28 janvier 2019

Passengers (2016) de Morten Tyldum

PassengersLe Starship Avalon fait route vers une lointaine planète colonisée avec, à son bord, plus de 5000 passagers et 250 membres d’équipage en hibernation. Alors que le vaisseau traverse un champ d’astéroïdes, le caisson de l’un des passagers montre un dysfonctionnement. Jim Preston, un mécatronicien, est ainsi réveillé alors qu’il reste 90 années de voyage…
Ce film de science-fiction est librement adapté d’une nouvelle de Philip K. Dick, parue en 1980, Le Voyage gelé ; en réalité, il n’en reprend surtout que le postulat de départ, variation très originale sur le thème de Robinson Crusoë. La mise en place est vraiment convaincante et, si l’histoire connait ensuite une petite faiblesse en son milieu, elle sait rebondir pour mieux se développer sur de nouveaux axes. La reconstitution de l’intérieur du vaisseau est particulièrement soignée et nous pouvons ainsi nous plonger avec délice dans ce monde presque irréel. Pour apprécier le film, il faut certainement être un peu attiré par ce type d’univers car c’est essentiellement un film d’atmosphère. Le norvégien Morten Tyldum sait s’écarter du sensationnel des blockbusters modernes de science-fiction, ce qui a pu dérouter certains critiques. Soulignées parfois, les incohérences ne posent pas vraiment de problème. S’il y a un reproche à faire au film, ce serait plutôt son manque de profondeur : ainsi, s’il peut parfois évoquer Solaris, il n’a pas, et de loin, sa dimension philosophique. Passengers nous offre essentiellement… une plaisante évasion.
Elle:
Lui : 4 étoiles

Acteurs: Jennifer Lawrence, Chris Pratt, Michael Sheen, Laurence Fishburne
Voir la fiche du film et la filmographie de Morten Tyldum sur le site IMDB.

Voir les autres films de Morten Tyldum chroniqués sur ce blog…

Passengers
Chris Pratt et Jennifer Lawrence dans Passengers de Morten Tyldum.

Passengers
Le vaisseau Starship Avalon de Passengers de Morten Tyldum.

Passengers
Jennifer Lawrence et Chris Pratt dans Passengers de Morten Tyldum.

Une réflexion sur « Passengers (2016) de Morten Tyldum »

  1. Je ne mettrais sans doute pas quatre étoiles :-), mais je suis d’accord sur le fait que le film est réussi. Je ne trouve même pas qu’il y ait de « faiblesse en son milieu » parce que l’enchaînement des situations est plutôt bien rythmé. Il y a plusieurs séquences très distinctes mais qui s’articulent logiquement, et aucune ne traîne trop en longueur (à la rigueur, la séquence initiale de totale solitude aurait pu être un peu plus développée — mais cela aurait risqué d’être perçu comme une « faiblesse » dans le rythme). Le dilemme rencontré au quart du film, et la culpabilité ultérieure qui découle du choix réalisé, est assez terrible, et apporte quand même une dimension philosophique, ou au moins « morale » au sens intéressant du terme. La résolution de cette situation est un peu forcée, c’est la règle des blockbusters, mais apporte finalement une suite de rebondissements au bon moment. (Et le fait d’être piégé(e) dans une situation écrasante ou d’avoir le choix change tout : c’est également une dimension philosophique pas si anodine).

    Sans être exceptionnel, Passengers offre un bon équilibre entre trouble psychologique (un choix vraiment dérangeant voire assez abominable, qui ne peut pas laisser indifférent), action, romance… et bel esthétisme de SF. Le vaisseau est très intéressant, et vous avez bien fait d’en montrer une vue extérieure.

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