27 septembre 2009

Muriel ou Le temps d’un retour (1963) de Alain Resnais

Muriel ou Le temps d'un retourElle :
Un scénario complexe, une mise en scène élaborée, une musique contemporaine oppressante, intrigante et des personnages qui vivant sous le poids du passé ne parviennent pas à s’en échapper. C’est ainsi que se retrouvent à Boulogne, bien des années après leur séparation pendant la guerre, deux anciens amants Alphonse et Hélène. Autre guerre, celle du beau fils d’Hélène qui revient d’Algérie, hanté par le souvenir de Muriel qui fut torturé. Ces trois personnages tentent de se souvenir, de garder des traces du passé pour comprendre et combler des vides non vécus. La mémoire tue le présent et empêche de se projeter dans l’avenir. Des personnages secondaires mystérieux croisent leur vie ; Alain Resnais sait entretenir l’ambiguïté.
Note : 3 étoiles

Lui :
Une jeune veuve, antiquaire à Boulogne sur Mer qui vit seule avec son beau-fils, désire revoir le grand amour de ses seize ans. Il arrive par le train avec sa jeune nièce pour quelques jours. Muriel ou le temps d’un retour est le fruit de la collaboration entre Alain Resnais et l’écrivain Jean Cayrol qui en a écrit le scénario. C’est un film sur le poids des souvenirs qui viennent entraver le présent, souvenirs d’occasions manquées, souvenirs sources de rancœur ou même de terreur dans le cas du fils. Jean Cayrol le décrit ainsi : « C’est un essai de réhabilitation de l’homme au cœur de ses épreuves. Ce film veut témoigner que jamais rien n’est pire. L’histoire vraie peut commencer à la fin du film. » La banalité a une certaine importance, banalité des personnages accentué par la place laissé au quotidien. Alain Resnais filme cela en amplifiant les décalages (montage par flashes, décalage de la bande son, déstructuration du montage dans certaines discussions) et l’étrange (musique, gros plans sur le fils). Plus que jamais, le cinéaste agit par contrepoints sonores et visuels. Très belle interprétation de Delphine Seyrig.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Delphine Seyrig, Jean-Pierre Kérien, Nita Klein, Jean-Baptiste Thiérrée
Voir la fiche du film et la filmographie de Alain Resnais sur le site IMDB.

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Remarques :
* Jean Cayrol avait déjà collaboré avec Alain Resnais en écrivant le commentaire du court-métrage Nuit et Brouillard.
* Muriel ou le temps d’un retour est le premier film à parler (même si c’est indirectement) de la guerre d’Algérie en laissant comprendre que des tortures ont eu lieu.

26 septembre 2009

À bord du Darjeeling Limited (2007) de Wes Anderson

Titre original : « The Darjeeling Limited »

À bord du Darjeeling LimitedElle :
Un regard plein de charme, d’humour et de tendresse sur la famille et les liens qui se distendent au fil du temps. Trois jeunes frères suite à la disparition de leur père partent à la recherche de leur mère au fin fond de l’Inde. Ils sont en quête spirituelle et espèrent malgré leurs tensions renouer des liens affectifs forts. Wes Anderson choisit le thème du voyage à bord du Darjeeling Limited, un train haut en couleur par sa palette chatoyante, ses personnages attachants et loufoques et ses jolies cabines qui ressemblent à de petits appartements. On se laisse embarquer gentiment par les incidents et découvertes qui jonchent ce parcours initiatique et libératoire.
Note : 3 étoiles

Lui :
Trois frères, qui ne se parlaient plus depuis la mort de leur père, s’embarquent dans un train en Inde pour, à la fois, accomplir un voyage spirituel de reconciliation et aller retrouver leur mère dans un couvent au fin fond du pays. A bord du Darjeeling Limited est avant tout une comédie, un gentil divertissement pour lequel Wes Anderson ne joue pas tant sur le décalage de ces trois américains en plein cœur de l’Inde mais plutôt sur un ensemble de petites situations. Il montre même une certaine aisance dans la création de mini-évènements empreints d’un humour pince-sans-rire qui a un petit côté british et qui joue souvent avec les limites de l’absurde. L’ensemble est saugrenu, aussi pittoresque et haut en couleurs que le train dans lequel se déroule la plus grande partie du film, mais on peut toutefois regretter que qu’il ne soit pas plus étoffé, s’appuyant un peu trop sur les clichés même si Anderson s’évertue à en briser certains. Le voyage initiatique paraît finalement un peu vide de substance. A bord du Darjeeling Limited reste néanmoins amusant et sympathique.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Owen Wilson, Adrien Brody, Jason Schwartzman, Anjelica Huston
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Note :
Le film est lié au court-métrage de 13 minutes Hotel Chevalier de Wes Anderson, dans lequel on voit la rencontre de l’un des trois frères avec son ex-petite amie (Natalie Portman), dans un hôtel parisien, juste avant qu’il ne parte en Inde. Hotel Chevalier est sous-titré Part 1 of ‘The Darjeeling Limited’.

25 septembre 2009

Crépuscule (1941) de Henry Hathaway

Titre original : Sundown

SundownElle :
(pas vu)

Lui :
Au début de la seconde guerre mondiale, un poste avancé anglais au Kenya suspecte les allemands d’armer les indigènes pour favoriser un soulèvement. Les deux officiers vont recevoir l’aide d’une jeune métisse à la tête d’un réseau de caravanes transportant des marchandises. Tourné au tout début de la guerre, Crépuscule a bien évidemment un message patriotique à délivrer. Dans l’esprit du producteur, c’est aussi et surtout un vecteur pour mettre en valeur la toute jeune Gene Tierney qui n’avait alors que 20 ans (1). On la voit ceci dit dans assez peu de scènes mais elle montre déjà une belle présence à l’écran avec cette douceur dans ses traits et aussi cette douceur dans sa voix qui en feront une star. L’histoire en elle-même est classique et plutôt simple. Crépuscule n’est pas vraiment un film marquant mais le professionnalisme d’Hathaway le rend plaisant avec un brin d’exotisme charmeur.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Gene Tierney, Bruce Cabot, George Sanders, Harry Carey, Joseph Calleia
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Gene Tierney - Life Magazine - Novembre 1941(1) Dans son autobiographie (« Self Portrait »), Gene Tierney raconte comment, lors d’une séance d’essayage de costumes, le producteur Walter Wanger prit des ciseaux pour tailler dans le vif et créer des ouvertures sur le devant et dans le dos, ce qui, dit-elle, exposait son nombril et la faisait ressembler à une fille de harem. Wanger recula de quelques pas et, satisfait, s’exclama : « Voilà, tu as le costume parfait pour le rôle ! ». Elle ajoute que c’est ainsi vêtue qu’elle fit la couverture de Life en Novembre 1941.

Remarque :
Le tournage de Crépuscule eut lieu au Nouveau Mexique près de Ship Rock Hill, cette énorme élévation rocheuse à la forme si caractéristique que l’on voit dans le film.

24 septembre 2009

Battle for Haditha (2007) de Nick Broomfield

Battle for HadithaElle :
Battle for Haditha est inspiré de faits réels, un attentat contre un convoi de marines en Irak et qui engendra en représailles 24 victimes irakiennes innocentes en novembre 2005. C’est à la fois un film et un documentaire bouleversant d’un grand réalisme car tourné en petite équipe, avec des ex-marines et des irakiens exilés. Sans effets numériques artificiels, Nick Brommfield livre un film intense, brut, parfois insoutenanble et révoltant sur les tragédies et les absurdités d’une guerre engendrée par un président américain quelque peu paranoïaque. D’un côté, les marines dressés comme des machines à tuer, peuvent se retrouver en cour martiale si leurs exactions sont diffusées dans les médias ; de l’autre côté, les terroristes irakiens transforment leur peuple en martyrs pleins de haine prêts à se sacrifier jusqu’au bout. Au milieu, les civils irakiens subissent leur sort ne sachant plus de quel côté se tourner. La folie et la peur s’emparent de tous ces êtres humains en détresse profonde. C’est un film très efficace qui montre clairement la spirale sans issue dans lequel les Etats Unis et l’Irak se sont enfoncés.
Note : 5 étoiles

Lui :
Battle for Haditha évoque un épisode dramatique du conflit irakien : juste après un attentat ayant tué et blessé plusieurs d’entre eux, une escouade de soldats américains tue furieusement de nombreux civils irakiens autour du lieu de l’attentat. Le film de l’anglais Nick Broomfield est original dans son traitement sur au moins deux points. D’une part, il s’agit d’une fiction filmée comme un documentaire : le tournage s’est fait en Jordanie avec des acteurs non professionnels, ex-marines ou irakiens exilés, ce qui donne une très grande authenticité au film, et les moyens légers utilisés nous plongent littéralement au cœur des scènes. D’autre part, Battle for Haditha nous fait vivre l’évènement sous plusieurs angles ; le fait de nous faire suivre les différents protagonistes (les Marines américains, les poseurs de la bombe, les civils irakiens) donne une grande force au fond de son propos, la démonstration de l’absurdité de la guerre et de l’engrenage infernal et implacable issu de la situation en Irak. Ce n’est pas tant un film à charge contre les américains ou contre les poseurs de bombe, c’est surtout un film à charge contre la guerre. Battle for Haditha est un film particulièrement efficace que l’on reçoit comme un coup de poing.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Matthew Knoll, Eric Mehalacopoulos, Nathan De La Cruz, Elliot Ruiz
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22 septembre 2009

Be happy (2008) de Mike Leigh

Titre original : « Happy-Go-Lucky »

Be happyElle :
Très différent des univers habituels de Mike Leigh, Be happy est un film plein de fantaisie, de rire et d’optimisme dans la noirceur d’une Angleterre déprimée et en perte de repères. Poppy, une jeune institutrice qui aime rire et prendre la vie à la légère est le pilier central du film. Elle répand de l’amour et le bonheur de vivre autour d’elle ; elle aime ses élèves et son métier, ceux qui la fréquentent comme le moniteur d’auto école déséquilibré ou cet enfant violent peuvent se transformer intérieurement et laisser de côté leur colère et leur violence enfouies. La prestation très réussie de Sally Hawkins la rend attachante et irrésistible. Mis à part quelques invraisemblances de scénario et un début un peu difficile, on passe un bon moment.
Note : 3 étoiles

Lui :
Il faut saluer la démarche de Mike Leigh qui n’hésite à pas à marcher à contre-courant. A une époque où il est de bon ton d’afficher sans modération noirceur et pessimisme, le réalisateur anglais n’hésite pas à jouer avec son image de cinéaste social sombre pour nous offrir un film résolument optimiste. Ceci dit, Be happy n’est pas si différent de ses précédentes réalisations car nous y retrouvons le regard très pointu du cinéaste sur la société anglaise et la mise en relief d’une certaine difficulté de communication. La différence ici est que son héroïne a une inébranlable bonne humeur, elle s’amuse de tout, ne semble ne rien prendre au sérieux et, surtout, elle voudrait communiquer ce bonheur et cette simplicité autour d’elle, et là elle va buter sur de gros obstacles. Sally Hawkins interprète son personnage de trentenaire survoltée et pétulante avec beaucoup de naturel, bondissant et papillotant, avec moult mimiques et intonations de voix ; faire tout cela sans rendre le personnage insupportable (du moins est-ce le cas en V.O.) est un véritable tour de force. Mike Leigh a construit son film comme un assemblage de petites briques, une scène au milieu du film n’étant même pas reliée aux autres. Ce type de construction lui permet de se concentrer sur l’essentiel car, au-delà d’un film qui propose une attitude optimiste, Be happy est avant tout un certain regard sur notre société et, en ce sens, s’inscrit tout fait dans la lignée de ses films précédents.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Sally Hawkins, Alexis Zegerman, Eddie Marsan, Samuel Roukin
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21 septembre 2009

Affaire de famille (2008) de Claus Drexel

Affaire de familleElle :
Un film qui veut jouer sur le côté film noir et qui abuse de grosses ficelles sonores et visuelles agaçantes. Miou-Miou et Dussollier ne parviennent pas à sauver l’ensemble. Une histoire plutôt creuse. (Abandon)
Note : pas d'étoile

Lui :
Affaire de famille est le premier film de Claus Drexel. A la faveur d’une rencontre de football, un hold-up est commis au stade de Grenoble. Juste à côté, l’abri de jardin d’une famille sans histoire prend feu. Le lendemain matin, la femme trouve le comportement de son mari bien étrange, même franchement inquiétant… Difficile d’en dire plus sur cette fantaisie policière à tiroirs sans trop la dévoiler. Le film nous fait vivre cette histoire au travers de chacun des personnages et c’est là un bon moyen de faire rebondir sans arrêt cette aventure qui peut paraître par moments un peu trop abracadabrante. Mais, l’intérêt est sans cesse relancé, nous redécouvrons l’histoire à chaque fois sous un angle totalement différent et l’ensemble fonctionne finalement très bien. Le scénario est construit de façon vraiment astucieuse. Affaire de famille est une comédie, un divertissement policier, il faut bien voir le film comme tel et, dans ce cadre, il est assez réussi et franchement amusant.
Note : 3 étoiles

Acteurs: André Dussollier, Miou-Miou, Eric Caravaca, Hande Kodja, Julien Courbey
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20 septembre 2009

L’année où mes parents sont partis en vacances (2006) de Cao Hamburger

Titre original : « O ano em que meus pais saíram de férias »

L'Année où mes parents sont partis en vacances Elle :
Un film sensible et subtilement mis en scène dans le contexte répressif de la dictature brésilienne en 1970. La traque des communistes durcit le régime. Seul le football, avec l’avènement du roi Pelé, apporte un semblant de liberté. Un petit garçon passionné de football se voit confié à son grand-père par ses parents qui « partent en vacances ». Vacances d’exil politique en fait. Le grand-père est décédé et les parents se sont envolés. Le petit Mauro se voit livré à lui-même puis pris en charge par la communauté juive. Les scènes de liesse populaire, les jeux des enfants et le quotidien désenchanté du petit garçon sont très vivantes et attachantes. Un ton émouvant et mélancolique qui touche au coeur.
Note : 4 étoiles

Lui :
Au Brésil, en 1970, un couple forcé de fuir laisse son jeune garçon devant l’immeuble de son grand-père sans savoir que celui-ci vient de décéder. Le garçon est recueilli sans enthousiasme par un voisin. Au dehors, tout le monde attend la coupe du monde de football pour voir le Brésil gagner. L’année où mes parents sont partis en vacances est entièrement vus par les yeux de cet enfant qui, seul et abandonné, espère le retour de ses parents. Le réalisateur brésilien Cao Hamburger parvient à faire passer l’atmosphère oppressante sous la dictature sans étalage de scènes démonstratrices d’arrestations, tout comme il parvient à rendre ses personnages attachants sans abuser d’effets mélodramatiques. Le football vient créer un solide contrepoint, réunissant toute la population dans un climat de liesse qui semble aplanir toutes les différences. Cao Hamburger filme tout cela avec une délicatesse et même parfois un peu de légèreté.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Michel Joelsas, Germano Haiut, Daniela Piepszyk, Liliana Castro
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19 septembre 2009

La forêt de Mogari (2007) de Naomi Kawase

Titre original : « Mogari no mori »

La forêt de MogariElle :
(pas vu)

Lui :
Dans une petite maison de retraite champêtre japonaise, un pensionnaire et une aide-soignante vont se rapprocher car ils portent tous deux un lourd fardeau. Une errance dans la forêt de Mogari va jouer le rôle d’un parcours initiatique vers une certaine sérénité. La réalisatrice japonaise Naomi Kawase traite de la disparition d’un être cher, de la difficulté du deuil : ces deux personnages principaux semblent inconsolables, ils semblent survivre plutôt que vivre, et ne trouveront que très difficilement le chemin pour dépasser le silence et la douleur. Le film est très lent, à l’image du parcours de ses deux personnages principaux, et la seconde partie nous fait pénétrer, caméra à l’épaule, cette dense forêt qui semble vouloir nous envelopper. On pourra reprocher une relative simplicité dans le propos qui repose beaucoup sur un certain rapport avec la Nature qui en devient salvatrice. Remarqué et récompensé à Cannes, La Forêt de Magori est un film qui mérite l’attention.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Machiko Ono, Shigeki Uda, Makiko Watanabe
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18 septembre 2009

Je suis un criminel (1939) de Busby Berkeley

Titre original : « They made me a criminal »

Je suis un criminelLui :
Je suis un criminel est un film franchement inattendu de la part de Busby Berkeley. Bien plus connu pour ses chorégraphies fastueuses et ses ballets aquatiques dansés par des centaines de girls, il signe en effet ici un film plutôt à connotation sociale (et sans aucun numéro musical)… Un jeune boxer new-yorkais promis à un brillant avenir pense avoir tué un homme à la suite d’un enchaînement de circonstances. Sous une autre identité et cachant soigneusement ses capacités de boxeur, il s’enfuit vers l’ouest sans un sou en poche. Ce fugitif est interprété par le jeune et séduisant John Garfield, dont c’est le second film et qui n’a pas encore l’énorme popularité qu’il connaîtra par la suite (1). Je suis un criminel L’acteur vient d’ailleurs lui-même d’un milieu simple et a même été boxeur, donc il peut donner beaucoup de crédibilité à son rôle. A ses côtés, il faut noter la présence des Dead End Kids, le groupe de jeunes acteurs que l’on avait déjà vu dans Les anges aux figures sales avec lequel ce film a quelque analogie ; c’est par leurs personnages de gamins difficiles que le film prend d’ailleurs un certain aspect social. Les valeurs véhiculées ont beau être à la gloire de l’american way of life, elles n’en sont pas moins assez nobles et le film est plutôt fort. Il est aussi assez prenant. Dans la filmographie de Busky Berkeley, Je suis un criminel est rarement cité, totalement éclipsé par ses films musicaux. Il mérite pourtant mieux que cela.
Note : 3 étoiles

Acteurs: John Garfield, Gloria Dickson, Claude Rains, Ann Sheridan, May Robson
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Le film est le remake de
The life of Jimmy Dolan d’Archie Mayo (1933) avec Douglas Fairbanks Jr. et Loretta Young adapté d’une pièce de Beulah Marie Dix (« Sucker« ), pièce qui ne fut jouée à Broadway qu’en 1933, peu avant la sortie du film.

(1) John Garfield deviendra durant les années quarante l’une des plus grandes stars de la Warner. Quand il succombera à la suite d’un crise cardiaque à l’âge de 39 ans en 1952, ses funérailles attireront la plus grosse foule jamais vue à Hollywood depuis l’enterrement de Rudolph Valentino.

17 septembre 2009

Brick (2005) de Rian Johnson

BrickElle :
(pas vu)

Lui :
Un adolescent plutôt solitaire cherche à découvrir par lui-même ce qui est arrivé à son ex-petite amie. Tenace et même obstiné, il remonte la filière des pourvoyeurs de drogue de son lycée. Brick est le premier long métrage de l’américain Rian Johnson. Tourné avec visiblement peu de moyens mais pas mal d’inventivité, le film parvient à nous capter par son atmosphère et la richesse de son scénario qui n’est pas sans rappeler les films noirs à la Chandler ou ceux des années soixante-dix. L’histoire est embrouillée à souhait, mais sans excès, elle ne montre aucune baisse d’intensité et le film est servi par une interprétation convaincante. Brick se révèle donc être un premier film assez prometteur.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Joseph Gordon-Levitt, Nora Zehetner, Lukas Haas, Noah Fleiss
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