2 avril 2006

Final Fantasy, les créatures de l’esprit (2001) de Hironobu Sakaguchi et Moto Sakakibara

Titre original : « Final Fantasy: The Spirits Within »

Final   Fantasy, les créatures de l'esprit Elle :
(pas vu)

Lui :
Final Fantasy est bien plus réussi que je ne le pensais. Bien entendu, le scénario est assez simple, voire simplet, mais il y a une ambiance, un environnement qui nous fait entrer dans ce monde post-apocalyptique. Les images de synthèse sont particulièrement soignées et le soin porté à la réalisation force l’admiration. Dommage que le scénario soit si simple, si limité.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Ming-Na, Alec Baldwin, Steve Buscemi
Voir la fiche du film et la filmographie de Hironobu Sakaguchi sur le site imdb.com.

2 avril 2006

Couple de stars (2001) de Joe Roth

Titre original : « America’s sweethearts »

Couple de   stars Elle :
Exemple parfait de la comédie américaine guimauve qui n’a aucun intérêt. Cette soi-disant satire du milieu hollywoodien est un beau navet.
Note : pas d'étoile

Lui :
Le scénario de cette comédie est de Billy Crystal, qui peut ainsi se livrer à une critique assez mordante du monde hollywoodien. Hélas, si le film a quelques bons moments, de dialogues surtout, l’ensemble paraît vraiment poussif.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Julia Roberts, Billy Crystal, Catherine Zeta-Jones, John Cusack
Voir la fiche du film et la filmographie de Joe Roth sur le site IMDB.

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30 mars 2006

Terre Promise (2004) d’ Amos Gitai

Titre original : « Promised Land »

Terre   Promise Elle :
Il faut un peu de temps avant de se laisser complètement happer par le documentaire fiction d’Amos Gitaï qui nous plonge brutalement dans un trafic odieux de femmes des pays de l’Est. La caméra à l’épaule cahotante qui frôle le corps de ces femmes vendues et qu’on fait passer de club en club durant la nuit, fait participer le spectateur au terrible sort qui leur est réservé. De longs plans réalistes, une ambiance nocturne glauque, des sons ambiants très présents sont là pour immerger le spectateur dans cet univers lugubre et inhumain. La forme du film sert terriblement bien le message véhiculé par Amos Gitaï. C’est ce qu’on appelle du cinéma brut et efficace.
Note : 4 étoiles

Lui :
Amos Gitaï parvient bien à nous faire partager une petite partie de ce que peuvent ressentir ces filles vendues aux enchères et traitées comme des marchandises : on est transbahuté, on ne comprend pas bien où on va, ni ce qui nous attend. Ces filles subissent, sans avoir de contrôle sur ce qui leur arrive. Terre Promise est plus un documentaire qu’un film de fiction,  il témoigne de ces sordides trafics qui existent encore de nos jours.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Hanna Schygulla, Anne Parillaud
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29 mars 2006

Mulholland Drive (2001) de David Lynch

Titre original : « Mulholland Dr. »

Mulholland Drive Mulholland Drive Elle :
David Lynch aime faire vivre à ses spectateurs une expérience qui les entraîne dans un labyrinthe de mondes réels ou imaginaires, des mondes dans lesquels il met en scène ses propres rêves et fantasmes. C’est le cas dans Mulholland Drive avec Betty-Diane, l’actrice ratée et Rita-Camilla, la vamp amnésique. On pense comprendre ce qui les unit malgré quelques scènes énigmatiques. La dernière demi-heure balaie toutes nos certitudes. On ne sait plus ce qui est rêve ou réalité. On a beau essayer de reconstruire le puzzle, il s’effondre car d’autres pistes sont possibles. En ce sens, Lynch est très fort pour manipuler nos émotions et nous prendre à contrepied mais on ressent quand même une certaine frustration de ne pas avoir décrypté le sens du film. Belle mise en scène bien rythmée et très bon duo d’actrices.
Note : 4 étoiles

Lui :
David Lynch et Naomi Watts Mulholland Drive est un film qui ne se livre pas au premier abord : après l’avoir vu une première fois, il faut y réfléchir pour faire le tri entre la réalité, le rêve, le fantasme, recoller tous les morceaux, essayer de donner un sens à tout ce que l’on a vu pendant 2h30 et ce processus, cette impression de rassembler un puzzle à plusieurs dimensions, est une partie non négligeable du plaisir que peut procurer ce film et une source de réflexions somme toute assez intéressantes. Les facettes sont d’autant plus nombreuses, qu’étant originellement conçu comme un pilote pour une série télé, le film comporte bon nombre de fils, de pistes, de personnages qui auraient pu être développés par la suite. La maîtrise de Lynch dans la mise en scène est une fois de plus flagrante : chaque scène est un véritable bijou, un ensemble parfait, un délice pour l’oeil, un cinéma très doux, velouté pourrait-on dire, mais aussi très fort, puissant et surtout extrêmement riche. L’humour est toujours très présent, d’abord dans certaines scènes mémorables (le mafiosi avec son expresso, l’exécution par le tueur à gages qui tourne mal, …) mais aussi distillé par petites touches qui soulagent le spectateur de la tension générée par d’autres scènes. Seule la musique semble un peu en retrait dans cette oeuvre presque parfaite. David Lynch est vraiment un grand cinéaste.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Naomi Watts, Laura Harring, Justin Theroux
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28 mars 2006

Philanthropique (2002) de Nae Caranfil

Titre original : « Filantropica »

Philanthropique Elle :
C’est sous la forme d’une comédie grinçante que Nae Caranfil a choisi de nous montrer l’état de la société roumaine, dix après la chute du mur de Berlin. Son protagoniste principal, un professeur sans le sou cherche à gagner de l’argent facile par l’intermédiaire d’un papy grigou qui le manipule. Escroqueries dans l’univers des restaurants chics de Bucarest, rues jonchées de mendiants et d’artistes à la dérive, chiens errants, publicités tapageuses. Les symboles de la société de consommation occidentale sont montrés du doigt alors que les plus pauvres continuent de s’enfoncer dans la misère et que les valeurs du travail et de l’école ne sont plus à l’ordre du jour. De bonnes idées et de l’humour malgré tout mais certaines longueurs gâchent cette peinture virulente.
Note : 3 étoiles

Lui :
Philanthropique est une comédie assez amusante de Nae Caranfil et en même temps un certain portrait de la société roumaine. Si la présentation de la mendicité organisée, hissée à l’état d’un art, est sans doute un peu exagérée, c’est la vision d’une société à deux vitesses qu’il nous présente, une vision assez inquiétante. Beaucoup de situations sont vraiment originales et amusantes mais le film souffre tout de même de quelques longueurs dans sa seconde partie.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Mircea Diaconu, Gheorghe Dinica, Mara Nicolescu
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27 mars 2006

Eleni : la terre qui pleure (2004) de Theo Angelopoulos

Titre original : « Trilogia I: To Livadi pou dakryzei »

la   terre qui pleure Elle :
(pas vu)

Lui :
Le cinéma de Théo Angelopoulos n’est plus hélas inspiré et comme poussé par une flamme. Eleni, premier volet d’une trilogie qui va couvrir tout le XXe siècle, n’apparaît que comme une suite de longs plans séquences, interminables, chargés de tristesse et de désolation. L’image est sombre, dans tous les sens du terme. Peu de paroles, peu d’évènements historiques si ce n’est pour apporter encore plus de malheur. Eleni est interprété sans grande inspiration et pleure toutes les larmes de son corps. Un cinéma rigide et hélas sans émotion, avec néanmoins quelques beaux plans graphiques, notamment quelques beaux ballets de barques.
Note : 1 étoile

Acteurs: Alexandra Aidini, Nikos Poursadinis
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26 mars 2006

Caterina va en ville (2003) de Paolo Virzì

Titre original : « Caterina va in città »

Caterina   va en ville Elle :
Ce film est une très agréable surprise qui commence sur le ton d’une comédie légère avec l’arrivée de Caterina, une petite provinciale, dans la grande ville de Rome où son père la pousse à rencontrer des filles de riches ou de gens haut placés. C’est petit à petit que se dessinent les portraits de familles déstructurées par les divorces, la démission parentale, les rêves de célébrité ou de reconnaissance avortés, la télévision de Berlusconi qui formate la pensée, la corruption politique. Paolo Virzi fait un portrait acerbe et inquiétant d’une société italienne qui se délite au niveau de sa jeunesse livrée à elle-même. Il réussit son pari en mêlant de façon bien dosée humour et drame et nous fait partager avec émotion les atermoiements de la jeune Caterina qui a bien du mal à trouver son chemin au milieu de sa famille déstabilisée et de ces lolitas en mal d’affection.
Note : 5 étoiles

Lui :
On retrouve dans ce film un peu du souffle qui animait les grandes comédies italiennes. Caterina va en ville est bien plus qu’une comédie : il nous offre un portrait de la société italienne, ou du moins romaine, et met en relief une certaine fracture entre les “élites” et les “gens normaux”. Et c’est là que réside le tour de force du film : introduire un contenu sociologique assez fort sur un ton général de comédie assez plaisante. Le choix de montrer tout cela en centrant le film sur une adolescente qui se retrouve parachutée dans un “collège de riches” est pour beaucoup dans la réussite de ce périlleux équilibre. Au final, on ne s’ennuie pas une seconde et l’on peut juste lui reprocher certains côtés un peu manichéens. Je trouve particulièrement injuste que le film ait été boudé par la Critique.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Alice Teghil, Sergio Castellitto, Margherita Buy
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26 mars 2006

A.I. Intelligence Artificielle (2001) de Steven Spielberg

Titre original : « Artificial Intelligence: AI »

A.I. Intelligence Artificielle Elle :
Lorsqu’il met en scène des enfants, Spielberg me donne l’impression de surcharger et donne à l’excès dans un registre d’attendrissement, de larme à l’oeil, … tous les ingrédients du film à oscar. (Abandon rapide)
Note : pas d'étoile

Lui :
La première moitié du film m’a paru terriblement ennuyeuse, franchement mièvre. La scène style “jeux du cirque décadents” est triste au possible. La seconde moitié est un peu plus intéressante avec notamment ces scènes particulièrement bien faites de New-York sous les flots. La fin est plutôt belle. On peut se demander ce qu’aurait donné ce film s’il avait été tourné par Kubrick, comme prévu au départ. Tout à fait autre chose sans nul doute…
Note : 1 étoile

Acteurs: Haley Joel Osment, Frances O’Connor, Jude Law, William Hurt
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24 mars 2006

Alexandre (2004) d’ Oliver Stone

Titre original : « Alexander »

Alexandre Elle :
(pas vu)

Lui :
Oliver Stone semble avoir été fasciné par son sujet et a voulu en faire une vaste fresque à son image. Le film pêche en premier par sa longueur (près de 3h), surtout à partir du moment où les premiers combats arrivent, gigantesques reconstitutions exubérantes qui ont le défaut d’être un peu confuses. L’accent est mis sur le parcours du conquérant, sans qu’un regard particulier ou un jugement quelconque ne soit porté sur son aspect presque fanatique. Alexandre est beau comme une star de cinéma et sa mère semble sortie d’un magazine, Angelina Jolie qui en fait des tonnes pour paraître plus vénéneuse que les serpents dont elle s’entoure… Bien que ce film ait eu une production française, il est essentiellement hollywoodien dans son esprit et suit parfaitement les codes du genre « grande épopée » avec notamment une musique épique à souhait, les discours vibrants avant le combat, etc… Le film a néanmoins la qualité d’être juste historiquement parlant et sur ce plan, peut mériter d’être vu.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Colin Farrell, Jared Leto, Val Kilmer, Angelina Jolie, Anthony Hopkins, Christopher Plummer
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23 mars 2006

Le chant de la fidèle Chunhyang (2000) de Im Kwon-taek

Titre original : « Chunhyang »

Le chant de   la fidèle Chunhyang Elle :
Abandon rapide : je n’arrive pas à me faire à la présence quasi-permanente de ce chant si particulier.
Note : pas d'étoile

Lui :
Le chant de la fidèle Chunhyang est un film sans doute plus remarquable sur la forme que sur le fond. La forme, c’est le pansori, art lyrique coréen où un chanteur psalmodie longuement une histoire avec une percussion comme seul accompagnement. Cette forme est normalement assez hermétique pour nous, occidentaux, mais, et c’est peut-être le plus remarquable dans le film, le réalisateur parvient à nous envoûter et à nous passionner pour cette histoire somme toute assez banale d’amour contrarié. La mise en scène est remarquable de douceur et d’élégance, tout en dégageant une force certaine. Les images sont tout aussi élégantes, avec un beau travail sur les couleurs. Par delà l’histoire, c’est aussi une vision du fonctionnement social de la Corée du XVIIIe siècle que nous offre ce film remarquable.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Lee Hyo-jeong, Cho Seung-woo
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