15 février 2006

La Chute du Faucon Noir (2001) de Ridley Scott

Titre original : « Black Hawk Down »

La Chute du Faucon noir Elle :
(pas vu)

Lui :
Ridley Scott fait de la guerre un grand spectacle, multipliant les plans purement graphiques, semblant vouloir retrouver la flamboyance d’un Apocalypse Now. Le scénario est basé sur des faits historiques de la guerre en Somalie, mais le propos paraît beaucoup trop manichéen pour que l’on y croit une seule seconde, et l’on assiste plutôt à un genre de jeu vidéo où des hordes de vilains méchants déferlent sans arrêt sur un petit nombre de courageux gentils.
Note : 1 étoile

Acteurs: Josh Hartnett, Ewan McGregor, Jason Isaacs, Tom Sizemore, William Fichtner
Voir la fiche du film et la filmographie de Ridley Scott sur le site IMDB.

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14 février 2006

All tomorrow’s parties (2003) de Yu Lik-wai

All Tomorrow's Parties Elle :
(Abandon)

Lui :
All tommorrow’s parties, c’est au départ une chanson assez sombre du Velvet Underground, c’est aussi un livre de William Gibson et c’est maintenant un film chinois futuriste de Yu Lik-wai, le cinéaste de Love will tear us apart. Il situe ce futur proche dans un univers post-apocalyptique, peuplé surtout d’usines à l’abandon et où règne une secte totalitaire, référence à la fois au passé et au présent de la Chine. S’il parvient bien à créer une atmosphère pesante et lourde, emplie d’une certaine semi menace permanente, le film souffre de son manque de scénario, les personnages ne faisant qu’errer dans cet univers peu engageant et l’on assiste à de petits fragments de vie sans réels liens entre eux. Le film reste intéressant par son originalité et son caractère assez nouveau dans le cinéma chinois.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Yong Won-cho, Diao Yi-nan, Wei Wei Zhao
Voir la fiche du film et la filmographie de Yu Lik-wai sur le site IMDB.

Lire aussi: une analyse assez intéressante du film.

13 février 2006

Lantana (2001) de Ray Lawrence

Lantana Elle :
Sur fond d’enquête policière, Ray Lawrence nous entraîne au coeur des désarrois et tourments d’hommes et femmes quarantenaires. Ces personnages à la dérive deviennent attachants malgré leurs défauts parce qu’ils sont humains : ils pleurent, souffrent et doutent. Peu satisfaits de leur vie de couple, ils rêvent d’une autre vie plus excitante et prennent des risques qu’ils finissent par regretter. Le personnage principal est un flic à la David Lynch c’est-à-dire un type fragile qui commet des erreurs et veut réparer ses fautes. Sa vie privée se trouve mêlée à son travail d’enquêteur. Epouse, amante, amie psychanalyste se croisent et se rencontrent. Tout ce puzzle est habilement mis en scène avec une musique envoûtante. On ne s’ennuie pas une seconde et on s’interroge jusqu’au bout sur les mobiles des uns et des autres.
Note : 5 étoiles

Lui :
Lantana est un film très réussi, qui traite des relations à l’intérieur de couples sur un fond d’histoire policière. Le scénariste a su mêler les deux avec une grande habileté, un scénario où tout s’entrecroise, une histoire à la fois banale et extraordinaire. Ray Lawrence, le réalisateur, a su installer une ambiance assez forte, où l’on sent l’influence (dans le bon sens du terme) de gens comme David Lynch. Il a une façon de filmer ses personnages avec une grande sensibilité, et l’acteur principal est particulièrement convaincant, rendant son personnage très riche et finalement attachant. Une vraie réussite.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Anthony LaPaglia, Rachael Blake, Kerry Armstrong, Jon Bennett, Melissa Martinez
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12 février 2006

Rush Hour 2 (2001) de Brett Ratner

Rush Hour 2 Elle :
Pas grand-chose à dire sinon que le sujet ne m’a pas intéressé. Les cascades et scènes d’action de Jackie Chan me laissent de marbre. Duck Tucker est agaçant avec ses facéties. Abandon.
Note : pas d'étoile

Lui :
J’avais trouvé le premier volet de Rush Hour bien fait et amusant, donc j’ai voulu voir le second… Là, l’ensemble fonctionne beaucoup moins bien : on s’est visiblement appliqué à reprendre les recettes du premier mais les acteurs en font trop, les personnages sont trop typés, et l’humour est plus réduit.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Jackie Chan, Chris Tucker, Ziyi Zhang
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11 février 2006

Corto Maltese: La cour secrète des Arcanes (2002) de Pascal Morelli

La cour secrète des Arcanes Elle :
Superbes décors et ambiances graphiques mais animations d’humains ratées. C’est quand même dommage. Le scénario est assez confus et les dialogues sont mal enregistrés. On ne parvient pas à s’attacher aux personnages. Je préfère de loin la BD d’Hugo Pratt. Y avait-t’-il vraiment un intérêt à faire une telle adaptation?
Note : 2 étoiles

Lui :
Adapter une bande dessinée telle que Corto Maltese au cinéma n’est pas exactement une chose facile, tant elle tient une place assez à part grâce à sa forte originalité et personnalité. On retrouve un peu de cette personnalité dans les graphismes, assez superbes, certains plans étant de véritables peintures et le soin et le travail apporté sur ce plan est remarquable. Ces graphismes contribuent (avec le scénario) à créer une réelle ambiance, bien particulière. Hélas, l’animation vraiment trop approximative et les dialogues, qui semblent un peu bâclés, viennent gâcher ce bel édifice.
Note : 3 étoiles

Acteurs: (voix)  Richard Berry, Patrick Bouchitey, Marie Trintignant
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10 février 2006

Modigliani (2004) de Mick Davis

Modigliani Elle :
Ce film qui nous fait partager trois ans douloureux de la vie de Modigliani, provoque quelques émotions. Malgré des arrangements avec l’histoire et la patte américaine parfois malheureuse dans ce Paris de 1920 reconstitué, j’ai bien aimé me plonger dans l’univers artistique de Montparnasse aux côtés des grandes figures de la peinture tels que Modigliani, Picasso, Utrillo, Gertrude Stein etc? C’est au travers de la rencontre passionnée et dramatique de Jeanne Hébuterne avec Modigliani que l’on découvre les frictions entre Modigliani et Picasso, les paradis artificiels, le manque d’argent et de reconnaissance de certains artistes, l’effervescence créatrice de ces années-là.
Note : 3 étoiles

Lui :
C’est un film qui peut laisser des impressions mitigées : les mauvais côtés, ce sont les images d’Epinal sur le Paris artistique de 1920, certaines libertés avec la réalité avec notamment une représentation de Picasso peu flatteuse et enfin, une dramatisation de type hollywoodienne avec la musique par exemple. Et pourtant, malgré tous ces défauts, le film reste très agréable et fort. C’est tout d’abord du à une belle prestation de la part des acteurs, notamment Elsa Zylberstein, vraiment bouleversante et qui montre là tout son talent (et accessoirement son anglais impeccable). Elle donne, à elle seule, une autre dimension au film. D’autre part, Mick Davis parvient bien à créer ce sentiment (un peu convenu, certes) de tourbillon, de bouillonnement. Et au final, même un peu déformée et caricaturée, l’histoire de ce peintre maudit reste forte.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Andy Garcia, Elsa Zylberstein, Omid Djalili, Hippolyte Girardot
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9 février 2006

Bowling for Columbine (2002) de Michael Moore

Bowling for Columbine Elle :
J’ai beaucoup aimé ce film dénonciateur sur les démons de l’Amérique suite à l’assassinat d’adolescents au lycée Columbine. C’est avec virulence et sans faiblir que Michael Moore s’attaque au lobby des armes à feu (NRA présidée par Charles Heston), aux politiques américains qui ont perpétré des crimes de guerre avec leurs armes de destruction, aux médias qui manipulent les consciences pour leur inoculer la peur de l’autre et surtout celle de l’homme noir. Le réalisateur nous emmène à ses côtés faire son enquête très convaincante. Certaines scènes sont assez incroyables, telle cette banque qui offre en cadeau des armes à feu à ses clients, K-Mart qui vend des balles à gogo et Charlton Heston qui se fait piéger et reconnaît son racisme. Ce pamphlet ravageur oblige les américains et nous-même à nous interroger sur notre vie en société et notre relation avec autrui.
Note : 5 étoiles

Lui :
Michael Moore mène son enquête pour traquer les raisons profondes de l’attirance des américains pour les armes à feu. Son film-documentaire est bien ficelé et assez convaincant, même si on sent qu’il est toujours prêt à donner un petit coup de pouce à la réalité, quand c’est pour la bonne cause… A défaut d’être utile aux américains, cela nous permet à nous, européens, de mieux cerner la mentalité américaine et de mieux comprendre certains aspects de l’évolution de leur société.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Charlton Heston
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7 février 2006

Head-on (2004) de Fatih Akin

Titre original : « Gegen die Wand »
Titre original turc : « Duvara karsi »

Head-on Elle :
Un mariage blanc contracté en Allemagne entre Cahit, un turc alcoolique de 40 ans et Sibel une jeune femme turque fragile qui veut vivre sa vie et quitter l’univers rigide de sa famille. Fatih Akin filme avec authenticité l’univers trash des toxicos, les boîtes enfumées, la défonce de ce couple improbable qui ne s’aime pas au début de cette union mais qui peu à peu se découvre. Il met en relief les incompatibilités de vie entre les traditions turques, le machisme des maris et la possible libération des femmes en Occident. Ce couple écartelé entre deux mondes s’autodétruit et découvre l’amour sans pouvoir en profiter. Il est interprété par deux excellents acteurs qui donnent beaucoup de vérité et d’émotion à leurs personnages.
Note : 4 étoiles

Lui :
Si le film semble démarrer sur un thème assez noir et me laissait craindre un film un peu mode dans le genre « no future », il sait assez rapidement donner de la force à ses personnages. Le film prend alors une certaine ampleur autour de cette relation à la fois étrange et simple, entre cette jeune fille qui désire s’émanciper d’une famille rigide et un homme à deux doigts de devenir une épave humaine. Filmant cela avec une caméra assez vive, Fatih Akin (cinéaste allemand d’origine turque) sait préserver une authenticité et une émotion certaine, tout en sachant éviter les travers trop convenus et le pathos. Il réalise un film, certes plutôt noir, mais assez fort.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Birol Ünel, Sibel Kekilli
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5 février 2006

Adolphe (2002) de Benoît Jacquot

Adolphe Elle :
Film assez compassé et un peu ennuyeux sur les tourments d’une relation passionnelle entre Adolphe et Elénore. Benoit Jacquot adapte donc le roman de Benjamin Constant et analyse les tergiversations et les ardeurs des deux personnages. Certes, Isabelle Adjani (pour son grand retour…) interprète bien le rôle de la femme éplorée mais on peut être lassé de la voir jouer ce type de rôle. Je ne suis pas parvenue à vraiment à s’intéresser aux personnages. L’ensemble manque de chaleur.
Note : 3 étoiles

Lui :
Difficile d’accrocher à cette histoire d’amour passionné somme toute assez froide et glacée. On ne sent pas vraiment concerné.
Note : pas d'étoile

Acteurs: Isabelle Adjani, Stanislas Merhar, Jean Yanne, Romain Duris
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3 février 2006

Et l’homme créa la femme (2004) de Frank Oz

Titre original : « The Stepford Wives »

Et l'homme créa la femme Elle :
(pas vu)

Lui :
Malgré un scénario franchement original, riche en possibilités, et des acteurs de premier plan, le film ne semble savoir tirer parti de ces atouts et réussit tout juste à être gentiment plaisant. Cette ville privée, microcosme idéalisé et coupé du monde qui peut évoquer certains ouvrages de science-fiction, semble une situation prometteuse mais la suite ne s’avère pas à la hauteur du sujet et le film reste fade, ne parvient pas à s’envoler. Le sujet principal, une certaine misogynie, n’est d’ailleurs pas vraiment traité. L’élément le plus positif reste la présence de Nicole Kidman, qui domine le film du début à la fin et qui prouve une fois de plus l’étendue de son registre, tout aussi bien haïssable en productrice arriviste qu’émouvante en femme déboussolée. On ne peut pas en dire autant, hélas, de Matthew Broderick, qui nous joue son personnage façon « papier peint », ni même de Christopher Walken qui semble pressé d’en finir. Le film se laisse juste regarder mais ne laissera pas de trace.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Nicole Kidman, Matthew Broderick, Bette Midler, Glenn Close, Christopher Walken, Faith Hill
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