18 janvier 2021

120 battements par minute (2017) de Robin Campillo

120 battements par minuteDébut des années 1990. Alors que le sida tue depuis près de dix ans, les militants d’Act Up-Paris multiplient les actions pour lutter contre l’indifférence générale. Nouveau venu dans le groupe, Nathan va être bouleversé par la radicalité de Sean…
120 battements par minute est le troisième long métrage de Robin Campillo. Le réalisateur a rejoint l’association Act Up-Paris en 1992. Il s’est bien entendu fortement inspiré de sa propre expérience mais précise toutefois que le film n’est pas autobiographique. Il a cherché à reconstituer les débats qui animaient leurs réunions hebdomadaires et les actions musclées du groupe.  En marge, une histoire d’amour condamné naît entre Nathan et Sean. C’est un film militant, ou plus exactement un film de militant, qui ne remet jamais en cause la stratégie du groupe et laisse dans l’ombre (et même ridiculise) les autres associations oeuvrant dans le même but. Le film a le mérite de nous montrer le vrai visage du sida, ses attaques physiques et ce que signifie être atteint par ce virus. Il joue donc un rôle important dans la prise de conscience de la nécessité de poursuivre les recherches et aide à comprendre la radicalité des membres du groupe. Le film n’est pas sans défaut, le réalisateur étire certaines scènes inutilement mais la force du propos nous les fait oublier. Récompensé à Cannes, 120 battements par minute a été louangé par la critique.
Elle: 4 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Nahuel Pérez Biscayart, Arnaud Valois, Adèle Haenel, Antoine Reinartz
Voir la fiche du film et la filmographie de Robin Campillo sur le site IMDB.
Voir la fiche du film sur AlloCiné.

Remarques :
* Robin Campillo revient sur le choix du titre de son film, 120 battements par minute : « C’est notamment une référence à la house music de l’époque que j’aimais beaucoup et qui est à 124 battements par minute. Je voulais rendre hommage à cette musique qui accompagnait l’époque. C’était une musique à la fois festive et inquiète, comme la situation vécue par la communauté gay à l’époque. »

120 battements par minuteAloïse Sauvage, Arnaud Valois et Adèle Haenel dans 120 battements par minute de Robin Campillo.

19 mai 2012

Au fond des bois (2010) de Benoît Jacquot

Au fond des boisEn 1865, un jeune vagabond reçoit l’hospitalité chez un docteur et sa fille dans un petit village de l’Ardèche. L’homme semble avoir un étrange pouvoir de magnétisme sur les objets et les personnes… Basé sur les écrits de l’historienne Marcella Iacub, Au fond des bois nous entraîne dans une histoire où la nature tient une grande place. L’animalité des personnages est également très présente. Mais c’est surtout un film sur la manipulation, qui est rendue d’autant plus prégnante par le choix des acteurs, notamment de Nahuel Pérez Biscayart avec ses yeux globuleux et son regard troublant. L’histoire a cependant bien du mal à se développer et la répétition de certaines scènes devient pesante. La réalisation est parfaite et on remarque également la belle musique de Bruno Coulais. Au fond des bois a le mérite d’être original et déroutant mais cela ne le rend pas pour autant intéressant.
Elle:
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Isild Le Besco, Nahuel Pérez Biscayart, Jérôme Kircher, Mathieu Simonet
Voir la fiche du film et la filmographie de Benoît Jacquot sur le site IMDB.

Voir les autres films de Benoît Jacquot chroniqués sur ce blog…