8 avril 2022

L’Homme de nulle part (1956) de Delmer Daves

Titre original : « Jubal »

L'homme de nulle part (Jubal)Jubal Troop est recueilli par Shep Horgan, riche éleveur qui l’embauche. Peu à peu il se voit confier de plus en plus de responsabilités, au grand dam de Pinky, régisseur du domaine qui est ainsi relégué à la seconde place…
L’Homme de nulle part (Jubal) est un western réalisé par Delmer Daves. Si l’intrigue repose sur les thèmes classiques de la convoitise et la jalousie, le film montre une richesse et une profondeur qui le fait sortir du lot. Certains critiques l’ont qualifié de « western psychologique » mais nous nous contenterons de dire que les caractères sont décrits avec naturel et une grande acuité. La tension s’installe sans que l’on en ait conscience et culmine dans le dernier quart du film. L’interprétation est parfaite, de l’affable Glenn Ford au malfaisant Rod Steiger en passant par Ernest Borgnine (toujours doté d’une belle présence) et le jeune Charles Bronson. Encore un beau et intense western signé Delmer Daves.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Glenn Ford, Ernest Borgnine, Rod Steiger, Valerie French, Felicia Farr, Charles Bronson
Voir la fiche du film et la filmographie de Delmer Daves sur le site IMDB.

Voir les autres films de Delmer Daves chroniqués sur ce blog…

L'homme de nulle part (Jubal)Ernest Borgnine et Glenn Ford dans L’homme de nulle part (Jubal) de Delmer Daves.

L'homme de nulle part (Jubal)Rod Steiger et Jack Elam dans L’homme de nulle part (Jubal) de Delmer Daves.

L'homme de nulle part (Jubal)Charles Bronson dans L’homme de nulle part (Jubal) de Delmer Daves.

Homonymes :
L’homme de nulle part,  film franco-italien réalisé par Pierre Chenal en 1937
L’homme de nulle part (Chelovek niotkuda), film soviétique réalisé par Eldar Riazanov et sorti en 1961.

5 réflexions sur « L’Homme de nulle part (1956) de Delmer Daves »

  1. Bien vu, il s’agit bien de Jack Elam. Figure-t-il même au générique du film ? En tout cas, c’est bien le cas de Felicia Farr, actrice fétiche du réalisateur.
    Grand film, très shakespearien, servi par une très bonne distribution.

  2. Oui, Jack Elam figure bien au générique. Je n’étais pas sûr que ce soit lui sur la photo car son personnage n’est pas vraiment identifié (il n’a pas de texte, ou alors une seule phrase…) mais l’acteur a en tous cas une belle présence… on le remarque.

  3. J’ai revu le film hier soir. Cela me trottait en tête depuis un moment et votre chronique a été le déclic. Très bon moment.
    Et oui, J. Elam figure bien au générique ! Valerie French y est par ailleurs torride, vénéneuse et chaude comme la braise. Etonnant pour un film de 1956 ! Felicia Farr en est presque fade, alors qu’elle bénéficiera l’année suivante d’une superbe scène très suggestive dans 03H10 pour Yuma, toujours avec Glenn Ford, et toujours réalisé par Dalmer Daves.
    Les personnages sont très bien écrits, même celui du second rôle qu’interprète un Charles Bronson impeccable. Et que dire de la prestation de Borgnine, parfait dans le rôle du « roi sur le point de perdre son trône »! 1956-1957 : Jubal, The last Wagon, 3:10 to Yuma : deux ans, trois chefs-d’oeuvre, chapeau! Une chronique de « The last wagon » en vue peut-être?

  4. Je n’arrive pas à me rappeler si j’ai déjà vu The Last Wagon ou pas… mais je vais essayer de le (re)voir de toutes façons car si je l’ai vu, c’était il y a longtemps. Or j’apprécie beaucoup plus les westerns maintenant qu’avant. Je trouve qu’il y a (dans les meilleurs du genre bien entendu) une peinture de la nature humaine que l’on ne retrouve pas si souvent ailleurs.

  5. Oui, c’est souvent vrai.
    Dans ce film, il y a du « Roi Lear », ou du « Othello ». Et on se rend alors compte combien les scénaristes de jadis étaient encore imprégnés de culture classique. D’ailleurs, ici, Daves est également le scénariste, en plus d’être le réalisateur, ce qui est d’autant plus remarquable.
    Cette « imprégnation » est également évidente lorsqu’on écoute les musiques composées, par exemple, par Max Steiner, où l’on reconnait des influences certaines, tels les symphonies de Brahms ou de Mahler… « The searchers », « Broken Arrow »… réalisé par… Daves !
    Bref, on se rend compte qu’il y a « du solide » là-dessous, à mille lieues des clichés habituels rattachés au Western et à son âge d’or.
    Concernant « The last wagon », il vaut le coup d’être vu… ou revu. D’ailleurs, c’est ce que je vais faire ce w-e si je peux, histoire de me le remettre en tête et de poursuivre mon « cycle » Delmer Daves. J’aime bien « fonctionner » comme ça, en cinéma… Mais j’hésite entre ce dernier et « Decision at Sundown », qui me permettrait, outre le duo Boetticher-Scott, de retrouver la superbe Valerie French (et Karen Steele !) !!! Noah Berry Jr (Jubal) aussi, m’enfin bon… Bon cinéma à tous !

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