19 février 2011

The pit and the pendulum (1913) de Alice Guy

The Pit and the Pendulum Lui :
(Muet, 10? mn à 18 im/sec = env. 14 mn à l’origine) Adaptation d’une nouvelle d’Edgar Poe, l’histoire de The pit and the pendulum commence par une scène champêtre où un amoureux est écarté sans ménagement par un rival. Sa vengeance va être assez terrifiante puisque nous sommes dans l’Espagne du début du XIXe siècle et qu’il va entrer dans un monastère de moines dissidents, adeptes de l’Inquisition. Une fois moine, il dépose chez son ancien rival un objet volé au monastère. Il parvient à faire ainsi à le faire arrêter ainsi que son ancienne dulcinée et les accuse de sorcellerie. Et… la seule copie qui subsiste (à la Library of Congress) s’arrête là, peu après sept minutes, mais on peut supposer qu’il va leur arriver le pire (le titre, « le puits et le pendule » ne laisse rien supposer de bon)(1). On peut estimer qu’il manque environ trois minutes et c’est fort dommage The Pit and the Pendulum car l’atmosphère est particulièrement forte, angoissante et oppressante. L’ancien rival étant devenu un médecin philanthrope qui soigne gratuitement les pauvres, on peut supposer qu’après avoir été en grand danger face à des appareils de torture terrifiants, le couple sera sauvé par les habitants du village.
Note : 3 étoiles

Acteurs:
Voir la fiche du film et la filmographie de Alice Guy sur le site imdb.com.
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Remarques :
L’affiche, retrouvée depuis, conforme ces craintes…
A noter également, que cette affiche mentionne « 3 bobines » ce qui laisserait que le film est beaucoup plus long, 25/30 minutes! C’est étonnant car Alice Guy faisait semble t-il surtout des 2-bobines à cette époque mais il est possible que, s’agissant d’une adaptation littéraire, la réalisatrice ait opté pour un format plus long.

Remakes :
La chambre des tortures (Pit and the pendulum) de Roger Corman (1961) avec Vincent Price
Le vampire et le sang des vierges (Die Schlangengrube und das Pendel) de Harald Reinl (1967) avec Christopher Lee
Le puit et le pendule (The pit and the pendulum) de Stuart Gordon (1991) avec Lance Henriksen

19 février 2011

The girl in the arm-chair (1912) de Alice Guy

The Girl in the Arm-ChairLui :
(Muet, 10 mn à 18 im/sec = env. 14 mn à l’origine) Un fils de bonne famille est appelé par ses parents qui lui présentent une jeune fille qu’ils aimeraient voir épouser. S’il la jeune fille a le coup de foudre en le voyant, ce n’est pas hélas réciproque. Peu après, le jeune homme se voit accablé par des dettes de jeu et vole de l’argent dans le coffre de son père. Ayant surpris la scène alors qu’elle s’était assoupie dans un large fauteuil (d’où le titre), la jeune femme est bien décidée à le sauver du déshonneur… Cette comédie dramatique montre les effets néfastes des jeux d’argent et la suprématie de l’amour qui finit toujours par éclore.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Blanche Cornwall, Mace Greenleaf
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19 février 2011

The detective’s dog (1912) de Alice Guy

The Detective's DogLui :
(Muet, 8 mn à 18 im/sec = env. 11 mn à l’origine) Un inspecteur de police et sa femme autorisent leur petite fille à garder un gros chien promis à la fourrière. Peu après, sur une enquête, alors qu’il est sur la piste de faux-monnayeurs, l’inspecteur tombe dans un traquenard et se retrouve en fort mauvaise posture, ligoté sur une table de menuisier comportant une scie circulaire à son extrémité… Bonne tension dramatique avec une montée progressive du suspense. Les acteurs jouent avec naturel. The Detective's DogEtonnante scène de la scie circulaire, assez radicale, une scène qui sera reprise de nombreuses fois par la suite au cinéma. La seule copie existante  aujourd’hui (celle du Library of Congress) s’arrête après 8 minutes, on peut supposer qu’il manque environ deux minutes : le détective capture probablement la bande de malfrats…
Note : 3 étoiles

Acteurs: Lee Beggs, Blanche Cornwall, Magda Foy, Darwin Karr
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18 février 2011

A house divided (1913) de Alice Guy

A House DividedLui :
(Muet, 10 mn à 18 im/sec = env. 14 mn à l’origine) Alors qu’il s’est fait asperger de parfum au bureau par un représentant, un homme est suspecté par sa femme lorsqu’il rentre à la maison. De son côté, il la suspecte également après avoir trouvé une paire de gants oubliée par un livreur. Tous deux vont chez l’avocat et signe un pacte où ils décident de vivre « ensemble séparément », c’est-à-dire d’occuper la même maison mais de ne jamais s’adresser la parole… A House Divided est une comédie de mœurs où l’humour est omniprésent. L’acteur qui joue le mari (Fraunie Fraunholz) est très expressif, à la limite de surjouer mais sans jamais franchir la ligne. Les seconds rôles apportent aussi beaucoup d’humour, comme cette secrétaire frénétique mâcheuse de chewin-gum (oui, cela existait déjà). L’ensemble est très frais, bien rythmé et fait inévitablement penser aux futures comédies de Lubitsch et aux futures screwball comedies. C’est assez étonnant. A house divided mériterait d’être remis à la bonne vitesse pour mieux l’apprécier (film vu ici à 18 im/sec).
Note : 4 étoiles

Acteurs: Fraunie Fraunholz, Marian Swayne
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Remarque :
Ce film fait partie de la période américaine d’Alice Guy, la cinéaste ayant suivi son mari, l’anglais Herbert Blaché qui avait été énvoyé par Gaumont aux Etats-Unis en 1907. Après une interruption de trois ans pour mettre au monde une fille, Alice Guy-Blaché fonde sa propre compagnie de production, la Solax, en 1910 et tourne à nouveau des films. Elle connaitra une grande popularité. Des studios seront construit à Fort Lee, dans le New Jersey, en 1912 (le centre névralgique du cinéma était à Fort Lee à cette époque, avant de se déplacer à Hollywood quelques années plus tard). Après son divorce en 1922, Alice Guy reviendra en France.

18 février 2011

Falling leaves (1912) de Alice Guy

Titre français : « Quand les feuilles tombent »

Falling leavesLui :
(Muet, 8 mn à 18 im/sec = env. 11 mn à l’origine) Nous sommes à l’automne. Une jeune fille, Winifred, est atteinte de tuberculose. Le docteur annonce qu’elle sera morte avant que la dernière feuille ne soit tombée. Pour sauver sa sœur, la toute jeune Trixie va dans le jardin pour rattacher les feuilles aux arbres. Passe alors un médecin-bactériologiste qui vient justement de mettre au point un sérum… Falling Leaves est un mélodrame touchant, propre à vous tirer des larmes, qui eut un très grand succès. Le film est sorti en France. Les plans sont statiques. Le jeu des acteurs est mesuré, donnant de la crédibilité à l’ensemble.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Mace Greenleaf, Blanche Cornwall, Marian Swayne, Magda Foy
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Remarques :
Par une terrible ironie du sort, Mace Greenleaf, qui joue ici le médecin-bactériologiste, est mort quelques jours après la sortie du film de pneumonie typhoïde, autre affection pulmonaire infectieuse.

18 février 2011

Greater love hath no man (1911) de Alice Guy

Greater Love Hath No ManLui :
(Muet, 10 mn à 18 im/sec = env. 14 mn à l’origine) Dans une concession de mine d’or au Nouveau Mexique, un nouveau directeur est nommé. C’est le coup de foudre pour la jeune Florence au grand désespoir de Jake qui en était éperdument amoureux. Les chercheurs d’or mexicains du camp trouvent le nouveau directeur ne pèsent pas correctement ce qu’ils ont extrait et menacent… Mêlant action et romance, le scénario de Greater Love Hath No Man est assez élaboré avec deux histoires entremêlées. Greater Love Hath No Man L’ensemble est bien construit avec une bonne montée de la tension dramatique. L’atmosphère far-west est bien rendue dans les scènes d’intérieur, un peu moins bien en extérieurs du fait d’une végétation un peu trop abondante (le film a été tourné dans le New Jersey). On remarque les petites notes d’humour et aussi le reflet de la xénophobie de l’époque.
Note : 4 étoiles

Acteurs:
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Remarque :
Ce film fait partie de la période américaine d’Alice Guy, la cinéaste ayant suivi son mari, l’anglais Herbert Blaché qui avait été énvoyé par Gaumont aux Etats-Unis en 1907. Après une interruption de trois ans pour mettre au monde une fille et un garçon, Alice Guy-Blaché fonde sa propre compagnie de production, la Solax, en 1910 et tourne à nouveau des films. Elle connaitra une grande popularité. Des studios seront construit à Fort Lee, dans le New Jersey, en 1912 (le centre névralgique du cinéma était à Fort Lee à cette époque, avant de se déplacer à Hollywood quelques années plus tard). Après son divorce en 1922, Alice Guy reviendra en France.

12 février 2011

Charlot à la banque (1915) de Charles Chaplin

Titre original : « The bank »

The BankLui :
Charlot est homme à tout faire dans une banque, il nettoie les bureaux pas toujours avec une grande efficacité… Une bonne partie de Charlot à la Banque est d’un style très classique avec toutefois quelques belles trouvailles (comme l’endroit où il range ses balais…) et une belle maîtrise des mouvements. Il rend son personnage attachant et même émouvant : il aime une secrétaire qui, bien entendu, préfère un caissier qui a une bien meilleure situation. Cet amour impossible lui permet de développer une belle scène de rêve où il parvient à conquérir sa belle. Chaplin donne ainsi une belle mélancolie à son personnage et par la même une certaine dimension au film.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Charles Chaplin, Edna Purviance, Billy Armstrong
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12 février 2011

Mam’zelle Charlot (1915) de Charles Chaplin

Titre original : « A woman »

Mam'zelle CharlotLui :
Alors que sa femme et sa fille se sont assoupies sur un banc dans un parc, un homme en profite pour aller conter fleurette à une jeune fille. Survient Charlot qui vient jouer les trouble-fête… Toute la première partie de Mam’zelle Charlot se déroule donc dans le parc et n’est pas vraiment remarquable. Il y a un peu plus d’invention dans la seconde partie où Charlot se rend dans la maison avec la mère et la fille. La scène la plus notable est celle où Chaplin se travestit en jeune fille. Tant qu’il conserve sa moustache, ce n’est guère convaincant (!) mais dès qu’il la rase, on peut dire que le résultat est assez… trompeur. A noter que c’est la dernière fois où Chaplin jouera sans moustache avant Les Feux de la Rampe (1952).
Note : 2 étoiles

Acteurs: Charles Chaplin, Edna Purviance, Charles Inslee, Marta Golden
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23 janvier 2011

Charlot apprenti (1915) de Charles Chaplin

Titre original : « Work »
Autre titre français : « Travail »

WorkLui :
(Muet 28 minutes) Charlot est l’apprenti d’un peintre en bâtiment qui l’exploite outrageusement. Ils se rendent dans une maison bourgeoise pour refaire les tapisseries… Charlot Apprenti est le premier film où Chaplin cherche à attirer la compassion : ici, son personnage ne donne plus les coups (ou alors involontairement), en revanche il en prend beaucoup et il les prend du fait de sa condition sociale. Les premières minutes nous le montre tirant péniblement une carriole lourdement chargée ; Work son patron, jugé sur celle-ci, le fouette comme une vulgaire bête de somme. Chaplin place donc son personnage dans le prolongement de celui de Le Vagabond, tourné deux mois plus tôt, mais il va ici encore plus loin. Il est dès lors bien difficile de ne pas ressentir de la pitié pour ce pauvre hère tout en bas de l’échelle sociale. Parallèlement, le couple bourgeois n’est guère sympathique. Ce contexte social donne à Charlot Apprenti une toute autre dimension même si le résultat n’est pas parfait. La qualité des gags est en effet assez inégale, certains sont toutefois très réussis (le chapeau, la statuette, les objets précieux, le pinceau, …), mais on peut noter globalement une certaine répétition et la chute finale semble plaquée. Charlot Apprenti est le huitième film pour la Essanay.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Charles Chaplin, Charles Inslee, Edna Purviance, Billy Armstrong, Marta Golden
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Remarque :
Work Pour tous les premiers courts métrages de Chaplin, il faut éviter de regarder les versions disponibles sur internet qui sont d’une qualité déplorable, avec en plus des recadrages outranciers, beaucoup de coupures ou de scènes manquantes. Il en de même de certaines éditions en DVD. Il faut privilégier les versions restaurées par l’américain David Shepard, véritable magicien de la restauration de films anciens (c’est le cas, par exemple, des coffrets Arte).
Voir ci-contre la comparaison de deux images. Un recadrage rend la scène de la bouche d’égout presque incompréhensible : sur la version internet, à aucun moment on ne voit la bouche d’égout ouverte. De plus l’image est aplatie, la qualité est bien différente…

23 janvier 2011

Charlot veut se marier (1915) de Charles Chaplin

Titre original : « A jitney elopement »

Charlot veut se marierLui :
(Muet 26 minutes) Un bourgeois désire à tout prix marier sa fille à un noble, le comte Chloride de Lime (= Chlorure de chaux). La jeune fille est toutefois secrètement amoureuse d’un jeune homme de condition plus modeste auqeul elle demande de se faire passer pour le comte… La première partie est largement occupée par la scène du déjeuner où Chaplin joue de façon intéressante avec certains objets. La seconde partie se déroule dans un parc avec le vrai comte, dans un style plus orienté « slapstick », c’est-à-dire avec beaucoup de coups. La fin est animée par une longue poursuite en voiture, ce qui est rare chez Chaplin. L’ensemble n’est toutefois pas aussi réussi que ses autres comédies. On peut toutefois voir en Charlot veut se marier une variation sur le thème du pauvre qui tente de s’insérer dans un monde de riches, thème qui sera souvent exploité par Chaplin. C’est son cinquième film tourné pour Essanay.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Charles Chaplin, Edna Purviance, Ernest Van Pelt, Leo White
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Remarques :
Le titre original pourrait se traduire par « un enlèvement sans noblesse » (Jitney était le surnom de la pièce américaine de 5 cents)