Dans la demeure cossue d’un notable de province, la maîtresse de maison reçoit des convives pour le week-end. Pierre, médecin brillant et coureur impénitent, est venu accompagné de son épouse effacée ; il se retrouve sous le même toit qu’Esther, son amante. Il y a là également Philippe, écrivain alcoolique, et Marthe, une amie de la famille. Une invitée de dernière minute sème le trouble dans la maisonnée : il s’agit de Lea, une actrice italienne qui a eu une liaison passionnée avec Pierre…
Le Grand Alibi est l’adaptation du roman d’Agatha Christie, Le Vallon (The Hollow). Pascal Bonitzer a supprimé le personnage d’Hercule Poirot pour le remplacer par un policier plus « ordinaire ». La mise en place est un peu confuse, les personnages ont des relations particulières entre eux qui ne sont pas toujours faciles à percevoir. Certains personnages ne sont pas très bien définis, d’autres sont un peu trop outrés dans leurs particularités. Le personnage du policier est franchement raté. Malgré ces défauts, le film se regarde sans déplaisir, l’ensemble est assez léger. Le dénouement pourra toutefois laisser le spectateur perplexe.
Elle:
Lui :
Acteurs: Miou-Miou, Lambert Wilson, Valeria Bruni Tedeschi, Pierre Arditi, Anne Consigny
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Remarque :
* Ne pas confondre avec :
Le Grand alibi (Stage Fright) d’Alfred Hitchcock (1950). Pascal Bonitzer justifie cette appropriation d’un titre existant en arguant qu’il ne s’agit pas d’un bon film d’Hitchcock (!)
Le sens du titre est d’ailleurs obscur. Pascal Bonitzer l’explique ainsi : « Le titre s’est imposé à moi, car c’est le paradoxe même sur quoi le film se fonde, si l’on songe à la signification du mot alibi : être ailleurs. » (Le sens de cette explication ne s’est pas imposé à nous, je le crains.)
Pierre Arditi, Anne Consigny et Matthieu Demy dans Le Grand alibi de Pascal Bonitzer.