, la « vérité nue », est un peu décevante. Après un début difficile, Alison Lohman parvient à magnifiquement imposer son personnage et devient le pivot central du film, réalisant ainsi une convaincante prestation.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Alison Lohman, Kevin Bacon, Colin Firth
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20 janvier 2007

La ravisseuse (2005) d’ Antoine Santana

La ravisseuseElle :
Malgré quelques maladresses dans la mise en scène et le jeu des acteurs, c’est un regard intéressant sur le statut de la femme dans une famille bourgeoise du 19ème siècle. Les femmes sont destinées au mariage, à faire des enfants, à tenir leur intérieur et obéir à leur mari. Le réalisateur évoque la misère et le problème des nourrices qui sont obligées d’abandonner leur propre bébé pour nourrir les enfants des bourgeois. Isild Le Besco aux cotés d’Emilie Dequenne est lumineuse et émouvante. Ces deux très jeunes femmes au destin tout tracé et au milieu social très différents se retrouvent dans leurs émois de jeune fille, leur désir de liberté et d’émancipation.
Note : 3 étoiles

Lui :
Dans cette histoire de jeune nourrice parachutée au sein d’un jeune couple bourgeois du XIXe siècle, Antoine Santana s’est surtout intéressé à la relation qui se noue entre les deux jeunes filles. Bien que tout les sépare sur le plan de l’échelle sociale, elles ont les mêmes désirs, les mêmes aspirations si difficiles à exprimer dans le carcan du milieu bourgeois de cette époque. Il  s’agit presque d’un huis clos. Le réalisateur parvient bien à installer un climat un peu étrange, presque ambigu, formidablement magnifié par le jeu délicat d’Isild Le Besco, actrice qui a vraiment une forte présence, et aussi par une photographie dans des lumières assez naturelles. Le choix du titre du film est tout de même un peu étonnant dans le sens où il nous donne à l’avance le dénouement, mais laisse supposer que le réalisateur a voulu surtout montrer les raisons qui amènent cette jeune fille à cet acte ultime. C’est un film assez délicat qui a malheureusement été jugé rapidement par la critique comme trop académique.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Isild Le Besco, Émilie Dequenne, Grégoire Colin, Anémone, Frédéric Pierrot
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20 janvier 2007

Tout le monde n’a pas eu la chance d’avoir des parents communistes (1993) de Jean-Jacques Zilbermann

Tout le monde n'a pas eu la chance d'avoir des parents communistesElle :
Petite comédie sans prétention qui se laisse regarder mais finit par tourner en rond. C’est le regard nostalgique et humoristique d’un cinéaste sur la vie engagée de militants communistes. Balasko incarne cette militante qui ne rêve que des choeurs de l’armée russe.
Note : 3 étoiles

Lui :
Ce film se laisse regarder mais semble se situer entre deux chaises et l’on peut s’interroger sur les intentions du cinéaste. Ce ne semble pas être de faire une comédie pure car, avec les personnages mis en scène, il aurait pu créer une foultitude de situations et de dialogues savoureux. Ce ne semble pas être da faire une analyse sociale (ou politique) de cette époque. Il me semblerait plutôt qu’il porte un regard attendri sur cette période qui doit sans doute correspondre à une époque de sa vie, ce qui en limite un peu la portée.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Josiane Balasko, Maurice Bénichou, Catherine Hiegel
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20 janvier 2007

L’ enfer du dimanche (1999) d’ Oliver Stone

Titre original : Any Given Sunday

L'enfer du dimancheElle :
Un début agressif et oppressant, des images saccadées et des footballeurs américains… (Abandon rapide)
Note : pas d'étoiles

Lui :
Bruyantes, heurtées et… épuisantes à regarder, ces scènes de football américain sont à la fois confuses et pénibles. Assez bizarrement, Oliver Stone cherche à faire un spectacle de sa dénonciation du sport-spectacle. (Abandon)
Note : pas d'étoiles

Acteurs: Al Pacino, Cameron Diaz, Dennis Quaid, James Woods
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19 janvier 2007

Ipcress danger immédiat (1965) de Sidney J. Furie

Titre original : « The Ipcress files »

Ipcress danger immédiatElle :
(pas vu)

Lui :
Adapté d’un roman de Len Deighton, « Ipcress, danger immédiat » est le premier d’une série de trois films dont le héros est Harry Palmer, un agent secret des services britanniques. Cette série cherchait à prendre le contre-pied du déjà mythique James Bond et effectivement ces deux héros n’ont en apparence bien peu en commun : Harry Palmer a fait de la prison militaire, il vit dans un appartement très ordinaire et le générique n’est pas une scène d’action haletante mais une scène de réveil laborieux suivi d’un petit déjeuner un peu poussif. Le scénario est assez bien ficelé, avec une belle progression dans la tension, et fait intervenir le thème de la manipulation du cerveau. Le film repose plus sur son atmosphère, assez pesante, que sur l’action ou la rapidité des évènements. Michael Caine joue tout en retenue cet anti-héros, parvenant parfaitement à distiller une petite dose d’humour glacé qui contribue à l’attrait du film.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Michael Caine, Nigel Green, Guy Doleman
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Les aventures d’Harry Palmer furent l’objet de deux suites :
Mes funérailles à Berlin (1966) de Guy Hamilton (Funeral in Berlin)
Un cerveau d’un milliard de dollars (1967) de Ken Russell (Billion dollars brain)
Puis beaucoup plus tard :
Beijing Express (1995) de George Mihalka (Bullet to Beijing)
Minuit à Saint-Pétersbourg (1996) de Douglas Jackson (Midnight in Saint Petersbourg)

18 janvier 2007

Le temps qui reste (2005) de François Ozon

Le temps qui resteElle :
Un film court et intense sur la quête d’un jeune homme de 31 ans qui s’apprête à mourir d’un cancer d’ici quelques semaines. Melvil Poupaud interprète ce photographe avec émotion et sobriété. Du monde factice de la mode, il revient peu à peu vers son passé, se débarrasse de son ancienne peau pour revêtir celle d’un condamné qui garde son secret de mort pour lui, essaie de réparer ses excès vis-à-vis de ses proches, retrouve sa grand-mère elle aussi proche de la mort, cherche à laisser des traces. Une quête spirituelle émouvante dans laquelle cet homme essaie de goûter les petits bonheurs minuscules de la vie. François Ozon parvient à faire passer son message de vie. Il ne donne pas une vision morbide de ce cheminement vers la mort.
Note : 4 étoiles

Lui :
Apprenant subitement qu’il ne lui reste que quelques semaines à vivre, un photographe se retourne sur lui-même et cherche à retrouver des notions fondamentales de vie : l’amour, les proches, les petits plaisirs simples, laisser une trace, tout ce qu’il avait un peu laissé de côté jusqu’à présent. François Ozon réussit à faire un film presque minimaliste, avec peu de paroles et sans trop charger le côté émotionnel qui est presque absent, sauf dans la scène avec sa grand-mère. Son personnage principal choisit de faire seul cette recherche de l’essentiel. On ne peut qu’être ému par l’interprétation sobre de Melvin Poupaud.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Melvil Poupaud, Jeanne Moreau, Valeria Bruni Tedeschi
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18 janvier 2007

Raccroche! (2000) de Diane Keaton

Titre original : Hanging up

Raccroche! Elle :
Insupportable! Meg Ryan, en femme active, jacasse et en fait des tonnes. Liz Kudrow semble absente et la grande Diane Keaton, en réalisatrice, ne convainc pas vraiment. Le scénario paraît indigent et pourquoi donc y a t-il de la fumée partout ? (Abandon)
Note : pas d'étoile

Lui :
Nous ne connaîtrons jamais les intentions de Diane Keaton en faisant ce film : les personnages sont tellement insupportables qu’il nous a été en effet impossible de dépasser la moitié du film. Beaucoup de scènes sont filmées avec une sorte de brume ridicule (qui donne l’impression que ces personnages survoltés ont oublié leur rôti dans le four…). Meg Ryan en fait cent fois trop. (Abandon)
Note : pas d'étoile

Acteurs: Meg Ryan, Diane Keaton, Lisa Kudrow
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17 janvier 2007

Les cendres d’Angela (1999) d’ Alan Parker

Titre original : Angela’s ashes

Les cendres d'AngelaElle :
Une agréable surprise pour ce film adapté du roman autobiographique de Frank McCourt :  l’atmosphère des années 30 en Irlande, l’histoire tragique de cette famille misérable est fidèlement restituée. Cette histoire familiale est toujours aussi émouvante. Ce film s’est hélas fait éreinter par la critique qui a cru déceler une sur-dramatisation du cinéaste alors qu’Alan Parker n’a fait que traduire l’univers du roman, absolument sans en rajouter.
Note : 5 étoiles

Lui :
En regardant cette adaptation assez fidèle du roman autobiographique de Frank McCourt, on ne peut qu’être étonné des conditions de vie dans l’Irlande des années 30. Quasiment condamné à une misère noire par un père irresponsable et alcoolique, une famille peine à survivre et son histoire, vue au travers des yeux du fils Frank, est vraiment terrifiante. Alan Parker filme avec efficacité ce récit poignant.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Emily Watson, Robert Carlyle, Ciaran Owens
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17 janvier 2007

Kirikou et les bêtes sauvages (2005) de Michel Ocelot et Bénédicte Galup

Kirikou et les bêtes sauvagesElle :
(pas vu)

Lui :
Ce nouveau volet des aventures de Kirikou n’est pas vraiment la suite du premier film d’animation sorti en 1998 mais plutôt quelques histoires en marge de celui-ci. Si l’ensemble paraît nettement plus décousu, ce film parvient à garder une grande fraîcheur dans ces petites histoires qu’il raconte, à tel point que cela est presque regardable avec plaisir par les adultes… mais le cœur de cible reste tout de même le tout petit n’enfant. L’animation n’est pas le point fort mais le dessin, avec ses lignes pures et claires, contribuent à rendre l’ensemble attachant.
Note : 3 étoiles

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16 janvier 2007

Crazy kung-Fu (2005) de Stephen Chow

Titre original : « Kung fu »

Crazy Kung-FuElle :
(pas vu)

Lui :
Le kung-fu permet à Stephen Chow de faire un film totalement débridé et loufoque où il pousse très loin la satire. Les effets sont toujours plus ou moins basés sur des gens d’apparence simple ou modeste qui ont des talents et des pouvoirs cachés. Les combats sont assez extravagants et font montre de virtuosité et de grande précision technique. Beaucoup d’humour, pas d’hémoglobine, l’esprit est celui de la bande dessinée ou même du dessin animé (la scène de la poursuite est un petit bijou). Les clins d’œil sont nombreux, allant de la comédie musicale à Tarantino en passant par Kubrick. Un film de divertissement pur qui fait passer un bon moment.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Stephen Chow, Xiaogang Feng, Wah Yuen
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