24 novembre 2009

Je ne voudrais pas être un homme (1918) de Ernst Lubitsch

Titre original : « Ich möchte kein Mann sein »

Je ne voudrais pas être un hommeElle :
(pas vu)

Lui :
Je ne voudrais pas être un homme fait partie des films assez courts réalisés par Ernst Lubitsch pendant la Première Guerre Mondiale. Ce sont des comédies berlinoises, souvent en deux ou trois actes ; le ton est assez leste, aucune censure ni contrainte ne pesait alors, et l’ensemble est plutôt relevé. Ici, Lubitsch joue déjà avec l’inversion des sexes, base de scénario qui sera l’un des meilleurs moteurs de la comédie américaine dans les décennies suivantes. Une jeune fille, turbulente et mal élevée, se déguise en homme pour échapper à sa gouvernante et aller faire la fête dans un cabaret mondain. La jeune fille, c’est Ossi Oswalda, actrice que l’on a surnommée la « Mary Pickford allemande » et qui a beaucoup tourné avec Lubitsch. Elle a ici 21 ans et nous fait un sacré numéro, débordante de tonus et d’énergie, semblant se donner pleinement à son personnage. Le rythme est d’autant plus enlevé que le film est assez court : 41 minutes. Je ne voudrais pas être un homme ne manque pas de charme et montre bien la vitalité de la comédie allemande de cette époque.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Ossi Oswalda, Curt Goetz, Margarete Kupfer
Voir la fiche du film et la filmographie de Ernst Lubitsch sur le site IMDB.

Voir les autres films de Ernst Lubitsch chroniqués sur ce blog…

23 novembre 2009

Faut pas s’en faire (1923) de Fred C. Newmeyer et Sam Taylor

Titre original : « Why worry? »
Autre titre français (Belgique) : « Pourquoi s’en faire? »

Why Worry?Elle :
(pas vu)

Lui :
Un jeune millionnaire hypocondriaque part avec son infirmière et son valet en Amérique du Sud pour y trouver le calme. Ils ignorent qu’une révolution est sur le point d’y éclater. Dans Faut pas s’en faire (Why worry ?), Harold Lloyd n’hésite pas à interpréter un personnage assez peu avenant au premier abord mais qui gagne rapidement notre sympathie par ses côtés lunaires : le monde peut s’écrouler autour de lui, tant qu’il a ses petites pilules à prendre, tout va bien. Et le monde n’est pas loin de s’écrouler puisqu’il va devoir affronter un comploteur particulièrement fourbe et des hordes de soldats révolutionnaires survoltés (on ne sait toutefois pas très bien qui se bat et contre qui). Pour ce faire, il parvient à mettre de son côté un sacré colosse, interprété par l’impressionnant John Aasen : 2m67 et 250 kilos!  Pourquoi s'en faire? Le personnage joué par Harold Lloyd utilise avec beaucoup de flegme à la fois la force de son nouveau compagnon et aussi sa propre inventivité pour mettre ses adversaires en déroute. Il y a beaucoup de bonnes trouvailles. Le rythme s’accélère tout au long du film et les quinze ou vingt dernières minutes sont les plus trépidantes et aussi les plus hilarantes. Faut pas s’en faire (Why worry ?) est aussi le premier film où apparaît Jobyna Ralston en partenaire d’Harold Lloyd, Mildred Davis ayant arrêté sa carrière pour devenir Mme Lloyd…
Note : 4 étoiles

Acteurs: Harold Lloyd, Jobyna Ralston, John Aasen, Jim Mason
Voir la fiche du film et la filmographie de Fred C. Newmeyer et de Sam Taylor sur le site imdb.com.

22 novembre 2009

Sherlock Jr. (1924) de Buster Keaton

Sherlock Jr.Elle :
(pas revu)

Lui :
Sherlock Jr. est un moyen métrage de 45 mn seulement et c’est cette brièveté qui l’a tenu à l’écart des listes des meilleurs films. Sherlock Jr. est pourtant d’une inventivité de tout premier ordre. Un projectionniste de cinéma qui rêve d’être détective va vivre en rêve des aventures glorieuses dérivées de sa vie réelle qu’il juge trop terne. Buster Keaton trouve un moyen très ingénieux pour mettre cela en scène : son personnage de projectionniste va « traverser » l’écran pour pénétrer dans l’univers du film qu’il projette (on voit où Woody Allen a puisé son inspiration pour La rose pourpre du Caire ). Au passage, il joue avec le télescopage des univers ; n’étant pas encore parfaitement intégré à son nouvel univers, son personnage subit les changements de scènes : alors qu’il s’assoit sur une chaise par exemple, le plan change et il s’assoit dans le vide. Keaton s’amuse ainsi avec la distanciation du cinéma et nous montre en même temps sa dextérité dans les trucages car les raccords sont parfaits (1). Bien entendu, Sherlock Jr a aussi quelques prouesses en terme de cascade : être assis sur le guidon d’une moto lancée à haute vitesse sans pilote n’est pas exempt de dangers (2). Surréaliste et merveilleux, riche en rebondissements, enlevé à un rythme trépidant, Sherlock Jr. est bien l’un des films comiques les plus remarquables.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Buster Keaton, Kathryn McGuire, Joe Keaton, Erwin Connelly, Ward Crane
Voir la fiche du film et la filmographie de Buster Keaton sur le site IMDB.
Voir les autres films de Buster Keaton chroniqués sur ce blog…

(1) On retrouve plusieurs effets en cours de film dont la fameuse scène où il passe à travers le corps d’une vendeuse de fleurs pour disparaître. Il faut garder à l’esprit que ce genre de scène était tourné en une seule prise sans traficotage ou retouche d’image comme on le fait aujourd’hui aisément. Il fallait donc concevoir tout un appareillage pour créer l’illusion. Ici le personnage est en réalité couché suspendu à un panneau pivotant. Keaton passe en réalité à travers la palissade préalablement découpée et le personnage est redressé aussitôt pour qu’il puisse s’éloigner de la palissade comme si de rien n’était… La scène de la robe dans le cerceau est aussi réalisée sans trucages. Pour la scène du billard, Keaton s’est très longuement entraîné…
(2) Keaton a déclaré que la scène était très dangereuse car la moto n’avait pas de frein! Keaton fut plusieurs fois projeté en avant lors de chocs. De plus, dans la scène où il tombe du train et reçoit une tonne d’eau sur la tête, Buster Keaton s’est presque brisé la nuque. Il a fallu près de dix ans à ses docteurs pour trouver qu’il en avait gardé une lésion qui lui occasionnait de forts maux de tête et que l’accident aurait pu être fatal.

Remarque :
Sherlock Jr. était vu ici avec une musique du Club Foot Orchestra’s de 1993, illustration sonore très riche et colorée mais qui a le gros défaut d’être trop présente, d’appuyer trop fortement les effets visuels et les gags. Si cela est possible, il est préférable de couper la musique ou du moins de baisser le volume sonore.

21 novembre 2009

The Kid (1921) de Charles Chaplin

Titre français parfois utilisé : « Le gosse »

The KidElle :
(pas revu)

Lui :
En 1920, Charlie Chaplin a enfin toute la liberté qu’il souhaitait sous l’égide de la First National. Perfectionniste et exigeant, il mettra un an pour tourner son premier long métrage, The Kid, qui réalise une symbiose parfaite entre mélodrame et comédie. La base de l’histoire est simple : un vagabond élève comme il peut un enfant trouvé. Chaplin met beaucoup de lui-même dans cette histoire, il a été, lui aussi, abandonné par sa mère, il a grandi dans les quartiers pauvres de Londres. La pièce où vit son vagabond dans The Kid est une réplique de celle où il a vécu. La réussite du film doit beaucoup au personnage du gosse. Chaplin a découvert par hasard Jackie Coogan alors qu’il faisait un numéro sur scène avec son père et il s’est reconnu en lui. Il en a fait un petit Chaplin. The Kid Le jeune Jackie Coogan montre un sens de la comédie et une forte présence à l’écran (1). Chaplin et l’enfant forment un tandem parfait, ils se compètent merveilleusement, chacun mettant l’autre en valeur. The Kid a aussi son lot de scènes de comédies, l’hilarante bagarre avec le gros costaud par exemple, ou le permanent jeu de cache-cache avec le policier. Mais tout l’art de Chaplin, c’est de trouver ce subtil équilibre entre le rire et les larmes. La comédie n’empiète en rien sur la profondeur du sujet, au contraire elle en amplifie la portée. Certains ont pu toutefois trouver les aspects mélodramatiques trop appuyés, surtout dans la version longue (2). Même s’il surprit un peu le public, le film fut un énorme succès à l’époque. C’est toujours un plaisir de le voir aujourd’hui, c’est l’une des merveilles du 7e Art…
Note : 5 étoiles

Acteurs: Charles Chaplin, Jackie Coogan, Edna Purviance, Tom Wilson
Voir la fiche du film et la filmographie de Charles Chaplin sur le site IMDB.

Voir les autres films de Charles Chaplin chroniqués sur ce blog…

The Kid (1) Après l’avoir trouvé, Chaplin lui avait d’abord donné un petit rôle pour le tester dans le court métrage A day’s pleasure (Une journée de plaisir). Après l’énorme succès de The Kid, Jackie Coogan tournera dans divers mélodrames sans retrouver la force de son jeu. Il ne fera finalement pas une grande carrière d’acteur et finira dans des séries télévisées comme Adams Family dans les années 60. A noter aussi que Jackie Coogan n’a jamais rien touché de l’argent qu’il a gagné avant sa majorité, argent dilapidé par ses parents. Il est ainsi à l’origine d’une loi californienne appelée le Coogan Act qui protège maintenant les enfants acteurs.
(2) La version originale faisait 6 bobines, environ 68 minutes. La version la plus courante aujourd’hui en vidéo est celle de 50 minutes. Une version plus complète a toutefois été éditée en Laserdic puis dans certaines éditions DVD. Les scènes manquantes dans la version courte sont essentiellement des scènes mélodramatiques, notamment celles entre la mère et le vrai père de l’enfant.

20 novembre 2009

Le point de non-retour (1967) de John Boorman

Titre original : « Point Blank »

Point BlankElle :
(pas vu)

Lui :
Le point de non-retour est le second long métrage de John Boorman, c’est celui qui l’a vraiment dévoilé. Laissé pour mort lors d’un mauvais coup, un truand va rechercher son complice qui l’a trahi. C’est donc une simple histoire de vengeance mais le film est très à part, à la fois par sa construction parfois déstructurée qui utilise ellipses et flash-back pour casser la linéarité, par son univers qui passe d’une certaine froideur impersonnelle à un certain onirisme et par la mise en scène d’une certaine violence. Il est indéniable qu’en venant à Hollywood, John Boorman a emporté avec lui ses influences européennes, anglaises mais aussi françaises : on peut penser à Alain Resnais ou au Godard d’Alphaville. Dans ce sens, Le point de non-retour est un cinéma d’auteur qui casse un certain nombre de codes, à commencer par l’absence de fin morale. Le film doit aussi beaucoup à Lee Marvin (1), magistral dans le rôle de ce truand obstiné et insensible, avec une présence physique énorme. A l’époque, le film fut qualifié de très violent, aujourd’hui ce point est moins évident mais il préfigurait les films suivants de Boorman qui mettent toujours en scène une certaine violence assez brute. Le point de non-retour est un film novateur qui a marqué la naissance d’un réalisateur de premier plan.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Lee Marvin, Angie Dickinson, Keenan Wynn, Carroll O’Connor, Sharon Acker
Voir la fiche du film et la filmographie de John Boorman sur le site IMDB.
Voir les autres films de John Boorman chroniqués sur ce blog…

(1) John Boorman a raconté que c’est grâce à l’insistance de Lee Marvin, fraîchement oscarisé, que la MGM a accepté qu’un jeune réalisateur britannique inconnu prenne en main les rênes d’un tel film.

Remake :
Payback (1999) de Brian Helgeland avec Mel Gibson
Homonyme :
Point Blank (1998) de Matt Earl Beesley avec Mickey Rourke.

19 novembre 2009

Scarlet Dawn (1932) de William Dieterle

Scarlet DawnElle :
(pas vu)

Lui :
En 1917, un prince russe échappe de peu à la révolution. Il s’enfuit de Moscou avec l’une de ses servantes jusqu’à Constantinople où il doit travailler pour survivre. Scarlet Dawn est un film très court, il fait partie des très nombreux films que William Dieterle tourna pour la Warner après son arrivée à Hollywood. La reconstitution est assez soignée, que ce soit à Moscou ou en Turquie, avec décors souvent somptueux dus à Anton Grot. Douglas Fairbanks est on ne peut plus séduisant, il permet de faire passer un léger érotisme sous-jacent ; l’histoire est assez riche en évènements. Pourtant, Scarlet Dawn laisse le spectateur sur un sentiment plutôt mitigé, probablement du fait du déroulement du scénario : alors qu’il est très soutenu dans sa première moitié, notamment lors des évènements en Russie, le rythme devient ensuite plus inégal, semblant subir de brusques ralentissements et accélérations. La fin paraît précipitée, voire un peu brouillonne. Film plutôt rare, Scarlet Dawn reste toutefois intéressant à découvrir.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Douglas Fairbanks Jr., Nancy Carroll, Lilyan Tashman, Guy Kibbee, Sheila Terry
Voir la fiche du film et la filmographie de William Dieterle sur le site IMDB.

Voir les autres films de William Dieterle chroniqués sur ce blog…

17 novembre 2009

Les producteurs (1968) de Mel Brooks

Titre original : « The Producers »

The ProducersElle :
(pas revu)

Lui :
Premier film de Mel Brooks, Les Producteurs peut aussi être qualifié comme étant son seul « vrai film » : c’est le seul qui ne soit pas un pastiche. Un producteur sur le retour (Zero Mostel) et un comptable fantasque et complexé (Gene Wilder) cherchent à mettent sur pied un four à Broadway pour pouvoir garder une partie de l’argent de la production. Mel Brooks se lâche totalement et ne recule devant aucune surenchère pour faire rire. Le mauvais goût est son arme de choix et il sait parfaitement l’utiliser : le show que ces producteurs vont monter s’appelle « Springtime for Hitler » (Le printemps d’Hitler) et c’est une comédie musicale… L’auteur est un nostalgique du 3e Reich parfaitement azimuté (Kenneth Mars), avec casque germanique et accent à couper au couteau. Faisant preuve d’une indéniable maîtrise, Mel Brooks parvient étonnamment à trouver l’équilibre alors que tout apparaît outrancier, forcé presque à l’extrême, à commencer par le jeu tonitruant de Zero Mostel et le jeu hystérique de Gene Wilder. Il est tout aussi surprenant aujourd’hui de voir à quel point cette comédie totalement débridée ne vieillit pas, elle a toujours la même capacité à nous faire rire à gorge déployée. Il n’y a aucun temps mort, le rythme est soutenu. Un coup de maître pour Mel Brooks.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Zero Mostel, Gene Wilder, Dick Shawn, Kenneth Mars
Voir la fiche du film et la filmographie de Mel Brooks sur le site IMDB.
Voir les autres films de Mel Brooks chroniqués sur ce blog…

Remarque :
Alors qu’il faillit être bloqué à sa sortie par crainte de mauvais goût (le titre initial était d’ailleurs « Springtime for Hitler »), le film remporta un grand succès à l’époque. Résultat : il gagna un Oscar pour le scénario et Gene Wilder, dont c’est le premier grand rôle, fut même nominé pour l’Oscar du meilleur second rôle!

Remake :
Les Producteurs (The producers) de Susan Stroman (2005) avec Matthew Broderick et Nathan Lane.

16 novembre 2009

Frigo à l’Electric Hotel (1922) de Buster Keaton et Edward F. Cline

Titre original : The Electric House

The Electric HouseElle :
(pas vu)

Lui :
(Court métrage de 23 mn) Un jeune ingénieur a pour tâche de mettre l’électricité dans une maison. Il va en fait beaucoup plus loin car il place de multiples appareillages et gadgets : un escalier mécanique, un petit train pour apporter les assiettes à table, une machine qui lave la vaisselle (!) et beaucoup d’autres. Bien entendu, tout cela va finir par se dérégler… Ce qui est assez remarquable dans The Electric House, c’est la quantité d’inventions, d’automates divers. L’ensemble est bien entendu très amusant mais le tournage fut aussi dangereux (1). Un des meilleurs courts métrages de Keaton
Note : 4 étoiles

Acteurs: Buster Keaton, Joe Roberts, Virginia Fox
Voir la fiche du film et la filmographie de Buster Keaton et Edward F. Cline sur le site IMDB.
Voir les autres films de Buster Keaton et Edward F. Cline chroniqués sur ce blog…

The Electric House (1) À la suite d’un mauvais fonctionnement, l’escalator projeta Buster Keaton qui fit une chute de presque quatre mètres. Il se cassa une jambe et dut arrêter tout tournage. Quand il fut remis sur pied, quatre mois plus tard, il ne se remit pas tout de suite sur The Electric House, il tournât plusieurs courts-métrages avant de reconstruire les décors pour le reprendre pratiquement en entier. La scène où il se casse la jambe est présente dans le film.

Remarque :
Pour comprendre le titre, il faut savoir que Buster Keaton avait été à l’époque surnommé par les distributeurs français à la fois Frigo (par Gaumont) et Malec (par Superfilm).

16 novembre 2009

Les Lois de l’hospitalité (1923) de Buster Keaton et Jack Blystone

Titre original : Our hospitality

Our Hospitality Les lois de l’hospitalité est le second long métrage de Buster Keaton. Profitant d’une certaine vogue pour ce type d’histoires, il prend pour base une querelle entre deux familles qui eut lieu au siècle précédent et qui fit plusieurs morts. D’une histoire à priori tragique, il va faire un grand film comique Our Hospitality où il interprète un jeune homme qui revient dans son village natal et qui va être pourchassé par les membres d’une famille rivale. Après un court prologue, l’humour est constamment présent par petites touches. Passionné par les trains, Buster Keaton a reconstitué un trajet en train de 1830. Si beaucoup d’éléments sont assez farfelus (l’humour joue beaucoup avec les rails), la réplique de la locomotive et des wagons est quant à elle minutieuse (1). Le voyage est en tout cas pittoresque… L’autre moment fort du film est la scène dans les rapides où Buster Keaton prit (comme toujours) des risques insensés (2). Les lois de l'hospitalité Le résultat est, il est vrai, franchement spectaculaire. Natalie Talmadge était alors la femme de Keaton, le bébé du début du film est le leur et le mécanicien de la locomotive est Jo Keaton, le père de Buster. L’ensemble est à la fois amusant, charmant, bucolique, époustouflant. Les lois de l’hospitalité est indéniablement à ranger parmi les tous meilleurs films de « l’homme qui ne rit jamais ».
Note : 5 étoiles

Acteurs: Buster Keaton, Natalie Talmadge, Joe Roberts, Ralph Bushman, Craig Ward
Voir la fiche du film et la filmographie de Buster Keaton sur le site imdb.com.

La locomotive Rocket de Stephenson(1) La locomotive est une réplique de la première locomotive anglaise, la « Rocket ». Keaton a choisi cette locomotive anglaise plutôt qu’une américaine à cause de sa forme très pittoresque. A noter aussi que la réplique de la draisienne (vélo sans pédale), que Keaton utilise au début du film, était si parfaite qu’elle fut ensuite exposée au musée Smithsonian.
(2) Certaines scènes ont été tournées en décors réels. Dans la scène où Buster Keaton est emporté par les rapides, un accident de tournage faillit lui coûter la vie. Le filin de sécurité s’est rompu et il a alors réellement été emporté par les flots. Il n’a du son salut qu’à des branches auxquelles il put s’accrocher plus loin. Le tournage fut arrêté plusieurs mois, le temps qu’il se remette de ses nombreuses contusions et blessures contre les cailloux. La scène a été gardée, elle est présente dans le film.
Plus tard, en studios, il perdit connaissance lors de la scène où il est suspendu à une corde au sommet de la cascade. Il fallu une intervention pour lui vider les poumons qui étaient plein d’eau.

15 novembre 2009

Si tu crois fillette… (1971) de Roger Vadim

Titre original : Pretty maids all in a row

Pretty Maids All in a RowElle :
(pas vu)

Lui :
C’est le scénariste et producteur américain Gene Roddenberry (plus connu comme créateur de la série Star Trek) qui est allé chercher Roger Vadim en France pour adapter ce roman qui mêle la comédie sexy soft avec une trame policière. Nous sommes dans un collège californien au tout début des années soixante-dix, en pleine période de libération sexuelle et de l’amour libre. Professeurs et élèves, tout ce petit monde semble vivre sans aucun tabou ni entrave. Un jour, une élève est retrouvée assassinée. Un enquêteur enquête… Si tu crois fillette était un film provocateur à son époque (aujourd’hui, il serait tout bonnement inconcevable) et Vadim s’y entend pour rendre l’ensemble visuellement charmant mais sans tomber, on peut mettre cela à son crédit, dans le voyeurisme. Le film fit un gros flop. Malgré une bonne interprétation et quelques notes d’humour, l’ensemble paraît tout de même un peu creux et il faut voir Si tu crois fillette plutôt comme un divertissement très léger ou encore comme un vestige…
Note : 2 étoiles

Acteurs: Rock Hudson, Angie Dickinson, Telly Savalas, John David Carson
Voir la fiche du film et la filmographie de Roger Vadim sur le site IMDB.

Voir les autres films de Roger Vadim chroniqués sur ce blog…