Dans le train Marseille-Paris, un gangster échappe au commissaire qui l’escortait. Il se réfugie dans le coffre de la voiture d’un jeune truand, sorti de prison le matin même. Les deux hommes se lient d’amitié. Le commissaire poursuit sa traque… Comme l’indique le titre (1), Le cercle rouge est un film sur la fatalité. C’est aussi un film qui montre la fascination de Jean-Pierre Melville pour les truands de haut vol… et pour Alain Delon qu’il met merveilleusement en scène une nouvelle fois. Comme dans Le Samouraï, son personnage est froid et taciturne mais le spectateur est en totale empathie avec lui. Tout le film est d’ailleurs économe en paroles, et même en musiques, ce silence culmine dans la longue scène (25 minutes) du casse qui se déroule sans un dialogue. Ce casse évoque ainsi celui de Quand la ville dort de John Huston et celui de Du rififi chez les hommes de Jules Dassin (2). A côté de Delon, Bourvil campe un commissaire très crédible, loin des rôles franchouillards qu’il a si souvent tenus, un personnage hors-normes par plusieurs aspects. Gian Maria Volonte et Yves Montand complètent ce beau quarteron d’acteurs sur lequel Melville peut s’appuyer pour mettre en scène cette histoire avec perfection et beaucoup de style.
Elle: –
Lui :
Acteurs: Alain Delon, Bourvil, Gian Maria Volonté, Yves Montand, François Périer
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Remarques :
(1) Le titre vient d’une citation attribuée à Krishna, placée en épigraphe : « Quand des hommes, même s’ils s’ignorent, doivent se retrouver un jour, tout peut arriver à chacun d’entre eux, et ils peuvent suivre des chemins divergents. Au jour dit, inexorablement, ils seront réunis dans le cercle rouge. »
(2) Melville a affirmé avoir eu l’idée de cette scène en 1950, soit avant la sortie des films de John Huston (1950) et de Jules Dassin (1955), et avoir mis l’idée de côté à cause de ces deux films.