25 mars 2011

Un après-midi de chien (1975) de Sidney Lumet

Titre original : « Dog day afternoon »

Un après-midi de chienLui :
Basé sur un fait divers réel, Un après-midi de chien relate comment deux hommes ont retenu en otage une dizaine de personnes lors d’un braquage de banque à Brooklyn… Le déroulement est beaucoup plus inhabituel que ne le laisserait penser cette base de départ, à la fois par la personnalité des braqueurs, jeunes et d’une naïveté qui attire la sympathie, et aussi par l’interaction avec les medias et la foule qui, rapidement, prend fait et cause pour eux. Le film de Sydnet Lumet brocarde allègrement le rôle voyeur des medias, l’inorganisation de la police et met à mal un certain idéal américain. Le film est en grande partie improvisé ce qui contribue à générer cette impression d’authenticité. Al Pacino, épuisé après le tournage du Parrain 2, livre une superbe performance, apportant beaucoup de richesse et surtout d’humanité au film. Très précis dans son déroulement, Un après-midi de chien ne comporte aucun temps mort, montrant au contraire une constante intensité.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Al Pacino, John Cazale, Charles Durning, Chris Sarandon, James Broderick, Carol Kane
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Remarques :
La phrase la plus célèbre du film, ce cri d’Al Pacino à la foule « Attica ! Attica ! », était en fait une improvisation. Ce slogan est une référence à la mutinerie de la prison d’Attica (état de New York) en 1971 où des prisonniers noirs se sont révoltés après qu’un militant des Black Panthers ait été tué par des gardiens de prison. Ils réclamaient un traitement plus humain.

14 février 2011

La flûte enchantée (1975) de Ingmar Bergman

Titre original : « Trollflöjten »

La flûte enchantéeLui :
Projet initialement conçu pour la télévision suédoise, cette adaptation par Ingmar Bergman de La Flute Enchantée de Mozart est un projet qui lui tenait à cœur. Il a deux grandes lignes directrices : d’une part, rendre cet opéra accessible au plus grand nombre et, d’autre part, utiliser des chanteurs plus jeunes qu’à l’habitude, des chanteurs dont l’âge correspond à celui des personnages. Il fait donc traduire l’opéra en suédois, ce qui ne facilite pas forcément la tâche des chanteurs, et auditionne une centaine de chanteurs originaires des pays nordiques. Il désire aussi garder l’esprit du théâtre en tant que lieu et n’hésite pas à reconstruire en studio celui où il avait initialement envisagé de tourner mais qui s’est révélé être trop petit. Le résultat est une belle réussite. Les acteurs/chanteurs livrent un belle prestation tout en montrant beaucoup de naturel dans leur gestuelle et Bergman sait préserver le côté enfantin et farceur de certaines scènes. Le réalisateur utilise en outre les possibilités du cinéma par ses cadrages, par des petites astuces comme le médaillon animé ou encore en élargissant parfois la scène pour aller en coulisses, avec notamment cette amusante entrée en scène de Papageno. La prestation des chanteurs est assez remarquable avec une mention spéciale pour la soprano finlandaise Irma Urrila, qui nous livre un « Ach, ich fühl’s » (à mon humble avis, le plus bel aria de La Flute Enchantée) de toute beauté et d’une infinie douceur.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Josef Köstlinger, Irma Urrila, Håkan Hagegård, Ulrik Cold
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Remarque :
Pendant l’ouverture de La Flute Enchantée, où Bergman filme des visages en très gros plans avec un montage qui se cale sur la musique, le réalisateur se montre lui-même (ainsi que Liv Ullmann) fugitivement à plusieurs reprises. Par cette ouverture peuplée de visages cosmopolites et de tous âges, Bergman veut bien entendu souligner le côté universel de la musique.

Autre adaptation :
La Flute Enchantée (The Magic Flute) de Kenneth Brannagh (2006).

17 janvier 2011

Juge et hors-la-loi (1972) de John Huston

Titre original : « The life and times of Judge Roy Bean »

Juge et hors-la-loiLui :
Dans l’ouest du Texas, en 1890, un hors-la-loi ayant échappé de peu à la pendaison par les habitants sans foi ni loi, s’autoproclame juge dans la minuscule bourgade de Vinegaroon. Utilisant des méthodes peu orthodoxes, il parvient à faire régner une certaine loi et les quelques maisons se transforment en une petite cité… Séduit par l’idée de pouvoir reconstituer l’atmosphère du grand Ouest et de développer un certain point de vue sur la perte de l’innocence de l’Amérique (1), John Huston crée un western faussement léger : s’il est doté d’une bonne dose d’humour (comme d’autres westerns tournés en ce début des années soixante-dix), le film n’en est pas moins porteur d’une vraie réflexion. Juge et hors-la-loi Certains ont même vu dans l’épilogue une allusion à la corruption du gouvernement Nixon. Paul Newman a beaucoup apporté au film en s’imprégnant totalement de son personnage haut en couleur et en improvisant partiellement. La liberté de ton se ressent jusque dans la construction elle-même (2). Le scénario est basé sur une légende réelle, celle du Juge Roy Bean « the law west of the Pecos » (= la Loi à l’ouest du Pecos, le Pecos étant un fleuve à l’extrême ouest du Texas), légende déjà portée à l’écran de façon plus sérieuse par William Wyler (3). Juge et hors-la-loi n’eut qu’un succès relatif. Il est certainement encore un peu sous-estimé aujourd’hui.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Paul Newman, Victoria Principal, Ned Beatty, Anthony Perkins, Jacqueline Bisset, Ava Gardner
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(1) C’est ainsi que John Huston parle de la génèse du projet dans ses mémoires.
(2) John Huston précise : « Pour appuyer mes effets, j’ai adopté une technique qui, depuis, a fait école, en mêlant à l’action des incidents sans justification logique. Des images survenaient, drôles ou tristes, comiques ou dramatiques, passant du grotesque au sérieux. »
(3) Le cavalier du désert (The Westerner) de William Wyler (1940) avec Gary Cooper et Walter Brennan.

14 décembre 2010

Le convoi (1978) de Sam Peckinpah

Titre original : « Convoy »

Le convoiLui :
Poursuivi par un policier haineux et obstiné, un desperado du bitume se retrouve amené à prendre la tête de toute une troupe de big-trucks en révolte… Sam Peckinpah transpose l’image du cowboy dans le monde des années soixante-dix. Dans Le Convoi, le hors-la-loi est au volant d’un puissant camion lancé à vive allure au travers des déserts du Middle-west. L’idée était très intéressante, surtout venant de Sam Peckinpah qui a déjà traité plusieurs fois de l’univers de l’Ouest. Le scénario fait hélas un peu défaut, semblant se contenter de surfer sur l’ambiance de rébellion et de rejet du politique de ces années post-Watergate. Le Convoi comporte de belles scènes alignant ces beaux monstres rugissants et de bonnes scènes de poursuite mais l’ensemble manque de finalité. Le film s’étiole nettement dans sa seconde moitié.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Kris Kristofferson, Ali MacGraw, Ernest Borgnine, Burt Young
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3 décembre 2010

Les gens de la pluie (1969) de Francis Ford Coppola

Titre original : « The rain people »

Les gens de la pluieLui :
Etouffant face à la perspective d’une vie de mère de famille bien rangée, une jeune femme qui vient d’apprendre qu’elle est enceinte décide de partir à l’aventure, pour essayer de prendre du recul et de réfléchir. En chemin, elle recueille un ex-footballer devenu simplet à la suite d’un accident. Les Gens de la Pluie est le quatrième long métrage de Francis Ford Coppola. Il l’a filmé entièrement en extérieurs avec une équipe légère. Le scénario a été en grande partie improvisé ce qui donne beaucoup d’authenticité au film, une grande impression de liberté… mais aussi une fin aussi improbable qu’insatisfaisante. Le thème du rejet d’une vie toute tracée d’avance par la société revient dans de nombreux films importants de la fin des années soixante et début des années soixante-dix ; en revanche, il est plus rare que le personnage principal en soit une femme et c’est ce personnage qui fait toute la force du film de Coppola, par sa complexité et sa richesse. Désemparée, ne trouvant aucun point d’appui (parents très fermés et mari incompréhensif), elle semble partir dans tous les sens, pleine de contradictions, déterminée et peu sûre d’elle, égocentrique mais généreuse, naturelle mais se maquillant parfois excessivement. Effrayée par cette grossesse qui arrive bien trop tôt, elle cherche surtout à garder sa liberté qu’elle sent s’éloigner… La mise en scène est soignée, ne traduisant pas du tout l’improvisation du scénario. Le plus spectaculaire est cette série de flashbacks très courts (le mot « flash » est ici très approprié) que Coppola utilise pour exprimer les pensées de ses personnages. Plusieurs scènes sont très complexes, telle celle dans la chambre de motel qui a été filmée dans une lumière faible à travers un et même deux miroirs. Souvent éclipsé par ses succès plus voyants, Les Gens de la Pluie est à ranger parmi les meilleurs films de Coppola.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Shirley Knight, James Caan, Robert Duvall
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29 octobre 2010

La poudre d’escampette (1971) de Philippe de Broca

La poudre d'escampetteLui :
Fin 1942, en Afrique du Nord, un petit trafiquant de matériel volé recueille malgré lui un aviateur britannique rescapé du crash de son avion. Forcés de fuir, ils se réfugient au Consulat de Suisse. Ce n’est que le début de leur cavalcade… La Poudre d’Escampette n’était pas convaincant à sa sortie. Le temps ne fait rien à l’affaire. Avec le recul, il paraît toujours aussi décevant qu’il était prometteur. La sauce ne prend pas. L’explication de cet échec tiendrait au fait que Philippe de Broca avait écrit son scénario pour Belmondo qui a refusé le rôle (probablement à cause de la fin). Ce fut donc Michel Piccoli qui le remplaça mais il faut bien avouer qu’il ne semble pas du tout à l’aise dans le personnage, semblant toujours forcer son jeu. Nous sommes loin de la réussite de L’homme de Rio par exemple. Pourtant, certaines scènes sont très amenées sur le plan scénaristique. A noter que la seconde partie du film est sur certains points une parodie de Un Taxi pour Tobrouk de Denys de La Patellière (1960).
Note : 2 étoile

Acteurs: Marlène Jobert, Michel Piccoli, Michael York, Louis Velle
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8 octobre 2010

Fellini Roma (1972) de Federico Fellini

Titre original : « Roma »

Fellini Roma Lui :
Avec Roma, Fellini donne sa vision, ou plus exactement sa représentation (1), de la ville de Rome, entremêlant principalement deux époques : celle où il est arrivé de sa province en 1939 et l’époque actuelle, celle du film, c’est-à-dire 1972. Il s’affranchit de toute ligne narrative pour former une série de tableaux, d’évocations, de variations. Roma est, avec Amarcord, le film de Fellini le plus spectaculaire et le plus inventif sur le plan des images, tous ses tableaux ont une force visuelle indéniable, aucun ne semble plus faible. Par delà toute la richesse des thèmes évoqués, deux sentiments ressortent : une certaine nostalgie, Fellini idéalise, brode, édulcore ses souvenirs de l’époque de 1939, la Trattoria, le spectacle de music-hall, les bordels, tout évoque la vie, l’exubérance italienne (de façon symptomatique, Fellini met son propre personnage de 1939 en jeune homme tout de blanc vêtu et coiffé à la mode des années 70 : ce personnage, c’est non seulement le Fellini d’hier mais aussi le Fellini d’aujourd’hui). Fellini Roma L’autre sentiment, c’est une certaine angoisse qui se dégage de la période actuelle : une ville paralysée par les embouteillages qui la transforment en un fouillis sans âme, l’incapacité à conserver son passé (la découverte lors des travaux du métro de superbes fresques qui s’effacent aussitôt sous l’action de l’air), l’incompréhension face aux hippies, l’intellectualisme, la tristesse de la fête du quartier Trastevere et bien entendu la horde de motards qui clôt le film, sorte d’anges de la mort qui rôdent autour des grands monuments. Et totalement à part, il y a cette scène incroyable, délirante, magique : le défilé de mode ecclésiastique. Une de ces féeries visuelles dont Fellini avait le secret.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Peter Gonzales Falcon, Fiona Florence, Britta Barnes, Marne Maitland
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(1) Federico Fellini décrit son film ainsi : « Roma est l’histoire d’une ville vue par les yeux de celui qui la raconte. C’est un ensemble de fantaisies, souvenirs, évidences, notations, affections et ressentiments comme ils peuvent affleurer dans l’âme de qui se propose une représentation de cette cité composite, contradictoire et somme toute inépuisable. » (Dramma, février-mars 72 / Ecran n°6 juin 72)

Versions :
Le film dans sa version pour l’Italie dure 128 min, avec une voix off peu présente de Fellini lui-même, et aussi une scène avec Mastroianni et Sordi. La version pour l’export dure 120 minutes avec une voix off plus développée et dite en anglais.

29 septembre 2010

Providence (1977) de Alain Resnais

ProvidenceLui :
En proie à l’insomnie et aux douleurs, un écrivain septuagénaire passe une mauvaise nuit tout en imaginant les scènes de son prochain roman. Peu à peu, il construit son histoire autour d’un procureur cynique et insensible, de sa femme qui aspire à une autre vie et d’un apathique doux rêveur. Providence est un film à plusieurs facettes : c’est en premier un film sur les mécanismes, parfois douloureux, de la création : cet écrivain puise dans ses proches pour créer des personnages en les transformant pour qu’ils deviennent tels qu’il les voit ; il place aussi ses propres terreurs, ses angoisses, sa propre culpabilité. C’est aussi un film sur l’imaginaire, un imaginaire qui n’est pas sans éviquer celui de Lovecraft (1). C’est un film sur l’autorité et le despotisme avec ce climat de guerre et de junte militaire directement issu des angoisses mêlés de souvenirs de l’écrivain. C’est un film sur la mort, omniprésente par la menace de son imminence. C’est un film sur la personnalité, celle qui est visible et celle qui est enfouie. Le retour à la réalité à la fin du film avec son déjeuner en plein air est à la fois éclairant et même amusant, car il nous donne les clés de son imaginaire de la nuit. Providence est ainsi un film très riche, qui peut dérouter, certes, mais qui s’inscrit indéniablement parmi les plus grands films d’auteur du cinéma français.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Dirk Bogarde, Ellen Burstyn, John Gielgud, David Warner, Elaine Stritch
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(1) Alain Resnais a très probablement nommé la maison de l’écrivain Providence en hommage à H.P. Lovecraft. Lovecraft a en effet vécu toute sa vie dans la ville de Providence (Rhode Island) aux Etats Unis.

13 septembre 2010

La troisième génération (1979) de Rainer Fassbinder

Titre original : « Die dritte Generation »

La troisième générationLui :
S’inscrivant dans la série de films de Fassbinder sur la société allemande, La troisième génération traite du terrorisme en cette fin des années soixante-dix, au travers d’une petite cellule d’une petite dizaine de personnes. Fassbinder ne mâche pas ses mots. Tout d’abord, il nous les montre comme des petits bourgeois, sans aucune conscience politique, uniquement attirés par l’excitation de l’action et du risque, ne représentant personne et même insensible au monde qui les entoure : la bande sonore est une superposition continuelle, en bruit de fond il y a toujours une télévision allumée ou une radio qui relate les grands évènements de la planète mais ils n’écoutent pas, totalement accaparés par leurs petites manigances (en plaçant, au début de chaque acte, un intertitre de graffitis obscènes relevés dans les toilettes publiques, Fassbinder montre de manière assez crue à quel niveau il place leurs préoccupations). Ensuite, son deuxième point est de montrer que ces aspirants-terroristes sont manipulés à leur insu par la police et le pouvoir en place. La Troisième Génération est donc un film très direct, Fassbinder ne prend pas de gants pour donner sa vision du terrorisme allemand post-Baader. La forme est très particulière avec notamment ce barrage sonore, les transitions brutales, une forme qui donne beaucoup de force au film.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Hanna Schygulla, Hark Bohm, Bulle Ogier, Margit Carstensen, Eddie Constantine, Udo Kier
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Sous-titre du film :
« Une comédie en six parties, pleine de tension, d’excitation et de logique, de cruauté et de folie, comme les contes (que l’on raconte aux enfants) pour les aider à supporter leur vie jusqu’à leur mort. »

4 juin 2010

Marathon Man (1976) de John Schlesinger

Marathon ManLui :
Le film se met en place par fragments, des morceaux de puzzle qui forment peu à peu un ensemble. Marathon Man, c’est un jeune étudiant en histoire, jogger assidu, qui va se retrouver mêlé à une histoire impliquant un ancien tortionnaire nazi. La construction du film est remarquable car plus nous avançons dans son déroulement, plus nous comprenons le sens de cette histoire mais, aussi, plus la tension est forte, constante, par moments insoutenable : la scène de torture du dentiste (« Is it safe ? ») est franchement terrifiante. L’histoire est basée sur un livre de William Goldman qui en a écrit l’adaptation. Bizarrement, le scénario laisse beaucoup de trous, certains points ne sont pas élucidés, certaines choses ne sont pas expliquées. Dustin Hoffman apporte beaucoup d’authenticité au film par un jeu très réaliste et Laurence Olivier est terriblement effrayant. Marathon Man est un film qui marque : il porte le suspense et la tension à des niveaux particulièrement élevés que peu de films atteignent.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Dustin Hoffman, Laurence Olivier, Roy Scheider, William Devane, Marthe Keller
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Remarques :
1) Le personnage de cet ancien nazi est basé sur Josef Mengele, docteur SS au camp d’Auschwitz, qui, à l’époque du tournage, vivait caché en Amérique du Sud.
2) La scène du dentiste fut raccourcie après les premières projections à un public-test car elle occasionnait un malaise trop fort chez certaines personnes. Pour une fois, nous pouvons dire merci au public-test…
3) Dustin Hoffman, adepte de la méthode Actors Studio, s’est entraîné à courir jusqu’à 6 kms chaque jour avant le tournage. Il a ainsi perdu 8 kilos ce qui lui a permis de jouer à 38 ans le rôle d’un étudiant de fac de façon crédible.