10 décembre 2010

Malec chez les fantômes (1921) de Buster Keaton et Edward F. Cline

Titre original : « The haunted house »

Malec chez les fantômesLui :
(Muet 21 mn) Dans une bonne première moitié de ce court-métrage, Buster Keaton est un employé de banque qui va créer un certain chaos après avoir trempé par inadvertance ses doigts dans un pot de colle. Pas facile de compter les billets après cela… Cette partie est amusante mais globalement un peu répétitive. Pris ensuite par erreur pour un braqueur de banques, il doit s’échapper et trouve refuge dans une maison réputée comme étant hantée. En réalité, elle abrite de faux-monnayeurs qui ont trouvé ce moyen pour écarter les curieux. Cette seconde partie est très nettement supérieure, très réussie et très inventive comme à chaque fois que Keaton joue avec une maison et des mécanismes (1). Escalier qui devient lisse, chausse-trapes et faux-semblants (2), personnages qui apparaissent et disparaissent… on a dans cette seconde partie de Malec chez les fantômes du grand Buster Keaton.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Buster Keaton, Virginia Fox, Joe Roberts
Voir la fiche du film et la filmographie de Buster Keaton et Edward F. Cline sur le site IMDB.
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(1) Buster Keaton ira plus loin encore avec Electric House (Frigo à l’Electric Hotel).
(2) A noter un gag surréaliste, assez inhabituel pour Keaton dans le sens où il n’a aucune explication logique de faisabilité : deux personnages (habillés en squelette) assemblent un homme par morceaux ; quand l’homme est complet, il prend vie et se met à marcher. Ce trucage amusant était très utilisé par Georges Méliès dès 1898/1899… Faut-il y voir un hommage de Keaton à Méliès ? C’est probable.

20 novembre 2010

Malec l’insaisissable (1921) de Buster Keaton et Malcolm St. Clair

Titre original : « The Goat »

Malec l'insaisissableLui :
(Muet 22 minutes) Dans The Goat, Buster Keaton est pris par erreur pour un criminel recherché par la police, ce qui nous vaut des poursuites avec de belles trouvailles de gags. Malcolm St Clair avait été précédemment scénariste puis réalisateur chez Mack Sennett. Une scène incroyable (et qui évoque le futur Mécano de la General) : un train fonce sur la caméra pour s’arrêter juste devant elle et l’on s’aperçoit alors que Buster Keaton est assis sur le devant de la locomotive. Le film est en outre émaillé de nombreux gags, mon préféré étant celui de la cabine téléphonique qui sert de faux ascenseur. Longtemps mal connu, The Goat se classe sans aucun doute parmi les meilleurs courts métrages de Buster Keaton.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Buster Keaton, Virginia Fox, Joe Roberts
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Remarques :
Virginia Fox est la fille de William Fox, fondateur de la Fox Film Corp. Elle deviendra, trois ans plus tard, Madame Darryl Zanuck.
Malcolm St Clair apparaît dans le film : c’est le vrai truand (assis sur la chaise pour se faire photographier). Egalement, l’un des policiers (celui qui est près du poteau de téléphone) est Edward F. Cline, co-réalisateur de nombreux courts avec Keaton.

30 décembre 2009

The Railrodder (1965) de Gerald Potterton

Titre français parfois utilisé : « L’homme du rail »

The RailrodderLui :
(Court métrage de 24 minutes) A l’automne 1964, c’est à dire un peu plus d’un an avant sa mort, Buster Keaton accepte de jouer dans un court métrage financé par l’Office National du Film Canadien. La base est simple. Un anglais désirant visiter le Canada trouve une draisine (petit véhicule à moteur sur rails) et va traverser tout le pays de l’Atlantique au Pacifique. Sur le véhicule, il trouve tout ce dont il a besoin dans un coffre magique : il en extirpe quantité de choses, nourriture, plateau de thé tout prêt, énorme manteau en peau d’ours, planche à laver… The Railrodder n’est pas la dernière apparition à l’écran de Buster Keaton mais ce court métrage est bien plus intéressant, pour le voir peu avant sa mort, que tous les petits rôles insignifiants qu’il a tenu dans les années soixante. The RailrodderC’est un plaisir de le voir juché sur sa draisine, scrutant l’horizon à la façon du Navigator… L’ensemble n’a bien entendu pas une seule parole mais beaucoup de bruitages. Les situations sont nombreuses et amusantes. Ce petit film est souvent édité avec son making of, Buster Keaton rides again (55 mn), assez intéressant à regarder car l’on voit Keaton travailler et l’on se rend compte à quel point il s’est investi dans le film : il a pris un peu pris le pas sur le jeune réalisateur, peu expérimenté. Ce n’est guère étonnant car on sent sa patte. Les meilleurs gags ont en fait été trouvés par Keaton qui, à 70 ans, n’hésite pas à prendre des risques au grand dam du réalisateur, terrifié. The Railrodder est un vrai plaisir. On pourrait presque le considérer comme le « dernier Keaton ».
Note : 4 étoiles

Acteurs: Buster Keaton
Voir la fiche du film et la filmographie de Gerald Potterton sur le site imdb.com.

Remarque :
The Railrodder est en accès libre sur le site  de l’Office National du Film du Canada (ONF-NFB)

29 décembre 2009

Campus (1927) de Buster Keaton et James W. Horne

Titre original : « College »

Autre titre français : « Sportif par amour »

CollegeLui :
Fragilisé par l’échec commercial du Mécano de la General, Buster Keaton a probablement du accepter ce projet de la part de United Artists. Son producteur voulait ainsi profiter de la mode des comédies sportives qui a suivi le succès de Vive le Sport (The Freshman) d’Harold Lloyd. Buster Keaton étant connu pour ses grandes capacités sportives, cela semblait prometteur. College Le résultat est hélas bien inférieur à ce que l’on pouvait attendre, le film paraissant dans son ensemble assez mécanique sans la lueur de créativité habituelle chez Buster Keaton. Il est probable qu’il n’ait pas eu toute sa liberté d’action sur ce film. L’humour est essentiellement sur les mille et une façons de rater ses essais dans les différentes disciplines sportives, le meilleur moment du film étant, ceci dit, sa tentative d’être cocktail-barman. Sportif par amour, alias Campus, est certainement le plus faible des longs métrages de Buster Keaton.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Buster Keaton, Anne Cornwall, Harold Goodwin
Voir la fiche du film et la filmographie de James W. Horne sur le site imdb.com.

24 décembre 2009

Cadet d’eau douce (1928) de Buster Keaton et Charles Reisner

Titre original : « Steamboat Bill Jr. »

Cadet d'eau douceLui :
Ayant terminé ses études, le jeune William rejoint son père, capitaine un peu rustre d’un bateau à aubes sur le Mississippi. Plutôt chétif d’apparence, il ne semble pas vraiment à sa place dans ce monde rude. Pour ne rien arranger, il est amoureux de la fille du principal concurrent de son père. Si la scène finale du cyclone de Cadet d’eau douce est inscrit dans les mémoires de tous les cinéphiles, Cadet d'eau douce le début du film est aussi très amusant : il faut voir, par exemple, comment Keaton arrive à faire d’une simple séance d’essayage de chapeau une petite merveille d’humour. Les scènes sur le streamer sont aussi pleines de bonnes trouvailles qui permettent à Keaton de montrer tout son talent. Mais le morceau de choix est effectivement cette terrible tempête, qui soulève et emporte tout sur son passage, avec la cascade probablement la plus dangereuse de toute l’histoire du cinéma : alors que toute une façade de maison lui tombe dessus, le jeune William ne doit son salut qu’à la présence d’une lucarne pacée juste au bon endroit. Saisissant! Cadet d'eau douce Toute la tempête a été filmée sans trucage (1). Le film n’eut que très peu de succès à son époque. Ce n’est que lorsque Keaton fut redécouvert, dans les années cinquante et soixante, qu’il fut considéré à sa juste valeur. Cadet d’eau douce est le dernier film de la meilleure période de Buster Keaton, celle où il a écrit et réalisé ses films (2).
Note : 5 étoiles

Acteurs: Buster Keaton, Tom McGuire, Ernest Torrence, Marion Byron
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Remarques :
Cadet d'eau douce(1) Au départ, Keaton avait prévu une inondation pour la fin de Cadet d’eau douce plutôt qu’un cyclone mais les producteurs refusèrent : après les récentes inondations de 1927, il était malvenu d’en faire un sujet d’humour. Il opta donc pour un cyclone.
Le vent était produit par quatre ou six gros moteurs d’avion, capables à plein régime de soulever un camion. Une gigantesque grue soulevait les maisons. Le pan de maison qui bascule pour tomber sur Buster Keaton était bien réel, en matériaux lourds, et une bonne partie de l’équipe quitta le studio, refusant d’assister à une cascade qui pouvait le tuer : la marge d’erreur était de dix ou vingt centimètres aux épaules (de plus, du fait de ses problèmes personnels et professionnels, ses collaborateurs pensaient qu’il prenait, par dépit, des risques insensés). Il avait déjà utilisé ce gag (mais avec des murs beaucoup plus légers et une marge d’erreur plus grande) dans son court-métrage La maison démontable (One week, 1920) et précédemment avec Fatty Arbuckle dans Back Stage (Fatty cabotin, 1919).

Cadet d'eau douce(2) Joseph Schenck, son beau frère, avait annoncé à Buster Keaton qu’il ne produirait plus ses films. Il lui conseillait de continuer de tourner ses films au sein de la MGM. Hésitant, Keaton consulta ses amis Chaplin et Harold Lloyd qui lui déconseillèrent tous deux catégoriquement de signer à la MGM. Et pourtant, il signa et détruisit sa carrière car il perdit toute indépendance : plus question de tout écrire lui-même et d’improviser sur le plateau. Il perdit en outre ses meilleurs collaborateurs que la MGM s’empressa d’assigner à d’autres réalisateurs plus en vue. Keaton fera encore un film comparable aux précédents, Le caméraman, puis sombrera dans l’oubli. En outre, Keaton avait de très gros problèmes personnels.

23 décembre 2009

Le dernier round (1926) de Buster Keaton

Titre original : « Battling Butler »

Battling ButlerElle :
(pas vu)

Lui :
Adaptation d’une comédie musicale anglaise, Battling Butler met en scène un jeune homme de bonne famille, toujours assisté d’un serviteur, qui se voit contraint de prendre la place d’un boxeur pour gagner le cœur d’une jeune campagnarde. Le film est assez différent des autres Keaton dans la mesure où il n’y a pas de grande scène périlleuse ; l’humour est aussi plus diffus, plutôt concentré dans la première partie où la confrontation de ce jeune oisif avec la vie à la campagne ne manque de sel. Les scènes de boxe sont même étonnamment dures, avec une âpreté de ses adversaires au combat qui rend presque mal à l’aise. Battling Butler fut un énorme succès populaire à son époque ; vu aujourd’hui, on se demande un peu pourquoi car il apparaît, avec le recul, un ton nettement en dessous de ses autres films. Néanmoins, ce succès financier lui a permis de tourner Le Mécano de la General.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Buster Keaton, Sally O’Neil, Snitz Edwards
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Remarque :
On peut faire la comparaison entre les scènes de boxe de Keaton dans Battling Butler (1926) et celles de Chaplin dans Les Lumières de la Ville (1931) et aussi dans Charlot Boxeur, The Champion (1915). IL y a certaines similitudes mais Chaplin joue beaucoup plus la carte de l’humour en cherchant à éviter les coups alors que Keaton semble vouloir tout encaisser.

20 décembre 2009

Ma vache et moi (1925) de Buster Keaton

Titre original : « Go West »

Ma vache et moi Elle :
(pas vu)

Lui :
Dans Go West, Buster Keaton cherche à atteindre une dimension mélodramatique plus forte, visant probablement à se rapprocher de Chaplin. Son personnage, nommé « friendless » (= sans ami), est un homme seul et sans emploi qui aboutit dans un ranch isolé. Il se lie d’amitié avec un vache, rejetée elle aussi à la fois par ses semblables et par les hommes. Il veut donc l’empêcher d’aller à l’abattoir. Jouant beaucoup sur l’ignorance et l’inaptitude de son personnage aux travaux de la ferme, Keaton ne parvient pas à aller au delà de la grande mélancolie qui lui est coutumière et au final son personnage est plutôt moins touchant que dans ses films précédents. Ma vache et moi De plus, le morceau de bravoure de la seconde moitié du film, le lâcher d’un gigantesque troupeau de vaches dans les rues de Los Angeles, ne tient pas toutes ses promesses : le troupeau ayant été très difficile à contrôler pendant le tournage, Keaton n’a pu faire ce qu’il avait vraiment en tête. Au final, Ma vache et moi est un ton en dessous de son niveau habituel. Il nous reste quelques images fortes tout de même, comme celle de Keaton et de sa vache, marchant seuls dans un paysage aride et plat.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Buster Keaton, Howard Truesdale, Kathleen Myers, Ray Thompson
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Homonyme :
Go West (Chercheurs d’or) de Edward Buzzell (1940) avec les Marx Brothers (et qui n’est pas, non plus, au niveau des meilleurs Marx Brothers). A noter que ce film comporte plusieurs clins d’oeil à Buster Keaton.

19 décembre 2009

Frigo capitaine au long cours (1921) de Buster Keaton et Edward F. Cline

Titre original : « The Boat »

Frigo capitaine au long coursElle :
(pas vu)

Lui :
(Court métrage de 27 minutes) Un homme part avec sa petite famille sur le bateau qu’il a lui-même construit. Il va devoir affronter les éléments hostiles… The boat met en scène le personnage assez classique de Keaton qui surmonte toujours (ou presque) les pires difficultés avec une certaine ingéniosité, tout en restant parfaitement imperturbable bien entendu. Ici, contrairement à l’habitude, il est un bon père de famille, doté de deux enfants aussi imperturbables que lui. La mise à l’eau du bateau est assez épique, le passage des ponts est… surprenant, la suite est humide. Malgré quelques longueurs, ce court métrage doté de plusieurs effets spéciaux reste amusant.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Buster Keaton, Sybil Seely
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Remarques :
1. Son bateau s’appelle le Damfino, contraction de « Damned if I know » (littéralement : C’est bien le diable si je sais), nom qui permet un gag au moment du naufrage. C’est aussi la dernière phrase prononcée par Keaton à la fin du film (il n’y a pas d’intertitre mais on peut le lire facilement sur ses lèvres).
2. Keaton avait fait construire deux bateaux, l’un conçu pour flotter, l’autre pour couler. Hélas, le premier prenait l’eau de toutes parts et le second refusa obstinément de s’enfoncer.

17 décembre 2009

Malec champion de tir (1921) de Buster Keaton et Edward F. Cline

Titre original : « The ‘High Sign’ »

The 'High Sign' Elle :
(pas vu)

Lui :
(Court-métrage de 21 minutes) Malec champion de tir est le premier court métrage que Buster Keaton réalisa en 1920 après avoir ouvert son propre studio à Hollywood. Mécontent du résultat, il le mit de côté et il fallut qu’il soit accidenté sur le tournage d’Electric House un an plus tard, et donc bloqué plusieurs mois, pour qu’il se décide à le sortir. En le voyant aujourd’hui, on se demande bien quelles pouvaient être ses réticences car aussi bien la base de l’histoire que son traitement sont excellents. Un homme qui se fait passer pour champion de tir se fait engager à la fois par une bande de malfrats pour tuer quelqu’un et par la victime pour se protéger de ces malfrats. The 'High Sign' Il y a beaucoup de bonnes trouvailles de gags avec, ce qui n’est pas coutume chez Buster Keaton, certains gags surréalistes (par exemple il dessine à la craie un crochet sur le mur pour pouvoir y accrocher son chapeau). Les malfrats forment une sorte de société secrète qu’il dépeint de façon très satirique (le titre High Sign fait référence au code qu’ils ont pour se reconnaître en eux). Mais le clou de l’ensemble reste la scène de la poursuite à l’intérieur d’une maison bourrée de mécanismes et passages secrets. Il n’y a là rien dont Buster Keaton put rougir.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Buster Keaton, Bartine Burkett, Joe Roberts
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13 décembre 2009

Le Mécano de la « General » (1927) de Buster Keaton et Clyde Bruckman

Titre original : « The General »

Le mécano de la GeneralElle :
Note : 5 étoiles

Lui :
Buster Keaton a toujours aimé les trains. Il nous l’avait déjà montré dans Les lois de l’hospitalité, mais avec Le mécano de la « General », il va encore plus loin puisque, cette fois, une locomotive est au centre de tout le film. L’histoire est authentique : pendant la Guerre de Sécession, un commando d’espions nordistes s’empare d’un train en Georgie. Le conducteur, n’appréciant guère qu’on lui vole ainsi sa locomotive, part seul à sa poursuite. Très tôt dans le film, le rythme est particulièrement soutenu ; il ne faiblit à aucun moment par la suite. Les évènements sont nombreux et Keaton est particulièrement inventif pour mettre en place des situations amusantes tout en ne gommant nullement la tension dramatique qui est très forte. La situation s’inverse à mi-film et, loin de répéter, Keaton enrichit encore la poursuite. Le film est à la fois burlesque, dramatique, historique. La solidité de la mise en scène et la façon d’occuper l’espace sont remarquables, les scènes de bataille sont épiques. Toutes les situations et cascades ont été réalisées en grandeur réelle avec un vrai train, pas question pour Buster Keaton d’utiliser des miniatures, y compris dans la fameuse scène de l’écroulement du pont (1). Le film ne rencontra pas tout de suite le succès (2). Ce n’est qu’avec le recul que Le Mécano de la « General » est apparu comme étant bien le plus grand film de Buster Keaton.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Buster Keaton, Marion Mack, Glen Cavender, Jim Farley, Frederick Vroom
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(1) Cette scène est dite être la plus chère de tout le cinéma muet. Une seule prise était possible. Keaton utilisa plusieurs caméras. La locomotive est restée de longues années au fond d’une rivière de l’Oregon. Ses restes étaient même devenus une attraction touristique. Elle ne fut extirpée que pendant la seconde guerre mondiale pour récupérer le métal.
(2) Une célèbre critique de l’époque, du journal Motion Picture Classics, le décrit comme une comédie anodine (« a mild Civil War comedy »). Ce jugement est tout de même surprenant mais apparemment assez général.

Le Mécano de la General
Le Mecano de la General
Le Mécano de la General
Le Mécano de la General
Le Mécano de la General

Autre adaptation de la même histoire réelle :
L’infernale poursuite (The great locomotive chase) de Francis D. Lyon (1956), film d’aventures des Studios Walt Disney