3 mai 2006

Broadway, 39ème rue (1999) de Tim Robbins

Titre original : « Cradle Will Rock »

Broadway, 39ème   rue Elle :
Malgré de bons acteurs et de gros moyens pour recréer l’atmosphère des années trente à Broadway, Tim Robbins ne parvient pas à nous captiver. Le scénario est brouillon, confus et les thèmes abordés sont trop nombreux. J’abandonne très vite face à cette profusion de personnages et cette cacophonie caricaturale.
Note : pas   d'étoile

Lui :
Malgré un scénario intéressant et une pléthore d’acteurs de premier plan, Tim Robbins ne parvient pas à créer la grande fresque qu’il aurait voulu sur le Broadway des années trente. Le film est assez fatiguant à regarder, les dialogues partent dans tous les sens. A force de vouloir traduire le bouillonnement de cette époque, les scènes deviennent elles-même confuses et l’on ne voit pas bien où il voudrait en venir…
Note : 3 étoiles

Acteurs: Hank Azaria, Rubén Blades, Joan Cusack, John Cusack, Cary Elwes, Vanessa Redgrave, Susan Sarandon, John Turturro
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12 avril 2006

« …comme elle respire » (1998) de Pierre Salvadori

...Comme   elle respire Elle :
(pas vu)

Lui :
On peut dire que ce film a deux facettes : une face comédie, avec des scènes assez truculentes dues au tandem Stévenin/Riaboukine, et une étude de caractère, une charmante mythomane paumée qui ment comme elle respire. L’assemblage de ces deux facettes n’est pas toujours très réussi, on bascule brutalement de l’un à l’autre et l’ensemble semble manquer d’homogénéité. Le film repose beaucoup sur Marie Trintignant qui semble parfaitement à l’aise dans son personnage mais sans égaler ses meilleures interprétations. Au final, c’est l’aspect comédie qui semble le plus réussi (la scène des cagoules est absolument délirante…) ce qui n’était peut-être pas l’intention du réalisateur.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Marie Trintignant, Guillaume Depardieu, Jean-François Stévenin, Serge Riaboukine
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7 avril 2006

La femme défendue (1997) de Philippe Harel

La femme   défendue Elle :
Une histoire d’adultère entre un homme marié de 40 ans et une jeune femme de 22 ans. Une histoire finalement assez banale sauf que dans ce film, Philippe Harel prend la place de cet homme en caméra subjective face une éblouissante Isabelle Carré. On ne le verra qu’en reflets dans des miroirs ou fenêtres. Le scénario repose sur ce duo d’acteurs et sur des dialogues assez savoureux. On pénètre dans l’intimité de ces personnages au travers de leur passion amoureuse, leurs mesquineries et jalousies, leurs ruptures ou réconciliations. Ce n’est pas un grand film mais on se laisse glisser avec plaisir dans cet univers de confidences tant c’est naturel et bien joué.
Note : 4 étoiles

Lui :
L’originalité de ce film n’est pas dans l’histoire en elle-même : un homme marié à la quarantaine confortable qui a une aventure avec une charmante jeunette. Une situation déjà vue mille fois… sauf que Philippe Harel nous fait vivre cette fois l’histoire de l’intérieur puisque tout est filmé en caméra subjective : on est à la place de l’homme, en tête à tête avec Isabelle Carré qui occupe donc 95% des plans du film. Et cela fonctionne bien, même très bien : il faut d’abord attribuer cette réussite au jeu d’Isabelle Carré, qui joue avec beaucoup de naturel et de charme… et aussi à la qualité des dialogues qui sonnent toujours très justes avec une petite dose d’humour bienvenue. Une aventure ordinaire que l’on a l’amusante impression de vivre.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Isabelle Carré, Philippe Harel
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Note : Les films entièrement en caméra subjective sont rares.
Le premier fut « The lady in the lake » (La Dame du lac) de Robert Montgomery en 1947, une enquête policière (d’après un roman de Chandler) où le seul moment où l’on voyait le héro était, là aussi, quand il se regardait dans une glace. La scène où Philippe Harel se regarde dans une glace est certainement un hommage à ce film.

30 mars 2006

Des souris et des hommes (1992) de Gary Sinise

Titre original : « Of Mice and Men »

Des   souris et des hommes Elle :
Belle mise en scène et bonne interprétation de John Malkovitch en Lennie. Toutefois, on ressent un certain ennui au bout d’un moment. Le film parait trop léché et les images trop belles. C’est dommage car le roman de Steinbeck est plein d’intensité et d’émotion.
Note : 3 étoiles

Lui :
Cette nouvelle adaptation du roman de Steinbeck est un peu trop travaillée, les décors sont parfaits, la photo est superbe, mais l’ensemble manque un peu d’émotion, et ce, malgré l’excellent jeu de John Malkovich (qui tout de même tendfance à surcharger parfois) et le jeu tout en retenue de Gary Sinise. Finalement, on s’ennuie un peu, et attend l’inévitable évènement tragique que l’on sent venir pendant tout le film.
Note : 3 étoiles

Acteurs: John Malkovich, Gary Sinise
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La première version au cinéma date de 1939 et a été réalisée par Lewis Milestone.
A noter également une adaptation-cinéma turque en 1962,
deux adaptations en téléfilm aux Etats-Unis en 1970 et en 1981 ,
une à la télévision canadienne en 1971,
une adapation-cinéma iranienne en 1972,
une adaptation à la télévision turque en 1975,
une adaptation à la télévision suèdoise en 1977.

28 mars 2006

Happy Together (1997) de Wong Kar-wai

Titre original : « Cheun gwong tsa sit »

Happy   Together Elle :
Les passages sombres, les appartements étriqués, les bars, des vies sans avenir dans une ville d’Argentine au son du tango. On trouve déjà les thèmes et des éléments de mise en scène des films récents de Wong Kar wai. Cependant, après moult efforts, je ne suis pas parvenue à m’intéresser aux tumultes amoureux de ces deux homosexuels qui passent leur temps à se séparer et se réconcilier.
Note : 1 étoile

Lui :
Si la forme est particulièrement intéressante et novatrice, avec ses cadrages surprenants et sa photographie saturée, le scénario du film l’est beaucoup moins (intéressant et novateur), du moins à mes yeux. Le titre est un clin d’oeil à la chanson du groupe The Turtles, contrepoint ironique placé à la fin du film.
Note : 1 étoile

Acteurs: Leslie Cheung, Tony Leung Chiu Wai
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27 mars 2006

Le nouveau monde (1995) d’ Alain Corneau

Le nouveau   monde Elle :
Un petit village près d’Orléans dans les années 50 et une base américaine proche ; un amour d’enfance que deux enfants se promettent mais mis à mal par la rencontre de l’univers américain : jazz, voitures clinquantes, objets de la société de consommation. On sent Alain Corneau fasciné et nostalgique d’une époque qu’il a sans doute vécue. Evidemment, on n’échappe pas à quelques clichés et longueurs. Corneau sans doute passionné de musique, soigne particulièrement la mise en scène d’un groupe de jazz inspiré de Miles Davis.
Note : 3 étoiles

Lui :
Le Nouveau Monde est surtout une évocation d’une certaine époque, aux alentours de 1960, et de cette fascination que pouvait exercer une base américaine sur des adolescents. Le principal moteur de cette fascination est la musique, le jazz en l’occurrence. Si le côté musical est assez bien retranscrit et recréé (avec notamment des acteurs qui jouent vraiment de leurs instruments, ce qui est rare au cinéma), le contexte général n’est qu’effleuré et le film manque un peu de substance. Il reste assez plaisant tout de même.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Nicolas Chatel, Sarah Grappin, James Gandolfini, Alicia Silverstone, Guy Marchand
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Homonyme (sans aucun lien avec ce film) :
Le Nouveau Monde de Terrence Malick (2005)

20 mars 2006

Buffalo ’66 (1998) de Vincent Gallo

Buffalo '66 Elle :
Film d’auteur assez sombre mais d’une grande originalité tant par son scénario, ses acteurs, sa construction et ses cadrages. Vincent Gallo incarne un paumé qui vient de sortir de prison et s’invente une vie stable pour faire bonne figure auprès de ses parents un peu dérangés. Il kidnappe une jeune femme pour leur faire croire qu’il est marié. Cette fille un peu superficielle s’insinue peu à peu dans son univers tourmenté et finit par l’apprivoiser et s’attacher à lui.
Note : 4 étoiles

Lui :
Sur une base assez classique, Buffalo ’66 est un film très personnel et assez réussi de Vincent Gallo. Il réussit à faire un film assez fort, presque émotionnel, tout en distillant sans arrêt des touches d’humour qui rendent le film plus léger. Il filme cela d’une façon assez originale, novatrice même, anticonformiste. Côté scénario, on peut lui reprocher toutefois d’y avoir été un peu fort avec les personnages qui les entourent : que ce soit les parents, son ex-copine de lycée, son meilleur ami, tous paraissent bien déjantés et bien atteints… Mais cela n’enlève pas de force à son film qui est sans doute aucun très réussi.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Vincent Gallo, Christina Ricci, Ben Gazzara, Mickey Rourke, Rosanna Arquette, Anjelica Huston
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10 mars 2006

Riens du tout (1992) de Cédric Klapisch

Riens du   tout Elle :
Le thème de ce film lié au monde du travail est déformé et assez mal exploité. L’ensemble est assez confus et brouillon sans jamais vraiment parvenir à faire rire. Les clichés et situations trop caricaturales abondent. Difficile dans ce cas-là d’être très pertinent dans la dénonciation du monde de l’entreprise. Même Luchini est en retrait, mal à l’aise dans ce costume de patron nouvelle vague.
Note : 2 étoiles

Lui :
C’est tout un regard sur le monde du travail que nous offre ce film mais, à force de vouloir toucher à tout, il ne parvient pas à trouver sa voie et reste très supercifiel, voire assez inutile. Si on peut y trouver certains points assez pertinents ou certains caractères bien mis en relief, il ne parvient guère à dépasser le stade des clichés et des lieux communs. Tout une pléiade d’acteurs, mais personne ne sort du lot. Fabrice Lucchini est vraiment très fade, il semble absent.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Fabrice Luchini, Daniel Berlioux, Marc Berman, Olivier Broche, Antoine Chappey
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7 mars 2006

Les anges déchus (1995) de Wong Kar-wai

Titre original : « Duo luo tian shi »

Les Anges   Déchus Elle :
Toujours une grande maîtrise de la mise en scène mais un univers dans lequel je ne parviens pas à entrer d’où mon abandon rapide.
Note : pas d'étoile

Lui :
Initialement prévu pour constituer le troisième volet de Chungking Express, Wong Kar-wai en fait un film à part entière de crainte d’allonger exagérément son film. Tout en traitant du même thème, l’incommunicabilité, l’attirance/répulsion, des personnages qui se cherchent sans parvenir à se rencontrer, il est toutefois assez différent dans le sens où la forme prend très nettement le pas. Wong Kar-wai pousse la stylisation assez loin, toujours en utilisant d’une façon très personnelle les ralentis et les accélérés, les contrastes de mouvement entre parties d’une même image. Il filme le tout en grand angle et la légère déformation des visages accentue le sentiment d’étrangeté de ce monde nocturne. Cette omniprésente esthétisation finit par nous saturer quelque peu et n’est pas assez soutenue par un scénario qui permettrait au film d’être autre chose qu’un très bel exercice de style, un peu mode mais où je me suis personnellement un peu ennuyé.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Takeshi Kaneshiro, Leon Lai Ming, Karen Mok, Michelle Reis, Charlie Yeung
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5 mars 2006

Fenêtre sur Pacifique (1990) de John Schlesinger

Titre original : « Pacific Heights »

Fenêtre sur Pacifique Elle :
Un jeune couple endetté loue un appartement à un escroc machiavélique. On se doute bien qu’il va falloir nous faire peur. John Schlesinger utilise bien évidemment les bonnes vieilles ficelles pour faire monter l’adrénaline : cafards, bruits stridents, pénombre, scènes de lutte, bref toute la panoplie du thriller angoissant un peu trop prévisible et grossière à mon goût. C’est archi usé et utilisé. Il vaut mieux se revoir un bon vieux film d’Hitchcock.
Note : 2 étoiles

Lui :
C’est surtout le scénario de ce film qui accroche le spectateur : un jeune couple de propriétaires victime d’escroquerie par un prétendu locataire. L’intrigue est bien montée, tissée sous un paravent de vie quotidienne. La mise en scène est très professionnelle mais il manque le petit plus qui aurait vraiment fait décoller le film. De plus, il a un peu tendance à mélanger les genres et certaines scènes paraissent quelque peu stéréotypées.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Melanie Griffith, Matthew Modine, Michael Keaton, Mako
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