Titre original : « Hofshat Kaits »
Lui :
Menahem est un jeune garçon qui porte un regard plein de curiosité sur le monde qui l’entoure. Il ne trouve pas toutes les réponses auprès de son père, rabbin qui a dédié sa vie à l’étude et l’enseignement de la Torah, ni de sa mère qui le chérit fortement tout en restant, elle aussi, dans le cadre strict du respect de la religion. My Father, My Lord est le premier film de l’israélien David Volach qui connaît très bien le milieu ultra-orthodoxe qu’il décrit puisqu’il a grandi en son sein. Il porte un regard à la fois hautement critique mais aussi plein de tendresse et c’est cet équilibre qui rend son film attachant. Il ne condamne pas mais critique l’obéissance aveugle. Plus que le drame qui clôt le film, c’est la scène du précepte du « renvoi du nid » qui résume bien tout le film, l’application d’un précepte qui, vu de l’extérieur, semble tout à fait gratuit : le père l’applique mais peine à en expliquer les fondements, le fils ne comprend pas, la mère arrondit les angles en tentant de réintroduire un peu d’humanité. La mise en scène de David Volach est très épurée ; centrée sur l’essentiel, elle donne beaucoup de présence à ses trois personnages centraux. A noter également, la très belle musique de Michael Hope et Martin Tillman. Un premier film très réussi.
Note :
Acteurs: Assi Dayan, Ilan Griff, Sharon Hacohen
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