1 septembre 2006

« 35 heures, c’est déjà trop » (1999) de Mike Judge

Titre original : « Office Space »

35 heures, c’est déjà tropElle :
Comédie satirique sans prétention sur les "dotcoms" américaines. Petits chefs tyranniques et carriéristes, je-m’en-foutistes, placardisés, fayots… tels sont les différents portraits au vitriol que nous dresse Mike Judge. C’est amusant et pas si loin de la vérité que ça.
Note : 3 étoiles

Lui :
Amusante comédie autour de la vie de bureau dans l’informatique en Californie. Bien-sûr, tout cela est très classique mais les personnages sont bien caricaturés et on rit de bon coeur , surtout dans ces scènes de la vie de bureau qui sont vraiment bien réussies. Sans grande prétention, mais vraiment plaisant.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Ron Livingston, Jennifer Aniston, David Herman
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31 août 2006

Quo vadis ? (1951) de Mervyn LeRoy

Quo VadisElle :
Abandon au bout d’une heure. J’ai trouvé la mise en scène vieillie et artificielle et le scénario peu intéressant et mièvre. De la guimauve hollywoodienne. Peut-être n’étais-je pas dans un bon jour…
Note : pas d'étoiles

Lui :
Si cette super production n’atteint pas la qualité des meilleures du genre, elle n’en reste pas moins assez remarquable, ne serait-ce que par l’ampleur des moyens mis en oeuvre. Certaines scènes sont vraiment impressionnantes (la foule, l’incendie, etc..). Le scénario est moins riche que celui d’autres péplums, le rythme est souvent un peu lent et l’on sent que l’accent a été mis sur la romance et le spectaculaire. Coté acteurs, c’est Peter Ustinov qui occupe tout le terrain en campant un Néron plus fou que nature. Robert Taylor en comparaison fait un héros un peu fadasse.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Robert Taylor, Deborah Kerr, Leo Genn, Peter Ustinov
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Ce film est un remake de « Quo vadis? » de l’italien Enrico Guazzoni (1912) qui fut à son époque un énorme succès. Un premier remake en 1925 par Georg Jacoby avait été un échec.

Anecdote : Parmi les figurants (non crédités au générique), on peut noter la présence d’Elisabeth Taylor, qui avait été pressentie pour le rôle principal, et aussi d’une jeune débutante encore inconnue, Sophia Loren.

28 août 2006

« Mon beau-père et moi » (2000) de Jay Roach

Titre original : « Meet the Parents »

Mon beau-père et moiElle :
Scénario affligeant sur la difficile rencontre d’un gendre et ses futurs beaux-parents. C’est sensé être drôle et c’est en fait poussif et soporifique.
Note : 1 étoiles

Lui :
Cette comédie se révèle beaucoup moins drôle que je ne l’escomptais. C’est dommage car l’idée de départ est amusante : avoir un futur beau-père ex-inquisiteur de la CIA est une situation prometteuse… Le film met très longtemps à démarrer. Ensuite les gags ne font pas toujours dans la dentelle et sont le plus souvent trop prévisibles. Quelques bons passages mais l’ensemble est assez poussif, on se force un peu à rire. Ben Stiller ne semble pas à son aise mais De Niro est excellent.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Robert De Niro, Ben Stiller
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27 août 2006

« Danse ta vie » (2000) de Nicholas Hytner

Titre original : « Center Stage »

Danse ta vieElle :
Film stéréotypé sur le monde de la danse classique. Tyrannies des professeurs, rivalités amoureuses, carrières forcées et talents mis en doute. Mais tout finit bien ! Le scénario est trop conventionnel et la musique type « ballets de Broadway » est de piètre qualité.
Note : 2 étoiles

Lui :
Difficile de s’intéresser à cette histoire de jeunes filles qui veulent devenir danseuses à Broadway. Le film accumule tous les clichés du cinéma actuel et la musique est particulièrement pénible.
Note : 1 étoiles

Acteurs: Zoe Saldana, Susan May Pratt
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27 août 2006

« Planète rouge » (2000) d’ Antony Hoffman

Titre original : « Red planet »

Planète RougeElle :
(pas vu)

Lui :
Ce film, qualifié de "série B", se révèle être un assez bon film de science-fiction, tout en étant un peu atypique dans le sens où il n’offre pas le cocktail habituel de scènes d’actions et d’effets spéciaux. Bien entendu, on pourra lui reprocher les côtés assez conventionnels de son scénario, certains éléments s’avérant terriblement prévisibles, mais globalement le film est réussi. Une histoire relativement sobre, qui ne cherche pas à en faire trop, avec des moyens mis en oeuvre peut-être simples mais bien utilisés. On y croit et le film est vraiment agréable (et dépaysant…) à regarder.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Val Kilmer, Carrie-Anne Moss, Benjamin Bratt, Tom Sizemore, Terence Stamp
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26 août 2006

En quatrième vitesse (1955) de Robert Aldrich

Titre original : « Kiss me deadly »

En quatrième vitesse Elle :
Cette adaptation d’un roman de Mickey Spillane introduit une touche de nouveauté dans la forme du film noir. Dans un climat de guerre froide, En Quatrième Vitesse évoque la menace nucléaire. Le détective tombeur de femmes, Mike Hammer, mène l’enquête sur la mort d’une jeune femme qui le conduit sur des chemins qui dépassent son imagination. Il n’hésite pas à cogner et à faire souffrir les gens pour obtenir des révélations. Je pense à la scène où il coince cruellement les doigts d’un employé de la morgue dans un tiroir. Un brin de sadisme, de folie et de violence anime son comportement et traverse le film. On est bien loin de la froide placidité d’un Bogart. Les personnages ont le regard un peu hagard et sont mus par une force intérieure qui les dépasse. La forme novatrice du film a tendance à prendre un peu le dessus sur le fond si bien que par moment, on trouve le temps un peu long. Il n’en reste pas moins que la mise scène est superbe, et que l’atmosphère angoissante est très bien recréée. Une prouesse quand on pense que le scénario a été écrit en trois semaines et que le film a été tourné en très peu de temps aussi. Un classique du genre.
Note : 3 étoiles

Lui :
Très libre adaptation d’un roman de Mickey Spillane, En Quatrième Vitesse est un film noir complètement hors normes. Il casse les lois du genre. Tout d’abord, le héros, Mike Hammer, est assez éloigné du personnage classique du détective privé : il cogne, n’hésite pas à employer les mêmes méthodes que ses adversaires ; « un fasciste » aurait dit de lui Robert Aldrich à l’époque. Ensuite, le scénario dépasse par sa portée les histoires de trafics ou de crime organisé puisque, sans en avoir l’air, il traite d’un sujet on ne peut plus risqué en plein maccarthysme. Aldrich fut toutefois suffisamment habile pour ne pas être inquiété. Plus tard, il présentera même son film comme un pamphlet dénonçant plus le maccarthysme que la bombe atomique. Le film dans son déroulement est assez rapide, enchaînant les unes après les autres des situations de guet-apens, de traîtrises diverses et variées. Le film soufre un peu de la précipitation du tournage (21 jours), il est assez brut, sans fioritures. On pourrait presque y voir là la signification du titre français qui n’a autrement pas grand-chose à voir avec le film.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Ralph Meeker, Wesley Addy, Cloris Leachman
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24 août 2006

L’interprète (2005) de Sydney Pollack

Titre original : « The interpreter »

L'interprète Elle :
(pas vu)

Lui :
Comme il nous l’a déjà prouvé, Sydney Pollack sait entremêler intrigue politique forte et romanesque. Il parvient une fois de plus ici avec cette histoire se déroulant en grande partie au siège des Nations Unies à New York où l’assassinat d’un homme politique africain, un tyran sanguinaire, semble se préparer. Très carré dans les scènes d’action, Pollack sait introduire plus de douceur et de délicatesse quand il montre la relation ambiguë qui se tisse entre les deux protagonistes principaux. Le tandem Sean Penn / Nicole Kidman fonctionne à merveille et les deux acteurs, par leur formidable présence, donnent au film toute sa dimension. Bien qu’elle ne soit pas à priori la première actrice à laquelle on penserait pour ce rôle, Nicole Kidman fait une nouvelle fois preuve de son talent en étant particulièrement convaincante ; tout comme Sean Penn, elle parvient à dégager ce mélange de force et de fragilité qui rend ces deux personnages si attachants.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Nicole Kidman, Sean Penn, Catherine Keener, Yvan Attal
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21 août 2006

« Liberty Heights » (1999) de Barry Levinson

Liberty heightsElle :
Des choses intéressantes dans ce film sur les années 50 : ségrégation avec les noirs et les juifs mis au même rang que les chiens, naissance du rock avec James Brown. Une famille juive avec deux enfants dont l’un est interprété par Adrien Brody est le pivot du film. Le père trempe dans des affaires louches ; les fils vivent leurs premiers amours. Ce film met en lumière les différences et le racisme quotidien des blancs vis-à-vis des juifs et des noirs. On peut cependant reprocher au film d’être un peu décousu et distant dans la première partie. La caméra est trop observatrice.
Note : 4 étoiles

Lui :
C’est une comédie assez plaisante qui peut faire penser un peu à "Radio Days" (enfance d’un adolescent juif) mais sans en avoir la flamboyance. La construction est un peu confuse, entremêlant un grand nombre de scènes remplies de babillages qui laissent, au final, une légère impression de vide. La très bonne interprétation nous fait pardonner la minceur du scénario et l’on passe tout de même un bon moment.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Adrien Brody, Ben Foster, Orlando Jones, Bebe Neuwirth
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21 août 2006

Capitaine Blood (1935) de Michael Curtiz

Titre original : « Captain Blood »

Capitaine Blood Elle :
(pas revu)

Lui :
Ce film voit le premier grand rôle d’Errol Flynn; c’est celui qui va le lancer(*). Ce n’est guère étonnant car on trouve dans cette histoire de pirate au grand cœur tous les éléments qui feront sa grande popularité, notamment sa formidable présence à l’écran et son grand côté chevaleresque. Avec Olivia de Havilland, encore inconnue à l’époque, ils forment un de ces couples qui nous font vibrer d’émotion. Capitaine Blood La richesse du scénario, et la mise en scène précise de Michael Curtiz, contribuent également à rendre ce film toujours aussi agréable à regarder quelque 70 ans plus tard. Il fait partie de ces films dont on semble ne jamais se lasser…
Note : 4 étoiles

Acteurs: Errol Flynn, Olivia de Havilland, Basil Rathbone
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Détail : Certaines scènes de bataille ont été reprises d’une version de 1924 tournée par un certain David Smith (Vitagraph).

(*) Avant « Captain Blood », Errol Flynn n’apparait qu’un total de 7 minutes dans des films à petit budget.  Il est engagé à la suite du refus de l’acteur initialement pressenti pour le rôle, Robert Donat (que l’on verra plus tard dans les « 39 marches » d’Hitchcok). Selon la légende, ce serait la femme de Jack Warner qui aurait recommandé Flynn en le décrivant comme le plus bel homme qu’elle ait jamais vu…

20 août 2006

« Le grand passage » (1940) de King Vidor

Titre original : « Northwest passage »

'Northwest Passage' Elle :
(pas vu)

Lui :
King Vidor raconte dans son autobiographie les nombreuses difficultés qu’il dut surmonter pour tourner Northwest passage, un projet qu’il prit en cours de route, attiré par le fait de tourner en couleurs (Technicolor). Ce fut d’ailleurs le premier film tourné en couleurs par la MGM. L’écriture du scénario fut aussi difficile que le tournage et, détail amusant, le titre du film s’applique en fait à une seconde partie initialement prévue qui ne vit jamais le jour. Située en Nouvelle-Angleterre à l’époque des guerres franco-anglaises (1759), l’histoire relate 'Northwest Passage' l’expédition punitive d’une escouade de rangers sur un village indien situé loin dans le camp ennemi. King Vidor établit les lois du genre dans le sens où sont présents tous les ingrédients que l’on retrouvera ensuite dans nombre de films américains basés sur la glorification de l’héroïsme de gens ordinaires. Le personnage du chef, notamment, est remarquable, très abouti dans sa mise en scène, galvanisant ses troupes par ses discours, parvenant à les retourner quand tout semble perdu. Spencer Tracy est absolument merveilleux, il semble habité par son personnage tant il est crédible.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Spencer Tracy, Robert Young, Walter Brennan
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