Titre original : « Bedazzled »
Lui :
Précisons d’emblée que le titre français et l’affiche peuvent induire en erreur… Non, le Bedazzled de Stanley Donen est en fait une variation amusante sur le thème de Faust : un jeune homme timide, amoureux d’une femme qui l’ignore, vend son âme au diable pour avoir le droit d’exaucer sept vœux. Le diable est interprété par un Peter Cook très dandy et délicieusement british. Peter Cook et Dudley Moore étaient à l’époque un duo comique assez célèbre sur la BBC. Ils ont signés tous deux le scénario de Bedazzled. Les sept vœux forment en quelque sorte sept sketches qui leur permettent de passer à la moulinette la société anglaise des années 60. Satire et dérision sont donc les maîtres mots de Bedazzled, l’humour étant le plus réussi quand il va loin dans le côté loufoque comme dans la scène avec les religieuses et dans les facéties minables du Diable. D’ailleurs on cite parfois le duo comique Peter Cook et Dudley Moore comme inspirateurs des Monty Python. On notera aussi l’apparition remarquée de Raquel Welch pour personnifier l’un des sept péchés capitaux (la luxure bien entendu… voir l’affiche du film). Les dialogues sont assez fabuleux, avec beaucoup de jeux de mots et de sous-entendus, un humour effectivement tout à fait dans le futur style des Monty Python. L’ensemble fleure bon les années 60 ; l’actrice principale Eleanor Bron avait d’ailleurs fait ses débuts dans le film Help deux ans auparavant. Bien que Stanley Donen ait affirmé qu’il s’agissait de son film préféré, Bedazzled est un film plutôt atypique dans la filmographie du cinéaste. C’est aussi un film atypique tout court…
Note :
Acteurs: Peter Cook, Dudley Moore, Eleanor Bron, Raquel Welch
Voir la fiche du film et la filmographie de Stanley Donen sur le site imdb.com.
Remake :
L’endiablé (Bedazzled) de Harold Ramis (2000) avec Brendan Fraser et Elizabeth Hurley, remake américain sans intérêt.