5 mars 2009

Jane (2007) de Julian Jarrold

Titre original : « Becoming Jane »

JaneElle :
A côté des adaptations au cinéma des œuvres de Jane Austen, j’ai trouvé ce film ennuyeux, académique et mièvre. La première partie est également confuse dans la présentation de ses personnages. Julian Jarrold a choisi d’explorer la supposée idylle que Jane Austen aurait eu avec un jeune étudiant-avocat de Londres. Il en résulte une histoire d’amour très conventionnelle où l’argent et la raison doivent surpasser les sentiments. Mis à part quelques petites lueurs autour d’Anne Hathaway, l’ensemble est bien décevant.
Note : 2 étoiles

Lui :
Jane nous retrace la vie de l’écrivaine anglaise Jane Austen. Il est inévitable de comparer ce film à Orgueil et Préjugés et Raisons et Sentiments et il faut bien avouer que Jane paraît bien plus fade et surtout superficiel que ses deux prédécesseurs. Cette vision de sa vie semble bien romancée. Il est paradoxal que la vie d’une écrivaine qui a bousculé les conventions et les mœurs de son époque soit évoquée au travers d’un film si conventionnel. Julian Jarrold tente de créer un certain élan par des scènes en caméra à l’épaule au montage rapide mais il ne parvient qu’à créer une certaine confusion. Non décidemment, Jane fait bien pâle figure.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Anne Hathaway, James McAvoy, Julie Walters, James Cromwell, Maggie Smith
Voir la fiche du film et la filmographie de Julian Jarrold sur le site IMDB.

4 mars 2009

Darling (2007) de Christine Carrière

DarlingElle :
Adapté du roman de Jean Teulé basé sur une histoire vraie, Darling nous plonge dans l’enfer de la vie d’une jeune femme broyée par sa famille puis par son mari dans la campagne bas-normande. Catherine est en mal d’amour depuis son enfance où ses parents moquaient sa silhouette rondouillarde. Les problèmes d’alcoolisme, de violence conjugale et paternelle, de chômage, de dépréciation de soi, de désamour expliquent cette lente inéluctable chute vers le fond. Brisée moralement et physiquement, elle avance courageuse, droit devant elle, dans l’espoir d’une vie meilleure et de récupérer ses enfants qu’elle a été obligée d’abandonner. Fille de paysan, elle rêve d’autres univers et en particulier celui des routiers qui passent devant chez elle. Le chemin qui se trace devant elle est de plus en plus obscur, dur et sans issue. Marina Foïs adopte un jeu sobre et émouvant qui sonne vrai et fait écho à toutes ces femmes battues et perdues.
Note : 4 étoiles

Lui :
L’histoire que nous raconte Darling est assez terrifiante. On aimerait pouvoir se réfugier et se dire que c’est caricatural et exagéré, mais non : le film de Christine Carrière est basé sur une histoire vraie, celle d’une jeune femme qui a une vie bien difficile. La réalisatrice a adopté un ton similaire à celui du livre de Jean Teulé, beaucoup étant raconté par l’héroïne elle-même en voix-off avec une distanciation et une certaine ironie qui permet d’éviter toute lourdeur. Le propos ici n’est pas de juger mais de raconter, il serait d’ailleurs un peu facile de trouver que cette jeune femme a fait des mauvais choix car elle en a eu bien peu. Marina Foïs, que l’on a plus l’habitude de voir dans des rôles bien plus légers, est assez étonnante, parvenant à donner beaucoup d’authenticité à son personnage, sans jamais grossir le trait. Darling est un film assez dur, qui secoue un peu, mais c’est aussi un témoignage sans aucun doute nécessaire.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Marina Foïs, Guillaume Canet, Océane Decaudain, Anne Benoît, Marc Brunet
Voir la fiche du film et la filmographie de Christine Carrière sur le site imdb.com.

26 février 2009

Pingpong (2006) de Matthias Luthardt

PingpongElle :
Ce jeune cinéaste allemand très inspiré par la musique classique réalise avec une maîtrise étonnante un huis clos qui enveloppe peu à peu ses personnages dans la noirceur. Le jeune Paul qui débarque sans prévenir chez son oncle Stefan, sa tante Anna et leur fils Robert jette le trouble et fait exploser sans le vouloir le calme apparent de cette famille bourgeoise faussement heureuse. Un mari absent et indifférent, une épouse délaissée et autoritaire, un fils pianiste, alcoolique et mal dans sa peau. Les frustrations de chacun éclatent peu à peu au grand jour avec toute l’ambiguïté et la tension que Matthias Luthardt sait instiller en ses personnages. Les évènements créent un flux de résonances malsaines ; l’univers devient étouffant. La présence de l’étang contaminé et de la piscine en construction exacerbent ce climat de mal être et de malaise profond.
Note : 5 étoiles

Lui :
Une maison plutôt cossue entourée d’un jardin, une piscine est en construction, une famille en apparence heureuse. Paul, le jeune neveu, arrive à l’improviste pour chercher une certaine stabilité après avoir vécu un drame dans sa famille. Pingpong est le premier long métrage de l’allemand Matthias Luthardt. Avec un lieu unique et quatre personnages (et un chien), il parvient à réaliser un film particulièrement fort qui monte très graduellement en puissance, montrant ainsi une très grande maîtrise dans le déroulement de son récit. Le climat devient de plus en plus étrange, troublant pour finir perturbant, le tout avec une simplicité et une retenue qui en accroissent d’autant l’intensité. Pingpong nous révèle un cinéaste à suivre et nous laisse espérer un renouveau du cinéma allemand.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Sebastian Urzendowsky, Marion Mitterhammer, Clemens Berg, Falk Rockstroh
Voir la fiche du film et la filmographie de Matthias Luthardt sur le site imdb.com.

Autres films homonymes (mais qui n’ont rien à voir avec celui-ci) :
Ping Pong (1986) du chinois Leong Po-Chih
Ping Pong (2002) du japonais Fumihiko Sori.

25 février 2009

Actrices (2007) de Valeria Bruni Tedeschi

ActricesElle :
J’ai toujours du mal à comprendre les critiques dithyrambiques que le cinéma nombriliste de Valéria Bruni Tedeschi suscite chez les journalistes. Ce film à l’allure « intello » se révèle passablement ennuyeux. Les minauderies et tourments de son personnage d’actrice nunuche et peu crédible me laissent de marbre et me font abandonner.
Note : pas d'étoile

Lui :
Actrices nous plonge dans les insondables désarrois d’une actrice quarantenaire. Valeria Bruni Tedeschi donne toujours cette désagréable impression de minauder plutôt que de jouer, son film donne celle de se prendre très au sérieux. Le monde du théâtre décrit ici paraît ici bien caricatural, peuplé de personnes nombrilistes et imbus d’eux-mêmes.
Note : 1 étoile

Acteurs: Valeria Bruni Tedeschi, Noémie Lvovsky, Louis Garrel, Mathieu Amalric
Voir la fiche du film et la filmographie de Valeria Bruni Tedeschi sur le site IMDB.
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24 février 2009

I’m not there (2007) de Todd Haynes

I'm Not There.Elle :

J’aime beaucoup Dylan mais, malgré sa forme originale, je ne vois pas l’intérêt de ce film en forme de faux documentaire avec un Dylan aux multiples visages d’acteurs très différents qui m’empêche d’y croire et me fait abandonner. J’ai de très loin préféré No Direction Home de Scorcese (abandon).
Note : pas d'étoile

Lui :
I’m not there est une mise en images de la personnalité de Bob Dylan particulièrement riche et originale. Todd Haynes a en effet choisi de prendre 6 acteurs différents pour illustrer très librement 7 facettes différentes du personnage : un jeune baroudeur fan de Woody Guthrie, un chanteur de protest songs engagé, un poète amateur d’Arthur Rimbaud, un chanteur provocateur qui refuse de jouer le rôle de contestataire que l’on lui a assigné, un acteur qui a relations délicates avec sa femme, un prédicateur converti de fraîche date et un cow-boy franc-tireur et solitaire. Le plus étonnant dans le choix des comédiens, c’est que ce sont les deux choix les plus extrêmes qui sont les plus réussis : le jeune Bob Dylan est interprété par un gamin noir de 11 ans (!) vraiment convaincant et surtout Cate Blanchett est absolument stupéfiante en Bob Dylan de Blonde on Blonde (*).  Même si certaines scènes au début du film peuvent le laisser craindre (comme ces fausses interviews de Joan Baez / Julianne Moore), le propos de I’m not there n’est en aucun cas de dresser une biographie de Dylan ; il est bien d’illustrer cet aspect multi-facettes du personnage. Le récit est structuré assez librement avec une multitude de détails pour nous ravir. La musique est bien entendu omniprésente, avec beaucoup de morceaux interprétés par Dylan lui-même ; l’univers d’un  petit nombre de morceaux est même mis en scène, l’un d’entre eux est un véritable petit clip. I’m not there est absolument admirable. Todd Haynes a vraiment su trouver la bonne formule pour retracer toutes les dimensions du personnage, même si c’est là une formule qui peut dérouter. Maintenant, je ne sais pas comment pourra réagir le spectateur qui n’est pas familier de l’univers du chanteur…
Note : 5 étoiles

Acteurs: Cate Blanchett, Ben Whishaw, Charlotte Gainsbourg, Christian Bale, Richard Gere, Marcus Carl Franklin, Heath Ledger, Julianne Moore, Bruce Greenwood
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(*) Personnellement, comme j’avais l’avantage de n’avoir rien lu sur le film avant de le voir, je me suis vraiment laissé prendre : j’ai bien trouvé l’acteur assez androgyne et à plusieurs moments je me suis posé la question mais ce n’est qu’à la toute fin (quand il/elle nous regarde droit dans les yeux) que j’ai eu la certitude qu’il s’agissait d’une femme. La lecture du générique m’a ensuite laissé pantois.

22 février 2009

Ce que mes yeux ont vu – Le mystère Watteau (2007) de Laurent de Bartillat

Ce que mes yeux ont vu, le mystère WatteauElle :
Un film très court et pourtant… L’idée de découvrir la mystérieuse femme vue de dos dans les tableaux de Watteau est séduisante. Le choix de confier le rôle de cette chercheuse en histoire de l’art Sylvie Testud paraît judicieux. Hélas, cette courte histoire aux enchevêtrements complexes se voit affublée d’un ressort de scénario un peu indigeste, en la personne d’un jeune homme muet dont on ne comprend pas bien la présence. Il faut toutefois souligner la beauté des plans rapprochés à pleine ouverture sur le visage de Sylvie Testud. La musique onirique est vite fatigante et l’intrigue qui flirte entre policier et fantastique devient assez vite ennuyeuse.
Note : 2 étoiles

Lui :
Ce que mes yeux ont vu, le mystère Watteau retrace l’enquête minutieuse que mène une étudiante en Histoire de l’Art sur les tableaux de Watteau, en particulier sur une femme toujours représentée de dos. Qui est-elle et que peut-elle nous apprendre sur la vie de l’artiste ? C’est le premier long métrage de Laurent de Bartillat, lui-même ancien étudiant en Histoire de l’Art. Si le rendu de l’aspect enquête est assez bien réussi, la juxtaposition d’une histoire avec un jeune sourd et muet, sorte de pierrot moderne censé jouer le rôle de déclencheur, l’est hélas beaucoup moins. Même s’il est encombré de nombreux clichés, Ce que mes yeux ont vu, le mystère Watteau a le mérite de prendre un sujet intéressant et d’en faire un film policier original et assez prenant.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Sylvie Testud, Jean-Pierre Marielle, James Thiérrée
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21 février 2009

Elizabeth – L’âge d’or (2007) de Shekhar Kapur

Titre original : « Elizabeth: The Golden Age »

The Golden AgeElle :
(pas vu)

Lui :
Shekhar Kapur reprend l’histoire d’Elizabeth 1ère, presque 10 ans après avoir tourné Elizabeth qui retraçait son arrivée au pouvoir. Le récit d’Elizabeth, l’âge d’or se place au moment où la reine d’Angleterre doit affronter la vague destructrice du catholicisme lancée par le roi d’Espagne. Shekhar Kapur semble cette fois moins intéressé par l’Histoire que par la possibilité de créer un grand spectacle et il déploie toute la batterie de moyens à la mode hollywoodienne : grands décors, belles toilettes, et une musique grandoliquente, homologuée « grande épopée », un peu trop omni-présente. Nous avons même droit au plan du cheval qui se cabre au sommet d’une falaise face à la mer! Sur le fond, cet Age d’Or dresse un portrait extrêmement flatteur d’Elizabeth 1ère, tous ses adversaires sont fourbes, et s’attarde surtout sur son histoire d’amour contrarié avec Walter Raleigh. L’ensemble est plutôt ennuyeux, seule la perspective d’une belle bataille navale contre l’Invicible Armada espagnole m’a retenu ; hélas, celle-ci se révèla bien décevante, la camera se placant soit à 10 kilomètres soit à 1 mètre des bateaux (*). Pour ne pas être trop négatif, on peut souligner les bonnes prestations de Cate Blanchett et de Clive Owen…
Note : 2 étoiles

Acteurs: Cate Blanchett, Clive Owen, Geoffrey Rush, Abbie Cornish
Voir la fiche du film et la filmographie de Shekhar Kapur sur le site imdb.com.

Voir la fiche du premier volet sur le site IMDB :
Elizabeth (1998) de Shekhar Kapur avec Cate Blanchett et Joseph Fiennes

(*) Détails :
Si l’épisode des bateaux en feu fût effectivement déterminante pour l’issue de la bataille contre l’Armada espagnole, cette tactique ne fut pas vraiment l’oeuvre de Walter Raleigh (sa présence sur le champ de bataille est contestée, il était probablement en Irlande à cette époque) mais fut initiée par Charles Howard et Francis Drake, autre grand « pirate » anglais (il fut le premier anglais à faire le tour du monde), alors vice-amiral de la flotte anglaise.
Walter Raleigh épousa effectivement Elizabeth Throckmorton, dame de compagnie de la Reine, en secret mais ce fut en 1591, soit 3 ans après la défaite de l’Invicible Armada. L’intrigue amoureuse avec Elizabeth 1ère est le plus souvent considérée comme peu vraisemblable par les historiens. En 1594, il refit une expédition légendaire en Amérique du Sud, « l’El Dorado ». Il fut longuement emprisonné pour trahison sous le règne de Jacques 1er et fut décapité en 1618.
(A défaut d’être un bon film, cet Age d’Or a au moins l’utilité de pousser à se documenter!)

18 février 2009

It’s a free world… (2007) de Ken Loach

It's a Free World...Elle :
Les histoires de Ken Loach sur fond de réalisme social sont toujours fortes : dans des univers peu explorés au cinéma, elles analysent la vie des gens qui subissent le système sans pouvoir s’en sortir vraiment. Nous voici plongés à Londres, dans l’univers des agences de placement, des combines, des travailleurs immigrés de l’Est, des clandestins et de l’exploitation de cette main d’œuvre sous-payée, attirée par l’espoir d’un meilleur avenir en Angleterre. Ken Loach explore les motivations d’une jeunesse défavorisée et perdue de l’après Thatcher, celle à qui on a fait croire qu’on pouvait tout réussir par soi-même facilement, celle qui veut s’en sortir à tout prix, sans scrupule, peu importent les méthodes. Cette jeune mère de famille use de la même brutalité vis-à-vis de ces immigrés que ceux qui l’ont licenciée. La dureté de cette société libérale, où l’individualisme est plus fort que tout, est très alarmante.
Note : 5 étoiles

Lui :
Avec It’s a free world…, Ken Loach nous plonge dans le monde du travail précaire de l’Angleterre actuelle. Il nous le montre non pas par les yeux d’une des personnes qui subit cette situation mais par les yeux d’une personne qui exploite cette situation à son profit. Il pousse même jusqu’à lui faire prendre les traits d’une jeune femme blonde à l’allure avenante. Angie, après avoir été abusée par ses anciens employeurs, se propulse par débrouillardise comme recruteuse de travailleurs temporaires, majoritairement venus des pays de l’Est. Dotée d’un individualisme extrême, elle va chercher à profiter au maximum de la situation. Elle se situe juste à la limite de l’illégalité, limite qu’elle franchit sans état d’âme, presque naturellement. La démonstration de Ken Loach est une fois de plus magistrale, le cinéaste britannique sait ne pas trop appuyer sur la pédale, aucun manichéisme ici ni de condamnation facile ; non il s’efforce de montrer un système qui se nourrit de l’individualisme. It’s a free world…, le titre est ironiquement très représentatif : tous les coups sont permis.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Kierston Wareing, Juliet Ellis, Leslaw Zurek, Joe Siffleet, Colin Caughlin
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17 février 2009

7h58, ce samedi-là (2007) de Sidney Lumet

Titre original : Before the Devil knows you’re dead

Before the Devil Knows You're DeadElle :
(pas vu)

Lui :
Sydney Lumet nous entraîne dans une histoire familiale peu commune. 7h58 ce samedi-là commence par un braquage de bijouterie qui tourne mal et ce n’est que le début d’un drame assez épouvantable. Comment en est-on arrivé là ? Lumet nous l’expose avec une construction faite de différents flashes-back vus par des personnes différentes. La normalité apparente déraille pour engendrer une situation de plus en plus inextricable et inenvisageable. Philip Seymour Hoffman et Ethan Hawk incarnent avec beaucoup de présence ces deux frères aux tempéraments tout à fait opposés : l’un est manipulateur, cupide et arrogant, l’autre est sans ambition, englué dans une vie terne et plombée par un divorce. Les deux acteurs livrent tous deux une très belle performance. Avec 7h58 ce samedi-là, Sydmet Lumet signe à 84 ans un très beau film, très prenant, où la tension monte lentement mais sûrement, sans jamais se relâcher. Il ne porte pas de jugement, son film n’est en aucun cas moralisateur et cela le rend encore plus terrifiant… !
Note : 4 étoiles

Acteurs: Philip Seymour Hoffman, Ethan Hawke, Albert Finney, Marisa Tomei
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Remarque :
Le titre original fait référence à un dicton irlandais, utilisé pour porter un toast : “May you be in heaven half an hour before the devil knows you’re dead” (= puissiez-vous être déjà arrivé au Paradis depuis une demi-heure quand le Diable apprendra votre mort !).

16 février 2009

Le 4e morceau de la femme coupée en trois (2007) de Laure Marsac

Le 4e morceau de la femme coupée en trois Elle :
Un film de 70 minutes, un titre bien énigmatique, une action en trois temps sur le thème de la voiture avec l’auto-école, une jolie jeune femme haut perchée sur ses talons qui rêve de conduire, la voiture en rade sur un parking et le voyage en voiture au temps de l’enfance. Même si le film offre une mise en scène originale et donne lieu à de jolis moments de fraîcheur et de tendresse notamment dans la première partie, le scénario sonne finalement un peu creux et vain. On finit par trouver le temps long dans ce film pourtant très court.
Note : 2 étoiles

Lui :
Le 4e morceau de la femme coupée en trois… le titre est alléchant et laisse augurer un film plutôt original. C’est effectivement le cas. Laure Marsac interprète elle-même le rôle principal de son premier long métrage : trois épisodes de la vie d’une jeune femme, trois épisodes ayant directement trait à sa relation avec les voitures. Le premier, les leçons de conduite, est le plus conventionnel et aussi le plus réussi, avec une fraîcheur et des dialogues légers et amusants. Denis Podalydes ne semble toutefois pas très à l’aise dans son personnage d’instructeur. La seconde histoire se déroule (presque) en temps réel et paraît aussi vide et interminable que son attente d’un dépanneur sur un parking de supermarché. Il est assez difficile de cerner l’intention de Laure Marsac dans cette section, tout comme dans la suivante, une scène de son enfance… Quant au quatrième morceau de cette femme coupée en trois, ce pourrait être d’après la réalisatrice le maillon manquant de l’histoire, son adolescence par exemple. Laure Marsac a du style mais cela ne nous sauve pas de l’ennui.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Laure Marsac, Denis Podalydès, Claire Borotra
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