4 avril 2017

Journal d’une femme de chambre (2015) de Benoît Jacquot

Journal d'une femme de chambrePeu avant 1900, le jeune Célestine est engagée comme femme de chambre par Les Lanlaire en Normandie. Madame est très stricte, monsieur est entreprenant et il a Joseph, énigmatique jardinier… En tant que réalisateur, il faut certainement avoir une haute opinion de soi-même pour passer derrière Renoir et Buñuel. « Benoît Jacquot a souhaité adapter le roman d’Octave Mirbeau car il y trouvait un écho direct avec le climat sociopolitique actuel » nous dit le dossier de presse. Benoît Jacquot parvient effectivement à moderniser l’ensemble, essentiellement par les dialogues, même si Léa Seydoux donne un peu trop l’impression d’être une jeune femme du XXIe siècle (élégamment) habillée à la mode 1900. En revanche, Benoît Jacquot ne parvient pas à restituer toute la puissance de cette histoire, qui est finalement aussi tragique que burlesque, et il faut se forcer pour s’y intéresser. On peut aussi regretter que l’insertion des flashbacks paraisse un peu maladroite et que les dialogues ne soient pas toujours compréhensibles lorsque les acteurs marmonnent. Le film a reçu un bon accueil critique.
Elle: 3 étoiles
Lui : 2 étoiles

Acteurs: Léa Seydoux, Vincent Lindon, Clotilde Mollet
Voir la fiche du film et la filmographie de Benoît Jacquot sur le site IMDB.
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Journal d'une femme de chambre
Vincent Lindon et Léa Seydoux dans Journal d’une femme de chambre de Benoît Jacquot.

Précédentes adaptations au cinéma :
Le Journal d’une femme de chambre (The Diary of a Chambermaid) de Jean Renoir (1946) avec Paulette Godard
Le Journal d’une femme de chambre de Luis Buñuel (1964) avec Jeanne Moreau.

6 octobre 2014

Les adieux à la reine (2012) de Benoît Jacquot

Les adieux à la reineArrivée depuis peu à la cour, une jeune liseuse est au service de la reine Marie-Antoinette qu’elle approche de très près et qu’elle admire profondément. Au lendemain de la prise de la Bastille, toute la cour est en émoi et s’interroge sur les intentions du roi et de la reine… Adapté d’un roman de Chantal Thomas, Les adieux à la reine nous fait vivre les trois jours qui suivirent le 14 juillet 1789 à travers les yeux d’une jeune servante pleine de dévotion envers sa reine. Ces trois jours ne sont remplies que d’attentes, d’interrogations, d’hésitations, il n’y a donc pas de grands évènements dans cette histoire dont l’objet est avant tout de dresser le portrait de cette jeune fille, mélange de naïveté et de détermination. Benoit Jacquot filme avec délicatesse et surtout sait trouver le ton juste. Nous sommes ici loin des reconstitutions démonstratives, aux décors flamboyants : l’univers des adieux à la reine est plus celui des antichambres, des couloirs, des chambres minuscules, des communs encombrés, des éclairages à la bougie (et des mauvaises dentitions …) Léa Seydoux donne une interprétation parfaite de son personnage. Les seconds rôles sont très bien définis ce qui donne une certaine ampleur à ce film empreint d’une grande sensibilité.
Elle: 4 étoiles
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Léa Seydoux, Diane Kruger, Virginie Ledoyen, Noémie Lvovsky, Michel Robin
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Les adieux à la reine (2012) de Benoît JacquotDiane Kruger et Léa Seydoux dans Les adieux à la reine de Benoît Jacquot.