30 mai 2005

And now for something completely different (1971) de Ian MacNaughton

Titre français de 1974 : « Pataquesse »
Titre français actuel : « La première folie des Monty Python »

La première folie des Monty PythonElle : (pas vu).

Lui :
Au départ, il y eut Monty Python Flying Circus, une série de 45 épisodes bourrés de sketches, diffusée sur la BBC entre 1969 et 1974. Cette série constitue un concentré d’humour qui n’a sans aucun doute jamais été égalé depuis. Une sélection de sketches des deux premières années avait, à l’époque, été tournée à nouveau pour une sortie cinéma. Cette sélection est assez bonne car on y retrouve bon nombre des meilleurs sketches. Par rapport à la série TV, il y a moins de spontanéité, les textes sont les mêmes mais on sent une diction plus travaillée. Les transitions sont également revues, c’était d’ailleurs un peu le défaut des Monty Python : ils avaient souvent du mal à (ou même refusaient de) finir leurs sketches avec une belle chute, ce qui occasionnait des enchaînements parfois périlleux… d’où cette fameuse phrase And now for something completely different. Même si je préfère les sketches de la série TV, cette compilation permet d’avoir un bel échantillon de l’humour si anglais des Monty Python. On en redemande…
Note : 4 étoiles

Acteurs: John Cleese, Graham Chapman, Eric Idle, Terry Gilliam, Michael Palin, Terry Jones, Carol Cleveland
Voir la fiche complète du film et la filmographie de Ian MacNaughton
Pour en savoir plus sur les Monty Python.
Voir l’affiche originale signée Gotlib

23 mai 2005

Face (1997) d’ Antonia Bird

FaceElle :
Pas courant les films policiers anglais contemporains. Le réalisateur situe son histoire à Londres et dans ses banlieues sombres, sur fond de bonnes musiques anglaises. Il parvient à créer une atmosphère de grisaille sociale et à retranscrire les échecs et les désillusions d’une génération. Robert Carlyle incarne un ex-gauchiste qui faute d’avoir pu changer le monde se réfugie dans la grande délinquance. Ce rappel régulier par l’image est d’ailleurs un peu exagéré et simpliste. Lui et sa « joyeuse » bande de braqueurs pas du tout attachants font des braquages et se font piquer le magot. Le principal ressort de Face tourne donc autour de ce fichu argent qu’il faut récupérer à tout prix. C’est un peu court et répétitif. Il aurait fallu donner un peu plus d’épaisseur au scénario et de profondeur aux personnages afin d’éviter les redondances et rendre ce thriller plus crédible et captivant.
Note : 2 étoiles

Lui :
Primé au festival du film policier de Cognac, ce polar anglais a incontestablement un style bien à lui. Antonia Bird nous place habilement très près de ses personnages, un petit groupe de petits malfrats accomplissant un casse, des personnages dont on va partager l’univers et comprendre les motivations. Cette approche s’inscrit bien dans le cinéma anglais, et le côté presque social peut faire penser parfois à Ken Loach. Mais il s’agit là d’un polar, le scénario de Face est d’ailleurs assez bien ficelé, nous tenant en haleine pendant 1h40. L’utilisation assez importante de la musique (rock anglais) contribue également à la personnalité de ce film, bien mis en place, et qui sait trouver une voie différente, bien loin du policier américain classique. Une réussite.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Robert Carlyle
Voir la fiche complète du film et la filmographie de Antonia Bird

15 mai 2005

La Jeune Fille à la Perle (2003) de Peter Webber

Titre original : Girl with a pearl earring

La jeune fille à la perleElle :
Cette adaptation fidèle du roman de Tracy Chevalier n’est pas à la hauteur du livre que j’ai lu et que j’avais bien aimé. Les scènes les plus intéressantes et les mieux rendues sont celles qui se passent dans l’atelier de Vermeer entre le maître et la servante, la fameuse Jeune fille à la perle. Peter Webber parvient à capter leur émoi amoureux, leurs regards troublés, les frôlements, les silences. La mise en scène assez académique et artificielle manque de souffle. Difficile également de rendre à l’écran les pensées de la jeune fille. Le réalisateur a une fâcheuse tendance à vouloir recréer sous forme de tableaux les scènes quotidiennes de cette époque; il abuse des effets d’ombre et lumière pour faire joli. D’autre part, la musique est trop présente et ne convient pas bien au style du film.
Note : 3 étoiles

Lui :
Quelle peut être l’histoire de cette Jeune fille à la perle immortalisée par Wermeer dans son célèbre tableau ? Le scénario, tiré d’un roman, part d’une idée peu originale en soi (une servante) mais parvient à mettre en place des relations toutes en demi-teintes et en subtilités entre le peintre et son modèle. Les scènes se situant dans l’atelier de Wermeer sont particulièrement réussies. Il est dommage qu’en dehors de ces scènes, la réalisation soit un peu tape-à-l’œil, voire grandiloquente. La musique donne dans le genre épopée et de nombreux plans paraissent trop travaillés, comme pour rivaliser avec les tableaux du peintre. C’est un peu dommage car cela donne un côté artificiel à l’ensemble du film. Belle interprétation de Scarlett Johansson.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Scarlett Johansson, Colin Firth, Tom Wilkinson
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23 avril 2005

La Bataille du Rio de la Plata (1956) de Michael Powell et Emeric Pressburger

Titre original : « The battle of the River Plate »

La bataille du Rio de la PlataElle :
Vraiment pas passionnant cette bataille entre un cuirassé allemand et des croiseurs anglais lors de la seconde guerre mondiale. La réalisation manque de moyens et d’envergure si bien que l’on a surtout droit à des plans américains de militaires en train d’observer à la jumelle. Le film manque également d’intensité dramatique. Michael Powell semble avoir du mal à occuper ses personnages dans un espace clos.
Note : 2 étoiles

Lui :
Le film est un peu dominé par son aspect documentaire, car Michael Powell et Emeric Pressburger ont vraiment cherché à reconstituer minutieusement cet épisode naval du début la seconde guerre mondiale. Cet aspect documentaire s’impose donc au détriment du suspense et du déroulement, ce qui pénalise un peu l’implication du spectateur. Les scènes de combat maritime ont peut-être pâti d’un manque de moyens et les acteurs sont souvent peu convaincants. Le film vaut donc surtout pour son côté historique.
Note : 3 étoiles

Acteurs: John Gregson, Anthony Quayle, Ian Hunter
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5 mars 2005

Dirty Pretty Things (2002) de Stephen Frears

Dirty pretty thingsElle :
Stephen Frears se lance dans une sorte de thriller social qui se passe dans le milieu très cosmopolite des immigrés clandestins de Londres. Ambiance chirurgicale et musique stressante pour témoigner de l’enfer que vivent ces sans-papiers. Cette peinture sociale observe leur quotidien : problèmes de logement, traque de la police, ateliers clandestins, prostitution et trafic d’organes pour pouvoir se payer un passeport. Audrey Tautou est plus convaincante dans ce rôle de jeune turque pourchassée par les services d’immigration ; elle a perdu son sourire d’ingénue. Sergi Lopez en fait un peu trop en grand méchant. Bien qu’un peu trop morbide, le réalisateur a le mérite d’aborder avec sensibilité un sujet peu porteur et de nous ouvrir les yeux sur l’univers souterrain des petites mains (balayeurs, gardiens, couturières).
Note : 4 étoiles

Lui :
En voulant montrer dans quel environnement les clandestins doivent survivre à Londres, Stephen Frears a certainement donné trop d’importance à un trafic d’organes, ce qui tend un peu à occulter (ou du moins faire passer au second plan) la peinture sociale alors que c’est cet aspect qui est le plus réussi dans ce film. Audrey Tautou n’est pas très crédible en immigrée turque avec un jeu très sec et froid. Sergi Lopez en rajoute des tonnes dans son rôle de méchant.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Audrey Tautou, Chiwetel Ejiofor, Sergi López
Voir la fiche du film et la filmographie de Stephen Frears sur le site IMDB.

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20 février 2005

« La Planète bleue » (2003) de Andy Byatt et Alastair Fothergill

Titre original : « Deep Blue »

Planete bleueElle :
Très beau film documentaire de la BBC sur le milieu marin fait pour nous en mettre plein le yeux et plein de prouesses techniques. C’est un magnifique spectacle avec des scènes à couper le souffle, le tout sur des musiques originales calées sur les images. C’est plus un hymne à la nature qu’un documentaire scientifique ; les commentaires sont assez sommaires. On part du ciel pour aller vers les très grandes profondeurs et on découvre un monde peuplé d’animaux extra-terrestres. On passe du bleu au noir effrayant. On assiste au combat des prédateurs, au jeu des poissons, à de superbes ballets aquatiques, à la vie étrange des coraux. Bref, c’est somptueux.
Note : 5 étoiles

Lui :
Le but de ce film n’est visiblement pas d’être un documentaire mais plutôt de nous émerveiller avec des images de l’univers de la mer. Et sur ce plan, il est très réussi tant ses images sont une source permanente d’étonnement et de ravissement. La recherche d’un certain esthétisme est évidente et réussie, non pas en donnant dans le style coloré des poissons coralliens mais plutôt sur l’harmonie des couleurs, sur les grandes masses. Ajoutez une bonne dose d’images particulièrement spectaculaires et vous avez un film passionnant à regarder et particulièrement envoûtant.
Note : 5 étoiles

Acteurs:
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19 février 2005

Nadia (2001) de Jez Butterworth

Titre original : « Birthday Girl »

Nadia Elle :
Que sont allés faire Nicole Kidman, Vincent Cassel et Mathieu Kassovitz dans cette comédie anglaise de débutant ? Ils parlent russe la plupart du temps. C’est à la limite du ridicule. Mis à part ça, pas grand-chose de positif à dire. Cette histoire d’escroquerie d’un gentil anglais par cette belle ensorceleuse russe ne fonctionne pas. C’est creux. Le réalisateur a du mal à remplir si bien que très vite on décroche.
Note : 2 étoiles

Lui :
Sur cette histoire un peu originale de mariage par Internet, le scénario reste assez prévisible et surtout traîne en longueur. Nicole Kidman et Ben Chaplin sont très bien mais ne parviennent pas à relever suffisamment ce film.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Nicole Kidman, Ben Chaplin, Vincent Cassel, Mathieu Kassovitz
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7 janvier 2005

Le cheval venu de la mer (1992) de Mike Newell

Titre original : « Into the West »

Into the WestElle :
J’ai toujours été fascinée par les chevaux ; c’est pourquoi j’avais choisi ce film. Il s’agit d’un très beau cheval blanc recueilli par des enfants bohémiens mais que la police veut récupérer à tout prix. Hormis les belles galopades dans les landes irlandaises, le scénario est un peu tiré par les cheveux et s’adresse plus à des enfants. On a droit au papa alcoolique, à la maman décédée, aux deux enfants livrés à eux-mêmes dans les terrains vagues d’une cité de Dublin. Et la course poursuite dure très très longtemps. Dommage, le cheval était magnifique.
Note : 2 étoiles

Lui :
C’est avant tout un film pour les piti-nenfants…
Note : pas d'étoiles

Acteurs: Gabriel Byrne
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1 janvier 2005

Johnny English (2003) de Peter Howitt

Johnny EnglishElle :
Cette satire de James Bond interprété par Rowan Atkinson est un fiasco. On le préfère encore en Mr Bean (la série originale… pas le film).
Note : pas d'étoiles

Lui :
James Bond revisité par Mr Bean, cela donne bien évidemment de nombreuses gaffes et plusieurs wagons de maladresses diverses et variées. Certaines sont vraiment drôles mais l’ensemble est trop inégal. Le meilleur serait plutôt l’excellente prestation de John Malkovich dans le rôle du méchant, parlant anglais avec un épouvantable accent français.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Rowan Atkinson, John Malkovich
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7 novembre 2004

La Loi du Milieu (1971) de Mike Hodges

Titre original : « Get Carter »

La Loi du Milieu Elle :
Polar anglais à l’ambiance sordide dans la banlieue grise de Newcastle. Michael Caine y interprète un redresseur de torts implacable qui veut retrouver la trace des meurtriers de son frère. Grisaille des corons du nord de l’Angleterre, atmosphère kitch du début des années 70, histoires de sexe sulfureuse, morts en série sont les ingrédients du scénario. Malheureusement, la poursuite infernale finit par traîner en longueur et manque de piment. On a hâte d’en finir tellement l’ambiance devient pesante.
Note : 2 étoiles

Lui :
Ce film où Michael Caine incarne un tueur londonien qui va à Newcastle venger la mort de son frère est caractérisé par son ambiance industrielle, son ciel bas et glauque et ses petits malfrats malfaisants. L’utilisation des décors naturels de cette banlieue industrielle est remarquable. Michael Caine est très froid, n’attirant aucune sympathie et c’est peut-être cette absence de personnages à qui se raccrocher qui fait que l’on décroche à mi-parcours.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Michael Caine
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