20 août 2008

Metropolis (1927) de Fritz Lang

Metropolis Metropolis Elle :
Ce film expressionniste de 1927 est toujours aussi fascinant à regarder. Metropolis est un pur chef d’œuvre de modernité visuelle et de discours. Du jamais vu pour l’époque. En visionnaire, Fritz Lang engloutit le spectateur dans des décors époustouflants ainsi que dans un univers de science-fiction fantastique bourré d’effets visuels. Il a fallu beaucoup de ténacité et d’astuces pour créer ce monde oppressant. Metropolis est une cité démoniaque dans laquelle la machine asservit l’homme et détruit les libertés. La révolte gronde dans les bas fonds grâce à une femme. Fritz Lang dépense un budget colossal pour mettre en scène cette société de nantis et d’esclaves répartis entre la ville haute et la ville basse. Plus de 30000 figurants sont engagés, des grappes humaines arpentant les décors gigantesques. Sous l’influence de sa femme (qui rejoindra plus tard le national-socialisme), Fritz Lang tourne davantage son discours vers la collaboration entre les riches et les pauvres plutôt que vers une opposition des classes.
Note : 5 étoiles

Lui :
Metropolis Metropolis fait partie des films les plus marquants de l’histoire du cinéma. Le film nous offre la vision sombre d’une vaste cité totalement déshumanisée du XXIe siècle. Cette ville est sous la coupe d’un industriel qui exploite des ouvriers forcés de vivre et de travailler dans une cité souterraine. Production à très grand spectacle, le film nécessita un budget colossal et 35 000 figurants pour les grandes scènes de foule. Mais c’est sur le plan architectural et par son inventivité que le film est le plus remarquable. Les effets spéciaux de superposition, de surimpression, de trucages par miroirs ajourés étonnent encore de nos jours. Certaines parties de Metropolis sont perdues à jamais (1). Les récentes versions en DVD résument les parties perdues par des intertitres complémentaires ce qui nous éclaire le déroulement de l’intrigue. Metropolis - Babel Malgré cela, il faut bien reconnaître que le scénario de Théa von Harbou, femme de Fritz Lang, n’est pas le point fort du film, la fin étant quelque peu simplette, certains la trouvant même ambiguë. C’est donc par sa force visuelle que Metropolis reste indéniablement un film étonnant soixante quinze ans après sa sortie. Un de ces films qui laissent une trace indélébile.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Brigitte Helm, Alfred Abel, Gustav Fröhlich, Rudolf Klein-Rogge
Voir la fiche du film et la filmographie de Fritz Lang sur le site imdb.com.

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Note : Les distributeurs américains (Paramount) y ayant vu une certaine propagande communiste, Metropolis fut sérieusement amputé et même transformé dans sa version américaine : le robot n’est plus la défunte femme du grand magnat mais la simple création d’un savant fou. A noter que le film fut totalement interdit en Union Soviétique.

(1) Une version complète de Metropolis a en fait été retrouvée en juin 2008 dans les archives d’un musée argentin. Les scènes coupées permettent de lever le voile sur certains aspects du scénario et notamment :
– pourquoi la foule confond le robot avec Maria
– le rôle exact de Schmale, l’espion du magnat (qui n’a qu’un tout petit rôle dans la version visible actuellement).
D’autres scènes, comme celle de l’inondation, seraient plus dramatiques.
Ces scènes doivent être restaurées avant d’être mises à la disposition du public.

Voir aussi le Zoom sur le robot de Metropolis sur le site de Cinémathèque Française…

[Mise à jour : ]
Metropolis, dans sa version intégrale reconstituée (proche des 150 minutes originales), a été projeté pour la première fois le 12 février 2010 au Festival de Berlin (Berlinale). Le film était accompagné en direct par un orchestre sous la direction de Frank Strobel reprenant la partition originale. L’évènement, incontestablement l’un des évènements majeurs et des plus enthousiasmants de l’histoire du cinéma, a été retransmis en direct par la chaîne de télévision Arte. Les 26 minutes ajoutées permettent de regarder Metropolis d’un oeil nouveau.

10 mars 2008

Le fantôme de l’Opéra (1925) de Rupert Julian et Edward Sedgwick

Titre original : « The Phantom of the Opera »

Le fantôme de l’OpéraElle :
(pas vu)

Lui :
(Film muet) Cherchant à reproduire le succès de Notre-Dame de Paris, les studios Universal virent dans le roman de Gaston Leroux Le Fantôme de l’Opéra un moyen de replacer Lon Chaney dans une situation dramatique de type « la belle et la bête ». Cette adaptation a un peu le défaut de montrer sans expliquer : on ne comprend pas bien pourquoi « la belle » est au départ subjuguée par un homme qu’elle n’a pas vu, pas plus que l’on nous donne les clés pour comprendre le comportement criminel du « fantôme » (contrairement au livre). Le Fantôme de l’Opéra comporte quelques scènes assez spectaculaires de foule et l’atmosphère des souterrains est lourde à souhait. Le couple forcé formé par Lon Chaney et la très belle Mary Philbin fonctionne particulièrement bien, une certaine connivence s’étant créée entre les deux acteurs. Le Fantôme de l’Opéra fut un énorme succès et se révéla être la plus belle réussite financière des années 20 pour les Studios Universal. Une version sonorisée fut refaite en 1929.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Lon Chaney, Mary Philbin, Norman Kerry
Voir la fiche du film et la filmographie de Rupert Julian sur le site imdb.com.

Versions :
La version vue ici est l’original de 1925 qui dure 110 minutes environ. Elle comporte deux scènes en Technicolor bichrome. La copie visionnée (DVD du commerce) est en assez mauvais état mais le film reste largement visible. A noter que quelques scènes ont été dirigées par Lon Chaney lui-même et la fin du tournage a été assurée par Edward Sedgwick.
En 1929, Universal sortit une version en partie sonorisée de 83 minutes (Norman Kerry doublant Lon Chaney qui était passé à la MGM) avec ajout de nouvelles scènes d’opéra mais aussi la suppression de nombreuses scènes.
Cette version remaniée est également sortie en version muette. C’est celle-ci qui est hélas la plus courante.

Remakes :
1943 : Le Fantôme de l’Opéra (The Phantom of the Opera) d’Arthur Lubin avec Nelson Eddy et Claude Rains
1962 : Le Fantôme de l’Opéra (The Phantom of the Opera) de Terence Fisher avec Herbert Lom
1974 : Phantom of the Paradise de Brian de Palma avec William Finley, sorte de comédie musicale rock un peu déjantée,
1990 : Le Fantôme de l’Opéra (The Phantom of the Opera) de Dwight H. Little avec Robert Englund
1998 : Le Fantôme de l’Opéra (Il Fantasma dell’Opera) de Dario Argento
2004 : Le Fantôme de l’Opéra (The Phantom of the Opera) de Joel Schumacher avec Gérard Butler et Emmy Rossum.
Bizarrement, ce roman français n’a jamais été adapté en France.

30 janvier 2008

La maison démontable (1920) de Buster Keaton et Edward F. Cline

Titre original : « One week »

La maison démontableLui :
(Court métrage de 19 mn) Après avoir joué les seconds rôles des films de Fatty Arbuckle, Buster Keaton va se mettre lui-même en scène dans une vingtaine de courts-métrages de 1920 à 1923, avant de réaliser des long-métrages. One Week (La Maison Démontable) est le premier d’entre eux et aussi le plus célèbre avec Cops (Les flics). Jeune marié, Buster Keaton a reçu en cadeau une maison en kit. La maison démontable Un amoureux éconduit va inverser des numéros sur les caisses ce qui lui donnera une maison… surréaliste. Keaton joue avec l’humour absurde, parvenant toujours à se renouveler, créant de multiples situations différentes à partir de cette maison si peu orthodoxe. A peine passé derrière la caméra, Keaton montre déjà toute sa maestria avec une forme très aboutie et un humour très sûr.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Buster Keaton, Sybil Seely
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30 janvier 2008

Les flics (1922) de Buster Keaton et Edward F. Cline

Titre original : « Cops »
Autre titre français : « Frigo déménageur »

Les flicsElle :
(pas vu)

Lui :
(Court métrage de 18 mn) Avec One Week (La Maison Démontable), c’est le plus célèbre des courts métrages réalisés par Buster Keaton entre 1920 et 1923. Se retrouvant à la suite d’un quiproquo à conduire une charrette de déménagement, Keaton va déclencher un petit cataclysme lors du défilé annuel de la police. Il s’ensuit une course-poursuite totalement délirante : ce sont des centaines de policiers qui lui courent après, créant des vagues humaines qui s’agitent en tous sens. Cet humour par la démesure a incontestablement marqué le cinéma burlesque. Et au milieu de cette folie, Keaton campe admirablement ce personnage qui fait face à toutes les situations avec calme et sûreté. Remarquable.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Buster Keaton, Joe Roberts
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Note : L’autre titre français « Frigo déménageur » utilise le surnom donné au personnage de Buster Keaton par les distributeurs français et européens de l’époque : en France, ce fut surtout « Malec » mais aussi « Frigo » (sans doute une variante du nom « Fregoli » donné par les distributeurs italiens) et plus récemment simplement « Buster ».

30 janvier 2008

Malec chez les Indiens (1922) de Buster Keaton et Edward F. Cline

Titre original : « Paleface »

Malec chez les indiensLui :
(Court métrage de 20 mn) Alors qu’un petit village indien est sur le sentier de la guerre contre une compagnie pétrolière qui leur a extorqué leurs terres, Buster Keaton arrive innocemment avec son filet à papillons… Il s’en suit toute une série de situations très différentes, Keaton parvenant une fois de plus à créer une suite d’enchaînements burlesques et de retournements de situation. Quelle richesse ! De plus, Malec chez les Indiens est incontestablement un plaidoyer pour le respect des Indiens tout en utilisant largement les images d’Epinal caricaturales sur eux. C’est du Keaton de très haut niveau, du même niveau à mon avis que One Week ou Cops.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Buster Keaton, Joe Roberts
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Remarque : « Malec » était le nom donné par les distributeurs français de l’époque au personnage joué par Buster Keaton. On peut aussi trouver ce film parfois sous le nom « Buster chez les indiens« .

Détail : Difficile de ne pas remarquer la grosse svastika bien en évidence sur le plaid indien avec lequel Buster Keaton se camoufle. En 1922, les national-socialistes utilisaient déjà la croix gammée comme emblème depuis plusieurs années (leur drapeau fut créé en 1920) mais il est peu probable (comme je l’avais d’abord cru) que Keaton désirait discréditer cette nouvelle utilisation d’un symbole très ancien. D’après Wikipédia : « C’est un symbole que l’on retrouve en Europe (y compris dans l’art chrétien), en Afrique, en Océanie, aux Amériques (Amérique précolombienne chez les Mayas et amérindiens Navajos et Kunas) et en Asie jusqu’en Extrême-Orient. »

30 janvier 2008

Malec aéronaute (1923) de Buster Keaton et Edward F. Cline

Titre original : « Balloonatic »

Malec aéronauteElle :
(pas vu)

Lui :
(Court métrage de 22 mn) Se retrouvant par accident au sommet d’une montgolfière en plein décollage dans une fête foraine, Buster Keaton fait un atterrissage forcé près d’un gros ruisseau de montagne où se trouve une jeune femme en train de pêcher. Malec aéronaute se déroule donc dans plusieurs univers différents ce qui permet à Keaton d’introduire de nombreuses variantes burlesques dans chacun.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Buster Keaton, Phyllis Haver
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26 janvier 2008

Les Dix Commandements (1923) de Cecil B. DeMille

Titre original : « The Ten Commandments »

Les dix commandementsElle :
(pas vu)

Lui :
La version de 1923 des Dix Commandements est composé de deux histoires : le prologue, de 40 minutes environ, met en scène la traversée de la Mer Rouge et Moise recevant les Dix Commandements sur le Mont Sinaï. Cette partie bénéficie d’une mise en scène fastueuse avec des milliers de figurants. Certains plans sont restés célèbres, notemment cette étonnante traversée de la Mer Rouge due aux trucages de Roy Pomeroy. La seconde partie, de 80 minutes environ, se passe à notre époque et montre deux frères dont l’un choisit de vivre dans l’irrespect des Dix Commendements. Moins intense, cette partie est plus conventionnelle, plus simple aussi. Les Dix Commandements est la première de ces superproductions bibliques de Ceci B. DeMille qui lui valurent toute sa renommée. Détail amusant, il eut l’idée de départ d’un simple participant à un concours de scénario qu’il avait organisé.
Note : 3 eacute;toiles

Acteurs: Richard Dix, Rod La Rocque, Leatrice Joy, Theodore Roberts
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Voir nos commentaires sur le version de 1956 des Dix Commandements
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15 décembre 2007

La Chatte des Montagnes (1921) de Ernst Lubitsch

Titre original : « Die Bergkatze »

La chatte des MontagnesElle :
(pas vu)

Lui :
La Chatte des Montagnes n’est autre que Pola Negri, actrice polonaise alors en pleine ascension grâce à plusieurs films dirigés par Lubistch. Elle est le pivot central de cette comédie dite « grotesque ». Dans les montagnes enneigées d’un pays imaginaire, une sauvageonne est à la tête d’une petite bande de brigands qui font la guéguerre à une garnison proche. Un jeune lieutenant, Don Juan notoire, vient juste d’y être muté. Cette situation de départ permet à Lubitsch de partir dans une frénésie burlesque. Il joue beaucoup avec les décors, des décors de poupée assez stylisés et extravagants ; il joue aussi avec la multiplication d’objets ou de personnages (il faut voir la foule de milliers de femmes transies venues dire au revoir au bourreau des coeurs!) La chatte des Montagnes Il utilise de façon importante des caches (en rond, en zigzag,…) pour se libérer du cadre carré et l’inventivité est quasi permanente. Il pousse à fond la caricature, appuyant très fort sur l’humour, il ridiculise la guerre de façon vraiment étonnante pour l’époque (au lendemain de la guerre de 14-18) : les soldats se relèvent après avoir pris une balle mais une gifle ou une boule de neige les met en déroute. Tout cela a un petit côté anarchiste ou du moins franchement libertaire ; et c’est sans compter les nombreuses petites notes de sensualité quasi-fétichisante, centrée sur Pola Negri bien entendu. Les cinéastes avaient alors une totale liberté, une liberté qu’ils ne retrouveront jamais plus par la suite. Il n’est donc guère étonnant que, vu aujourd’hui après presque un siècle, La Chatte des Montagnes nous apparaisse comme une comédie totalement débridée.
Note : 4 eacute;toiles

Acteurs: Pola Negri, Paul Heidemann
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12 octobre 2007

Le Dernier des hommes (1924) de F.W. Murnau

Titre original : « Der letzte Mann »

Le dernier des hommesLui :
Le portier très âgé d’un grand hôtel est écarté de ses fonctions pour être placé comme préposé aux toilettes. Autant il s’enorgueillait de sa fonction précédente, autant il a maintenant l’impression d’être devenu le dernier des hommes…
Tourné par Murnau deux ans après Nosferatu, Le Dernier des hommes se situe dans un registre tout à fait différent. Il marque le début d’un nouveau courant réaliste. Mais son côté le plus spectaculaire est incontestablement l’utilisation que Murnau fait de la caméra. Il réalise des effets visuels, soit par superposition ou effets de flous, soit par des mouvements étonnants qui contrastent avec la rigidité habituelle de l’époque. Le dernier des hommes Il fait preuve d’une inventivité quasi permanente. Il faut aussi remarquer que ce film muet est totalement dénué d’intertitres, un film muet sans paroles pourrait-on dire… Pourtant cette absence n’est à aucun moment gênante. L’histoire de cet homme qui ne vit que par le regard des autres est assez poignante ; un angle de lecture du scénario est de rapprocher la perte de l’uniforme de ce portier à la situation de l’Allemagne désarmée par les Alliés en ce début des années 20. Le film s’achève cependant de façon amusante, avec une pirouette finale de scénario annoncée comme invraisemblable par le film lui-même. Le Dernier des hommes valût à Murnau de se faire inviter à Hollywood où il tournera ses 4 derniers films.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Emil Jannings, Maly Delschaft
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11 septembre 2007

Docteur Mabuse, le joueur (1922) de Fritz lang

Titre original : « Dr Mabuse, der Spieler »

1e partie : Le grand joueur – Un tableau du temps
(Der grosse Spieler – Ein Bild der Zeit)
2e partie : Inferno – Une pièce sur les hommes de ce temps
(Inferno – Ein Spiel von Menschen unserer Zeit)

Dr Mabuse, le joueurLui :
Totalisant 4h30 avec ses deux parties, Dr Mabuse, le joueur reprend à la fois le thème et la structure des films à épisodes qui faisaient fureur à cette époque depuis Fantomas. Découpé en actes d’une vingtaine de minutes, il se présente certes comme un film de malfaiteurs mais, comme l’indiquent les titres des deux parties, Docteur Mabuse est beaucoup plus que cela : c’est un véritable « tableau du temps » qui nous présente une vision de l’Allemagne en ce tout début des années 20. Mabuse est un être démoniaque assoiffé de pouvoir et cherchant à détruire mais, contrairement à ses successeurs dans les films de James Bond par exemple, il n’utilise pas d’armes secrètes et sophistiquées. Non, il utilise les hommes, exploite leurs faiblesses, leur oisiveté, leur dépravation, leur absence d’énergie. En ce sens, Fritz Lang dépeint une situation qui favorisera la montée du nazisme. En dehors de son contenu, Dr Mabuse est réellement fabuleux par la force et la précision de ses plans et par son rythme soutenu, surtout dans la première partie et la fin de la seconde partie. Il n’est donc pas étonnant que Dr Mabuse soit l’un des films les plus étudiés et des plus cités par de nombreux cinéastes.
Note : 5 étoiles

Acteurs: Rudolf Klein-Rogge, Aud Egede Nissen, Gertrude Welcker, Alfred Abel, Bernhard Goetzke, Paul Richter
Voir la fiche du film et la filmographie de Fritz Lang sur le site imdb.com.
Fritz Lang a repris le personnage de Mabuse dans :
Le testament du Dr Mabuse (1933)
Le diabolique Dr Mabuse (1960), son dernier film.
D’autre part, Lang avait tourné trois ans plus tôt un film qui préfigure la structure et même certaines scènes de Dr Mabuse, le Joueur : Die Spinnen (Les Araignées) (1919) qui met en scène une bande de malfaiteurs.

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