8 août 2005

« M a i n e – O c é a n » (1986) de Jacques Rozier

Maine-Océan Elle :
Déception pour ce film de Jacques Rozier qui privilégie le côté loufoque des choses et des personnages. L’intrigue et la psychologie des personnages ne semblent pas compter. Le film est constitué de tranches de vie mises bout à bout sans réel fil conducteur. Bernard Menez et Luis Rego en contrôleurs de train cohabitent avec une brésilienne et son imprésario, un marin breton caricatural, une avocate. L’ensemble m’a semblé très artificiel.
Note : 1 étoiles

Lui :
Dans le même esprit que son second film « A côté d’Orouet », Jacques Rozier semble laisser partir son film sans contrôle et enchaîne les situations aussi abracadabrantes qu’inintéressantes. Yves Afonso en rajoute des tonnes pour faire « marin du cru » et tout ce petit monde me semble babiller et brailler inutilement. S’il y a une autre façon d’aborder ce film qui a reçu le Prix Jean Vigo, nous ne l’avons visiblement pas trouvé…
Note : 1 étoiles

Acteurs: Rosa-Maria Gomes, Luis Rego, Bernard Menez, Yves Afonso
Voir la fiche du film et la filmographie de Jacques Rozier sur le site imdb.com.
Lire un avis différent sur ce film.

7 juin 2005

La petite bande (1983) de Michel Deville

La petite bande Elle :
C’est sous la forme d’une fable humoristique que Michel Deville nous narre la fugue d’une bande de sept jeunes enfants anglais avec des méchants malfrats à leurs trousses.. Il se moque des institutions et plébiscite la fraîcheur et spontanéité de l’enfance. Aucun dialogue, seule une musique légère et fantasque accompagne cette escapade. Je vois plutôt ce film comme un exercice de style que comme un film pleinement abouti. J’ai eu de la difficulté à voir le film jusqu’au bout en partie à cause d’un manque de consistance du scénario qui a fait baisser mon intérêt au fur et à mesure.
Note : 2 étoiles

Lui :
Ce film de Michel Deville peut paraître n’être qu’un exercice de style : un film sans paroles où la musique (signée Edgar Cosma) tient le rôle de narrateur en soulignant ou en dirigeant nos sentiments dans un sens ou dans l’autre. Mais c’est aussi un film sur l’enfance, avec beaucoup de fraîcheur, des enfants dont les facéties viennent perturber l’ordre établi et le conformisme. Hélas, le scénario s’enlise ensuite, faisant intervenir des « méchants » dans une histoire de complot infernal, tel un conte qui tourne mal… Le film qui semblait plein de candeur et de naïveté apparaît alors un peu interminable.
Note : 2 étoiles

Acteurs: François Marthouret, Robin Renucci, Daniel Martin
Les enfants : Andrew Chandler, Hélène Dassule, Nicole Palmer, Hamish Scrimgeour, Katherine Scrimgeour, Nicolas Sireau, Remi Usquin, Valerie Gauthier

Voir la fiche complète du film et la filmographie de Michel Deville

Voir les autres films de Michel Deville chroniqués sur ce blog…

3 juin 2005

La ballade de Narayama (1983) de Shohei Imamura

Titre original : « Narayama bushiko »

La ballade de Narayama Elle :
Un petit village miséreux au coeur de la montagne, ses habitants aux croyances et aux mœurs primitives, une vieille femme de 70 ans qui veut se faire conduire en haut de la montagne de Narayama pour y mourir et laisser la place au bébé qui va naître. Imamura met en scène les cycles de la vie : la naissance, l’amour, le sexe, la quête de nourriture, la maladie, la vieillesse et la mort. Il fait le parallèle en montrant les animaux dans les divers stades de l’existence. La nature accompagne le parcours des hommes. Cette vieille femme animée d’une grande force intérieure sacrifie sa vie pour que les plus jeunes puissent survivre. C’est un film assez dur avec quelques scènes un peu longues toutefois. La scène finale est si macabre et glaçante qu’on a hâte d’en finir.
Note : 3 étoiles

Lui :
Palme d’Or à Cannes en 1983, La Ballade de Narayama est en fait un remake car Keisuke Kinoshita avait déjà adapté ce livre en 1958. C’est une chronique rurale et historique qui décrit la vie et le fonctionnement social d’un village de quelques maisons isolées dans la montagne. Imamura parvient parfaitement à transcrire par ses images les sentiments de base, à l’état brut, qui régissent leurs vies. Tout est orienté vers la survie et surtout le maintien de la cellule familiale ou du groupe. Les règles sont acceptées par les personnages, même si une certaine humanité en eux les pousserait parfois à les remettre en cause. Les images (en noir et blanc) ont une beauté brute et une puissance peu commune.
Note : 3 étoiles

Acteurs: Ken Ogata, Sumiko Sakamoto, Aki Takejo
Voir la fiche complète du film et la filmographie de Shohei Imamura

Voir les autres films de Shohei Imamura chroniqués sur ce blog…

14 avril 2005

Le Décalogue (1988) de Krzysztof Kieslowski

Titre original : « Dekalog »

DecalogueElle :
Ce cycle de dix films d’1h chacun se décline autour des dix commandements. Kieslowski situe ces épisodes dans une cité dortoir glauque et choisit de décrypter la vie de plusieurs familles qui pourront se croiser au fil des films. C’est dans un style dépouillé, dépourvu de bande musicale que le réalisateur détourne le sens de ces dix commandements en montrant qu’il n’est pas si facile de les appliquer. Il analyse les profondeurs et les contradictions de l’âme humaine. Pas de grands discours, des gros plans sur des visages, des rides, des objets et une atmosphère minimaliste. Beaucoup de symboles également comme un observateur muet commun aux dix épisodes, des liquides comme le lait, du verre brisé, des reflets sur les vitres, des regards interrogateurs, des diagonales ouvertes vers un autre ailleurs. Tous ces signes parsèment les histoires comme pour mieux exprimer les doutes sur la façon de se comporter, de penser et d’agir. L’ensemble est une œuvre élaborée et construite mais qu’il n’est toujours facile de suivre pas à pas tant les sujets abordés sont lourds et graves. Le DVD qui réunit ces dix épisodes, contient des documents très intéressants sur l’élaboration et la signification du Décalogue de Kieslowski.
Note : 3 étoiles

KieslowskiLui :
Bien évidemment, dans ce Décalogue, c’est bien plus qu’une illustration moralisante des dix commandements que nous propose Kieslowski… mais on ne peut pas affirmer que ce soit le contraire non plus. Pour chacun de ces commandements, il s’attache à nous mettre sous les yeux une situation où il ressort qu’il n’est pas si facile de dire « il y a le bien et le mal »… Au contraire, rien n’est simple. Si les personnages avaient suivi le dogme à la lettre, leur vie se serait soit terminée ou aurait sombré. En même temps, ce n’est pas non plus une négation de ces préceptes et le propos de Kieslowski est fondamentalement humaniste.
Note : 4 étoiles

Voir la fiche complète du film et la filmographie de Krzysztof Kieslowski

1) Un seul Dieu tu adoreras :
Decalogue 1Elle :
Cet épisode montre un père qui ne croit qu’en la science et sa sœur qui ne croit qu’en Dieu avec, au milieu, un petit garçon qui pose des questions sur le sens de la vie et de la mort. Il perd la vie sur un lac gelé à cause d’une mauvaise prévision de son père qui avait calculé quel poids la glace pouvait supporter et n’avait pas prévu qu’un feu serait allumé près du lac et fragiliserait la glace.
Lui :
Une histoire assez attachante, interprétée de façon très convaincante, notamment par cet étonnant petit garçon. Si l’univers est triste, froid et impersonnel, la relation entre le père et son fils dégage une chaleur peu commune. Difficile de ne croire qu’à une seule chose, de tout baser sur une croyance, telle semble être la morale avancée par Kieslowski dans Un seul Dieu tu adoreras.

2) Tu ne commettras pas de parjure :
Decalogue 2Elle :
Dans le même quartier que l’épisode 1, une jeune femme doit choisir entre son mari mourant et son amant qu’il l’a mise enceinte. Le médecin de son mari commet un parjure en lui disant que son mari va mourir pour éviter qu’elle ne se fasse avorter.
Lui :
Tu ne commettras pas de parjure est un étonnant face à face entre ce docteur et la femme d’un grand malade, une femme dont on perçoit petit à petit la situation pleine d’ambivalence et d’équivoque, entre deux chaises ou plutôt deux amants. Ici encore, le monde est froid et impersonnel.

3) Tu respecteras le jour du Seigneur :
Decalogue3Elle :
L’irruption dans une famille de l’ancienne amante du mari en pleine veillée de Noël. Cette femme esseulée et déboussolée a inventé toute une histoire pour pouvoir passer la nuit avec son ancien amant. J’avoue n’avoir pas beaucoup accroché l’histoire ici développée et n’avoir pas bien compris ce détournement du 3ème commandement. L’ensemble est moins convaincant.
Lui :
L’histoire choisie pour illustrer ce volet est un peu plus faible (une femme invente une histoire pour passer plusieurs heures avec son ancien amant à la recherche de son mari actuel, soit disant disparu). Les personnages de ces deux anciens amants sont vraiment survolés, on ignore tout d’eux et donc la symbiose ne fonctionne pas. Et toujours cet univers vide de monde, froid et peu chaleureux.

4/ Tu honoreras ton père et ta mère :
Decalogue 4Elle :
Une jeune femme dont la mère est morte fait croire à son père qu’elle n’est pas sa fille car elle l’aime secrètement. Elle ne peut donc honorer ni son père ni sa mère. La filiation est ambiguë. Cet épisode est plus touchant mais toujours très lent.
Lui :
Beaucoup d’intensité dans ce face à face entre un père et sa fille, l’ambiguïté de leurs rapports nous étant bien dévoilée petit à petit et le spectateur est autant troublé que le sont les personnages. Les sentiments sont plus que jamais au centre de ce volet.

5/ Tu ne tueras point :
Decalogue 5
Elle :
Un jeune homme tue un chauffeur de taxi avec acharnement. Il est condamné à la pendaison. Deux meurtres dont un commis par la justice. La première partie est franchement insoutenable. La deuxième partie qui se passe avec les préparatifs de la pendaison est plus intéressante et met en relief le problème de la peine de mort.
Lui :
Ce volet est un réquisitoire assez poignant contre la peine de mort, qui met face à face la brutalité du crime commis par un jeune garçon un peu désaxé et la brutalité de la sentence judiciaire. Même si l’argument utilisé ne semble pas en soi être ni le meilleur ni le plus efficace, le film de Kieslowski n’en remue pas moins les tripes, de par l’intensité de la préparation du crime commis et par le côté cru du passage à l’acte. Le montage met en parallèle la trajectoire du garçon et de son futur (jeune) avocat. La photographie tend à alourdir le climat, par l’utilisation de filtres jaunes ou par l’assombrissement des côtés de l’image. Un film dérangeant mais assez marquant.

6/ Tu ne seras pas luxurieux :
Decalogue 6Elle :
Un jeune homme fragile et timide observe à la longue-vue dans l’appartement d’en face une femme aux mœurs libres dont il est secrètement amoureux. Il est prêt à tout pour la rencontrer mais l’entrevue est un fiasco qui débouche sur une tentative de suicide. Ces deux personnages ne parviennent pas à s’extraire de leur solitude. Le rythme du film est vraiment très lent.
Lui :
Kieslowski met à nouveau en scène deux personnages totalement à l’opposé l’un de l’autre : une jeune femme sûre d’elle à la sexualité libérée et un jeune garçon timide, n’ayant jamais connu de vie amoureuse et passant ses soirées à épier la première. On peu certes reprocher au film une certaine lenteur, mais Kieslowski parvient bien à nous faire partager l’état d’esprit du jeune garçon ne sachant quoi faire avec son désir, tout comme il parvient bien à nous montrer le sentiment d’insatisfaction presque désabusé chez la femme. Une fois de plus, il choisit de ne pas approfondir les personnages, on ne sait que peu de choses de leur vie réelle, mais il se concentre sur le sujet traité et les sentiments qu’il génère. Et une fois de plus, l’intensité est réelle.

7/ Tu ne voleras point :
Decalogue 7Elle :
Il s’agit du vol d’une petite fille par sa grand-mère qui lui fait croire qu’elle est sa vraie mère. La jeune maman qui a eu cet enfant alors qu’elle avait 16 ans, souhaite maintenant remettre les choses dans l’ordre et retrouver son vrai rôle de mère. Elle kidnappe sa petite fille. On découvre alors la haine qui existe entre la grand-mère et sa vraie fille, la démission du vrai père de l’enfant et l’innocence de la petite fille victime de la bêtise des adultes. Certes, cet épisode n’est pas bien gai mais au filanl est beaucoup plus touchant que les autres.
Lui :
C’est de vol d’enfant dont il s’agit, une femme ayant inscrite sa petite fille comme étant sa fille pour éviter un scandale. La vraie mère va donc tenter d’enlever son enfant, voler le voleur en quelque sorte. C’est surtout de la situation de la vraie mère que traite Kieslowski, une femme qui ne parvient pas à trouver sa place, presque reniée par sa propre mère et incapable d’être une mère à sa fille, sans aucune attache, repoussée par l’homme avec lequel elle a eu l’enfant. Ce volet paraît toutefois un peu lent et long par rapport aux autres, et avec des caractères un peu marqués et typés.

8) Tu ne mentiras point :
Decalogue DVDElle :
Pour illustrer le non respect de ce commandement, Kieslowski met en scène une conférencière et une femme polonaise américaine qui veut assister à ses cours. Elle lui annonce être la petite juive que le professeur a refusé d’accueillir en 1943, ce qui lui aurait permis d’éviter les camps de concentration. La conférencière lui révèle qu’elle avait une bonne raison de mentir. Elle voulait protéger son réseau de résistance. Le sujet est intéressant, les visages sont filmés au plus près pour exprimer la douleur du passé. Néanmoins, je n’accroche pas à la forme, ce tempo très très lent du film. Il y a beaucoup d’attente, de silences qui pèsent sur les épaules et font que mon esprit vagabonde vers autre chose.
Lui :
Pour le thème du mensonge, ou plus exactement celui de « cacher la vérité », Kieslowski choisit une histoire se passant pendant la guerre ou plus exactement le moment où la vérité éclate 40 ans plus tard. Etant prise dans une situation totalement hors de l’ordinaire, qui plus est hors de toute raison, cette illustration perd de son impact et de sa force, me semble t-il. Le face à face entre les deux femmes est de plus assez peu nourri.

9) Tu ne convoiteras pas la femme de ton voisin :
Decalogue 9Elle :
Un homme qui vient de découvrir son impuissance propose à sa femme de prendre un amant. Il devient pourtant très jaloux : il l’épie, surveille ses conversations téléphoniques, assiste aux ébats amoureux de sa femme et tente en vain de se suicider alors que son épouse était en train de rompre sa relation. Cet épisode m’a beaucoup plus intéressée car il est beaucoup moins pesant dans sa forme, plus riche et est ponctué de thèmes musicaux, de changements de rythmes, de symboles à décrypter. Toujours des plans serrés, des gros plans sur le téléphone, des allers et retours entre ce que vit la femme et l’homme. Une belle réussite.
Lui :
Ce volet traite des sentiments et rapports de confiance entre une homme et une femme, dont le couple est placé dans une situation de crise (impuissance définitive du mari). Le cinéaste montre par quelles phases va passer l’état de leur relation et comment ce couple va se trouver au bord du drame. Une fois de plus, les situations, les sentiments sont simples mais intenses.

10) Tu ne convoiteras pas les biens d’autrui :
DecalogueElle :
Dans ce dernier épisode, Kieslowski cherche à montrer que dès que l’argent est en jeu, les hommes sont prêts à tout sacrifier. Il met en scène deux frères qui viennent de perdre leur père et découvrent que celui-ci avait amassé une véritable fortune en collectionnant les timbres. Ils cherchent donc à augmenter le patrimoine, à préserver le butin en se protégeant avec un chien danois et en mettant des barreaux à l’appartement. Un des frères va même jusqu’à se faire enlever un rein pour acquérir un timbre. Cette histoire fonctionne sur le mode de l’ironie et de l’humour. On reste sidéré devant cette bêtise humaine.
Lui :
Deux frères, de mode de vie très différents, se retrouvent face à un héritage de grande valeur sous la forme d’une collection de timbres. Kieslowski s’attache à nous montrer l’impact assez similaire qu’il va avoir sur ces deux frères, il dépasse l’aspect pécuniaire pur puisqu’ils seront atteints par le collectionnisme de leur père décédé. Il choisit donc de traiter de l’attrait de la possession en lui-même, attrait qui peut agir sur tous puisque l’un des frères pourrait être qualifié d’anarchiste nihiliste.

28 décembre 2004

S.O.B. (1981) de Blake Edwards

S.O.B. Elle :
Je n’accroche vraiment pas à l’humour de Blake Edwards. L’intrigue est poussive et les gags tombent à plat. Mis à part le mort sur la plage que le chien tente en vain de faire remarquer aux plagistes, il n’y a rien d’amusant.
Note : pas d'étoiles

Lui :
C’est une satire assez féroce du monde hollywoodien que Blake Edwards nous offre avec ce film bourré de situations toutes plus grotesques les unes que les autres et doté d’une belle galerie de portraits de gens cupides et sans talent. Dans S.O.B., tout le monde passe sur le grill, Blake Edwards n’épargne personne, même pas Julie Andrews, sa femme, mais bien évidemment il réserve ses flèches les plus affûtées pour les studios et les journalistes. A ce sujet, on peut dire qu’il n’hésite pas à scier la branche sur laquelle il est assis… En tout cas, il parvient bien à tenir l’humour à un niveau élevé et toujours renouvelé.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Julie Andrews, William Holden, Marisa Berenson, Robert Vaughn
Voir la fiche du film et la filmographie de Blake Edwards sur le site IMDB.

Voir les autres films de Blake Edwards chroniqués sur ce blog…

Remarque :
Blake Edwards s’est inspiré de ses propres déboires avec les studios hollywoodiens, notamment lors de la réalisation de Darling Lili (1970) et de Deux hommes dans l’Ouest (Wild Rovers) (1971)

13 novembre 2004

Le Déclin de l’empire américain (1986) de Denys Arcand

Le Déclin de l'empire américainElle :
Regard désenchanté et amer sur les relations homme femme des années 80. Le film se décompose en trois temps. Nous sommes dans le milieu embourgeoisé universitaire en compagnie de quarantenaires. Les hommes cuisinent et s’épanchent sur leurs multiples relations sexuelles pendant que les femmes se livrent à des conversations débridées dans leur club de gym. Tous sont allés au bout d’expériences en tout genre. Les dialogues sont crus mais drôles. Tout ce petit monde se retrouve dans le troisième acte et c’est la tragédie car des indiscrétions révèlent des relations adultères entre cette bande de grands amis. Après le grand déballage et la sacralisation de la liberté sexuelle, c’est l’échec de ces gens qui basaient leurs relations affectives sur le mensonge. Fin du rêve.
Note : 4 étoiles

Lui :
Le film est assez amusant dans sa forme, reposant entièrement sur les dialogues entre les personnages, des dialogues assez brillants. S’ils sont souvent assez crus (il est beaucoup question de sexe), il n’y a pas une once de vulgarité et mieux encore le réalisateur parvient à établir un lien assez intime entre ses personnages et le spectateur. Le propos en lui-même est assez désenchanté, sur le thème « les rapports hommes/femmes ne sont basés que sur le mensonge » et « le couple n’est voué qu’à l’échec », mais le film reste tout de même plaisant à regarder grâce à son humour omniprésent.
Note : 4 étoiles

Acteurs: Dominique Michel, Dorothée Berryman, Louise Portal, Pierre Curzi
Voir la fiche du film et la filmographie de Denys Arcand sur le site IMDB.

Voir les autres films de Denys Arcand chroniqués sur ce blog…

Suite :
Les invasions barbares de Denys Arcand (2003)