Elle :
Ce film psychologique repose beaucoup sur ses deux acteurs principaux, Jacques Gamblin et Sandrine Bonnaire, et sur la crise que leur couple traverse à la suite de deux meurtres dans la ville de Cancale. Claude Chabrol est bien meilleur pour filmer leurs mensonges, leurs tourments, leurs doutes que l’enquête policière elle-même. De plus, la vision du film est en partie gâchée par la voix pénible de Valeria Bruni-Tedeschi qui rend la plupart de ses dialogues inaudibles. J’avoue avoir du mal à comprendre pourquoi on lui tresse des couronnes de lauriers pour son jeu d’actrice. Au final, avec Au coeur du mensonge nous sommes loin des meilleurs films de Claude Chabrol.
Note :
Lui :
Difficile de voir ce qui a motivé Claude Chabrol à mettre en scène Au cœur du mensonge. Cela ne semble pas être l’intrigue policière en elle-même : elle n’est pas vraiment développée et comporte trop d’invraisemblances pour que l’on s’y intéresse. De plus, Chabrol s’est amusé à mettre un acteur assez central totalement à contre-emploi : Valeria Bruni-Tedeschi est aussi crédible en commissaire de police que pourrait l’être Depardieu en pom-pom girl et elle exagère tant le côté frêle de sa voix que l’on doit faire de gros efforts pour comprendre un mot sur deux. Non, ce qui a intéressé Chabrol était probablement plutôt du côté de ce couple formé par Jacques Gamblin et Sandrine Bonnaire, un couple à la fois solide et fragile, toujours au bord du mensonge. Hélas, le film n’est pas vraiment convaincant sur cet aspect non plus malgré l’excellente prestation de Jacques Gamblin qui campe un personnage merveilleusement difficile à décrypter.
Note :
Acteurs: Sandrine Bonnaire, Jacques Gamblin, Antoine de Caunes, Valeria Bruni Tedeschi, Bulle Ogier
Voir la fiche du film et la filmographie de Claude Chabrol sur le site imdb.com.
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