1 janvier 2009

Piège de cristal (1988) de John McTiernan

Titre original : « Die Hard »

Piège de cristalElle :
(n’a pas souhaité le revoir)

Lui :
Lors d’une vaste prise d’otages dans un immeuble de Los Angeles, un policier présent par hasard affronte seul un gang de malfaiteurs. Piège de Cristal joue donc sur le thème du grain de sable qui vient gripper la mécanique. Le lieu, un vaste immeuble quasiment vide, permet aux scénaristes de mettre en place un jeu du chat et de la souris assez sophistiqué doublé d’un aspect David contre Goliath puisque notre héros part quasiment nu face à un commando de spécialistes parfaitement entraînés et préparés. Gros succès populaire, Piège de Cristal a propulsé Bruce Willis sur le devant de la scène avec ce personnage alliant une inébranlable détermination à un humour désabusé. Il faut saluer aussi la belle prestation d’Alan Rickman en malfaiteur froid et impitoyable. Les films d’action modernes n’ont pas souvent la qualité de Piège de Cristal, donc ne boudons pas notre plaisir.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Bruce Willis, Bonnie Bedelia,  Alan Rickman, William Atherton
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18 novembre 2008

Victor, Victoria (1982) de Blake Edwards

Victor, Victoria Elle :
Note : 5 étoiles

Lui :
Victor, Victoria est l’un des films les plus aboutis de la filmographie de Blake Edwards. Même si elle n’est pas de lui (c’est un remake), l’idée de départ est simple mais brillante : sur les conseils d’un artiste de cabaret homosexuel, une chanteuse au bout du rouleau accepte de passer pour un homme qui prétend passer pour une femme. Rapidement, elle remporte un vif succès dans les cabarets parisiens. Pour tourner cette comédie, le réalisateur a bénéficié d’un budget important qu’il a su utiliser à merveille ; l’histoire est parfaitement mise en place et rythme et timing sont précis, ne laissant aucun temps mort malgré les quelque 120 minutes de film. Blake Edwards mêle des personnages assez naturels avec des personnages franchement caricaturaux, tel Robert Preston qui reprend tous les clichés sur les homosexuels (sans toutefois trop charger la barque) et surtout l’hilarante blonde-platine braillarde et vulgaire qui semble sortie tout droit d’une bande dessinée. Cet habile cocktail explique une partie de la réussite de Victor, Victoria. Le plus beau personnage est bien entendu Victoria, magnifiquement interprétée par Julie Andrews (qui rappelons-le est la femme de Blake Edwards), délicieuse et particulièrement à l’aise dans les superbes numéros de cabaret chorégraphiés au cordeau. Et il y a les gags, toujours simples, mais qui prennent toute leur force dans la façon dont Blake Edwards les amène et les met en scène (exemples-type : les chutes, tel le gag du détective sur le tabouret, gag pourtant éculé mais absolument irrésistible ici). Victor, Victoria est une comédie quasiment parfaite qui se voit et se revoit toujours avec le même plaisir.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Julie Andrews, James Garner, Robert Preston, Lesley Ann Warren, Alex Karras
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Victor Victoria
James Garner et Julie Andrews dans Victor Victoria de Blake Edwards

Original et premier remake :
Viktor und Viktoria film allemand (assez rare) de Reinhold Schünzel (1933), avec Renate Müller et Hermann Thimig
First a girl (1935) remake anglais en comédie musicale de Victor Seville avec Jessie Matthews et Sonnie Hale, remake qui suivait l’original de très près.

6 novembre 2008

Glory (1989) de Edward Zwick

GloryElle :
(En bref) Grande fresque un peu ennuyeuse sur la guerre de sécession. On a un peu l’impression que l’on veut se donner bonne conscience vis à vis de l’esclavage, quitte à prendre quelques libertés avec l’Histoire. Les scènes de bataille sont montées de façon très réaliste, traduisant bien toute l’horreur de la guerre.
Note : 3 étoiles

Lui :
(En bref) Le film retrace l’histoire d’un régiment noir pendant la guerre de Sécession. La reconstitution est soignée et les scènes de bataille assez violentes. Grand film épique fait pour exalter. Très hollywoodien.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Matthew Broderick, Denzel Washington, Cary Elwes, Morgan Freeman
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Homonyme:
Glory (1956) de David Butler avec Margaret O’Brien et Walter Brennan

10 octobre 2008

La guerre à sept ans (1987) de John Boorman

Titre original : Hope and Glory

Hope and GloryElle :
(En bref) Film très réussi sur cette période de la seconde guerre mondiale vue par les yeux d’un enfant. Bon scénario, émotion, humour et excellents acteurs font un cocktail qui fonctionne merveilleusement bien.
Note : 5 étoiles

Lui :
(En bref) John Boorman raconte sa propre enfance et c’est la raison pour laquelle on trouve dans son récit beaucoup de sensibilité. La vision d’un garçon de sept ans sur la guerre est obligatoirement très différente et Hope and Glory est ainsi un film particulièrement original.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Sebastian Rice-Edwards, Geraldine Muir, Sarah Miles
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8 septembre 2008

Un poisson nommé Wanda (1988) de Charles Crichton

Titre original : « A fish called Wanda »

Un poisson nommé WandaElle :
(pas (re)vu)

Lui :
Bien qu’il soit signé de Charles Crichton (réalisateur anglais de films populaires des années 50 et 60), Un Poisson Nommé Wanda est surtout un film de John Cleese qui en a écrit le scénario. Cet ancien des Monty Python nous a concocté ici un petit bijou d’humour anglais autour d’un scénario de braquage de banque, enchaînant à un rythme soutenu situations ubuesques et jeux de mots incessants. L’écriture du scénario semble faite au cordeau, avec beaucoup de précision, un exemple quasi parfait de la comédie avec un grand C. Les situations s’enchaînent sans qu’il n’y ait à aucun moment une baisse de rythme. Le personnage de l’américain, magistralement interprété par un Kevin Kline déchaîné, permet de caricaturer les images d’Epinal sur le décalage des civilisations. Un Poisson nommé Wanda nous prouve que John Cleese est vraiment un génie de l’humour et de la comédie ; c’est le genre de film que l’on peut voir et revoir sans jamais se lasser. Le film fut un énorme succès. Au Danemark, un spectateur pris d’un fou rire est mort d’une crise cardiaque… (vous êtes prévenus!)
Note : 5 étoiles

Acteurs: John Cleese, Jamie Lee Curtis, Kevin Kline, Michael Palin
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Le film eut une sorte de suite, reprenant certaines bases de situations et surtout la même équipe d’acteurs:
Créatures féroces (Fierce creatures, 1997) de Robert Young et Fred Schepisi.

14 mai 2008

L’aventure intérieure (1987) de Joe Dante

Titre original : « Innerspace »

”L’aventureElle :
(pas vu)

Lui :
Bien qu’il soit sur le même thème, L’Aventure Intérieure n’est nullement un remake ou une suite du Voyage Fantastique que Richard Fleischer a tourné 20 ans plus tôt. Cette fois, il s’agit d’une comédie où Dennis Quaid, militaire miniaturisé avec son mini submersible, se retrouve par erreur dans le corps d’un quidam (Martin Short) avec des voleurs de secrets militaires à ses trousses. Le film de Joe Dante est certes léger mais rendu vraiment amusant par les contorsions et les pitreries de Martin Short qui, visiblement, ne ménage pas ses efforts. Les scénaristes ont su éviter de forcer le trait et les situations sont bien exploitées. Meg Ryan (dont c’est le premier grand rôle à l’écran) est tout à fait charmante. L’aventure intérieure constitue donc avant tout un divertissement qui nous fait passer un bon moment.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Dennis Quaid, Martin Short, Meg Ryan, Kevin McCarthy
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Anecdote : Dennis Quaid et Meg Ryan se marient à la fin du film, chose qu’ils feront dans la vraie vie quelques années plus tard…

12 avril 2008

Poussière d’Ange (1987) de Edouard Niermans

Poussière d'angeElle :
(En bref) Polar original, esthétique et captivant. Edouard Niermans nous manipule et nous entraîne sur un réseau de pistes diverses. C’est à nous de démêler cet écheveau. Bernard Giraudeau en policier alcoolique est formidable de vérité.
Note : 5 étoiles

Lui :
(En bref) Bon film policier psychologique. Le personnage joué par Giraudeau est d’abord repoussant puis sympatique. La première vision de ce film ne m’avait toutefois pas laissé grand souvenir mais je l’ai revu sans déplaisir.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Bernard Giraudeau, Fanny Bastien, Fanny Cottençon, Michel Aumont
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6 avril 2008

Amadeus (1984) de Milos Forman

AmadeusElle :
(En bref) Très beau film, pathétique à souhait, qui ravit les yeux et les oreilles. Le personnage de Mozart est très attachant de par son originalité de comportement dans le monde empesé de la cour royale. Plusieurs projections d’Amadeus permettent même de redécouvrir le film sous de nouveaux angles.
Note : 5 étoiles

Lui :
(En bref) Amadeus est une formidable mise en image de l’hypothétique haine d’Antonio Salieri envers Mozart. Il faut pardonner les clichés hollywoodiens et certaines libertés (ou plus exactement, interprétations) historiques, pour savourer tout à loisir cette plongée dans l’univers de ce génie de la musique pré-romantique.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Frank Murray Abraham, Tom Hulce, Elizabeth Berridge, Jeffrey Jones
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[Mise à jour 2016] :
La découverte début 2016 d’une partition cosignée par Mozart et Salieri met un terme définitif à ce ce qui est unanimement considéré comme un mythe absurde de l’histoire de la musique, celui d’une supposée animosité entre Salieri et Mozart. Cette fable est née d’une pièce écrite par Pouchkine en 1830, renforcée à la fin du même siècle par un opéra de Rimski-Korsakov.

24 mars 2008

Sexe, mensonges et vidéo (1989) de Steven Soderbergh

Titre original : Sex, lies, and videotape

Sexe mensonges et vidéoElle :
(En bref) Scénario original et intéressant qui aborde les problèmes de couple au travers de son manque de communication. Il fallait oser aborder le thème du sexe sous cet angle-là. Andie MacDowell incarne particulièrement cette femme coincée.
Note : 5 étoiles

Lui :
(En bref) L’excitation qui avait suivi sa Palme d’Or étant maintenant bien retombée, on a un peu envie de s’interroger sur le propos réel du film : est-ce l’incommunicabilité ? La fable est certes plaisante mais, vu avec du recul, les personnages me semblent maintenant trop typés, presque caricaturaux.
Note : 3 étoiles

Acteurs: James Spader, Andie MacDowell, Peter Gallagher, Laura San Giacomo
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22 mars 2008

Le secret de Veronika Voss (1982) de Rainer Fassbinder

Titre original : Die Sehnsucht der Veronika Voss

Le secret de Veronika RossElle :
(En bref) Film décevant sur le plan scénaristique : le secret n’a pas l’importance que l’on pouvait présager et l’histoire n’en apparaît que plus banale. L’enjeu n’est pas suffisant pour nous captiver.
Note : 2 étoiles

Lui :
(En bref) L’univers est assez glauque et l’on attendait plus de l’histoire. Le film a pu traduire cette mauvaise conscience de l’Allemagne mais ni l’intrigue policière ni la psychologie des personnages n’a été suffisamment forte pour capter mon intérêt. Il s’agit du dernier film pleinement achevé de Fassbinder avant sa mort prématurée.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Rosel Zech, Hilmar Thate
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