Titre original : « Black Magic »
France, XVIIIe siècle. Le jeune gitan Joseph Balsamo voit sa mère mourir sous ses yeux, pendue injustement par un noble pour sorcellerie. Devenu adulte, il découvre qu’il a hérité d’un étrange pouvoir de persuasion qui lui permet de guérir des malades. Il décide d’utiliser ce pouvoir de l’hypnose pour son propre compte et prend le nom de Comte de Cagliostro…
Dirigé par Gregory Ratoff, Cagliostro est librement adapté d’une série de romans d’Alexandre Dumas père (principalement Joseph Balsamo et Le Collier de la Reine). Le film est très marqué par la présence magistrale d’Orson Welles qui a une grande présence dans ce rôle qui semble taillé pour lui ; c’est son premier film en Europe (il fut tourné aux studios Scalera en Italie) et c’est, selon ses propres dires, le tournage qui lui a procuré le plus grand plaisir de sa carrière. Il en a même dirigé quelques scènes. Gregory Ratoff se révèle être un bon conteur et se montre particulièrement habile pour mêler des éléments de comédie à l’aventure. L’ensemble nous captive et se montre plaisant.
Elle: –
Lui :
Acteurs: Orson Welles, Nancy Guild, Akim Tamiroff, Frank Latimore, Valentina Cortese
Voir la fiche du film et la filmographie de Gregory Ratoff sur le site IMDB.
Voir les autres films de Gregory Ratoff chroniqués sur ce blog…
Remarques :
* Cagliostro a bien existé (1743-1795), un aventurier et escroc italien dont les pouvoirs réels étaient probablement bien moins grands que dans ce récit. Il a effectivement été l’un des acteurs principaux de l’affaire du collier de la reine en 1785.
* Pour une fois, le titre original (= Magie Noire) paraît bien stupide et le titre français plus approprié.
Akim Tamiroff et Orson Welles dans Cagliostro de Gregory Ratoff.
Nacy Guild et Orson Welles dans Cagliostro de Gregory Ratoff.
Nacy Guild et Orson Welles dans Cagliostro de Gregory Ratoff.
Autres adaptations :
Cagliostro (1929) de Richard Oswald (film incomplet)
Cagliostro (1975) de l’italien Daniele Pettinari
Il semblerait que la participation d’Orson Welles à la mise en scène ait été plus importante que ce qui est sous-entendu.
L’actrice principale – Nancy Guild – a raconté lors d’une interview** que le réalisateur – Gregory Ratoff – avait passé le tournage assis dans un fauteuil en lisant un journal tandis que Welles plaçait les caméras, réglait les éclairages et dirigeait les acteurs…
Il n’y a d’ailleurs pas à s’y tromper, le film porte la griffe d’Orson Welles, avec des mouvements de caméra et des angles spéciaux qui sont sa signature.
**« The Saturday Evening Post » January 28, 1950
Attention à la coquille dans votre texte : Grogory…
Merci !
Il est toujours difficile de savoir exactement qui a fait quoi. Le témoignage de Nancy Guild paraît tout de même un peu caricatural : il est probable toutefois que sur certaines scènes cela se soit passé ainsi.
Mais, dans ses longs entretiens avec Bogdanovitch, Orson Welles ne parle que très peu du film et ne donne aucun indice laissant croire qu’il ait pu diriger des scènes.
Ce qui est certain, c’est que l’on peut reconnaître la patte d’Orson Welles dans certains placements de caméra, comme vous le soulignez.