18 mars 2007

Poker party (1934) de Leo McCarey

Titre original : Six of a kind

Poker PartyElle :
En bref (*) : Film vieillot à l’humour un peu trop appuyé. Le seul bon moment est avec W.C. Fields dans la salle de billard.
Note : 2 étoiles

Lui :
En bref (*) : L’humour a bien vieilli, heureusement W.C. Fields apparaît dans la seconde moitié du film. La scène du billard est vraiment un grand moment.
Note : 3 étoiles

Acteurs: George Burns, Gracie Allen, W.C. Fields
Voir la fiche du film et la filmographie de Leo McCarey sur le site imdb.com.

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(*) Les commentaires de la rubrique “en bref” datent des tout premiers mois où nous avons commencé à noter nos impressions sur les films que nous regardions : ils étaient effectivement très brefs.

16 mars 2007

Elle et Lui (1939) de Leo McCarey

Titre original : « Love Affair »

Elle et lui Elle :
Le scénario de cette première version, que vous avons vue après le remake réalisé par le même metteur en scène, semble déjà très écrit et construit. Mis à part les acteurs qui changent, on retrouve quasiment le même découpage, les mêmes scènes et dialogues. On se demande alors ce qui a bien pu pousser Leo McCarey à refaire le même film vingt ans plus tard. Un scénario fascinant, l’arrivée de la couleur, la recherche d’une mise en scène plus aboutie ont dû peser sur sa décision. Bien lui en a pris puisque la deuxième version a remporté des Oscars. Les différences finalement assez mineures résident dans le placement de la caméra, le choix de Madère pour l’escale au lieu de la France. Et aussi, certaines scènes semblent ici un peu plus courtes.
Note : 2 étoiles

Lui :
Elle et lui Qu’un même réalisateur tourne plusieurs fois la même histoire n’est pas un cas isolé dans l’histoire du cinéma. Ce qui l’est plus, c’est d’avoir un tel degré de similitudes entre les deux versions tournées à presque 20 ans d’intervalle : on retrouve scène par scène les mêmes dialogues, tout au plus est-on surpris de remarquer que le mobilier n’est pas exactement à la même place. Cette première version est plus dépouillée, plus nature, sans l’humour et la pétulance du remake de 1957 qui paraît bien plus ample. La scène chez la grand-mère de Charles Boyer n’a pas la force qu’elle aura dans le remake. Leo McCarey a beau avoir déclaré préférer cette première version, elle paraît tout de même avec le recul la moins riche et la moins brillante des deux.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Charles Boyer, Irene Dunne
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Voir nos commentaires sur la version de 1957 de Elle et Lui par le même Leo McCarey avec Cary Grant et Deborah Kerr…
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13 mars 2007

Quasimodo (1939) de William Dieterle

Titre original : The Hunchback of Notre Dame

QuasimodoElle :
Grande production hollywoodienne aux nombreux figurants. Le laid Quasimodo et la belle gitane étrangère sont les porte-drapeaux de la tolérance, de l’amour entre les humains quelles que soient leurs origines ou leur physique. Charles Laughton fait une très poignante interprétation et Maureen O’Hara est adorable. Quant à Louis XI, il nous est présenté comme un brave roi généreux alors que j’avais gardé le souvenir d’un roi mesquin et radin.
Note : 4 étoiles

Lui :
Cette brillante adaptation du roman de Victor Hugo Notre Dame de Paris parvient parfaitement à nous bouleverser et nous émouvoir. L’atmosphère du Paris moyenâgeux est ici reconstituée par un jeu sur les lumières, opposant le sombre des ruelles et la clarté de la cathédrale. Les mouvements de foule sont impressionnants, contribuant ainsi à créer un grand spectacle.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Charles Laughton, Cedric Hardwicke, Thomas Mitchell, Maureen O’Hara, Edmond O’Brien, Harry Davenport
Voir la fiche du film et la filmographie de William Dieterle sur le site imdb.com.

Cette version est souvent considérée comme étant la meilleure adaptation de Notre Dame de Paris.
Les adaptations du roman de Victor Hugo :
1905 : La Esmeralda d’Alice Guy et Victorin Jasset (10 minutes)
1911 : Notre-Dame de Paris d’Albert Capellani (36 minutes)
1917 : The Darling of Paris de J. Gordon Edwards (60 min. env., film perdu)
1923 : Notre-Dame de Paris (The Hunchback of Notre Dame) de Wallace Worsley
1939 : Quasimodo (The Hunchback of Notre-Dame) de William Dieterle
1956 : Notre-Dame de Paris de Jean Delannoy
1996 : Le Bossu de Notre-Dame (The Hunchback of Notre Dame) de Walt Disney Company
1999 : Quasimodo d’El Paris de Patrick Timsit (comédie)

10 mars 2007

Les croisades (1935) de Cecil B. DeMille

Titre original : The crusades

Les croisadesElle :
Reconstitution de la 3ème croisade de 1189 vers Jérusalem. Richard Coeur de Lion, Philippe Auguste ainsi que d’autres rois y prennent part pour libérer Jérusalem des sarrasins ou musulmans. La rivalité entre le roi de France et le roi d’Angleterre autour de la future reine d’Angleterre devient l’enjeu de la réussite de la croisade vers la sainte-croix. C’est un film intéressant qui nous permet de revoir cette partie de l’Histoire.
Note : 4 étoiles

Lui :
Somptueux spectacle, cette grande épopée de Cecil B. DeMille n’a que peu vieilli et il est toujours surprenant de voir comment ces films des années 30 supportent si bien la comparaison avec les grandes productions actuelles. La figuration est bien-sûr impressionnante, notamment dans les scènes de départs de croisade et de siège. L’intrigue, un peu romancée, est prenante. Tout est donc réuni pour un grand spectacle teinté d’exotisme.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Loretta Young, Henry Wilcoxon
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The CrusadesHenry Wilcoxon, Loretta Young et Ian Keith
photo publicitaire pour The Crusades de Cecil B. DeMille

2 mars 2007

La vie privée d’Henry VIII (1933) d’ Alexander Korda

Titre original : The private life of Henry VIII

The Private Life of Henry VIII. Elle :
Vision étonnante et intéressante de ce roi cruel avide de pouvoir. Les malheurs et les échecs de sa vie privée s’accumulent. Les destinées du royaume étaient entre les mains de personnages dépourvus de scrupules et d’humanité.
Note : 4 étoiles

Lui :
The Private Life of Henry VIII. Ce film historique est tenu à bout de bras par Charles Laughton, qui interprète avec grand brio cet Henry VIII ventripotent envers lequel le film est plutôt indulgent. Cette vision fut très critiquée par les historiens. Malgré les quelques imprécisions de la mise en scène (le film fut d’ailleurs tourné très rapidement), le film se laisse encore regarder avec plaisir.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Charles Laughton, Robert Donat, Merle Oberon
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28 février 2007

Le faucon maltais (1931) de Roy Del Ruth

Titre Original : The Maltese Falcon

Le faucon maltaisLui :
Cette première version du Faucon Maltais de Dashiell Hammett se révèle étonnamment proche de la troisième, celle de John Huston (la seconde version, signée William Dieterle, étant plutôt une comédie). On est surpris de retrouver des situations et des répliques identiques ; Dashiell Hammett aurait participé au scénario. En revanche, on peut remarquer une différence notable dans le choix des acteurs et le talent de Huston pour avoir assemblé sa brochette de personnages n’en paraît que plus grand. Ricardo Cortez est pourtant convaincant en Sam Spade, mais c’est surtout avec les autres personnages masculins que la différence est la plus flagrante, les acteurs paraissant bien pâles à côté des Lorre, Greenstreet et autres. Maltese Falcon (1931)Le personnage féminin est plus « glamour » dans cette version, mais perd un peu en épaisseur et du coup le choix de Mary Astor par Huston se comprend mieux car elle incarne bien mieux son rôle de menteuse pathologique. Quoi qu’il en soit, ce film reste très bien fait et il est dommage qu’il soit si peu connu, totalement éclipsé par la version de John Houston.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Bebe Daniels, Ricardo Cortez, Dudley Digges, Una Merkel
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24 janvier 2007

Le jour se lève (1939) de Marcel Carné

Le jour se lèveElle :
Ce qui touche chez Carné, c’est la façon dont il nous expose le destin de ces deux êtres que le sort n’a pas épargné : pas de famille, pas d’argent, des galères multiples. Gabin et Arletty incarnent à merveille ce genre de personnages qui leur ressemblent. Tel le glas qui va sonner la mort de François, Carné retrace son parcours pendant sa longue attente dans sa chambre encerclée par la police. Malgré un rythme peu lent, ce jeu de passerelle entre présent et passé nous donne un Gabin grand et pathétique, incapable d’échapper à son destin et à ses origines modestes.
Note : 4 étoiles

Lui :
Grand drame populiste de la fin des années 30, ce film met en scène l’amour qui mène au désespoir. Beauté des images (de Curt Courant), qualité de dialogues (de Jacques Prévert), un superbe trio d’acteurs, tout serait parfait si le film n’était pas si lent, dans ses scènes d’amour notamment. L’actrice jouant la jeune fille est un ton au-dessous. Beau film cependant, qui traverse aisément les âges.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Jean Gabin, Jules Berry, Arletty, Bernard Blier
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Remarques :
* Anatole Litvak tourna un remake américain du Jour se lève :
The long night (1947) avec Henry Fonda, Ann Dvorak, Barbara Bel Geddes et Vincent Price, film qui n’est jamais sorti en France.
* Les décors sont l’oeuvre du grand chef-décorateur Alexandre Trauner.

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12 janvier 2007

L’Ennemi public (1931) de William A. Wellman

Titre original : The Public Enemy

Public EnemyElle :
Ce fut une légère déception de revoir ce film après bien des années, peut-être du fait d’un moindre intérêt pour les films de gangster. James Cagney s’impose toujours magistralement mais, malgré l’action assez présente, le rythme m’a paru assez lent.
Note : 3 étoiles

Lui :
Ce classique du film de gangster (genre qui fut particulièrement populaire dans les années 30 et qui précède le film noir) vaut surtout par la formidable présence de James Cagney. L’histoire peut nous paraître maintenant assez classique mais Wellman s’attarde surtout à montrer le contexte social de ce truand afin d’expliquer comment il est devenu ce qu’il est. Néanmoins, j’ai eu moins d’intérêt à le revoir, même la fameuse scène du pamplemousse m’a semblé un peu fade…!
Note : 3 étoiles

Acteurs: James Cagney, Jean Harlow, Mae Clark
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Anecdote : Dans la scène du pamplemousse, l’expression de Mae Clark est authentique puisque l’actrice avait eu l’assurance avant de tourner la scène que le pamplemousse ne toucherait pas son visage. Elle fut donc estomaquée quand Cagney lui a réellement écrasé le pamplemousse sur le visage.
(Il n’est pas certain que cette anecdote soit authentique, Mae Clark affirme dans son autobiographie que James Cagney l’avait prévenu).

23 décembre 2006

Cléopâtre (1934) de Cecil B. DeMille

Titre original : « Cleopatra »

Cléopâtre de Cecil B. De MilleElle :
J’avoue être un peu déçue car je m’attendais à des décors plus grandioses alors que les décors m’ont paru étriqués et les personnages peu crédibles en Romains ou Egyptiens. Mais l’histoire de Cléopâtre en reine manipulatrice et séductrice est digne d’intérêt.
Note : 3 étoiles

Lui :
CléopâtreLe faste des films de Cecil B. DeMille est bien présent dans cette reconstitution historiquement exacte : figuration imposante, décors impressionnants (la scène de l’entrée de César et Cléopâtre dans Rome est somptueuse), scènes lyriques. Remarquable de concision (1h40 là où les suivants feront plus de 3h), le film laisse le spectateur émerveillé, la magie restant intacte après 70 ans. Cette magie opère bien-sûr en partie grâce à un érotisme sous-jacent, mais aussi grâce à la grande maitrise du metteur en scène, à une époque où l’on n’avait pas besoin d’un bataillon d’ordinateurs pour créer le spectacle…
Note : 5 étoiles

Acteurs: Claudette Colbert, Warren William, Henry Wilcoxon
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Voir aussi sur ce blog les autres versions :
César et Cléopâtre de Gabriel Pascal (1945)
Cléopâtre de Joseph L. Mankiewicz (1963)
Cléopâtre de Franc Roddam (TV) (1999)
et Cléopâtre a inspiré d’autres réalisateurs pour des productions un peu moins importantes : voir la liste sur Cleopatra sur Imdb. A noter, une production qui semble assez importante en préparation pour 2010.

Cléopâtre (1934) de Cecil B. DeMilleClaudette Colbert est Cléopâtre, la reine éponyme du film de Cecil B. DeMille.

8 décembre 2006

The golden arrow (1936) d’ Alfred Green

Titre français : « La flèche d’or »

La flèche d'orElle :
(pas vu)

Lui :
Marquant le début de sa bataille avec Warner Bros pour obtenir de meilleurs rôles, Bette Davis aurait pris comme un affront le fait que les studios l’obligent à tourner cette histoire un peu gentillette de fausse héritière qui trompe un journaliste. En voyant le film, on s’aperçoit que ce n’est pas tant le scénario qui pose problème car l’histoire est assez amusante avec de bons rebondissements, tout à fait le terreau des meilleures comédies américaines des années 30. Non, le problème est plutôt du côté de la réalisation un peu plate d’Alfred Green, réalisateur très prolixe et un peu tâcheron, qui avait pourtant signé « L’intruse » (« Dangereous ») un an auparavant avec la même Bette Davis. Le film reste amusant mais n’est pas vraiment brillant.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Bette Davis, George Brent
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