Caricaturiste de talent et anarchiste, Philippe Lutcher tente d’assassiner la star Clara Stuart à la sortie d’un music-hall. Au procès, cette dernière a une attitude qui surprend tout le monde… Le bonheur de Marcel L’Herbier est un mélodrame assez curieux. Il y a d’abord le propos de la pièce d’Henry Bernstein dont il s’inspire qui peut paraître un peu confus. On peut y voir diverses choses : un drame social situé dans des milieux sociaux opposés, une mise en abyme du spectacle, de la célébrité, l’effacement de la barrière entre la réalité et son image (Clara Stuart semble vivre sa vie comme s’il s’agissait d’une pièce). L’histoire est invraisemblable, ce qui n’est pas grave en soi, mais pour se tirer d’affaire, Marcel l’Herbier doit pratiquer des ellipses aventureuses. Réputé pour son classicisme (du moins depuis les débuts du parlant), il montre ici une indéniable inventivité. Nous sommes très loin du théâtre filmé. Mais le plus curieux est du côté de l’interprétation, point fort du film, avec des acteurs presque pris à contre-emploi. Gaby Morlay montre une fragilité étonnante, très palpable, Charles Boyer est un exalté perturbé par ses sentiments et Michel Simon vient ajouter une touche d’humour en directeur artistique efféminé.
Elle: –
Lui :
Acteurs: Gaby Morlay, Charles Boyer, Jaque Catelain, Michel Simon, Paulette Dubost
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Gaby Morlay dans Le Bonheur de Marcel L’Herbier.
Homonymes :
Le Bonheur d’Aleksandr Medvedkin (1935)
Le Bonheur d’Agnès Varda (1965) avec Jean-Claude Drouot