16 février 2008

Prince Vaillant (1954) de Henry Hathaway

Titre original : « Prince Valiant »

Prince VaillantElle :
(pas vu)

Lui :
Prince Vaillant est au départ une bande dessinée de l’américain Hal Foster qui, depuis la parution du premier épisode en 1937 jusque les années 70, connut un large succès. Henry Hathaway l’adapte ici en un beau cinémascope riche en couleurs et en faits de chevalerie. La trame est simple mais fonctionne à merveille. Même s’il peut paraître un peu désuet aujourd’hui, ce Prince Vaillant forme un film qui ne manque de charme et reste très plaisant à regarder.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Robert Wagner, James Mason, Janet Leigh, Debra Paget, Sterling Hayden
Voir la fiche du film et la filmographie de Henry Hathaway sur le site imdb.com.

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Il y eut une autre adaptation de Prince Valiant en 1997 par l’anglais Anthony Hickox, film qui n’a pas la réputation d’être très réussi. Il fut aussi adapté en dessin animé.

14 février 2008

Les jeux de l’amour et de la guerre (1963) de Arthur Hiller

Titre original : « The americanization of Emily »

Les jeux de l’amour et de la guerre Elle :
(pas vu)

Lui :
Les Jeux de l’Amour et de la Guerre d’Arthur Hiller est un film assez surprenant. Son générique de début nous annonce que l’on va montrer le rôle importants des rabatteurs pendant la guerre, sortes d’aide de camp des généraux chargés de leur dégotter tout ce qu’ils pouvaient désirer. En fait, le film prend assez rapidement une toute autre tournure puisque le personnage principal, si efficace soit-il en tant que rabatteur, est un planqué qui a pour credo la lâcheté et le refus de s’engager. On est loin du film de guerre vantant la bravoure et le sacrifice… C’est même assez surprenant d’entendre les discours que notre gaillard tient, un discours qui flirte franchement avec l’objection de conscience. Ajoutez à cela, un amiral un peu dérangé, qui veut absolument que le premier soldat tué à Omaha Beach soit un marin (nous sommes à la veille du débarquement) et vous avez un film qui trompe joliment son monde : sous l’apparence d’un film de guerre classique, Les Jeux de l’Amour et de la Guerre est un film assez franchement antimilitariste, ce qui au début des années 60, n’était pas très courant. Dommage que l’ensemble manque un peu de rythme, ne sachant pas bien trouver son équilibre entre le drame et la comédie. Il s’agit d’un des tous premiers films du canadien Arthur Hiller dont la suite de la carrière fut (selon la formule) très inégale : on lui doit notamment le mièvre Love Story
Note : 3 étoiles

Acteurs: James Garner, Julie Andrews, Melvyn Douglas, James Coburn
Voir la fiche du film et la filmographie de Arthur Hiller sur le site imdb.com.

12 février 2008

Sous le masque (1936) de Malcom St. Clair

Titre original : « Crack-up »

Sous le masqueElle :
(pas vu)

Lui :
Film assez rare et plutôt court, Sous le Masque met en scène une histoire d’espionnage dans le monde de l’aviation : Peter Lorre, qui se fait passer pour un simple d’esprit, est en fait à la tête d’une petite organisation d’espions qui essaie de voler les plans d’un avion révolutionnaire. Sous le masque Le film n’est pas franchement remarquable si ce n’est que Peter Lorre joue pour une fois autant sur le côté comédie que sur le côté dramatique et inquiétant. Cet humour et cette dérision seront ensuite présents dans plusieurs de ses films ultérieurs. On note par ailleurs quelques points communs entre son personnage du Colonel Gimpsy de Sous le Masque avec le Mister Moto de la série qu’il tournera juste après, toujours dans la toute jeune 20th Century Fox.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Peter Lorre, Brian Donlevy, Helen Wood, Ralph Morgan
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Un autre film porte le même titre :
Crack-up d’Irving Reis (1946) avec Claire Trevor et Pat O’Brien.
Aucun point commun entre les 2 films.

7 février 2008

Star 80 (1983) de Bob Fosse

Star 80Elle :
(pas vu)

Lui :
Bob Fosse prend comme support l’histoire de Dorothy Stratten pour montrer du doigt ce culte du succès, omniprésent dans la société américaine. Un beau parleur combinard remarque une jeune fille et parvient à la faire poser dans Playboy. Il ne supportera pas que sa « découverte » lui échappe. Bob Fosse a gardé les vrais noms des personnes impliqués dans cette affaire sordide qui défraya la chronique au début des années 80. Seul, le nom du réalisateur de cinéma impliqué a été changé ; en réalité, il s’agissait de Peter Bogdanovich. L’histoire en elle-même n’est pas bien brillante et il est certain qu’elle met à mal le culte de l’argent facile. La playmate est interprétée par Mariel Hemingway (la petite amie de Woody Allen dans Manhattan), petite fille d’Ernest Hemingway.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Mariel Hemingway, Eric Roberts, Cliff Robertson
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7 février 2008

Les fantastiques années 20 (1939) de Raoul Walsh

Titre original : « The roaring twenties »

Les fantastiques années 20Elle :
(pas vu)

Lui :
Au lendemain de la guerre de 14-18, trois vétérans reviennent en Amérique. Ne trouvant pas de travail, la prohibition leur fournira l’occasion de monter un trafic lucratif. Ce film noir de Raoul Walsh s’inscrit pleinement dans la tradition des films de gangster de la Warner : il nous retrace l’ascension d’un petit caïd que James Cagney personnifie à merveille, tout en restant dans un registre beaucoup moins violent que par exemple Public Enemy. Il est même par certains côtés plus businessman que gangster et c’est Bogart, en second rôle, qui interprète le rôle du violent, l’antipathique, celui qui fait facilement parler les armes. Les Fantastiques Années 20 est donc très classique, Raoul Walsh est ici loin de l’intensité de L’enfer est à lui (White Heat) qu’il réalisera 10 ans plus tard avec le même James Cagney, mais le film reste plaisant à regarder.
Note : 3 étoiles

Acteurs: James Cagney, Priscilla Lane, Humphrey Bogart, Gladys George, Jeffrey Lynn
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2 février 2008

L’ensorceleuse (1938) de Frank Borzage

Titre original : « The shining hour »

L’ensorceleuseElle :
(pas vu)

Lui :
Un homme d’une riche famille de propriétaires terriens épouse une danseuse de cabaret mondain. De retour dans la maison familiale, ils éprouveront bien du mal à s’intégrer du fait de l’hostilité de la sœur aînée et des avances du frère à la jeune mariée. L’ensorceleuse brode donc sur le thème de l’intrus qui va venir bouleverser les codes bien établis d’une famille de la haute société. L’intrigue est hélas on ne peut plus conventionnelle et a bien du mal à éveiller notre intérêt. Les personnages sont assez peu développés et le film semble assez uniforme, déclinant toujours la même situation sans y apporter de variantes. Malgré un excellent quarteron d’acteurs, L’ensorceleuse se révèle donc un peu ennuyeux.
Note : 2 eacute;toiles

Acteurs: Joan Crawford, Robert Young, Melvyn Douglas, Margaret Sullavan
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30 janvier 2008

La maison démontable (1920) de Buster Keaton et Edward F. Cline

Titre original : « One week »

La maison démontableLui :
(Court métrage de 19 mn) Après avoir joué les seconds rôles des films de Fatty Arbuckle, Buster Keaton va se mettre lui-même en scène dans une vingtaine de courts-métrages de 1920 à 1923, avant de réaliser des long-métrages. One Week (La Maison Démontable) est le premier d’entre eux et aussi le plus célèbre avec Cops (Les flics). Jeune marié, Buster Keaton a reçu en cadeau une maison en kit. La maison démontable Un amoureux éconduit va inverser des numéros sur les caisses ce qui lui donnera une maison… surréaliste. Keaton joue avec l’humour absurde, parvenant toujours à se renouveler, créant de multiples situations différentes à partir de cette maison si peu orthodoxe. A peine passé derrière la caméra, Keaton montre déjà toute sa maestria avec une forme très aboutie et un humour très sûr.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Buster Keaton, Sybil Seely
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30 janvier 2008

Les flics (1922) de Buster Keaton et Edward F. Cline

Titre original : « Cops »
Autre titre français : « Frigo déménageur »

Les flicsElle :
(pas vu)

Lui :
(Court métrage de 18 mn) Avec One Week (La Maison Démontable), c’est le plus célèbre des courts métrages réalisés par Buster Keaton entre 1920 et 1923. Se retrouvant à la suite d’un quiproquo à conduire une charrette de déménagement, Keaton va déclencher un petit cataclysme lors du défilé annuel de la police. Il s’ensuit une course-poursuite totalement délirante : ce sont des centaines de policiers qui lui courent après, créant des vagues humaines qui s’agitent en tous sens. Cet humour par la démesure a incontestablement marqué le cinéma burlesque. Et au milieu de cette folie, Keaton campe admirablement ce personnage qui fait face à toutes les situations avec calme et sûreté. Remarquable.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Buster Keaton, Joe Roberts
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Note : L’autre titre français « Frigo déménageur » utilise le surnom donné au personnage de Buster Keaton par les distributeurs français et européens de l’époque : en France, ce fut surtout « Malec » mais aussi « Frigo » (sans doute une variante du nom « Fregoli » donné par les distributeurs italiens) et plus récemment simplement « Buster ».

30 janvier 2008

Malec chez les Indiens (1922) de Buster Keaton et Edward F. Cline

Titre original : « Paleface »

Malec chez les indiensLui :
(Court métrage de 20 mn) Alors qu’un petit village indien est sur le sentier de la guerre contre une compagnie pétrolière qui leur a extorqué leurs terres, Buster Keaton arrive innocemment avec son filet à papillons… Il s’en suit toute une série de situations très différentes, Keaton parvenant une fois de plus à créer une suite d’enchaînements burlesques et de retournements de situation. Quelle richesse ! De plus, Malec chez les Indiens est incontestablement un plaidoyer pour le respect des Indiens tout en utilisant largement les images d’Epinal caricaturales sur eux. C’est du Keaton de très haut niveau, du même niveau à mon avis que One Week ou Cops.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Buster Keaton, Joe Roberts
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Remarque : « Malec » était le nom donné par les distributeurs français de l’époque au personnage joué par Buster Keaton. On peut aussi trouver ce film parfois sous le nom « Buster chez les indiens« .

Détail : Difficile de ne pas remarquer la grosse svastika bien en évidence sur le plaid indien avec lequel Buster Keaton se camoufle. En 1922, les national-socialistes utilisaient déjà la croix gammée comme emblème depuis plusieurs années (leur drapeau fut créé en 1920) mais il est peu probable (comme je l’avais d’abord cru) que Keaton désirait discréditer cette nouvelle utilisation d’un symbole très ancien. D’après Wikipédia : « C’est un symbole que l’on retrouve en Europe (y compris dans l’art chrétien), en Afrique, en Océanie, aux Amériques (Amérique précolombienne chez les Mayas et amérindiens Navajos et Kunas) et en Asie jusqu’en Extrême-Orient. »