13 mars 2012

Ponyo sur la falaise (2008) de Hayao Miyazaki

Titre original : « Gake no ue no Ponyo »

Ponyo sur la falaiseUn petit garçon, qui vit avec sa mère dans une maison sur la falaise, recueille un poisson rouge coincé dans un bocal. Il le délivre et l’adopte mais ce n’est pas n’importe quel poisson rouge. C’est la fille d’un magicien et de la déesse des mers… Hayao Miyazaki présente Ponyo sur la falaise comme une transposition du conte d’Andersen La petite sirène dans le Japon d’aujourd’hui. Il est assez différent de ses films précédents, plus proche de l’univers des enfants. Le graphisme est plus stylisé mais toujours aussi travaillé, l’animation est dotée d’une énergie, d’une vitalité peu commune. Les mouvements de la mer sont superbes. L’histoire est un conte doté d’un certain lyrisme qui parvient à émerveiller autant les adultes que les enfants. Ponyo sur la falaise n’est pas loin d’être le meilleur film de Hayao Miyazaki.
Elle:
Lui : 5 étoiles

Acteurs:
Voir la fiche du film et la filmographie de Hayao Miyazaki sur le site IMDB.
Voir les autres films de Hayao Miyazaki chroniqués sur ce blog…

6 réflexions sur « Ponyo sur la falaise (2008) de Hayao Miyazaki »

  1. Je ne peux répondre à la place de « Lui », mais je dois dire que j’ai beaucoup aimé « Ponyo sur la falaise », moi aussi. Comme « Lui » l’a dit, c’est certainement le plus enfantin des Miyazaki – en tout cas de ceux que je connais. Et je n’ai pas vu Porco Rosso…

    Ce qui est magique, dans ce film, c’est de voir un spectacle tourné vers les enfants et capable d’émouvoir les adultes sans les obliger à retrouver leurs jeunes années dans l’esprit. Il y a beaucoup de belles choses qui ne sont pas l’histoire, laquelle a l’immense mérite de ne jamais être gnan-gnan.

    Pour moi, ce fut aussi un très grand moment de cinéma. Alors même pourtant que je ne suis pas un inconditionnel de l’animation japonaise en général, ni même du studio Ghibli en particulier.

  2. Si si… j’ai vu Porco Rosso.
    D’ailleurs, sans vouloir me vanter, je crois faire partie des tous premiers français qui l’ont vu : Porco Rosso a été coproduit par Japan Airlines et, par le plus grand des hasards, il se trouve que j’ai pris un avion JA vers le Japon 2 ou 3 jours après la sortie du film en 1992. Inutile de dire que c’était le film qu’ils passaient dans l’avion (2 fois si je me souviens bien car le vol est long) et ils distribuaient tout une documentation sur le film. Je n’avais jamais entendu parler de Miyazaki avant cela et ce fut un choc pour moi. A mon retour, j’ai essayé d’en savoir plus mais je ne trouvais pas grand chose. Le film n’est sorti que 3 ans plus tard en France.

    Tout cela pour dire que oui, j’aime beaucoup Porco Rosso… 🙂

  3. La question du « meilleur film de Miyazaki » est délicate, car ils sont si différents que la réponse renvoie avant tout à la sensibilité de la personne interrogée.

    Force est de constater que Miyazaki maîtrise à la perfection le film enfantin (Mon voisin Totoro, Ponyo sur la falaise). Dans ces deux films, qui pourraient sembler naïfs et simples au premier abord, la lecture est à plusieurs niveaux, et tout est parfaitement agencé, rythmé et contrôlé. Les enfants sont criants de vérité (j’avoue un faible pour la toute-petite dans Totoro), tout est amené en douceur mais ouvre de nombreux horizons, l’esthétique est d’une beauté à couper le souffle, la « morale » est subtile voire déstabilisante, le rythme est impeccable.

    Pour ma part, j’aime encore davantage Le château dans le ciel, dont les multiples dimensions (fable écologique, pamphlet pacifiste, chemin initiatique passant par tous les éléments et allant des tréfonds de la Terre au confins du ciel) et dont le rythme parfait (digne de Shakespeare dans le mélange minutieusement dosé du burlesque et du dramatique) me chavirent à chaque fois. Et Nausicaä, puis Mononoke. Dans ces trois films, la profondeur philosophique échappe hélas à beaucoup de spectateurs, mais elle est véritablement audacieuse et de grande qualité — peut-être faut-il avoir quelques notions de philosophies orientales ou amérindiennes pour en apprécier toute les nuances.

    Mais j’admets parfaitement que d’un point de vue de la sobriété et de la maîtrise cinématographique, un film comme Ponyo puisse être placé au sommet. Techniquement, plastiquement, en termes de mise en scène, je ne peux que m’incliner : un bijou.

    Et d’autres ont adoré Chihiro, même s’il est moins facile d’accès pour qui n’est pas de culture japonaise (il est bourré de codes et de références culturelles très japonais).

    Bref, tout le monde y trouve son compte, et c’est bien la marque du génie.

    J’avoue, il y a un film de Miyazaki que je n’ai pas réussi à voir : le fameux Porco Rosso. J’espère bien y parvenir un jour, mais je ne veux pas le voir sur un petit écran à partir d’un DVD, il faudra que je trouve une salle qui le projette — ou que j’aille chez quelqu’un équipé, comme Elle et Lui, d’un grand écran.

  4. Pour éviter que quelqu’un me dise qu’il manque deux films à mon commentaire précédent :-), je précise que Le château ambulant m’a moins enthousiasmé (même si j’en reconnais la maîtrise et la belle allégorie de l’adolescence et de ses enjeux), et que je compte Kiki la petite sorcière pour un film mineur même s’il est techniquement impeccable et graphiquement intéressant : il lui manque un « allant » présent dans tous les autres Miyazaki… mais cela reste un film très supérieur à une grande partie de la production animée !

  5. Merci pour ce commentaire. Miyazaki est vraiment un grand créateur car, comme vous le dites, chacun peut citer des films différents comme étant les plus grands. Cela montre l’étendue de son talent.

    Je dois avouer que je n’ai pas du tout accroché à Princesse Mononoké, à cause de l’univers je pense. Il faudrait que je le revoie.

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