30 janvier 2008

Malec aéronaute (1923) de Buster Keaton et Edward F. Cline

Titre original : « Balloonatic »

Malec aéronauteElle :
(pas vu)

Lui :
(Court métrage de 22 mn) Se retrouvant par accident au sommet d’une montgolfière en plein décollage dans une fête foraine, Buster Keaton fait un atterrissage forcé près d’un gros ruisseau de montagne où se trouve une jeune femme en train de pêcher. Malec aéronaute se déroule donc dans plusieurs univers différents ce qui permet à Keaton d’introduire de nombreuses variantes burlesques dans chacun.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Buster Keaton, Phyllis Haver
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29 janvier 2008

Le diable s’habille en Prada (2006) de David Frankel

Titre original : « The devil wears Prada »

Le diable s’habille en PradaElle :
Une comédie à voir lorsqu’on n’a pas envie de se fatiguer. Le milieu de la mode, la superficialité, l’amour des fringues, de l’argent et de la célébrité, l’espoir de monter toujours plus haut, un univers impitoyable jonché d’embûches et de perfidie et une femme de tête tyrannique qui terrorise son personnel, tels sont les ingrédients de cette satire conventionnelle. Rien de plus. Il faut cependant souligner l’amusante composition de patronne oppressive et autoritaire par Meryl Streep .
Note : 2 étoiles

Lui :
Le diable s’habille en Prada est une comédie qui surfe sur l’attrait de la mode et de la célébrité. Le personnage principal est la jeune assistante de la dirigeante méprisante et tyrannique d’un magazine de mode. L’ensemble est bon enfant mais s’essouffle assez rapidement et tourne ensuite en rond alors que notre intérêt s’est déjà émoussé, la fin étant particulièrement prévisible. Tout cela est très américain. Le film est adapté d’un best-seller de Lauren Weisberger qui s’est inspirée de sa propre vie (elle a été l’assistante d’Anna Wintour, la rédactrice en chef de Vogue).
Note : 2 étoiles

Acteurs: Meryl Streep, Anne Hathaway, Emily Blunt, Stanley Tucci
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27 janvier 2008

Les Dix Commandements (1956) de Cecil B. DeMille

Titre original : « The Ten Commandments »

Les dix commandementsA 75 ans, pour terminer sa carrière en beauté, Cecil B. DeMille décide de tourner le remake de son propre film Les Dix Commandements (1923) et ambitionne d’en faire le plus grand film de l’histoire du cinéma. Il bénéficiera effectivement de moyens colossaux et pourra cette fois aller tourner en Egypte les scènes de désert, notamment celles devant les portes du palais du pharaon : des décors gigantesques de 30 mètres de haut et surtout 20 000 figurants (et 10 000 animaux) pour la scène du départ vers Israël, une scène qui reste l’une des plus impressionnantes de l’histoire du cinéma. Le scénario est fidèle aux Ecritures mais rajoute beaucoup d’éléments : « le devoir de tout dramaturge est remplir les lacunes entre les faits » déclarait DeMille.

Le résultat est surtout efficace dans la première moitié de ce film de près de 4 heures, celle où justement les dramaturges ont le plus brodé sur une liaison entre Moïse et Nefertari. Les scènes de construction des temples par les esclaves sont à la fois grandioses et dramatiques, poussant la reconstitution jusqu’à montrer les différentes étapes de la fabrication des briques. Du grand spectacle hollywoodien.

La seconde partie des Dix Commandements, plus historique, est paradoxalement moins forte et semble comme empâtée dans une grandiloquence qui hélas ne trouve pas son point culminant dans la scène des Tables de Lois, une scène qui n’a absolument pas la puissance qu’elle devrait avoir. La traversée de Mer Rouge, tout en étant saisissante, est plutôt moins impressionnante que celle de la version de 1923. En fait, cette seconde partie tombe plus dans les travers hollywoodiens classiques, à l’image du brushing impeccable de Moïse vieillissant qui nous donne toujours la vague impression d’avoir passé le plus clair de sa journée chez son coiffeur ! Les Dix Commandements n’est certes pas l’un des plus grands films de l’histoire du cinéma comme l’aurait souhaité Cecil B. DeMille mais reste, après plus de 50 ans, un grand spectacle.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Charlton Heston , Yul Brynner, Anne Baxter, Edward G. Robinson, Yvonne De Carlo, John Derek, Cedric Hardwicke
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Note : Dans sa version intégrale, Les Dix Commandements comporte un prologue musical, un entracte et une exit scene, sur fond fixe, de 3 minutes environ chacun. Juste après le prologue, Cecil B. DeMille vient présenter lui-même son film devant un rideau de scène, le présentant comme un combat pour la liberté et le refus de vivre sous le joug d’un état, combat qu’il dit toujours aussi actuel. Cette présentation et les intermèdes musicaux ont été souvent coupés mais ils figurent sur le DVD sorti pour le 50e anniversaire du film.

26 janvier 2008

Les Dix Commandements (1923) de Cecil B. DeMille

Titre original : « The Ten Commandments »

Les dix commandementsElle :
(pas vu)

Lui :
La version de 1923 des Dix Commandements est composé de deux histoires : le prologue, de 40 minutes environ, met en scène la traversée de la Mer Rouge et Moise recevant les Dix Commandements sur le Mont Sinaï. Cette partie bénéficie d’une mise en scène fastueuse avec des milliers de figurants. Certains plans sont restés célèbres, notemment cette étonnante traversée de la Mer Rouge due aux trucages de Roy Pomeroy. La seconde partie, de 80 minutes environ, se passe à notre époque et montre deux frères dont l’un choisit de vivre dans l’irrespect des Dix Commendements. Moins intense, cette partie est plus conventionnelle, plus simple aussi. Les Dix Commandements est la première de ces superproductions bibliques de Ceci B. DeMille qui lui valurent toute sa renommée. Détail amusant, il eut l’idée de départ d’un simple participant à un concours de scénario qu’il avait organisé.
Note : 3 eacute;toiles

Acteurs: Richard Dix, Rod La Rocque, Leatrice Joy, Theodore Roberts
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25 janvier 2008

Intolérance (1916) de David W. Griffith

Titre original : « Intolerance: Love’s struggle throughout the ages »

IntoléranceLui :
Intolérance sortit un an après Naissance d’une Nation pour lequel Griffith s’était vu accusé d’encourager un certain racisme. Il voulu donc, en réponse, faire une vaste fresque contre l’intolérance à travers les âges en prenant quatre moments historiques et en les entremêlant pour créer des parallèles. Ce montage, habile et audacieux (mais engendrant toutefois une certaine confusion chez le spectateur), s’accélère pour devenir bien plus rapide vers le fin du film. Les quatre séquences sont inégales en importance dans le montage final, puisque celle sur la Passion du Christ est plus une simple évocation et celle sur le Massacre de la Saint-Barthélemy (par Catherine de Médicis en 1572) est globalement plus brève que les deux morceaux principaux : The Mother and the Law qui se déroule à l’époque actuelle en 1914 et Le Festin de Balthazar dans Babylone, en 539 avant J.C.

IntoléranceComme cela a toujours été souligné par les historiens du cinéma, Intolérance forme un ensemble hétéroclite et assez peu convaincant quant au fond (prôner la tolérance) mais les séquences babyloniennes restent l’un des plus grands spectacles qu’Hollywood ait pu créer de toute son histoire : Griffith utilisa un gigantesque plateau de 2 kilomètres de long avec des décors hauts comme une maison de six étages et des milliers de figurants. Le résultat est à la hauteur des moyens utilisés avec des scènes du siège de Babylone par Cyrus assez phénoménales.

Le film fut un échec commercial, du fait de ses faiblesses mais aussi parce qu’en 1917 les Etats-Unis entreront en guerre et les messages pacifiques n’auront plus beaucoup droit de cité. En 1919, pour récupérer un peu d’argent, Griffith sortira séparément The Fall of Babylon et The Mother and the Law. L’historien George Sadoul rapporte avoir vu The Mother and the Law ainsi monté seul et l’avoir trouvé d’une grande puissance alors que, intégré dans Intolérance, il est un peu écrasé par la magnificence de Babylone. Il faut d’ailleurs savoir que Griffith l’avait tourné avant même Naissance d’une Nation mais ne l’avait pas sorti, redoutant sans doute les effets de son message social (il montre la répression aveugle et sanglante d’une grève). Malgré son côté disparate, Intolérance a marqué l’histoire du cinéma, son influence sur les jeunes cinéastes russes comme Eisenstein est souvent citée. Il reste donc très intéressant à visionner presque un siècle plus tard.
Note : 4 eacute;toiles

Acteurs: Mae Marsh, Robert Harron, Constance Talmadge, Alfred Paget
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Note : Le montage initial d’Intolérance de 275 minutes a été perdu très tôt. Griffith fit des nouveaux montages pour ressortir le film en 1926 et 1933. La version que nous pouvons voir actuellement dure un peu plus de 150 minutes avec des teintures d’images un peu marquées.

Note : Dans Les trois âges (1923), Buster Keaton utilisera la même construction qu’Intolérance, plus dans un esprit de parodie que d’hommage cependant.

23 janvier 2008

Haute pègre (1932) de Ernst Lubitsch

Titre original : Trouble in Paradise

Trouble in ParadiseElle :
(En bref) Très bonne comédie pleine d’humour, de rebondissements et au scénario particulièrement bien ficelé. Haute Pègre forme un ensemble quasi parfait.
Note : 5 étoiles

Lui :
S’il est un film qui montre toute la maestria de Lubitsch dans le domaine de la comédie, c’est bien Haute Pègre. On le voit ici vraiment au sommet de son art. L’intrigue met en scène un couple d’escrocs de haut vol qui opèrent dans la haute société, celle des palaces et des bourses serties de diamants. Trouble in ParadiseUne fois encore, le rythme est remarquable, les rebondissements sont nombreux ne laissant aucun temps mort, reposant sur des ressorts certes classiques mais qui fonctionnent ici parfaitement. Les ingrédients sont presque ceux du vaudeville mais entre les mains de Lubitsch ils n’engendrent nullement la platitude ou la banalité, bien au contraire : il sait les doser pour former un ensemble parfait, particulièrement vif et relevé. Plus de 75 ans après sa création, son Trouble in Paradise reste un réel délice à regarder. On pourrait presque se demander : A-t-on fait mieux depuis ?
Note : 5 étoiles

Acteurs: Herbert Marshall, Miriam Hopkins, Kay Francis
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21 janvier 2008

Lost in Space (1998) de Stephen Hopkins

Lost in SpaceElle :
(pas vu)

Lui :
J’ai bien du mal à penser que Lost in Space ait été fait pour être vu au premier degré : les poncifs les plus lourds s’enchaînent les uns après les autres et le scénario est souvent assez ridicule, notamment dans ses explications scientifiques fumeuses. On peut noter des clins d’oeil à Star Trek, Star Wars, 2001, Alien, et même Tex Avery (un vaisseau d’une longueur interminable). Très bien. Mais le principal problème est que, vu au second degré, le film n’est pas vraiment drôle (même avec le « Docteur Ramorey » aux commandes du vaisseau…) et il manque donc cet humour qui était, paraît-il, présent dans la série TV originale.
Note : 2 étoiles

Acteurs: William Hurt, Mimi Rogers, Heather Graham , Gary Oldman, Matt LeBlanc
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20 janvier 2008

L’âge de glace 2 (2006) de Carlos Saldanha

Titre original : « Ice Age: The Meltdown »

L’Age de Glace2Elle :
Déception pour ce nouveau volet de L’Age de Glace. Toujours aussi réussi le petit écureuil mais il n’est plus assez central. Autant j’avais ri du début à la fin dans le premier volet, autant je me suis ennuyée dans celui-ci. L’histoire est vraiment faible et ne m’a pas intéressée. Grande prouesse technique certes mais trop d’effets visuels et de personnages, trop de musique type Disney. Cet Age de Glace 2 est rentré dans les schémas traditionnels du dessin animé grand public. L’inventivité, le côté inattendu, décalé et absurde des situations a disparu.
Note : 2 étoiles

Lui :
Pour ce second volet de L’Age de Glace, les studios Blue Sky et Fox se sont contentés de réutiliser les personnages pour faire une simple suite de gags. La véritable star du premier volet, Scrat, l’écureuil obstiné qui fait tout pour récupérer son gland, est totalement à part du reste de l’histoire mais il est certainement le plus réussi. Pour le reste, l’humour est moins riche et moins bien dosé que précédemment et le public visé est probablement plus jeune. Il y a tout de même de bonnes trouvailles, comme cette cérémonie vaudou ou même les deux opossums, mais globalement passé la première moitié, on peut ressentir quelques longueurs face à cette production trop bien calibrée.
Note : 3 étoiles

Acteurs: (voix) Ray Romano, John Leguizamo, Denis Leary
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17 janvier 2008

Antartica, prisonniers du froid (2006) de Frank Marshall

Titre original : Eight Below

Antartica, prisonnier du froidElle :
Personnages stéréotypés, musique très hollywoodienne, du suspense, scénario calibré pour remplir le tiroir caisse… la sauce Disney est vraiment indigeste, je m’enfuis à toutes jambes… (Abandon)
Note : pas d'étoiles

Lui :
Inspiré de faits réels s’étant déroulés en 1957, Antartica nous emmène vivre une histoire animalière dans de somptueux paysages ; certains sont vraiment à couper le souffle (ce sont des paysages du Canada, du Groenland et du Spitzberg, les 3 lieux où fut tourné le film). Le traitement de l’histoire est hélas très Disney, c’est-à-dire que l’on cherche à donner un comportement humain aux chiens husky (de quoi faire fondre les coeurs les plus endurcis). Ces chiens sont ceci dit les meilleurs acteurs du film! Antartica, Prisonniers du froid plaira donc aux enfants et aux amoureux des chiens. Les autres risquent, comme ce fut mon cas, de s’ennuyer quelque peu car le scénario est très mince, nous sommes loin de Jack London.
Note : 1 étoiles

Acteurs: Paul Walker, Bruce Greenwood, Moon Bloodgood, Jason Biggs
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Remarque : Cette histoire avait déjà été adaptée au cinéma en 1983 par le japonais Koreyoshi Kurahara dans le film Antartica (Nankyoku monogatari).
A noter également que les chiens de traîneau sont interdits dans les expéditions scientifiques en Antarctique depuis 1993 : ils pourraient en effet diffuser certaines maladies à la faune.
Enfin, le titre original « -8° » est bien entendu en degrés Farenheit, ce qui donne environ -22°C, la température d’un été en Antartique. On comprend mieux pourquoi les chiens s’enfouissent dans la neige pour rester au chaud.

16 janvier 2008

Les tueurs de San Francisco (1965) de Ralph Nelson

Titre original : « Once a thief »

Les tueurs de San Francisco Elle :
(pas vu)

Lui :
Le titre français Les tueurs de San Francisco ne rend pas vraiment justice à ce film noir, trace de l’unique essai d’Alain Delon à Hollywood. Le titre anglais Once a thief est plus approprié : le film met en scène un jeune truand qui, après avoir tenté de se ranger avec femme et enfant, se verra contraint de renouer avec son ancien métier. Le film est assez classique, typique de ces films policiers des années soixante assez prenants, avec notamment une scène de hold-up montrée en détail. Le film passa inaperçu ; pourtant le couple formé par Alain Delon et Ann-Margret semble en parfaite osmose, très convaincant. Il forme le pivot central du film. A cette époque, il avait encore beaucoup de fraîcheur dans le jeu d’Alain Delon et il jouait ici lui-même en anglais (avec un accent, certes, mais son personnage est d’origine italienne). Les Tueurs de San Francisco reste un film assez efficace et nerveux.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Alain Delon, Ann-Margret, Jack Palance, Van Heflin
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