30 novembre 2006

Northfork (2005) de Michael Polish

NorthforkElle :
(pas vu)

Lui :
C’est certain, « Northfork » est un film assez à part dans la production américaine actuelle : une sorte de fable, variation autour des ailes des anges, filmée avec très peu de moyens. Néanmoins, les frères Polish peinent à donner une âme à leur histoire se situant quelques jours avant qu’une région soit totalement engloutie par le lac d’un barrage. Le rythme global est très lent, ponctué de quelques effets visuels et sonores faciles et des transitions de plans gratuites. Le scénario n’a absolument pas la profondeur requise par ce genre d’histoire à la frontière du céleste et reste au niveau de l’image facile. Les acteurs semblent jouer en mode « pilote automatique », Nick Nolte marmonnant son texte de façon parfaitement inintelligible (heureusement qu’il y a les sous-titres) et semblant particulièrement absent.
Note : 2 étoiles

Acteurs: James Woods, Nick Nolte, Daryl Hannah, Peter Coyote, Anthony Edwards
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28 novembre 2006

7 ans de séduction (2005) de Nigel Cole

Titre original : « A lot like love »

7 ans de séductionElle :
(pas vu)

Lui :
Reprenant la structure de « Quand Harry rencontre Sally », cette gentille comédie romantique n’a pas la force de son modèle. Le film se contente de s’appuyer sur ses deux acteurs principaux, qui remplissent assez bien leurs rôles : Ashton Kutcher avec ses airs gros nounours d’adolescent attardé finit par être attendrissant et Amanda Peet use sans compter de son regard ravageur. Côté scénario, c’est le vide et si le film se laisse regarder car il est sans aspérité aucune, il s’oublie très rapidement.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Amanda Peet, Ashton Kutcher
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26 novembre 2006

Une fois que tu es né… (2005) de Marco Tullio Giordana

Titre original : « Quando sei nato non puoi più nasconderti »

Une fois que tu es néElle :
Grosse déception après le formidable « Nos meilleures années ». Le regard sur les douleurs de l’immigration clandestine est porté par un gamin de riche qui se fait repêcher par un bateau de clandestins. Le début du film est très confus, le montage laisse à désirer, le scénario n’est pas très crédible et le rythme très lent tient plus du remplissage que de l’intensité dramatique. Ce thème tragique de l’immigration est mal exploité. L’émotion tant au niveau de l’histoire que des personnages ne passe pas.
Note : 2 étoiles

Lui :
Voulant faire un film témoignant des conditions des immigrés clandestins vers l’Italie, Marco Tullio Giordana l’enrubanne d’un emballage peu crédible mettant en scène un gamin de 12 ans et s’égare interminablement dans des chemins de traverse. L’ensemble est confus avec de nombreuses scènes parfaitement inutiles, restant à la surface des choses. La tournure du scénario sur le dernier quart du film est assez étonnante puisque cela détruit un peu le discours humaniste que le film tente de faire passer. Un film qui paraît à la fois mal écrit et mal construit.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Alessio Boni, Michela Cescon, Rodolfo Corsato, Matteo Gadola
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21 novembre 2006

Match point (2005) de Woody Allen

Match Point Elle :
Voilà un Woody Allen très bon cru. Il retrouve la verve de ses meilleurs films avec cette histoire qui se déroule à Londres. Il porte un regard à la fois acerbe et tendre sur ce jeune homme sans le sou qui désire réussir à tout prix son ascension sociale dans le milieu de la haute bourgeoisie. Le scénario est riche et bien construit, la mise en scène est parfaitement maîtrisée et les acteurs sont très convaincants. Un virage est pris dans le parcours cinématographique de Woody Allen avec ce film d’un nouveau genre. On ne s’ennuie pas une seconde. C’est un régal.
Note : 5 étoiles

Lui :
C’est un plaisir de voir Woody Allen quitter son terrain habituel, sur lequel il pouvait parfois donner l’impression de tourner un peu rond récemment, pour aller jouer sur un registre différent. Différent mais pas tout à fait nouveau puisque Match point peut faire penser à Crimes et délits (1989) mais, dans ce dernier, le registre comique était très présent alors qu’il a totalement disparu ici. Le lieu est différent, le milieu social est différent et si le fond du scénario, un homme entre deux femmes, n’est pas nouveau chez lui, son développement l’est. La mise en place des personnages est irréprochable avec un Jonathan Rhys Meyers étonnant qui, malgré son personnage un peu froid et impénétrable, tend à éclipser les autres acteurs y compris Scarlett Johansson. La mise en scène est très fluide, Woody Allen montrant beaucoup de grâce dans ses mouvements de caméra, une mise en scène polie sans aspérités, comme le milieu social dans lequel il nous plonge. Et il y a ce thème principal, assez inhabituel pour lui : le hasard, ou plus exactement la chance, intervient pour une grande part dans la réussite. Un thème qui trouve son apothéose avec la formidable pirouette finale qui nous prend totalement à contre-pied. Un point gagnant… en quelque sorte.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Jonathan Rhys Meyers, Scarlett Johansson, Emily Mortimer, Matthew Goode, Brian Cox
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16 novembre 2006

Serenity, l’ultime rébellion (2005) de Joss Whedon

Titre original : « Serenity »

Serenity, l'ultime rébellionElle :
(pas vu)

Lui :
Adapté de la série télévisée « Firefly » (série que, personnellement, je ne connais absolument pas, même de nom), ce « Serenity » est une bonne surprise car il est bien plus réussi que l’affiche ne le laisserait supposer… Bien-sûr, le personnage du mercenaire au grand cœur mis dans un environnement de type « space-opéra » a déjà été largement repris depuis Star Wars et Whedon ne cache pas ses inspirations ; il n’invente rien d’ailleurs et le fond du scénario reste simple voire simplet. Mais c’est sur le plan visuel que le film réussit le mieux à nous ravir, ce qui est remarquable si l’on tient compte qu’il n’a pas bénéficié d’énormes moyens ; en fait, le réalisateur réussit grâce à un excellent dosage à rendre le spectacle magique et vraiment plaisant. Le derniers tiers du film est hélas particulièrement conventionnel, plus axé sur une bataille rangée contre une horde de va-nu-pieds sans foi ni loi (et qui mangent les petits n’enfants…) avec l’inévitable bataille au sommet en prime. J’ai toutefois pris un réel plaisir à en regarder les deux premiers tiers.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Nathan Fillion, Gina Torres, Summer Glau, Chiwetel Ejiofor
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15 novembre 2006

La boîte noire (2005) de Richard Berry

La boîte noireElle :
(pas vu)

Lui :
A la suite d’un accident de voiture, un homme récupère les enregistrements de tout ce qu’il a dit pendant son coma, sa « boîte noire », son inconscient en quelque sorte. Sur cette base, Richard Berry réussit à bâtir un bon thriller qui semble vouloir flirter par moment avec le paranormal (sans y tomber). La mise en scène est certes un peu trop « moderne », avec des effets visuels (filtres) ou sonores (infra-basses) un peu appuyés, mais Richard Berry réussit indéniablement à créer un climat très particulier dans lequel José Garcia évolue avec aisance et grande énergie. Le scénario à plusieurs couches fonctionne bien et réussit à nous intriguer constamment pendant toute la durée du film. L’ensemble est convaincant.
Note : 4 étoiles

Acteurs: José Garcia, Marion Cotillard, Michel Duchaussoy, Bernard Le Coq, Gérald Laroche
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14 novembre 2006

Je ne suis pas là pour être aimé (2005) de Stéphane Brizé

Je ne suis pas là pour être aiméElle :
(pas vu)

Lui :
Un huissier de justice quinquagénaire dont la vie est aussi sinistre qu’un jour sans soleil se permet une petite folie : prendre des cours de tango. Il va y rencontrer une frêle jeune femme sur le point de se marier. Le film joue donc sur la collision en douceur de ces deux personnages dont l’univers est si différent. La base est donc classique mais la nouveauté ici est qu’il ne se passe… rien. Stéphane Brizé voulant certainement jouer sur les silences, les non-dits, il ne développe ni les personnages, ni la situation. Le temps paraît vite assez long et les longues scènes de tango n’arrangent rien. Le personnage de l’huissier est trop caricaturé dans son côté triste et résigné pour être crédible, même si on finit par le prendre en pitié. Tout cela paraît tout de même un peu juste pour faire un film.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Patrick Chesnais, Anne Consigny, Lionel Abelanski
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13 novembre 2006

Romanzo criminale (2005) de Michele Placido

Romanzo CriminaleElle :
Les années 70 à Rome. On suit une bande de criminels qui vit de trafic de drogue, s’acoquine avec la mafia et s’entretue. Le film à la limite du thriller comporte les ingrédients classiques du genre, une suite interminable d’embrouilles et de crimes entremêlées de scènes sexy. Le film ne m’a pas convaincue ni captivée. L’atmosphère est glauque, la photographie assez sombre ; le scénario et les personnages manquent de profondeur pour m’intéresser suffisamment ; le montage est parfois confus et trop rapide.
Note : 1 étoiles

Lui :
Adaptation d’un best-seller italien, « Romanzo criminale » nous montre l’Italie des années de plomb (les années 70) au travers de l’ascension fulgurante de la Bande de la Magnana. Partis de rien, les membres de cette bande sans foi ni loi vont régner sur le milieu de la pègre de Rome et nourrir des relations avec la mafia sicilienne. Dans son premier tiers, le film adopte un rythme très soutenu avec des changements de plan très rapides et la mise en place est un peu confuse. Il sait ensuite trouver son équilibre, sans complaisance dans l’étalage de la violence ce qui donne au film une certaine personnalité ; le scénario peine toutefois à développer ses personnages dont aucun n’attire d’ailleurs la sympathie. Le contexte politique est tout juste évoqué, les auteurs avançant simplement des théories sur l’implication de l’Etat dans l’attentat de la gare de Bologne et la mort d’Aldo Moro. Le fait de rester ainsi centré sur la Bande de la Magnana empêche le film d’avoir l’envergure de « Nos Meilleures Années » écrits par les mêmes scénaristes.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Kim Rossi Stuart, Anna Mouglalis, Pierfrancesco Favino, Claudio Santamaria, Stefano Accorsi
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4 novembre 2006

Gabrielle (2005) de Patrice Chéreau

gabrielle1.jpgElle :
(pas vu)

Lui :
A une époque que l’on peut situer au début du XXe siècle, un homme bien installé dans la vie voit sa femme la quitter puis revenir aussitôt. Il s’en suit une introspection de ce couple bourgeois en état de déliquescence complète aggravé par la pesanteur de sa situation sociale. L’homme engoncé dans ses certitudes aimerait ranimer une flamme qui n’existe plus ou, pire encore, qui n’a peut-être jamais existé. Face à lui, l’indifférence froide et surtout résignée de Gabrielle est implacable. Chéreau nous décrit sans complaisance une situation noire et sans espoir, un terrible constat d’inutilité du couple. La forme est un peu trop travaillée, Chéreau cherchant des effets de style, alternant brutalement (ou progressivement) entre couleur et noir et blanc, jouant même avec des ralentis. Isabelle Huppert est à l’aise avec son personnage, Pascal Greggory est moins crédible quand il force son jeu. De l’ensemble, se dégage néanmoins une force certaine.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Isabelle Huppert, Pascal Greggory
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27 octobre 2006

Le domaine perdu (2005) de Raoul Ruiz

Le Domaine perduElle :
(pas vu)

Lui :
Raoul Ruiz signe à nouveau un film très original sur les liens qui se tissent entre deux aventuriers ; ils sont de pays différent, de génération différente et pourtant ils se croiseront à plusieurs époques. Raoul Ruiz éclate totalement son récit, joue avec la construction en entremêlant, souvent de façon très subtile, les trois époques où le destin les rapproche : il saute de l’une à l’autre, crée des parallèles, des répliques… Cette façon de jouer avec le temps nous ravit totalement dans la première moitié du film. Hélas, les éléments fantastiques qu’il introduit ensuite n’ont pas la force suffisante pour prendre la relève et le film semble s’étirer et s’étioler doucement. Ce long métrage paraît donc assez inférieur à ses précédents films, d’autant plus que la photographie et surtout les éclairages semblent totalement disparates ce qui donne un côté dépareillé à l’ensemble.
Note : 3 étoiles

Acteurs: François Cluzet, Grégoire Colin, Christian Colin
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