19 janvier 2009

Secret Sunshine (2007) de Lee Chang-dong

Titre original : « Milyang »

Secret SunshineElle :
Secret Sunshine nous montre l’errance d’une jeune mère à la recherche d’une renaissance intérieure suite au décès de son mari puis de son fils. Sa famille la rejette car son mari l’a trompée et parce qu’elle ne pleure pas lors de l’enterrement de son fils. En plein désarroi et toujours suivie par un ange gardien célibataire et amoureux d’elle, on assiste à son cheminement douloureux pour tenter de retrouver la paix intérieure et le goût à la vie dans cette ville de Milyang qui signifie « lieu ensoleillé » ou « Secret Sunshine ». Pas de demi-mesure, la jeune femme est entière : soit elle reste fermée aux émotions soit elle les manifeste avec excès. Après un passage dans un groupe religieux qu’elle finit par trouver hypocrite, elle tente en vain de trouver le bonheur par le sexe puis en essayant de mettre fin à ses jours. Le réalisateur esquisse avec sensibilité un cheminement chaotique, une voie sans issue au bord de la fêlure et du gouffre. Son cinéma est sombre et sans espoir.
Note : 3 étoiles

Lui :
J’avoue de ne pas avoir été vraiment touché par l’histoire de cette jeune femme qui tente de se redresser après une double tragédie. Ce n’est probablement pas à cause de l’interprétation de Jeon Do-yeon qui donne beaucoup pour son personnage. Non, ce serait plutôt du fait du comportement entier et sans nuances de l’héroïne dont les changements d’attitude sont assez brutaux et mal expliqués et le manque de profondeur des personnages secondaires. La réalisation de Lee Chang-dong, un peu terne, ne rattrape rien. Non, j’ai bien du mal à partager l’enthousiasme qui a entouré Secret Sunshine.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Jeon Do-yeon, Song Kang-ho
Voir la fiche du film et la filmographie de Lee Chang-dong sur le site imdb.com.

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17 janvier 2009

Paranoid Park (2007) de Gus Van Sant

Paranoid ParkElle :
Voilà un film terriblement émouvant dont la forme sert formidablement bien le fond, un scénario très simple dans lequel un adolescent qui tue un agent de sécurité par accident préfère taire la vérité à son entourage. Adaptée du roman de Blake Nelson, cette histoire a lieu non loin de Paranoid Park, un endroit mal famé où les amateurs de skateboard se rencontrent. Gus Van Sant a choisi de travailler avec Christopher Doyle, directeur de la photo de Wong Kar Wai qu’il admire beaucoup. Il nous fait vivre de l’intérieur la détresse qui habite ce jeune homme perdu, livré à lui-même. Il va à l’essentiel grâce à la force de l’image. Peu de dialogues et de messages démonstratifs. La caméra glisse. Il joue avec le flou et le net, les images surexposées ou sombres, les ralentis et les accélérés, les images stables ou instables, les ambiances sonores aériennes et étranges. Tout ce travail minutieux de mise en scène concourt à créer une atmosphère en apesanteur hors de la réalité. Gabe Nevins qui joue le personnage d’Alex est impassible, juvénile, angélique mais sous cette apparence faussement tranquille, se joue une véritable tragédie sur laquelle il n’a pas de prise car il n’a pas d’écoute possible avec ses amis ou sa famille en rupture.
Note : 5 étoiles

Lui :
Un adolescent tue accidentellement un agent de sécurité et garde tout pour lui. Avec Paranoid Park, Gus Van Sant nous fait entrer dans la tête de ce jeune garçon, en proie au doute, qui ne sait que faire de cet évènement tragique et du lourd poids qu’il place sur ses épaules. Cette confusion est d’autant plus forte que cet adolescent vit comme dans une bulle, sans réelle communication avec d’autres personnes. Pour nous faire toucher du doigt cette distance avec le monde réel, Gus Van Sant filme cet adolescent souvent de très près, avec une profondeur de champ quasi nulle, emplissant son image d’un flou déroutant mais toujours esthétique. Et nous aussi, nous sommes un peu désemparés devant ce visage souvent impassible aux grands yeux ronds qui semblent toujours chercher un endroit pour s’accrocher. Une fois de plus avec ce réalisateur, la forme revêt autant d’importance que le fond. Même si le procédé peut sembler proche de celui utilisé pour Elephant, le résultat me semble ici bien plus convaincant, plus profond ; Gus Van Sant parvient à mieux intégrer la forme à son sujet. Au final, Paranoid Park est un superbe film sur les doutes de l’adolescence.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Gabe Nevins, Taylor Momsen, Jake Miller, Lauren McKinney
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15 janvier 2009

La vengeance dans la peau (2007) de Paul Greengrass

Titre original : « The Bourne ultimatum »

La Vengeance dans la peauElle :
(pas vu)

Lui :
Troisième volet de l’histoire de l’agent Jason Bourne, La Vengeance dans la Peau est une réelle épreuve pour les spectateurs qui, comme moi, ont du mal avec les caméras à l’épaule. Paul Greengrass pousse ici le principe à l’extrême en associant une caméra parkinsonienne à un montage trépidant où les plans descendent couramment en dessous de la seconde. Evidemment une telle construction ne permet pas vraiment d’exposer un récit et le scénario n’est donc qu’une chasse à l’homme, plus haletante que passionnante. Personnellement, je reste perplexe face au succès populaire de ce film : s’il reflète un tant soit peu l’avenir du cinéma, c’est inquiétant. Ce n’est plus vraiment un film, c’est de la bouillie d’images.
Note : 1 étoile

Acteurs: Matt Damon, Joan Allen, Julia Stiles, David Strathairn, Scott Glenn
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Lire nos commentaires sur La Mémoire dans la Peau et sur La Mort dans la Peau

13 janvier 2009

L’ennemi intime (2007) de Florent Emilio Siri

L'Ennemi intimeElle :
Un peu de mal à me plonger dans le film que je trouve un peu trop « grand spectacle » au départ… Puis, peu à peu, on se laisse gagner par l’ambiance photographique qui évoque le passé, par les ambiances contrastées, la beauté des paysages qui s’entrechoque avec les horreurs de la Guerre d’Algérie. Ce film âpre et brut a le mérite de porter au grand jour les atrocités commises par l’armée française, et aussi par le FLN, pendant cette guerre. Benoît Magimel et Patrick Rotman (en tant que scénariste) se sont fortement impliqués pour qu’il voie le jour. Les scènes de combats et de torture sont violentes, presque insupportables mais reflètent la vérité historique. Cette période honteuse et mal reconnue par les autorités politiques fut peu explorée par les cinéastes, mis à part par exemple René Vautier qui se fit interdire son film Avoir 20 ans dans les Aurès il y a quelque 30 ans. Au delà de la guerre d’Algérie, L’ennemi intime est aussi un regard porté sur toutes les guerres, montrant comment elles transforment peu à peu les hommes les plus idéalistes et les plus humanistes en machines à tuer.
Note : 3 étoiles

Lui :
L’ennemi intime est le premier film français à grand spectacle sur la Guerre d’Algérie. Pour les films précédents sur ce sujet, qui est comme banni de nos mémoires, il faut remonter aux films militants des années 70 comme R.A.S. ou Avoir 20 ans dans les Aurès. Basé sur le livre de Patrick Rotman (qui a participé à l’écriture du scénario), le film décrit cette guerre dans sa réalité la plus brute et la plus dure, nous faisant suivre l’évolution d’un jeune lieutenant qui va se trouver transformé par l’horreur quotidienne de la guerre. Comme l’indique le titre L’ennemi intime, l’ennemi dans une guerre est autant soi-même que celui d’en face ; ce jeune lieutenant sera autant transformé par les erreurs qu’il fait que par la barbarie de la guerre. Si le fond apparaît louable, L’ennemi intime est hélas plus critiquable sur sa forme : la démonstration est bien trop appuyée et beaucoup de scènes veulent visiblement marquer nos esprits. Le traitement photographique, appliqué pour vieillir l’image, est inutile. Etait-ce nécessaire pour accroître sa portée ? C’est difficile à dire mais quoi qu’il en soit le film de Florent Siri est à voir : c’est avant tout un plaidoyer efficace contre la guerre.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Benoît Magimel, Albert Dupontel, Aurélien Recoing,  Mohamed Fellag, Lounès Tazairt
Voir la fiche du film et la filmographie de Florent Emilio Siri sur le site IMDB.

Les autres films français sur la Guerre d’Algérie :
Avoir 20 ans dans les Aurès de René Vautier (1972) avec Philippe Léotard
R.A.S. d’Yves Boisset (1973) avec Jacques Speisser et Jacques Villeret
La question de Laurent Heynemann (1977)
A noter également :
La Bataille d’Alger (1966), le film italien de Gillo Pontecorvo (La Battaglia di Algeri)

12 janvier 2009

Un nom pour un autre (2006) de Mira Nair

Titre original : « The namesake »

Un nom pour un autreElle :
Avec Un nom pour un autre, Mira Nair nous livre une nouvelle fois un beau film sur l’exil, empreint d’une grande beauté et d’une grande douceur : beauté des images de l’Inde au quotidien avec ses rues grouillantes, ses couleurs chatoyantes, douceur de la musique indienne, des visages et des regards malgré des destins parfois difficiles. Mira Nair confronte le monde de la vie colorée en Inde, composée de rites et de traditions à celui de la vie grisâtre de New-York ouverte sur d’autres possibles. Coup de chance pour ce couple marié par arrangement qui part pour l’Amérique, fonde une famille et finit par s’aimer vraiment. Emotion et tendresse de ces parents qui donnent tant pour leurs enfants et les voient s’envoler avec regrets. Le fils porte le même prénom que l’écrivain Gogol ; il rejette son père et ses origines pour se rendre compte peu à peu de la richesse de l’héritage transmis par ses parents.
Note : 5 étoiles

Lui :
A la suite de son mariage arrangé, une jeune indienne de Calcutta va vivre au Etats-Unis avec son mari. Ensemble, ils auront deux enfants. Mira Nair puise son inspiration d’un roman mais aussi de son histoire personnelle. Un nom pour un autre nous parle du parcours simple mais assez représentatif d’émigrants, comment bâtir une nouvelle vie avec toujours ce sentiment de déracinement, comment garder une certaine fidélité à sa culture, comment se positionne la seconde génération. C’est une histoire simple qui se déroule sans grands bouleversements mais que Mira Nair filme admirablement, avec beaucoup de douceur et aussi d’émotions. La photographie est remarquable, que ce soit dans les scènes situées à Calcutta ou à New-York. Comme souvent avec ce genre d’histoires simples et touchantes, Un nom pour un autre n’a pas été bien traité par les critiques professionnels qui trouvent le film trop convenu, trop classique. Il mérite pourtant très largement d’être vu.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Kal Penn, Tabu, Irrfan Khan, Jacinda Barrett
Voir la fiche du film et la filmographie de Mira Nair sur le site imdb.com.
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11 janvier 2009

Deux vies… plus une (2007) de Idit Cebula

Deux vies... plus uneElle :
Une petite comédie sans prétention surtout portée par ses acteurs, Emmanuelle Devos et Gérard Darmon. Un regard sur la remise en question d’une femme de quarante ans à propos de sa vie, sa place et ses désirs. Sa famille un peu possessive et envahissante l’empêchent de s’épanouir. Elle va tout faire pour se trouver et s’exprimer. Le scénario parfois maladroit et peu crédible est mâtiné de scènes pleines d’humour et de tendresse.
Note : 3 étoiles

Lui :
Désirant donner une nouvelle direction à sa vie, une quarantenaire cherche un éditeur pour publier un livre qu’elle a écrit. Ce premier long métrage d’Idit Cebula est plaisant mais hélas sans surprise, donnant l’impression de rester à la surface de ses personnages.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Emmanuelle Devos, Gérard Darmon, Jocelyn Quivrin
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8 janvier 2009

Par effraction (2006) de Anthony Minghella

Titre original : « Breaking and entering »

Par EffractionElle :
Un film moyennement abouti et convaincant avec un épilogue très convenu et fleur bleue. Minghella choisit de confronter deux mondes différents dans la ville de Londres. Le monde des bobos est incarné par Jude Law, un bel architecte établi dans une zone difficile en réhabilitation. Son couple est vacillant et il se fait cambrioler par de jeunes voleurs bosniaques. En face, le monde des immigrés de l’Est ou d’Afrique qui vivent parfois de petits larcins. La rencontre entre les deux univers se fait par le biais de la mère du jeune cambrioleur interprétée par Juliette Binoche. Certes, Par Effraction parvient à créer une ambiance particulière et parfois émouvante mais le scénario se noie dans des situations pas toujours crédibles ou un peu couleur guimauve. Minghella surfe davantage sur les bons sentiments que sur une exploration sociologique intéressante. Cet univers qu’il connaît mal semble lui échapper.
Note : 3 étoiles

Lui :
Alors qu’il traverse une crise dans son couple, un architecte londonien rencontre une femme bosniaque à la suite d’un cambriolage. Anthony Minghella cherche probablement à aborder trop de thèmes différents avec Par Effraction : difficultés de la mixité sociale, traitement de la petite délinquance, influence d’un enfant autiste sur la vie de couple avec en plus une histoire d’amour assez fragile et ambiguë. Cela fait beaucoup de choses et le film ne parvient à convaincre vraiment sur aucun des points. Au final, l’ensemble sonne un peu faux et Par Effraction donne l’impression de s’essouffler trop rapidement.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Jude Law, Juliette Binoche, Robin Wright Penn, Rafi Gavron
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6 janvier 2009

Swing vote (2008) de Joshua Michael Stern

Swing voteElle :
(pas vu)

Lui :
L’élection présidentielle laissant les deux candidats avec une égalité parfaite, le sort du pays est entre les mains d’un habitant du fin fond de l’Amérique dont le vote a été annulé : lui seul aura le droit de voter à nouveau dans 10 jours. Il devient le Swing Vote, c’est-à-dire celui qui va faire basculer l’élection d’un côté ou l’autre. Bien entendu, il ne faut pas s’arrêter sur le côté plausible ou non de cette situation extrême. Après tout, ce n’est qu’une fable qui doit vouloir nous démontrer quelque chose. Mais on se demande bien quoi… Les personnages sont extrêmement typés, à la limite de la caricature : le Swing Vote est un américain pas très futé, qui n’a aucune conscience politique ; il vit seul dans un mobile home avec sa fille de 10 ans qui, elle, a plus de maturité de raisonnement qu’un adulte. Le but du film n’est certainement pas d’encourager les gens à voter car il nous montre des politiciens prêts à dire le contraire de leurs convictions pour gagner. Ce n’est pas non plus de dénoncer le cirque médiatique qui entoure la politique, car il reste modéré sur le sujet. Non, le but des studios Disney n’était sans doute que de faire un divertissement avec un fond vaguement humaniste (comme en témoigne le discours final) mais sur ce plan, il n’est guère convaincant, manquant nettement de ressort. D’autre part, si l’interprétation de Kevin Costner est irréprochable, la qualité technique est épouvantable : le point ne semble pas toujours fait correctement, le son est inégal, l’éclairage inconsistant. Swing Vote n’est pas sorti en salles en France.
Note : 2 eacute;toiles

Acteurs: Kevin Costner, Madeline Carroll, Paula Patton,  Dennis Hopper
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3 janvier 2009

U (2006) de Serge Elissalde

UElle :
(pas vu)

Lui :
Mona est une princesse filiforme qui vit dans un château avec deux êtres sinistres et repoussants ; elle a heureusement pour amie une petite licorne appelée U qui est apparue un jour pour la réconforter. Dans la forêt voisine, survient une troupe de Wéwés, êtres pacifiques et musiciens. Tel est l’univers de ce film d’animation issu de la collaboration du cinéaste Serge Elissalde avec l’auteur de livres pour enfants Grégoire Solotareff, un film franchement étonnant car il parvient à combiner beaucoup de choses en un ensemble parfait : un beau dessin simple pour lequel l’inspiration a parfois été cherchée chez des peintres comme Gauguin, un scénario tout aussi simple mais d’une profondeur certaine, qui peut plaire aussi bien à un enfant de 5 ans qu’à un adulte, U le tout saupoudré d’un humour omniprésent, fin et sensible, qui laisse le spectateur avec le sourire aux lèvres pendant les quelque 80 minutes du film. Et il y a la musique acoustique de Sanseverino, une musique qui joue un rôle très important et qui se fond totalement dans l’histoire. U est une belle réussite d’une grande fraîcheur et, soit dit en passant, une alternative réjouissante aux films d’animation américains, maintenant beaucoup trop formatés. Pour enfants de 5 à 105 ans…
Note : 5 étoiles

Acteurs: (voix) Isild Le Besco, Bernadette Lafont, Vahina Giocante
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2 janvier 2009

Nos retrouvailles (2007) de David Oelhoffen

Nos retrouvaillesElle :
Il y a de bonnes choses dans ce premier film, notamment du côté psychologique avec la mise en scène de ces retrouvailles si particulières entre un père à la dérive et son fils introverti. Le côté polar est moins bien ficelé. La première partie du film est intéressante et touchante ; l’interprétation de Jacques Gamblin et de Nicolas Giraud est particulièrement solide. David Oelhoffen a le sens de la composition, des cadrages serrés sur les visages, des ambiances et éclairages de nuit. C’est beau à regarder ; presque une leçon de photo. Le film est cependant bien moins abouti sur le plan du scénario avec cette histoire d’entrepôt à braquer qui n’en finit pas.
Note : 3 étoiles

Lui :
Pour son premier long métrage, David Oelhoffen met en scène un drame social sur les relations entre un père, englué dans de mauvais plans, et son fils réservé qui veut lui prouver qu’il a une certaine audace. Nos retrouvailles se trouve un peu entre deux chaises. Si la partie psychologique est bien réussie, avec ces deux portraits psychologiques parfaitement mis en valeur par une caméra très proche des personnages et de très beaux éclairages, la partie policière est franchement inintéressante, ne serait-ce que parce que son issue ne fait pas de doute. Elle apparaît trop mise au premier plan alors qu’elle ne devrait probablement n’être qu’une toile de fond. Nos retrouvailles mérite toutefois d’être remarqué pour sa forme, assez maîtrisée.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Jacques Gamblin, Nicolas Giraud, Gérald Laroche, Jacques Spiesser
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