12 avril 2007

Fauteuils d’orchestre (2006) de Danièle Thompson

Fauteuils d'orchestreElle :
Une comédie gentillette dans le milieu artistique parisien qui finit par s’effilocher. La morale de l’histoire serait qu’il faut savoir être gonflé pour parvenir à ses fins. Pas beaucoup d’intérêt au final.
Note : 2 étoiles

Lui :
Fauteuils d’orchestre est un film léger qui bénéficie d’une belle distribution et qui se laisse regarder sans déplaisir. La mise en place est même assez réussie, bien portée par une Cécile de France qui parvient à insuffler une bonne dose de candeur dans cette galerie de portraits hauts en couleur. Hélas, l’ensemble tourne un peu en rond par la suite, il faut dire que Danièle Thompson ne craint pas les images d’Epinal : les artistes sont un tantinet névropathes, les riches dépensent leur argent avec des jeunettes, le tout étant saupoudré de quelques maximes de psychologie de bazar dont on se passerait volontiers. Le film comporte toutefois de bons moments et l’interprétation plutôt réussie malgré l’assemblage un peu hétéroclite d’acteurs. L’ensemble est charmant mais Fauteuils d’orchestre fait partie de ces films qui s’oublient très très vite.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Cécile De France, Valérie Lemercier, Albert Dupontel, Laura Morante, Claude Brasseur, Christopher Thompson, Dani
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11 avril 2007

Jarhead, la fin de l’innocence (2005) de Sam Mendes

Titre original : « Jarhead »

Jarhead, la fin de l'innocenceElle :
La guerre du Golfe. Un film intéressant pour montrer l’absurdité de la guerre au travers de la vie d’un jeune sniper entraîné tout spécialement pour tuer. Sam Mendes évoque la propagande, les humiliations, les frustrations, l’ennui, l’attente d’une guerre qui n’en finit pas d’arriver et qui s’achèvera sans qu’aucune balle ne soit tirée. C’est bien filmé et ressenti mais on n’échappe pas, nous aussi, à un certain ennui.
Note : 3 étoiles

Lui :
En détaillant dans sa première partie la mise en condition des marines, Jarhead, la fin de l’innocence évoque quelque peu Full Metal Jacket mais il faut bien avouer qu’il souffre de la comparaison car il est loin d’avoir l’intensité du film de Stanley Kubrick. Nous sommes en 1990, au moment où débute la Guerre du Golfe et nous suivons donc ces marines au Koweït où ils ne vivront qu’une longue attente inutile. Sam Mendes tente de recréer tous les processus psychologiques qui vont transformer ces jeunes hommes et les marquer certainement à vie. Cette introspection reste le plus souvent superficielle, engluée dans les codes et folklores du genre « vie militaire ». C’est un peu le problème du film : osciller entre offrir des images faciles et de montrer une certaine vacuité et l’inutilité de l’attente. Le film est basé sur le récit autobiographique d’Anthony Swofford dont le livre fut un best-seller aux Etats-Unis… en 2003, l’année du début de la guerre en Irak.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Jake Gyllenhaal, Scott MacDonald, Peter Sarsgaard, Jamie Foxx
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10 avril 2007

Wallace et Gromit : Le mystère du lapin-garou (2005) de Nick Park et Steve Box

Titre original : Wallace & Gromit in the curse of the were-rabbit

le mystère du lapin-garouElle :
(pas vu)

Lui :
Dans leurs premiers courts-métrages, Wallace et Gromit étaient deux personnages particulièrement réussis, british et excentriques, un couple étonnant qui évoluaient dans un univers où l’humour était omniprésent. Dans ce long métrage, l’ensemble fonctionne moins bien, même plus du tout : le scénario est beaucoup plus simplet et tous les effets sont inutilement poussés à l’extrême. Les gags sont moins subtils et les références cinématographiques (Frankenstein, Dr Jekyll, King Kong, etc…) sont, elles aussi, bien trop appuyées. Le film comporte quelques bonnes trouvailles mais elles sont hélas trop rares. Il nous reste à admirer la performance technique de faire un long métrage en pâte à modeler… mais depuis Chicken Run nous y sommes maintenant habitués!
Note : 2 étoiles

Acteurs: (voix) Peter Sallis, Ralph Fiennes, Helena Bonham Carter
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Les trois premiers courts métrages (30 mn chacun env.) :
Wallace et Gromit : Une grande excursion (1989)
 (« A grand day out with Wallace and Gromit »)
Wallace et Gromit : Le mauvais pantalon (1993)
 (« Wallace & Gromit in the wrong trousers »)
Wallace et Gromit : Rasé de près (1995)
 (« Wallace & Gromit in a close shave »)

8 avril 2007

Joyeux Noël (2005) de Christian Carion

Joyeux NoëlElle :
Certes, le film n’est pas un chef d’œuvre surtout dans la mise en place maladroite et trop spectaculaire de la première partie. On pense davantage à une co-production hétéroclite ou à un téléfilm. Le film prend tout son sens sur le champ de bataille lorsque les anglais, français et allemands pactisent pour la trêve de Noël en 1914. Au travers de ces faits véridiques peu traités au cinéma et même si on n’échappe pas aux bons sentiments, Christian Carion a le mérite de montrer l’absurdité d’une guerre avec des moments d’émotion. On assiste à des situations de fraternisation inimaginables. Rien que pour cela, il fallait mettre en scène cette vérité historique pour porter un message de paix. Je ne comprends pas vraiment le flot de mauvaises critiques qui s’est abattu sur ce film.
Note : 3 étoiles

Lui :
Cinématographiquement parlant, Joyeux Noël n’est pas franchement réussi : d’une part, le début est très confus, franchement disparate dans ses composants, et d’autre part, le réalisateur choisit un peu trop souvent des images chargées d’une symbolique qui semble facile. Cependant, cela fonctionne car on se laisse happer par la force du sujet. Les histoires de fraternisation entre soldats ennemis ont toujours été, d’une manière générale, plus ou moins tabous dans notre société. Ce film a le mérite de mettre en images cet épisode de la guerre de 1914, il le fait de façon très simple certes, en édulcorant la réalité, mais cette simplicité lui permet d’en conserver la force. Bien entendu, nous sommes ici assez loin de films comme Les Sentiers de la Gloire de Stanley Kubrick qui possèdent une autre dimension mais il faut parfois savoir se laisser aller à éprouver des sentiments simples.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Diane Kruger, Benno Fürmann, Guillaume Canet, Dany Boon, Bernard Le Coq
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Notes :
Le film rassemble en un seul lieu plusieurs scènes de fraternisation qui se sont passées à divers endroits du front :
– La majorité des trèves de ce jour de Noël 1914 auraient débuté par la volonté partagée par chaque camp d’enterrer ses morts.
– Les échanges musicaux auraient démarré par des chants de Noël chantés dans les tranchées, chaque camp essayant de couvrir l’autre mais sans que quiconque ne puisse s’aventurer sur le no man’s land sans se faire tuer.
– Dans les documents qui subsistent, il n’y nulle trace de la présence d’une femme sur le front, ni de partie de football. Il y aurait toutefois mention d’un chanteur d’opéra chantant pour les soldats. Le passage d’une tranchée à l’autre pendant les bombardements, aussi incroyable que la scène puisse paraître dans le film, aurait effectivement eu lieu en quelques endroits.

6 avril 2007

La doublure (2006) de Francis Veber

La doublureElle :
(pas vu)

Lui :
Après une mise en place qui peut paraître prometteuse, le film tarde à décoller vraiment et il vient un moment où l’on est bien obligé de se rendre compte qu’il ne s’envolera pas du tout. Le film semble plombé par un scénario bien trop pauvre, une très mauvaise exploitation des situations et un jeu d’acteur complètement éteint : Daniel Auteuil a rarement été aussi fade et Gad Elmaleh ne paraît guère convaincu. L’humour n’est pas franchement au rendez-vous, il faut se forcer pour sourire de temps à autre. Le personnage le plus réussi est de loin celui du médecin hypocondriaque interprété par Michel Aumont.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Gad Elmaleh, Alice Taglioni, Daniel Auteuil, Kristin Scott Thomas, Richard Berry, Virginie Ledoyen, Michel Aumont
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5 avril 2007

Douches froides (2005) de Antony Cordier

Douches froidesElle :
Il faut noter la mise en scène sobre et sans clichés ainsi que la bonne interprétation des acteurs pour ce premier film. En revanche, le scénario m’a semblé plus vide et distendu. Certes, il s’agit d’un amour blessé, de la découverte de la relation érotique à trois par des adolescents, d’une certaine peinture sociale du milieu ouvrier et bourgeois. Il aurait fallu cerner et approfondir davantage le sujet car par moments, on ressent de grands blancs.
Note : 2 étoiles

Lui :
Ce premier film d’Antony Cordier parvient bien à mêler rudesse et sensualité dans ce portrait d’un adolescent judoka. Mais c’est tout. Et c’est un peu là le problème car très rapidement on se détache et on s’ennuie, l’histoire manquant d’étoffe pour nous y intégrer. C’est d’autant plus dommage que l’interprétation est convaincante et que le jeune réalisateur montre un talent certain, même s’il appuie un peu trop sur certaines pédales.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Johan Libéreau, Salomé Stévenin, Florence Thomassin , Jean-Philippe Écoffey
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31 mars 2007

The constant gardener (2005) de Fernando Meirelles

Autre titre français  : « La constance du jardinier »

The constant gardenerElle :
J’ai moyennement aimé cette adaptation du livre de John Le Carré que j’avais lu avec grand intérêt. L’élucidation de la disparition de Tessa liée à l’utilisation de cobayes africains pour tester les médicaments est un jeu de piste dangereux à parcourir par un mari prêt à tout pour comprendre le passé opaque de sa femme. Fernando Meirelles filme avec authenticité et beauté les habitants, les paysages, les bidonvilles et villages du Kenya. Cependant, pour faire valoir ce réseau de complicités obscures, il a tendance à abuser d’effets de flou, d’une caméra très mobile, d’un montage haché surtout la deuxième partie. Non seulement, cela ne fait pas monter la tension mais cela nuit à l’intérêt que l’on porte à l’élucidation de ces meurtres. La troisième partie est meilleure car plus émouvante et efficace.
Note : 3 étoiles

Lui :
Autant le scénario est intéressant sur le fond et son déroulement bien maîtrisé, autant la forme choisie par Fernando Meirelles est excessive dans ses effets et finit par nous détourner de l’histoire. Ces inutiles effets de camera sont seulement occasionnels au début du film mais deviennent franchement envahissants en son milieu, au point d’en devenir assez ridicules. C’est dommage car le scénario en lui-même est bien adapté, à ceci près que l’on doit assimiler un peu rapidement qui est qui dans cette affaire. Même si l’on sait qu’il s’agit d’un roman, le fond de l’histoire fait froid dans le dos.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Ralph Fiennes, Rachel Weisz, Hubert Koundé, Danny Huston
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29 mars 2007

Les bienfaits de la colère (2005) de Mike Binder

Titre original : « The upside of anger »

Les bienfaits de la colèreElle :
Une chronique familiale douce amère sur une famille désorientée par la disparition d’un mari. Une histoire sentimentale plutôt convenue qui s’effiloche dans sa deuxième partie. Max Binder enchaîne les pires catastrophes qui peuvent arriver à une mère de quatre filles, aux principes assez rigides. Quelques passages amusants malgré tout avec la présence de Kevin Costner en voisin amoureux et un peu frustre. Le film repose beaucoup sur la qualité de jeu de Kevin Costner et de Joan Allen.
Note : 2 étoiles

Lui :
Alors que je craignais une énième comédie sur une famille américaine décomposée en quête de repères, Les bienfaits de la colère s’est avéré être assez différent du modèle classique. Bien entendu, on retrouve ce milieu middle-upper class qui nourrit tant de scénarios mais le film s’attarde plus à dresser plusieurs portraits de femmes en quête affective, une mère abandonnée par son mari et ses quatre filles, des portraits assez délicats et sans surenchère mélodramatique ou existentielle. L’humour est très présent, habilement entremêlé jusque dans les moments les plus dramatiques. Le film doit aussi beaucoup à son interprétation avec un Kevin Costner plutôt plus convaincant que d’habitude et surtout une très belle prestation de Joan Allen qui parvient à donner une réelle dimension à son personnage. Sans être très profond, ce film montre une délicatesse que l’on aimerait voir plus souvent dans la production hollywoodienne actuelle.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Joan Allen, Kevin Costner, Erika Christensen, Keri Russell, Alicia Witt, Evan Rachel Wood
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28 mars 2007

Toi et moi (2006) de Julie Lopes-Curval

Toi et moiElle :
(pas vu)

Lui :
Nouvelle variation de la comédie générationnelle trentenaire : cette fois c’est l’histoire de deux sœurs aux caractères bien typés ; l’une est exubérante et s’accroche à un beau parleur qui la mène en bateau et l’autre est timide et réservée mais va se laisser entraîner dans une aventure en pointillés. L’originalité était de faire un parallèle avec l’univers du roman-photo dans lequel l’une des deux sœurs transpose et enjolive ses aspirations. L’idée tombe à plat, le film ne parvenant pas vraiment à nous intéresser un tant soit peu tant les personnages sont caricaturés et il n’y a que bien peu d’humour à l’horizon. Il nous reste juste une assez bonne prestation de Marion Cothillard.
Note : 1 étoiles

Acteurs: Marion Cotillard, Julie Depardieu, Jonathan Zaccaï, Eric Berger
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22 mars 2007

L’avion (2005) de Cédric Kahn

L'avionElle :
Cédric Kahn évoque le problème du deuil au travers des yeux d’un enfant qui vient de perdre son père. Il a reçu en cadeau avion très particulier qui lui permet de rentrer en communication avec lui après sa mort. Librement adapté d’une bande dessinée, cette fable fantastique est bien réussie. Cédric Kahn parvient à créer une ambiance troublante et poétique qui rend ces moments tragiques émouvants. La musique, la qualité de jeu des acteurs et de la mise en scène participent à la sobre magie de ce film.
Note : 4 étoiles

Lui :
Juste après avoir réalisé un film noir très réaliste, Cédric Kahn revient avec ce film lumineux, un conte à la fois simple et beau sur la relation d’un enfant à un avion que son père, récemment décédé, lui a offert. Cet avion est doté de pouvoirs particuliers et les scènes où il vole sont magiques, douces et poétiques. Sur une histoire qui pourrait paraître simplette, Cédric Kahn sait parfaitement doser ses ingrédients pour nous intriguer, même nous inquiéter, et finalement nous envoûter. Il suffit d’accepter de se laisser charmer par ce Petit Prince moderne. Assez original, son film est un peu hors normes dans le cinéma actuel et ce n’est pas très étonnant qu’il se soit fait plutôt descendre par la critique. Il est un peu hors normes dans le sens où il ne repose que sur quelques thèmes et sentiments très simples auxquels Cédric Kahn parvient à ajouter une réelle dimension poétique et indéniablement… aérienne.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Isabelle Carré, Roméo Botzaris, Vincent Lindon, Nicolas Briançon
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