28 décembre 2005

C’est le bouquet! (2002) de Jeanne Labrune

C'est le bouquet! Elle :
Grosse déception pour le dernier film de Jeanne Labrune dont j’avais beaucoup apprécié Ca ira mieux demain. Cette tentative de satire de bobos parisiens exaspérants est franchement ratée. L’humour basé sur l’absurde ne fonctionne pas, les acteurs ne sont pas convaincants, les dialogues paraissent plaqués et vides, les situations sont artificielles. L’ensemble se révèle plutôt ennuyeux.
Note : 2 étoiles

Lui :
Ces variations autour de situations de scènes de la vie courante de quelques bobos parisiens auraient pu bien fonctionner, car le texte en lui-même a de bons moments : on joue avec les mots, en les retournant, ou en faisant partir la discussion dans une tout autre direction. Cependant, l’ensemble ne prend pas et même pas du tout, les acteurs semblent épouvantablement mal à l’aise et se mettent à jouer comme des débutants, les situations semblent forcées, totalement irréelles, l’humour le plus souvent tombe magistralement à plat. Dommage…
Note : 2 étoiles

Acteurs: Sandrine Kiberlain, Jean-Pierre Darroussin, Dominique Blanc, Mathieu Amalric
Voir la fiche du film et la filmographie de Jeanne Labrune sur le site IMDB.

Voir les autres films de Jeanne Labrune chroniqués sur ce blog…

27 décembre 2005

Sur la terre des géants (2005) de Tim Haines

Titre original : « Walking with monsters »

Lui :
Complément au magnifique documentaire de la BBC Sur la terre des dinosaures  (Walking with dinosaurs, 1999), ce nouveau volet traite de la période qui a précédé l’arrivée des dinosaures, avec notamment le règne des grands reptiles. L’esprit m’a paru bien différent : l’intention est ici clairement de faire du spectaculaire, le montage utilisant tous les ficelles et le maniérisme des films catastrophe et de science fiction. La musique dramatise à l’envie toutes ces scènes de prédations et même Dussollier, d’habitude un formidable conteur, est un peu pénible à trop vouloir alourdir l’atmosphère. A mes yeux, Sur la terre des géants n’a pas la magie et l’équilibre de son prédécesseur, d’une part parce que les animaux sont moins fascinants, mais surtout parce qu’on ne les voit que se bouffer entre eux… C’est un peu lassant! Il n’en reste pas moins que ce documentaire comporte des bonnes choses, la prouesse technique est remarquable et les petites touches d’humour amusantes (par exemple, les animaux qui se cognent dans la « caméra »).
Note : 2 étoiles

Acteurs: André Dussollier (voix)
Voir la fiche du film et la filmographie de Tim Haines sur le site imdb.com.

26 décembre 2005

Au plus près du paradis (2002) de Tonie Marshall

Au plus près du paradis Elle :
Film qui semble, à mes yeux, tourner dans le vide avec Catherine Deneuve en femme fatale…
Note : 1 étoile

Lui :
Je n’ai pas accroché du tout à ce film de Tonhie Marshall… Il y a vraiment peu d’éléments auxquels s’accrocher d’ailleurs, on cherche en vain une ébauche de scénario entre ces longs extraits de films de Gary Grant, sans doute placés ici pour étayer le propos, mais comme on ne voit pas quel est le propos… Et il y a cette façon insupportable de filmer trop près des personnage.
Note : pas d'étoile

Acteurs: Catherine Deneuve, William Hurt, Bernard Le Coq, Hélène Fillières
Voir la fiche du film et la filmographie de Tonie Marshall sur le site IMDB.

Voir les autres films de Tonie Marshall chroniqués sur ce blog…

25 décembre 2005

Le Monde de Nemo (2003) d’ Andrew Stanton et Lee Unkrich

Titre original : « Finding Nemo »

Le monde de NemoElle :
(Pas vu)

Lui :
Une fois de plus, Pixar signe un dessin animé d’une réalisation parfaite. Beaucoup d’humour, un festival de petites trouvailles (certaines très originales comme ce banc de poissons imitateur) qui ravit le spectateur et le laisse sans aucun temps mort. Une belle utilisation des particularités physiques des différents poissons. En prime, une petite satire des parents hyper protecteurs.
Note : 4 étoiles

Acteurs: (voix) Albert Brooks, Ellen DeGeneres, Alexander Gould
Voir la fiche du film et la filmographie de Andrew Stanton et Lee Unkrich sur le site IMDB.

24 décembre 2005

Un si doux visage (1952) de Otto Preminger

Titre original : « Angel Face »
Autre titre français (Belgique) : « Infernale beauté »

Un si doux visage Elle :
Un grand classique du film noir que je n’avais pas revu depuis très très longtemps. Le duo Robert Mitchum et Jean Simmons s’impose de par leur grande présence. Cette femme riche au visage angélique que l’on croit incapable de méchanceté tisse sa toile peu à peu. Elle attire dans ses filets cet ambulancier ordinaire et manigance pour pouvoir le garder et se débarrasser de sa belle-mère. Sa passion pour cet homme les entraîne tous les deux vers la mort inéluctable. Otto Preminger parvient à créer un climat mystérieux et inquiétant et utilise si bien le mécanisme attirance-répusion entre ses deux héros que l’on plonge avec eux dans leur drame passionnel.
Note : 5 étoiles

Lui :
Infernale beauté Un si doux visage de Preminger n’est pas sans rappeler Laura, ne serait-ce que par le fait de mettre en scène une jeune femme très énigmatique. Mais la comparaison s’arrête un peu là car il est assez difficile de s’attacher à cette jeune femme dont on perçoit dès le début du film les desseins machiavéliques. Robert Mitchum traverse le film, torse bombé, aussi chaleureux qu’une porte de garage… et c’est un peu cela qui pêche également : tout y est assez froid et on reste à distance respectable. La mise en scène de Preminger est impeccable comme à l’habitude, d’une précision suisse.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Robert Mitchum, Jean Simmons
Voir la fiche du film et la filmographie de Otto Preminger sur le site IMDB.

Voir les autres films de Otto Preminger chroniqués sur ce blog…

23 décembre 2005

Timecode (2000) de Mike Figgis

Timecode Elle :
J’abandonne. Le parti pris est original. L’écran est divisé en quatre carrés dans lesquels on assiste à quatre scènes différentes du même film. Le principe est assez voyeuriste genre caméra cachée. Au bout de 20 minutes, on décroche. Les yeux picotent à cause des zooms de caméra simultanés, les oreilles bourdonnent car on entend en même temps les bruits ambiants des quatre scènes. Bref, c’est l’overdose surtout pour quelqu’un comme moi qui n’aime pas faire trente-six mille choses en même temps.
Note : pas d'étoile

Lui :
La forme de Timecode est très originale : l’écran est partagé en quatre et, sur chacune des parties, nous pouvons suivre un personnage. C’est plutôt amusant au début et cela oblige à une certaine gymnastique de l’esprit, c’est à dire de se focaliser sur l’une des vues et de laisser aller les autres tout en les surveillant du coin de l’oeil. Bien évidemment, le son nous aide puisqu’il met en avant l’une des 4 vues. Hélas, le scénario est quasi-inexistant, les scènes sont d’ailleurs en grande partie improvisées à partir d’une trame ; cela donne une touche « real-TV » et une impression de voyeurisme. Globalement, au final, on a un peu l’impression d’avoir perdu son temps. Cela reste donc plutôt un exercice de style.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Xander Berkeley, Golden Brooks, Saffron Burrows
Voir la fiche du film et la filmographie de Mike Figgis sur le site IMDB.

22 décembre 2005

Ainsi va l’amour (1971) de John Cassavetes

Titre original : « Minnie and Moskowitz »

Ainsi va l'amour Elle :
Gena Rowlands incarne une sublime jeune femme mal dans sa peau qui ne parvient pas à donner un sens à sa vie malgré son milieu aisé. Les hommes qu’elle rencontre sont tout aussi dépressifs. John Cassavetes, maître dans l’art de décrire les couples en crise, nous fait partager les doutes de cette écorchée vive qui finit par rencontrer un homme issu d’un milieu populaire et tout aussi perturbé qu’elle. La note finale est optimiste puisque l’amour finit par triompher du néant de la vie. Le film est assez intéressant bien qu’un peu long. On passe du chaud au froid tout comme l’humeur changeante de ces personnages et Gena Rowlands irradie l’écran.
Note : 3 étoiles

Lui :
Ainsi va l’amour est un film que j’ai trouvé assez difficile à regarder, difficile de voir comment ces deux personnages ont tant de mal à mettre de l’ordre dans leurs sentiments, dans leurs rapports, tant de mal à ne pas saborder leur vie. Cassavetes filme très près de ses personnages ce qui augmente le malaise du spectateur. Très belle prestation de Gena Rowlands.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Gena Rowlands, Seymour Cassel
Voir la fiche du film et la filmographie de John Cassavetes sur le site IMDB.

22 décembre 2005

Mon idole (2002) de Guillaume Canet

Mon idole Elle :
Comédie satirique sur le milieu audiovisuel qui vire au noir dans le dernier tiers du film. Pour son premier film derrière la caméra, Guillaume Canet interprète un jeune chauffeur de salle qui rêve de faire de la télé mais se fait manipuler par un producteur pourri et décadent. Malgré quelques bonnes choses efficaces et amusantes et une excellente interprétation de François Berléand dans le rôle du producteur cynique, Mon idole s’étire inutilement en longueur et finit par être répétitif et maladroit.
Note : 3 étoiles

Lui :
Il y a beaucoup de choses amusantes dans ce film, notamment ces portraits au vitriol dans le monde de la télévision, mais il est dommage que Guillaume Canet ait trop forcé le trait et qu’il finisse par s’enliser totalement dans une histoire de meurtre inutile. François Berléand est vraiment remarquable dans son rôle de personnage cynique (même si ce n’est pas franchement un rôle nouveau pour lui…) et parvient bien à créer ce climat étrange qui réussit si bien au film. Pas mal de maladresses, mais un premier film assez plaisant.
Note : 3 étoiles

Acteurs: François Berléand, Guillaume Canet, Diane Kruger
Voir la fiche du film et la filmographie de Guillaume Canet sur le site IMDB.

Voir les autres films de Guillaume Canet chroniqués sur ce blog…

22 décembre 2005

La dentellière (1977) de Claude Goretta

La Dentellière Elle :
Ce film délicat et émouvant, que j’avais déjà beaucoup aimé au moment de sa sortie en 1977, est adapté d’un roman de Pascal Lainé. Quel plaisir de se replonger dans ces années soixante-dix à travers Pomme, une jeune coiffeuse simple qui rencontre un intellectuel imbu de lui-même. C’est par petites touches, par les regards, les attitudes et les silences que Claude Goretta met en place le personnage de la jeune femme interprétée par Isabelle Huppert. Le jeune homme passe à côté de cet amour à cause de ce fossé culturel entre eux. Pomme finit en hôpital psychiatrique sans se rebeller. L’étudiant prisonnier de son milieu social n’a pas su capter les talents cachés de la fille. Isabelle Huppert porte le film brillamment.
Note : 5 étoiles

Lui :
La dentellière est un film assez délicat, sur une certaine forme de rejet, d’incommunicabilité : une jeune fille se fait rejeter par un jeune homme, pseudo intellectuel, enfermé dans les schémas de son milieu familial et universitaire. Très fragile, elle en deviendra folle. Après trente ans, le film a perdu un peu de sa dimension « reflet de la société » mais il reste cette idylle délicate et finalement impossible. Isabelle Huppert est merveilleuse dans ce rôle de dentellière très effacée. On peut regretter toutefois une certaine lenteur.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Isabelle Huppert, Yves Beneyton
Voir la fiche du film et la filmographie de Claude Goretta sur le site IMDB.

La Dentellière

21 décembre 2005

L’ Équipier (2004) de Philippe Lioret

L' Équipier Elle :
Chronique provinciale sur l’île d’Ouessant à propos de d’un secret de famille bien gardé. Une jeune femme repart sur les traces de sa famille et de ses origines au travers d’un livre écrit par un ami de son père. On remonte dans le temps pour comprendre comment se sont tissés les liens entre son père (Philippe Torreton), sa mère (Sandrine Bonnaire) et cet apprenti gardien de phare, étranger à l’île. Les scènes de mer et d’accès au phare de La Jument sont spectaculaires. En revanche, le film s’éternise trop longuement sur cette relation amoureuse qui met un temps fou à se mettre en place. On n’échappe pas aux clichés sur les pêcheurs, le bistrot, le rejet des étrangers à l’île. Le scénario manque un peu d’épaisseur et d’intérêt pour faire un bon film.
Note : 2 étoiles

Lui :
Le film est surtout intéressant sans sa première moitié car il nous permet de découvrir l’île d’Ouessant et la vie des gardiens de phare. L’histoire d’amour impossible est en revanche assez conventionnelle et l’intérêt finit donc hélas par s’émousser. Bonne interprétation de Philippe Torreton, même s’il est dans son style habituel. L’ensemble fait plus penser à un téléfilm qu’à un film.
Note : 2 étoiles

Acteurs: Sandrine Bonnaire, Philippe Torreton, Grégori Derangère
Voir la fiche du film et la filmographie de Philippe Lioret sur le site IMDB.

Voir les autres films de Philippe Lioret chroniqués sur ce blog…