20 mars 2008

Abyss (1989) de James Cameron

Titre original : The abyss

AbyssElle :
(En bref) Film sans queue ni tête qui utilise de bien grosses ficelles pour tenter de nous glacer le sang. Les scènes censées nous faire frémir n’en finissent pas. La sauce ne prend pas.
Note : pas d'étoiles

Lui :
(En bref) Bâti sur l’idée brillante de faire un space-opéra sous l’eau, Abyss (vu ici dans sa version longue de 171 mn, la version normale fait 138 mn) est surtout une très belle (la plus belle ?) histoire d’extra-terrestres. On peut regretter certaines conventions et aussi certaines longueurs dans le second tiers, le film tenant à ce moment-là plutôt du film-catastrophe, mais le dernier tiers est beau et émouvant et dégage une certaine magie.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Ed Harris, Mary Elizabeth Mastrantonio, Michael Biehn, Leo Burmester
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27 février 2008

L’honneur des Prizzi (1985) de John Huston

Titre original : « Prizzi’s honor »

L’honneur des PrizziElle :
(pas vu)

Lui :
Si L’Honneur des Prizzi se présente sous les atours d’un film de mafia, le spectateur se rend rapidement compte qu’il ne se conforme pas au moule habituel. On peut même considérer qu’il s’agit d’une satire du film de mafia fait sur le modèle du Parrain ; l’humour quasiment omniprésent et les nombreux personnages caricaturaux viennent d’ailleurs appuyer cette impression. Mais c’est un peu plus que cela, car ce qui a intéressé John Huston, dans cette histoire de famille sicilienne qui règne sur la ville, c’est certainement le côté « panier de crabes », ces luttes et querelles internes, ces traîtrises tous azimuts qui occupent ce petit monde. Jack Nicholson personnifie à merveille ce truand benêt qui va se laisser mener en bateau. Huston a bien contrôlé sa tendance à surjouer son personnage. La charmante Kathleen Turner tient ici un rôle de femme à double face qui reviendra souvent dans la suite de sa carrière. L’Honneur des Prizzi est amusant et plaisant, même si l’on pouvait s’attendre à un peu plus d’un grand cinéaste comme Huston dont ce fut l’avant-dernier film.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Jack Nicholson, Kathleen Turner, William Hickey, Anjelica Huston
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13 février 2008

Un étrange voyage (1981) de Alain Cavalier

Un étrange voyageElle :
(En bref) Film qui se laisse regarder avec plaisir. Jean Rochefort recherche sa mère le long des voies de la ligne de train Paris-Troyes et, ce faisant, redécouvre sa fille qui l’aide dans sa folle entreprise. C’est original et Jean Rochefort y est assez remarquable.
Note : 4 étoiles

Lui :
(En bref) Une quête folle et insensée (fouiller les bas-côtés d’une ligne de train pour retrouver sa mère) permet à un homme de se rapprocher de sa fille, que tout semble vouloir séparer de son père. Alain Cavalier fait un parallèle intéressant entre ces deux quêtes. Un film particulièrement original.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Jean Rochefort, Camille de Casabianca, Arlette Bonnard, Dominique Besnehard
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7 février 2008

Star 80 (1983) de Bob Fosse

Star 80Elle :
(pas vu)

Lui :
Bob Fosse prend comme support l’histoire de Dorothy Stratten pour montrer du doigt ce culte du succès, omniprésent dans la société américaine. Un beau parleur combinard remarque une jeune fille et parvient à la faire poser dans Playboy. Il ne supportera pas que sa « découverte » lui échappe. Bob Fosse a gardé les vrais noms des personnes impliqués dans cette affaire sordide qui défraya la chronique au début des années 80. Seul, le nom du réalisateur de cinéma impliqué a été changé ; en réalité, il s’agissait de Peter Bogdanovich. L’histoire en elle-même n’est pas bien brillante et il est certain qu’elle met à mal le culte de l’argent facile. La playmate est interprétée par Mariel Hemingway (la petite amie de Woody Allen dans Manhattan), petite fille d’Ernest Hemingway.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Mariel Hemingway, Eric Roberts, Cliff Robertson
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22 décembre 2007

L’homme aux deux cerveaux (1983) de Carl Reiner

Titre Original : The man with two brains

L'homme aux deux cerveauxElle :
 (pas vu)

Lui : J’avais gardé le souvenir d’un film absolument hilarant, à tel point que j’ai été un peu déçu par cette nouvelle vision de l’Homme aux deux cerveaux.  Ceci dit, le duo composé de Steve Martin en Docteur Hfuhruhurr et de l’explosive Kathleen Turner nous donne quelques passages inénarrables et l’on passe tout de même un bon moment.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Steve Martin, Kathleen Turner, James Cromwell
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18 décembre 2007

Ginger et Fred (1986) de Federico Fellini

Titre original : Ginger e Fred

Ginger et FredElle :
Dans son avant-dernier film, Fellini se livre à une satire féroce de la société de consommation des années 80 qui déverse partout son flot de publicités immondes et de programmes de télévision ineptes. Il nous introduit dans cet univers vulgaire par l’intermédiaire d’un ancien couple de danseurs de claquettes un peu déphasé et viellissant, qui doit faire un numéo en direct à la télévision. C’est le choc de ces deux mondes si opposés qui crée l’émotion mais aussi le rire. Fellini nous plonge comme toujours dans un monde cacophonique et foisonnant, peuplé de personnages si haut en couleur qu’ils déclenchent souvent l’hilarité. Giuletta Masina et Marcello Mastroianni sont très émouvants.
Note : 4 étoiles

Lui :
Avec Ginger et Fred, Frederico Fellini se livre à une franche critique de la télévision spectacle qui fleurissait en Italie dans les années 80. Force est de constater que 20 ans plus tard, son propos est toujours hélas d’actualité. Bien entendu, il fait cette diatribe dans le style qui n’appartient qu’à lui, avec une galerie de personnages vraiment hauts en couleurs rassemblés pour les besoins d’une émission en public : sosies de personnages célèbres et saugrenus (y compris le sosie de Pie XII…), travestis, nains, militaires à la retraite, et des costumes et déguisements qui valent le détour. Fellini dénonce cette télévision-poubelle qui envahit la vie de tous, évoquant son côté totalitaire par des analogies avec l’univers concentrationnaire autour de l’hôtel (pylone-mirador). La publicité n’est pas épargnée non plus, montrée soit démesurée, soit d’un niveau très bas et, là aussi, son propos est terriblement d’actualité aujourd’hui puisque la publicité n’a jamais été aussi racoleuse et envahissante. Il reste l’histoire de ce couple de danseurs, une histoire assez touchante mais guère plus optimiste, qui met cruellement en relief les occasions manquées. Ginger et Fred est l’un des tous derniers films de Fellini mais il s’inscrit dans la lignée de 8 1/2 ou de Roma, il fait partie de ses films dont la force du propos nous marque.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Giulietta Masina, Marcello Mastroianni
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6 décembre 2007

Mélo (1986) d’ Alain Resnais

MéloElle :
La scène d’ouverture qui se passe dans un petit jardin de banlieue permet à Mélo de démarrer dans la légèreté et l’insouciance autour des retrouvailles de deux vieux amis. Puis, peu à peu, les ressorts du scénario se mettent en place. Sabine Azema succombe sous le charme de Dussolier, le fascinant violoniste et souhaite le rencontrer seule. A partir de là, sa double vie l’entraîne dans le mensonge et même pire. Le trio d’acteurs donne beaucoup de crédibilité à cette banale histoire de mari trompé.
Note : 5 étoiles

Lui :
Je dois avouer avoir été légèrement déçu par cette nouvelle vision de Mélo. Ce n’est pas dû à la forme, que j’aime beaucoup : ce style d’adaptation du théâtre au cinéma est franchement parfait, depuis la position des caméras jusqu’aux enchaînements. Ce n’est pas sur le plan de l’interprétation qui est pleine de sensibilité. Non, ce serait plutôt sur le fond, l’histoire, une femme écartelée par son mensonge entre deux hommes, une histoire qui m’a quelque peu ennuyé par moments. J’avais pourtant beaucoup aimé ce film à sa sortie.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Sabine Azéma, Pierre Arditi, André Dussollier, Fanny Ardant
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4 décembre 2007

Le nom de la rose (1986) de Jean-Jacques Annaud

Titre original : Der Name der Rose

Au nom de la roseElle :
Immersion au temps de l’inquisition et de l’hérésie religieuse dans un monastère perché sur le haut d’une montagne désolée. Les livres interdits qui pourraient perturber les croyances religieuses des moines sont enfermés dans une tour inaccessible. Plusieurs moines sont retrouvés morts avec la langue et le bout du doigt noirs. Sean Connery va mener l’enquête. Le décor lugubre, les moines aux trognes laides s’opposent à l’angélisme de Sean Connery et de son jeune compagnon. Même si parfois c’est un peu caricatural, on se laisse prendre au jeu de ces énigmes et de cette atmosphère monastique.
Note : 5 étoiles

Lui :
Dans cette adaptation du roman d’Umberto Ecco, Annaud a choisi de privilégier le spectacle en évacuant tout le contenu philosophique. Il réussit néanmoins à faire un film fort, même s’il tombe parfois dans l’excès en insistant lourdement sur certaines scènes « dérangeantes » (autopsies, préambules à la torture). Les décors, somptueux de réalisme, contribuent largement à cette réussite ; la bibliothèque est une pure merveille.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Sean Connery, Christian Slater, Helmut Qualtinger, Michael Lonsdale
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27 novembre 2007

The hit : le tueur était presque parfait (1984) de Stephen Frears

Titre original : « The Hit »

The Hit Le tueur était presque parfaitElle :
(pas vu)

Lui :
Le tueur était presque parfait est un film assez étonnant sur une trame qui peut paraître banale : deux gangsters kidnappent un truand repenti en Espagne pour le ramener à Paris. La forme est donc celle d’un road-movie mais c’est aussi un huis clos en quelque sorte puisque tout se joue sur les relations entre les 4 personnages principaux. Stephen Frears joue à décaler ou même inverser les rôles et, rapidement, on perd toute certitude et il paraît impossible de prédire la suite des évènements. L’humour sous-jacent est heureusement là pour soulager la tension ce qui rend le film finalement assez plaisant. Tourné avec visiblement peu de moyens, Stephen Frears parvient à un résultat efficace grâce à ses personnages. Très belle utilisation de Terence Stamp qui montre une forte présence. Si Le tueur était presque parfait n’est pas le premier film de Stephen Frears, c’est celui qui l’a fait découvrir internationalement, après 15 ans de réalisations pour la télévision anglaise.
Note : 4 étoiles

Acteurs: John Hurt, Terence Stamp, Tim Roth, Laura del Sol
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19 novembre 2007

Missing (1982) de Costa-Gavras

MissingElle :
Enquête captivante et poignante d’un père accompagné de sa belle fille à la recherche d’un fils disparu au Chili pendant le coup d’état de Pinochet. Au départ, Jack Lemmon joue au père excédé par les excentricités de son fils puis peu à peu, il découvre le vrai visage de son fils grâce à l’énergie et au courage de Sissy Spacek. De petit père tranquille et égoïste, il devient un fervent défenseur des droits de l’homme. Il faut saluer Costa-Gavras pour avoir le courage d’aborder des thèmes politiques touchant aux libertés bafouées et aux régimes totalitaires.
Note : 5 étoiles

Lui :
Le mérite de Missing est avant tout politique : étaler au grand jour la collusion entre la CIA et la junte chilienne. Le film aurait cependant plus d’effet si Costa-Gavras ne tombait pas dans ses travers habituels : trop manichéen et trop simpliste, il nous met les points sur les « i » pour que l’on comprenne bien, la scène du militaire retraité qui parle au petit déjeuner de sa mission en est un exemple extrême. Certes Costa-Gavras vise un public large et sa dénonciation du soutien des Etats-Unis aux dictatures d’Amérique du Sud est bien entendu une bonne chose.  Il a toutefois la main lourde quelquefois sur le plan du spectaculaire et de la dramatisation.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Jack Lemmon, Sissy Spacek, Melanie Mayron, John Shea
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