Héros des combats pour l’indépendance, Baran accepte un poste de policier au commissariat d’un village isolé au nord du Kurdistan irakien, près de la frontière turque. Là, il fait la rencontre de Govend, une jeune femme qui est venu tenir le poste d’institutrice. Tous deux vont se heurter au chef mafieux local qui règne en maître sur la région…
Production franco-germano-kurde, My Sweet Pepper Land a été écrit et réalisé par le réalisateur kurde Hiner Saleem. Il y souligne l’archaïsme et la pesanteur d’un pays en pleine mutation. Le western américain a souvent traité cette période charnière où la loi de l’Etat doit s’imposer aux grands propriétaires locaux habitués à régner sur leur région. Hiner Saleem cultive cette analogie en donnant une grande importance aux chevaux, unique moyen de transport, et par divers détails tels les chapeaux. Mais le plus étonnant est la façon dont il parvient à instiller de l’humour dans cette histoire dure et tragique. Cet humour est parfois très noir comme dans la scène de pendaison lamentablement ratée qui ouvre le film. L’image est assez belle, le film a été tourné sur place en décors naturels. En dehors des quelques personnages principaux, tous les rôles sont tenus par des acteurs non professionnels. Hiner Saleem tient lui-même le rôle du photographe. S’il n’est pas sans maladresse, le film est particulièrement convaincant.
Elle:
Lui :
Acteurs: Korkmaz Arslan, Golshifteh Farahani
Voir la fiche du film et la filmographie de Hiner Saleem sur le site IMDB.
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Golshifteh Farahani dans My Sweet Pepper Land de Hiner Saleem.
Golshifteh Farahani et Korkmaz Arslan dans My Sweet Pepper Land de Hiner Saleem.