25 août 2017

4 mariages et 1 enterrement (1994) de Mike Newell

Titre original : « Four Weddings and a Funeral »

4 mariages et 1 enterrementCharles assiste aux mariages de ses amis tout en se désespérant de ne pas trouver l’âme-sœur… Ecrite par Richard Curtis et réalisée avec peu de moyens par Mike Newell, cette amusante comédie fut un succès planétaire inattendu. Elle doit ce succès à son ton, léger et plein de fraîcheur, et à la présence de Hugh Grant qui devint le symbole de la séduction élégante et du flegme britannique. L’acteur sera ensuite enfermé dans ce type de rôles. Les seconds rôles (essentiellement masculins) sont également très bien dosés et bien tenus : tous ces personnages forment un assemblage hétéroclite qui contribue à la singularité de l’ensemble. Le film porte bien son titre puisque nous assistons vraiment à quatre mariages et à un enterrement : nous ne savons pas si les personnages vivent entre ces évènements… Le film fait une apologie amusante du coup de foudre. Même s’il paraît encore plus anecdotique avec le recul, le film reste léger et plaisant.
Elle: 3 étoiles
Lui : 3 étoiles

Acteurs: Hugh Grant, Andie MacDowell, James Fleet, Simon Callow, John Hannah, Kristin Scott Thomas, Charlotte Coleman
Voir la fiche du film et la filmographie de Mike Newell sur le site IMDB.
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4 mariages et un enterrement
Kristin Scott Thomas et Hugh Grant dans 4 mariages et 1 enterrement de Mike Newell.

11 réflexions sur « 4 mariages et 1 enterrement (1994) de Mike Newell »

  1. J’avais trouvé ça frais et léger aussi à sa sortie. Je me demande pourquoi. Je l’ai revu récemment et l’ai surtout trouvé trop léger (l’histoire se résume vraiment à son titre) et j’ai eu envie de frapper Hugh Grant. Je pense qu’on devrait lui donner le rôle d’un salaud, ça lui irait mieux, vous ne trouvez pas ?
    J’adore votre blog.

  2. Pour tout vous avouer, nous avions tous deux adôôré le film à sa sortie et, comme vous, nous l’avons cette fois trouvé juste plaisant et plutôt anecdotique. C’est un peu le genre de film où l’on demande : »mais pourquoi on aimait tant ce film ? »

    Il est vrai que l’on n’a plus la nouveauté du personnage de Hugh Grant : l’acteur nous a refait X fois le même personnage flegmatique, distingué et séducteur. Ce n’est pas une nouveauté de le voir ainsi aujourd’hui, ce serait même plutôt lassant. On aurait effectivement envie de le voir dans un autre type de rôle. 😉

  3. Il est très amusant de comparer les ressentis selon notre historique cinématographique.

    Je veux dire par là que, par hasard, j’avais raté ce film à sa sortie, même si beaucoup de monde autour de moi l’avait vu et apprécié. J’ai d’abord vu Hugh Grant dans Coup de foudre à Notting Hill, où il est assez charmant, réellement agréable mais pas très futé, donc sympathique mais pas très épais. Je l’ai ensuite vu en cynique dans un rôle plutôt bon, celui de Pour un garçon. Jusque là, ça allait, même si je commençais à être saturé de ses haussements de sourcils compulsifs lorsqu’il fait ses numéros de charme.

    Puis j’ai enfin vu Quatre mariages et un enterrement. J’ai trouvé le film léger et bien fait, oui. Mais j’ai surtout trouvé Hugh Grant absolument antipathique, ce qui a empêché le film de vraiment « marcher » pour moi.

    Incidemment, ses mimiques systématiques m’ont sauté aux yeux (ce qui ne pouvait pas être le cas pour ceux qui l’y découvraient pour la première fois dans un rôle de séducteur). Il cabotine outrancièrement pour jouer le séducteur. C’est d’ailleurs un phénomène très amusant : en général, un acteur cabotine lorsqu’il répète le même type de rôles — et c’est ce qui m’a sauté aux yeux puisque c’était la troisième fois que je le voyais interpréter un séducteur. Or, en réalité, chronologiquement, c’est dans Quatre mariages et un enterrement qu’il débute dans ce type de personnage : je viens de consulter sa fiche et il avait joué auparavant des rôles très différents (et plutôt bons, d’ailleurs). Haussements de sourcils, battements de cils permanents (oh mon dieu, ces battements de cils, dans les scènes finales de Notting Hill mais aussi dans plusieurs scènes de Quatre mariage et un enterrement, que c’est insupportable !… le pompon étant sans doute la scène finale sous la pluie, où l’on croirait à une auto-caricature, tellement c’est énorme, permanent, omniprésent, gênant même ; mais ça ne peut pas être une auto-caricature puisque c’était la première fois qu’il jouait ce personnage, c’était donc juste trèèèès lourd), quel cabotinage par anticipation, si j’ose dire !

    Mais quand j’écris que son personnage dans Quatre mariage et un enterrement m’a été antipathique, je parle surtout du personnage qu’il incarne. Regardez avec recul : c’est un pervers narcissique ! Et c’est plutôt un sacré salaud, quoi qu’il en soit.

    Lors du premier mariage, la scène (très drôle en tant que situation) du « plan de table » qui le place autour de la même table que ses ex est édifiante. Re-songez-y. Le comique vient du fait que A évoque combien Hugh Grant a souffert de B… avant de découvrir que B est devant elle et qu’elle est elle-même sympa et victime de Hugh Grant. Laquelle B évoque le fait que Hugh Grant avait dit de sa précédente petite amie (C) les mêmes mensonges et horreurs que ceux qu’il a propagé à son encontre ensuite… avant de découvrir que C est présente. Laquelle ne peut pas être la harpie qu’il avait décrite, et témoigne que Hugh Grant avait dressé de sa précédente petite amie un tableau aussi noir que celui qu’il a ensuite dressé d’elle-même. Etc.

    Même si c’est traité avec humour vache, de façon assez réjouissante, tout cet enchaînement m’est insupportable, pour avoir connu des femmes victimes de pervers narcissiques. C’est exactement, très exactement leur comportement. Lorsqu’un pervers narcissique commence une relation, il se présente comme une victime de sa précédente compagne, qui l’a étouffé, qui était folle et qui l’a persécuté après leur séparation. Oh, comme la nouvelle le bichonne, le pauvre, pauvre victime d’une méchante femme. Et puis lorsqu’ils se séparent, sa désormais ex-copine découvre que leurs amis communs se détournent d’elle, et comprend peu à peu qu’il l’a présentée comme une odieuse folle l’ayant persécuté (!). Et lorsqu’elle rencontre la fameuse ex qu’elle avait toujours considérée comme une horreur, elle découvre qu’elle avait elle-même été ultra-protectrice de ce type se présentant comme une victime de sa précédente compagne, et celle-ci découvre le rôle atroce qu’il lui a mensongèrement attribué. Bref, c’est exactement ce que nous avons ici.

    Et finalement, à cette lumière, jamais le personnage de Hugh Grant dans ce film n’est sympathique. Charmeur oui, mais sympathique ? Il va quand même jusqu’à accepter d’épouser une femme qui est folle de lui, pour la plaquer le jour-même du mariage. Dans le genre égocentrique, irresponsable, blessant durement autrui par faiblesse et bêtise, ça se pose là.

    Bref, j’ai un gros problème avec ce film, dont le supposé « héros » (enfin, disons « personnage masculin principal auquel le spectateur masculin est censé s’identifier un peu ») est un pur salaud, n’ayant pas une seule scène sympathique. Lorsqu’il n’est pas carrément antipathique (rappel de ses mensonges de pervers narcissique dans la scène du plan de table, mariée laissée en plan au dernier moment), il est seulement creux, vide, sans épaisseur, sans personnalité… et sans jamais un acte positif.

    Si le but du film était de voir si un salaud pouvait, via une mise en scène vive, drôle et légère, passer inaperçu et être validé passivement par les spectateurs, c’est réussi. Mais c’est une réussite qui fait peur.

    ——————

    Reste que quelques scènes sont évidemment formidables, et je pense en particulier à celle où c’est le frère muet qui s’exprime à l’église sous la célèbre injonction « qu’il parle maintenant ou qu’il se taise à jamais », et où c’est le futur-marié lui-même qui traduit à haute voix à l’assemblée les reproches de son frère et qui donc s’auto-dénigre.

    Et une chose est sûre : entre le frère muet de Quatre mariages et un enterrement, l’amie paraplégique de Coup de foudre à Notting Hill, le frère autiste de Love, actually et la galerie de personnages pas beaux et a-priori « médiocres » de ces trois films, il est attesté que Richard Curtis tient à réhabiliter les handicapés, les « ratés », les sans-grades, les « petites gens », les « originaux », les marginaux. Ce scénariste (puis réalisateur) est mu par une intention très sympathique, qui peut être saluée. Car tous ces personnages ne sont pas dénigrés ni mis en scène de façon larmoyante, ni même glorifiés et mis en avant, mais simplement intégrés au récit comme des personnages ordinaires. Curtis tient à remettre ces profils « extraordinaires » et rares au cinéma dans la vie ordinaire, à leur donner des rôles fluides et intégrés au récit, sans appuyer, où leur handicap ou originalité nous devient familier et invisible. Ça, au moins, c’est une réussite.

  4. NB : Et donc, Olivier, en fait, si vous regardez bien la personnalité qui est dessinée pour le personnage incarné dans ce film par Hugh Grant, c’est un salaud. Séduisant, distingué, ayant des amis drôles et formidables, mais un salaud. Votre vœu est exaucé.

  5. Hum, je ne crois pas que j’irais jusqu’à dire qu’Hugh Grant est un salaud… Il me paraît plus niais que salaud et, accessoirement, incapable de prendre une décision. Mais je trouve surtout que l’on manque d’éléments pour porter un jugement sur lui, car on ne sait pratiquement rien de lui (à part qu’il dit du mal de ses ex-… :-))

    A ce propos, je n’ai pas une grande expérience des pervers narcissiques, je l’avoue, mais il me semble assez classique de dénigrer ses ex-, ne serait-ce que pour justifier la séparation. C’est un travers, certes, mais qui ne me semble pas porter à conséquences (mais vous laissez entendre que si… c’est possible… je manque d’expérience en la matière, dans mon entourage). En tous cas, je vois mal quelqu’un décrire son ex- comme une personne parfaite… 🙂

    Donc, personnellement j’ai pris cette scène seulement comme une variante amusante de l’arroseur arrosé car effectivement, quand vous avez l’habitude de pratiquer le dénigrement et que vous avez 2 ex- à votre table, vous avez un problème!

    Quant à son propre mariage, on pourrait dire que c’est un salaud s’il faisait les choses sciemment mais non… il accepte de se marier presque pour rendre service! C’est plutôt l’attitude d’un gentil niais.

    Sinon, ce que vous dites sur le handicap dans votre dernier paragraphe est bien vu. Je n’avais pas pensé à faire le rapprochement avec ses autres films. Notting Hill, nous l’avons vu à l’époque, je ne m’en souviens plus très bien.

  6. Mon commentaire exagérait un peu (beaucoup ?), mais je voulais montrer comment le contexte modifie totalement l’appréciation que l’on peut avoir d’un personnage (voire d’un film).

    Pour préciser, ce n’est pas le fait de dénigrer son ex qui est pathologique (et salaud), mais le fait de le faire systématiquement et en se posant en victime. Ce dernier point est essentiel, et autant que je me souvienne c’est bien ce qui est dit du personnage joué par Hugh Grant dans la manière dont chacune relate la façon dont il parle de sa relation précédente. Le pervers-narcissique se fait bichonner et plaindre en se posant en victime, ce qui conduit en général tous les « amis communs » à prendre son parti lors de la séparation, et surtout reproduit ce schéma systématiquement. Ça n’a l’air de rien, mais c’est ultra-violent pour l’ex ainsi diffamée (et socialement isolée par cette pratique), et c’est une manipulation psychologique si sournoise que, lorsque la personne en prend conscience, elle n’en dors plus la nuit. C’est une violence psychologique extrême — qui semble dérisoire vu de l’extérieur, d’où l’inadmissible mansuétude dont ces malades-tortionnaires bénéficient hélas.

    Évidemment, ce n’est pas la seule saloperie des pervers-narcissiques, ce serait même l’une des plus anecdotiques (le plus grave est qu’ils rabaissent leur compagne, lui font peu à peu perdre toute confiance en elle, la détruisent réellement… avant de la jeter). Autrement dit, vous avez bien sûr raison : le personnage joué par Hugh Grant n’est pas censé être un pervers-narcissique, cette scène est juste une exacerbation de situation gênante et de « vengeance » jubilatoire. Bien sûr, ça peut même arriver avec quelqu’un d’anodin, et il serait abusif d’en tirer une conclusion sur le personnage.

    Je voulais simplement dire que, gêné par cette scène (que j’ai rapprochée d’un cas qui peut exister), je n’ai pas eu a-priori de sympathie pour son personnage. Et l’enchaînement est alors étonnant, car cette réticence initiale m’a conduit ensuite à chercher à en trouver (de la sympathie)… sans y parvenir. Cela m’a rendu éclatant le fait qu’à aucun moment du film ce personnage n’est sympathique. Vous avez raison, il n’est pas vraiment un « salaud », j’exagère… mais il peut l’être. Faute de la moindre scène sympathique, il a bien plus de probabilité de l’être que d’être un type bien. Deux scènes où il est nul (OK pour son mariage, mais ce que vous appelez de la naïveté est ici grave car il faut être très très con pour ne pas voir le mal qu’il fait, et de facto il fait du mal), aucune scène où il est bon ou sympathique. Il n’est sans doute que quelconque, ni sympa ni pas sympa. Mais il peut aussi être un salaud. Tout est ouvert… sauf la possibilité qu’il soit un type génial.

    M’enfin donc, mon propos était en fait de témoigner que, ayant vu ce film après deux autres où il joue un séducteur je n’ai vu que son cabotinage, et ayant tiqué à la scène initiale je n’ai vu que son côté antipathique. Je ne dis pas avoir plus raison que toute autre interprétation, mais voilà comment le contexte de découverte d’un film peut totalement en biaiser l’appréciation.

  7. La perversion narcissique est un concept fumeux que personne n’est capable de définir scientifiquement : et pour cause, il est issu de cette escroquerie appelée la psychanalyse, pseudo-science qui, enfin, commence à être appréciée à sa juste valeur, c’est à dire quasi nulle.
    Quant à ce film, oui il est relativement quelconque, mais cela était décelable dès sa sortie. Seule l’interprétation de Grant, très bon acteur, a permit de faire illusion, un peu comme Sigmund pour la psychanalyse, finalement. Mais le premier est tout de même moins escroc que ce vieux bandit d’Autrichien.

  8. Quand la critique légitime de la psychanalyse (que je ne porte pas dans mon cœur et dont je suis le premier à dénoncer les fantasmes et fumisteries) conduit un type à nier les comportements humains et la psychologie (bonjour la confusion délirante), c’est déjà assez grave.

    Mais quand en plus cela conduit au négationnisme des dégâts monstrueux réalisés par les pervers-narcissiques sur leurs victimes, c’est carrément abject. Ce n’est pas une formule que j’utilise souvent (en fait, pas plus d’une fois tous les 10 ou 20 ans), … [cut]

  9. > Jacques C
    Je comprends mieux ce que vous vouliez dire sur les pervers narcissiques. Il est vrai que ce genre d’attitudes peut être en réalité bien plus grave qu’il ne paraît à première vue.
    En tous cas, comme vous le dites, cela démontre que notre propre vécu influence notre perception des films. Comment pourrait-il en être autrement d’ailleurs ? Je ne pense pas que cela soit un problème : nous n’avons pas à nous extraire de nous-même pour nous plonger dans un film (ou un roman). D’ailleurs, c’était le sens que votre premier commentaire : les différences de perception de personnages ou d’une histoire.

  10. > Jacques C
    On dirait que vous connaissez votre sujet, vous en avez un dans la famille ? Merci pour le commentaire en tous cas. Bref, salaud peut-être, malade peut-être, insupportable sûrement, mais je ne pense pas que c’était l’intention des auteurs. Entre-temps, je me suis rappelé de son rôle dans Lune de Fiel, un hypocrite et un couard, et il y est plutôt bon. Du. coup il regagne quelques points chez moi.

  11. Ayant revu Quatre mariages et un enterrement à la faveur des paresses estivales, je dois nuancer ou corriger mon appréciation sur le personnage joué par Hugh Grant.

    Sans rien retirer sur le fond à l’échange finalement hors-sujet sur les techniques manipulatrices des pervers-narcissiques (et pour répondre à Olivier : j’ai connu plusieurs victimes de ce genre de types, et la similitude des techniques de rabaissement et de « se poser en victime de sa précédente compagne » est édifiante), je dois reconnaître que mon impression avait été faussée par le schéma troublant du petit passage où Hugh Grant se retrouve à table avec plusieurs ex.

    Car en fin de compte, il est vrai que cette scène témoigne plus de la maladresse comportementale du personnage que d’une manipulation, et qu’il est plus « langue de vipère » que « manipulateur se posant en victime ». Les médisances dont il a été coupable envers ses ex sont assez anodines, vachardes mais pas manipulatrices. Finalement, c’est juste de même nature que lorsqu’un ancien camarade lui dit que Machine n’est plus sa copine, que Hugh Grant lui répond « tant mieux, elle se tapait ton pote », et que le gars poursuit « … parce qu’elle est maintenant ma femme ». Tout ça montre juste un type qui aime être langue de vipère, et sur qui ça retombe à chaque fois et le met dans l’embarras.

    Et il est vrai également qu’il est plus un pauvre type qu’un type antipathique. Il est quand même très creux et peu propice à l’identification ou l’empathie, mais pas un salaud. Avec le recul, ou tout simplement dans un autre contexte et état d’esprit de visionnage, même son propre mariage est plus un aveu de faiblesse et de veulerie qu’autre chose (là, pour le coup, il est plutôt victime des manipulations culpabilisantes d’Henriette).

    Je ne sais pas si la vacuité du personnage est une conséquence du scénario centré uniquement sur les 4 mariages et l’enterrement (comme vous le soulignez, on en arrive à se demander si les personnages ont une vie en dehors de ces 5 séquences) ou si c’est parce que les scénaristes ont été incapables de lui donner de l’épaisseur qu’ils ont été logiquement conduits à se limiter à ces 5 séquences. Tout de même, d’autres personnages arrivent à avoir un peu d’épaisseur (sa colocataire, bien qu’ayant très peu de scènes ; les deux personnages du couple homosexuel ; le frère gaffeur et un peu ridicule de sa soupirante richissime). Mais lui, nada.

    Je retire donc le qualificatif de salaud, pas pertinent, très exagéré. Juste un faible, creux, pas intéressant. Prétexte à une suite de scénettes (dont certaines très réussies *), sans plus.

    * Outre une multitude de passages drôles, comme la scène finale avec le frère muet, la scène des bagues ou le mariage célébré par Rowan Atkinson, il faut y inclure une scène réellement émouvante, celle où Mathew fait l’oraison funèbre de son compagnon. Sa douleur lorsqu’il déclame le magnifique poème Funeral blues de W.H. Auden est poignante, et la scène est parfaite par son mélange d’intensité et de sobriété.

    NB : Voilà qui abonde encore dans votre remarque récurrente sur le fait qu’un même film vous procure des impressions et jugements différents selon les époques et contextes dans lesquels vous le regardez. Il en est de même pour moi ici, et finalement ma deuxième vision est plus positive que la première (sans pour autant faire un chef-d’œuvre de cette gentille distraction peu charpentée mais correctement conduite pour enchaîner les sourires).

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